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L'histoire tourne autour d'un petit garçon autiste, surdoué. Tous les jours, il compte et fait des statistiques dans sa tête. Les nombres, ont pour lui une importance vitale. Et gare si cela ne tombe pas comme il le voudrait. Alors le monde perd son équilibre et tout s'écroule.

A cela s'ajoute l'installation sur l'île d'Eliot, architecte. Une osmose va se créer entre ces deux là.

Ce d'autant plus que l'île est partagée entre deux projets : l'un, celui d'un promoteur immobilier qui veut implanter un grand complexe hôtelier et l'autre, la création d'une université qui tournera autour du théâtre et de la philosophie.

Comment cela va-t-il tourner ? Et Yannis, que va-t-il devenir si l'équilibre de l'île est bouleversé ? Lui qui ne supporte pas le changement.

Un très beau roman couronné par plusieurs prix. Plusieurs thèmes sont abordés. Celui de l'autisme, celui de la décadence de la Grèce et sa beauté et surtout l'amour qui entoure Yannis, enfant adopté par toute l'île.

Metin ARDITI est un auteur que je lis depuis un moment, et je ne m'en lasse pas. J'ai toujours plaisir à le retrouver.
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Un moment particulier sur une île grecque.
Un enfant autiste, Yannis et un architecte américain, Eliot.
Et puis la vie sur cette petite île, ses habitants qui se connaissent tous et s'entraident, et puis ces projets touristiques qui pourraient bien déstabiliser tout ça.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère, les rapports humains, et surtout cette mise en mots du comportement autistique. C'est tout à fait ça. Ne pas troubler l'ordre du monde, de leur monde.
Eliot et Yannis sont particulièrement attachants, mais beaucoup d'autres personnages aussi.
Metin Arditi a l'art de nous emporter dans des univers bien particuliers.
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Dans ce coin préservé de la Grèce, plusieurs personnages ont chacun leurs secrets et leurs peines. Kosmas, le prêtre, dissimule un amour interdit ; Eliot, architecte américain d'origine grecque, revenu en ces lieux pour rendre hommage à sa fille disparue, dont le souvenir le hante ; Yannis, un enfant autiste passionné par les chiffres, qui va permettre à ce père de commencer à faire son deuil ; Mariaki, mère du jeune garçon, obligée de mener la vie rude et solitaire d'une pêcheuse et qui retrouve un peu de joie en dansant sur son bateau.
Tout cela se passe sur fond de crise économique dans un pays appauvri par la mondialisation, les manoeuvres européennes et la corruption endémique.
Cette histoire est belle, même si un peu trop parfaite, à l'image du petit Yannis qui permet de préserver la solidarité de son île en calculant sans cesse. Mais nul besoin d'aimer les chiffres pour apprécier ce récit (il suffit de faire abstraction des pages un peu longuettes sur les mathématiques) !
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Metin Arditi nous offre un très beau roman avec l'équilibre et l'harmonie en filigrane. « L'enfant qui mesurait le monde", son onzième roman, nous mène sur l'île grecque de Kalamaki dans un pays bouleversé par la crise économique.

C'est sur cette petite île du golfe de Saronique qu'Éliot vit. D'origine grecque, il a abandonné son cabinet d'architecte de New York pour s'installer et continuer le travail de sa fille, décédée sur l'Ile.
Yannis, lui, est un petit enfant autiste mais surdoué. Il ne trouve la sérénité que dans l'harmonie entre les chiffres. Chaque jour il suit la pesée de poisson au port, il en enregistre dans sa mémoire tous les poids et ses variations pour chaque bateau de l'archipel. Tous les soirs il compte le nombre de clients installé au bar Stamboulis. Maraki, mère de Yannis, est la seule femme pécheur à la palangre de l'ile. Elle élève seule son fils malgré la dureté de son travail et les problèmes de Yannis. Éliot se prend d'amitié pour le jeune enfant et trouve les mots pour comprendre et rentrer dans son univers.
La construction d'un complexe hôtelier ou la construction d'une école de philosophie et de théâtre, la prospérité économique contre la culture et la tradition. L'opposition entre ces deux projets pour développer l'ile et la sortir de la crise économique divise les habitants.

