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Quel livre ! Quel livre, quelle histoire ! Ces enfants, séparés de leurs parents "pour leur bien", plongés dans un milieu plus aisé, puis ramenés, pour certains, à leur condition initiale. Quelle rupture, au milieu de l'enfance...

On suit plus particulièrement les parcours d'Amerigo, de Tommasino, son ami d'enfance, parti également, et de Mariuccia, une fillette rencontrée dans le train. Mariuccia qui fera le choix de ne pas revenir dans le Sud ; Tommasino, qui, revenu, parviendra à tisser un lien entre sa vraie famille et sa famille d'accueil. Et Amerigo, lui, dont la mère va faire en sorte de couper tous les liens qui auraient pu être préservés avec ceux qui l'ont accueilli. Au point que, quelques années plus tard, Amerigo va se sauver de chez lui, et rejoindre le Nord, en rupture de ban avec sa famille.

Là, il apprendra la musique et deviendra concertiste.

C'est d'ailleurs le concertiste, habitué aux déplacements internationaux, que l'on retrouve dans la dernière partie, alors qu'il revient pour enterrer Antonietta.

Toute cette histoire, on la suit par la voix d'Amerigo, dans sa tête, dans ses pensées, dans ses rêves, dans ces espoirs, dans sa douleur : douleur de l'abandon, douleur de la rupture, douleur de la trahison. Parviendra-t-il à pardonner à celle qui l'a coupé de cette famille de Bologne qui lui voulait du bien ; qui a revendu le cadeau qu'ils lui avaient fait, un petit violon, pour un petit peu d'argent ; qui a refusé qu'il reçoive les lettres qui lui étaient destinées ?

Très joliment écrit, mais abordant des sujets graves et sérieux, ce livre est pourtant empreint d'une grande douceur et de beaucoup de tendresse. À mettre entre toutes les mains !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Un livre qui fait du bien.
Oui , je sais, il y'a un terme anglais pour cela
Je ne l'emploie pas ici car il ramène à une littérature un peu facile
Ce n'est pas le cas avec le train des enfants de Viola Ardone
qui part de faits historiques pour raconter cette merveilleuse aventure qui débute à Naples en 1946
Le petit Amerigo vit à Naples dans un quartier populaire.C'est l'aprés guerre. Personne n'est bien riche dans ces ruelles de Naples mais la vie suit son cours auprès de sa mère Antonietta
Un jour , grande nouvelle, il apprend qu'il va prendre le train pour aller dans le Nord de son pays
Il ne sait pas que plusieurs milliers d'enfants su Sud comme lui sont concernés
Il s'agit d'une initiative du Parti Communiste pour permettre à des jeunes défavorisés de « gravir l'échelle sociale »
Les enfants seront pour quelques mois en famille d'accueil
Quelques pages savoureuses sur la perception du Parti Communiste dans les milieux populaires
Et le voilà parti avec un peu d'appréhension et beaucoup de curiosité
Il est reçu par une famille sympathique.On pense à Peppone, le rival de Don Camillo
Je ne raconterai pas la suite .Viola Ardone ,avec toujours beaucoup d'optimisme et de talent, sait nous emporter dans l'aventure du petit Amerigo
C'est très bien écrit, avec une fraîcheur enfantine qui ne tombe jamais dans la mièvrerie
Viola Ardone a choisi de ne pas alourdir son texte par des considérations complexes et de laisser parler Amerigo
Cela donne un roman qu'on lit avec facilité ,plaisir mais aussi avec une certaine curiosité historique
Un succès tout à fait mérité
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Je n'ai pu résister à la belle couverture du livre de Viola Ardone.
Et j'ai bien fait. Je me suis régalé.
« Une sauce ‘' genovese ‘', ça doit reposer » nous dit Antonetta, la mère d'Amerigo, le jeune héros de ce livre.
J'ai fait la même chose avec cette lecture qui date de quelques semaines: c'est toujours une petite merveille.
Avec toutes les critiques précédant celle-ci, vous connaissez désormais l'histoire.
J'arrive avec pas mal de trains de retard…
Ce récit est une sorte de roman parfait. Pour rester dans les métaphores culinaires c'est comme un « oeuf parfait ». Il y a tout juste comme il faut.
J'avais très peur d'un feel-good napolitain réservé aux lectrices de Elle ( Attention, je n'ai rien contre, j'ai lu Elle chaque semaine pendant 30 ans) ou d'un clone d'Elena Ferrante . Force est de constater qu'il n'en est rien.
A l'initiative du Parti communiste, en 1946, un déplacement des enfants des familles très défavorisées de Naple est organisé vers le Nord : l'Emilie-Romagne en fait, avec comme épicentre Bologne la Rouge.
Certains y trouveront une famille de substitution, d'autres une seconde famille, d'autres encore une famille-relais. Certains ne le supporteront pas.
Nous suivrons donc l'impayable Amerigo, 8 ans, débrouillard au bagout savoureux, qui aide sa mère célibataire à survivre dans la misère bruyante et parfois joyeuse des bas-quartiers napolitains. C'est à la fois drôle et poignant, impossible à lâcher bien sur.
Viola Ardone est particulièrement maligne : elle écrit les trois premières parties à hauteur d'enfant et on ne peut que souscrire à ce qu'Amerigo voit et ressent. On adhère complètement à sa vision des choses, on endosse ses peurs, ses joies, ses peines. Les personnages de son monde sont truculents et typés, on se les représente très bien et donc on se construit un schéma mental précis, on croit savoir ce qui est bien et bon, mal ou mauvais. Il n'y a pas de zone grise quand on a 8 ans.
Et il y a cette phrase géniale qui fonctionne à fond et qu'il répète souvent : « Ma mère, c'est pas sa spécialité… » à propos de tout ce qui manque à sa vie d'enfant.
La quatrième partie chamboule tout et nous cueille comme un uppercut.
Difficile de ne pas spolier. Disons seulement que tout ce qu'on croyait comprendre, la colère qui bouillonnait en nous, l'affection pour certains et la haine des autres, tout cela va être remis en question radicalement.
C'est le coup de génie de l'auteure, sans doute ce qui l'a fait connaitre au monde et remporter un immense succès populaire.
Impossible de ne pas y aller de sa petite larme, bien sur, car le sujet du livre, c'est l'amour vibrant, passionnel et en même temps se dérobant sans cesse, entre une mère et son fils.
C'est un très beau livre, bouleversant de finesse et d'intelligence, un livre où on apprend mille choses de la vie à Naples dans l'immédiate après-guerre.
On se dit qu'alors, les Récits étaient très forts, portés par des idéologies marquées : on pensait sa vie et on vivait sa pensée. Comme cette formidable famille d'accueil communiste, à Modène, où le collectivisme, la redistribution et la fraternité n'étaient pas que des mots de politiciens. J'aurai beaucoup aimé vivre ça.
Mais l'Histoire a basculé vers la disparition des grands Récits.
Ce livre les ressuscite sans manichéisme, sans idéalisation mais avec force, tendresse et humour.
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"L'ingratitude est un crime odieux " comme le disait Voltaire.

