Saint Benoît d'Aniane mourut au Monastère d'Inda, qu'il avait fondé près d'Aix-la-Chapelle, et où l'avait fait venir Louis le Pieux qui à la mort de son père Charlemagne était devenu empereur. C'est donc à un moine de ce monastère, Ardon, qu'on confia la tâche de rédiger ce récit hagiographique.
Saint Benoît d'Aniane a surtout contribué à restaurer la règle de
Saint Benoît, écrite par
Benoît de Nursie au VIe siècle, dans tout le royaume des francs. Benoît d'Aniane, de son vrai nom Witiza, était d'origine Wisigothique; son père, allié des Francs, est comte de Maguelone dans la Gothie, le Languedoc actuel. Benoît est très tôt envoyé au palais de Pépin le Bref, puis servit ensuite à la cour, où Charlemagne succéda à Pépin. Mais il semble que Benoît ait voulu très jeune quitter le siècle. Après avoir échappé de peu à la noyade en voulant sauver son frère, en Italie, où Charlemagne menait une campagne, Benoît entre au monastère de Saint-Seine en Bourgogne. Il s'installe ensuite avec quelques frères dans ce qui n'est d'abord qu'un simple ermitage, sur un ruisseau appelé Aniane sur les territoires de son père. Sa réputation d'abbé grandit et il contribue à l'essor monastique dans tout le royaume. On lui attribue aussi quelques miracles. Guilhem, un illustre cousin de Charlemagne, devint moine un suivant son exemple et fonda un monastère dans la vallée de Gellone, l'actuel Saint-Guilhem-le-Désert. Un récit hagiographique a d'abord pour but d'édifier le croyant - je reste en ce qui me concerne un agnostique -, écrit dans un esprit de piété et de simplicité; mais peut aussi acquérir une grande valeur historique et littéraire.