C'est dans ce cadre magnifique, paradisiaque, que l'auteur réussit à nous offrir une magnifique histoire d'amitié mais aussi une image de la réalité de la Grèce d'aujourd'hui : son histoire tourmentée, sa situation économique, la faiblesse et la corruption de ses dirigeants.
Un très beau roman !
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Metin ARDITI est un romancier dont j'apprécie les livres. Seul problème avec cet auteur, certains de ses romans ne sont pas toujours à la hauteur de mes espérances. Soit c'est un coup de coeur soit une petite déception, mon coeur balance entre les deux très souvent. Son dernier roman « l'enfant qui mesurait le monde » ne déroge pas à la règle. le livre a été agréable à lire mais au final il m'a manqué quelque chose pour en faire un coup de coeur.

L'histoire se déroule en Grèce à notre époque, plus exactement à Kalamaki, île au sud du Péloponnèse. Petite île sublime aux paysages de carte postale, Kalamaki et ses habitants sont touchés de plein fouet par la crise économique qui sévit dans tout le pays.
Parmi eux, trois personnages principaux abimés par la vie : Yannis, l'enfant autiste qui mesure les choses, compare les chiffres afin de pouvoir calculer l'ordre du monde. Sa mère Maraki, divorcée et dépassée par cet enfant si étrange, qui fait tout pour lui rendre la vie la plus facile possible et Eliot, architecte de renom à la retraite, en deuil de sa fille.
Des liens étroits vont se tisser entre eux alors que deux projets vont mettre la population de l'île en émoi : la construction d'un riche complexe hôtelier risquant de dénaturer totalement le paysage de l'île contre la création d'une école dispensant l'enseignement des philosophes anciens et modernes. Quel projet va l'emporter ? L'argent ou l'enseignement ?
Contre toute attente, la formidable complicité qui va se nouer entre Eliot et Yannis va aider les habitants à prendre une décision finale afin, non seulement de sauver le destin économique de Kalamaki et de ses habitants, mais aussi ramener l'harmonie entre eux.

Ainsi l'ordre du monde si précieux à Yannis sera retrouvé.

Ce roman est une sorte de fable à travers laquelle Metin ARDITI rend un vibrant hommage à cette Grèce si belle, à son histoire, sa philosophie et bien sûr à ses habitants si profondément meurtris aujourd'hui par la crise économique. Cependant, j'ai trouvé que, même si les personnages sont attachants, ils manquent singulièrement de profondeur. le lien entre Eliot et l'enfant aurait pu être beaucoup plus développé.

L'histoire est touchante mais pas assez approfondie à mon goût avec des passages théoriques un peu barbant sur « la théorie du nombre d'or » qui n'ajoutent rien au récit.

Malgré cela, je reste tout à fait fidèle à cet auteur car je suis particulièrement sensible à son écriture et à ses histoires.
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Eliot est architecte et vit à New-York depuis des années. Un jour, il apprend que sa fille qui étudiait en Grèce, le pays de ses ancêtres, est morte dans un accident. Il y retourne pour l'enterrement et décide finalement d'y rester. Là-bas, il fait la connaissance de Maraki, une jeune mère qui élève quasiment seule son fils Yannis, autiste, fasciné par les chiffres et l'ordre du monde. C'est l'histoire de ces trois solitudes qui s'apprivoisent, l'histoire de cette île de Kalamakis qui fait front à la crise économique, la pauvreté et voit s'annoncer enfin des projets d'avenir.

J'ai entrepris cette lecture persuadée d'avoir à nouveau un coup de coeur comme bien souvent avec Metin Arditi, l'un de mes auteurs préférés.
Hélas, rien n'a fonctionné pour moi cette fois-ci. Cette histoire m'a profondément ennuyée. Je ne sais si j'ai lu un livre sur l'autisme où un livre sur la crise économique qui peut ravager un pays.
En de courts chapitres, l'auteur nous ballote d'un problème à l'autre, sans grande conviction.
Les personnages, bien qu'attachants manquent à mon sens de profondeur psychologique.

Je suis sévère, j'en suis consciente, mais ma déception n'a d'égale que l'admiration que je porte à l'auteur depuis une dizaine d'années.
Je range ce livre dans la rubrique des « Rendez-vous manqués », pour mieux vous retrouver, Cher Monsieur Arditi. Soyez assuré que je vous conserve toute ma fidélité de lectrice.
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Metin Arditi est né à Ankara en 1945. Il a été enseignant à l'Ecole Polytechnique de Lausanne. Il a reçu de nombreux prix littéraires.L'histoire se déroule en Grèce, sur une île, à Kalamaki. Maraki est une jeune femme qui vit de la pêche à la palanque. Elle élève seule son fils Yannis, autiste. Alors que les chiffres et le comptage de tout ce qui l'entoure alimentent l'univers de Yannis, Maraki désespère de mener à bien l'éducation de son seul enfant au destin particulier. Elle fait alors une rencontre, celle d'Eliot sexagénaire, ancien architecte à New-york. Ce dernier a rejoint l'île en hommage à sa fille aux ambitions prometteuses. Autour de ces trois personnages, un ciel azur perce avec pertinence et sur fond de mythologie grecque, un projet de construction prend forme non sans provoquer l'agitation sur cette île pourtant si paisible.
J'ai beaucoup aimé l'approche tout en émotion du monde fermé de l'autisme, de son ordre, de ses chiffres. Je recommande ce roman qui touche l'humain, la vie en toute simplicité dans un décor que l'on a aucun mal à se représenter.
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Voilà un nouveau roman qui me réconcilie avec Metin Arditi !
Après mon avis assez mesuré sur La confrérie des moines volants, j'avais boudé Juliette dans son bain ...

Ici, retour en Grèce, à Kalamaki, petite île proche d'Athènes à notre époque , la crise est passée par là et n'a pas épargné les habitants de l'île .

Eliot Peters , architecte américain s'y est installé depuis une douzaine d'années au moment de la mort accidentelle de sa fille venue en Grèce étudier les théâtres antiques et le mystère de leur construction et retrouver également ses racines familiales .

Maraki, sa voisine, pêche la nuit à la palangre et pendant ce temps , Eliot veille sur son fils, Yannis , un jeune garçon autiste .
Pour Yannis, rien ne doit perturber l'ordre et l'harmonie du monde, à commencer par le sien : l'ordre de l'arrivée des bateaux de pêche, le poids des poissons ou le nombre des clients du bar : tout est comptabilisé et fait l'objet de savants tableaux qu'il garde dans sa tête .
Eliot lui raconte en les illustrant les légendes grecques avec leurs personnages mythologiques tout en poursuivant les travaux de sa fille .

Cet équilibre si précaire de l'île va être totalement perturbé par un grandiose projet immobilier dans le plus beau coin de Karamaki.
Cela attise la convoitise de chacun, les ambitions personnelles, l'appât du gain et les magouilles bien sûr sous le regard horrifié de certains amoureux de la beauté sauvage de la baie dont fait partie Eliot.

Metin Arditi nous offre une vision réaliste de la crise grecque, son retentissement sur la vie de gens humbles en même temps qu'un portrait émouvant d'un garçon pas comme les autres , entouré par la communauté de son village soudée jusqu'à l'annonce de gains, et comme souvent on ne peut que constater que l'appât de l'argent dévoile les cotés sombres de l'âme humaine .

Reste à savoir comment tout cela va finir car ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin ...
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Metin Arditi, ce suisse vaudois bien connu des passionnés de peinture ( le Turquetto ), né à Ankara, mathématicien spécialiste de l'atome, et depuis quelques années écrivain, a publié sur son domaine de compétence les nombres, « L'Enfant qui mesurait le Monde ».

Un challenge surprenant d'autant plus qu'il a dessiné la situation la plus sombre, pour faire de son questionnement mathématique un conte où l'optimisme allait triompher de toutes les embûches, et de tous les pièges arithmétiques que le sage Eliot pourtant architecte né en Grèce n'a pas réussis à surmonter malgré dix années de travaux.


Métin Arditi choisit donc la Grèce, et l'île Kalamaki dévastée par la crise, une femme Maraki, le personnage central, a un fils autiste, dont le père Andréas, maire de la commune, partage la vie d'une autre femme, L'auteur ne peut en rester là. En effet la petite fille Dickie, meurt sous les yeux du pope Kosma, à peine la tombe est refermée que le grand-père du petit Yannis, Pavlos, meurt à son tour, c'est pourtant lui qui veillait sur l'enfant, instable, collecteur insatiable de chiffres, mais trop nerveux pour rester seul la nuit.


L'arrivée d'Eliot le père de la petite Dickie, devient peu à peu le héros que la petite île Kalamaki, attendait sans doute depuis longtemps, ce père douloureusement éprouvé, découvre que sa fille, âgée de 12 ans était sur les traces du nombre d'or, et sans le savoir utilisait la fameuse suite de Fibonacci.

Un dernier grand désordre secoue néanmoins l'île, un méga projet à Kalamaki, se nomme le Périclès palace...

Après ce dernier coup du sort, la communauté allait-elle sombrer dans la discorde où trouver une issue à tous ces drames ?

Après la découverte, des réflexions de sa fille, détaillée sur son ordinateur, Eliot se prend d'amitié pour le jeune Yannis, et découvre que lui aussi est un passionné des chiffres un peu à la manière de sa fille. Eliot raconte à sa façon de la mythologie grecque, et l'enfant Yannis qui semblait incapable de se hisser à la lecture, commence à étonner sa propre mère.


"Il aurait dû mettre une petite armure autour de son talent Achille dit Yannis il ne serait pas mort » Il réfléchit quelques secondes et ajouta : maman de veut pas que je meure alors elle m'apprend à nager", page 148.

Mais l'enfant apprend avec l'architecte beaucoup de choses encore, Yannis devient le compagnon d'Eliot, il semble même que lui aussi va être gagné par la magie du nombre d'Or.

Avec des personnages pleins de tendresse, ayant un amour démesuré pour leur île, une grande effervescence va naître, et l'optimisme grandissant du pope Kosma et et d'Eliot L'enfant de Samothrace vont accomplir des miracles, et la mère de Yannis, prendra sa part du combat pour une école de prestige.

Sur un fond de pessimisme européen, ce conte est réjouissant, et les mathématiques dans ce contexte prennent un goût hautement savoureux légèrement villaniesque.
L'optimisme finira par triompher, et l'enthousiasme de Yannis à l'intelligence très carrée, suggérera au vieil architecte la solution d'une énigme, mais laquelle ?

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Ce livre raconte une île grecque en temps de crise, un homme d'âge mûr qui a perdu sa fille, et un enfant qui veut maintenir l'ordre du monde.
Corruption, deuil et autisme dans un décor de rêve.
Le tout sous une plume dégageant de la douceur en toute circonstance.

J'avoue, seul Yannis, l'enfant, m'a boulonné à ce roman. Cet enfant dont "L'immense solitude et l'impossibilité désespérante de s'ouvrir à l'autre" le rend bouleversant. Parce qu'il est rare qu'un gosse atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA), déclenchant chez tout adulte sensible une réaction de préservation protectrice, se retrouve aussi bien intégré dans une histoire dont il n'est pas le sujet principal.
Ici, Yannis sonne très réel. Et Metin Arditi expose très justement la différence entre "jouer le jeu" pour éviter de perturber ou faciliter le quotidien, et "rentrer dans son jeu" pour découvrir et comprendre sa logique. Il montre à quel point ce n'est pas un jeu pour Yannis. Pas de triche possible pour lui. C'est sérieux et grave.

Le reste de l'histoire, c'est de la politique, de l'amour, de l'argent, et un rêve d'école où les étudiants passeraient une année en immersion dans le théâtre antique.

Comme j'ai parlé de douceur, je ne suis pas sûre que quelqu'un s'attende encore à une fin catastrophique, mais la fin est ouverte, comme quand on relate avec réalisme un bout de vie.
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