Après la seconde guerre mondiale et la fin du fascisme, l'Italie est gangrénée par la misère notamment le sud. Les communistes décident d'organiser un programme d'accueil des enfants de Naples par des familles du Sud de Modène et Bologne.

Amerigo, petit garçon de sept ans, qui vit seul avec sa mère, va faire partie de ce projet. Ce départ en train signifie de devoir abandonner pour quelques mois sa mère Antonietta.

S'agit-il d'un abandon, d'un départ sans retour, d'un départ provisoire ou d'un acte d'amour ultime d'une mère envers son fils ?

Amerigo va découvrir une vie plus douce et confortable, une nouvelle famille et de nouvelles attaches dans sa famille d'accueil du nord.

Comment revenir à Naples après avoir gouté au confort et à l'opulence ?

Roman basé sur des faits réels, l'Italie a transféré 70 000 enfants du Sud vers le Nord entre 1946 et 1952.

Roman triste et bouleversant qui aborde les thèmes de la loyauté, de l'ingratitude, du besoin de pardon et surtout de la rédemption d'Amerigo, devenu adulte.
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Dans le Naples d'après guerre, Amerigo Speranza et d'autres enfants démunis sont envoyés dans le nord quelques mois auprès de familles d'accueil. Dans le train ils reçoivent des vrais souliers que personne n'a jamais mis avant et aussi un manteau mais le manteau ils le jettent par la fenêtre pour qu'il puisse servir à leur frère qui n'a pas pu partir.

Comme est touchante cette solidarité entre le nord et le sud, tellement belle que t'en deviendrais communiste;-)

Entre rires et larmes, cette aventure racontée avec toute la naïveté et la spontanéité d'un gosse mériterait à elle seule les cinq étoiles, mais Viola Ardone y greffe en plus la triste et brève relation d'Amerigo avec sa mère Antonietta, surtout généreuse en taloches, une relation complexe un peu responsable de ce qu'il est devenu.
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Inspiré de faits historiques, ce roman situe l'action dans l'Italie d'après-guerre. Tout commence à Naples où plusieurs enfants issus des milieux défavorisés partent en train vers le nord de l'Italie. Ce sera un séjour temporaire et l'occasion pour ces enfants de découvrir une autre vie loin de la pauvreté qu'ils ont toujours connue.
Le roman est divisé en 4 parties. Dans les trois premières on découvre l'histoire à travers la voix enfantine d'Amérigo, tandis que dans la quatrième il raconte avec sa voix d'adulte. Je peux dire que Viola Ardone assure dans les deux registres.
Le train des enfants est un roman bouleversant qui parle de racines, d'identité et des choix qui s'imposent parfois. Il y a plusieurs extraits émouvants et parmi eux, je retiens le moment du départ des enfants. Avant que le train démarre, quelques enfants jettent à leurs mères par la fenêtre, les nouveaux manteaux reçus pour le voyage. C'est leur façon d'exprimer l'amour pour leur famille et l'envie de venir en aide à ses frères et soeurs qui sont restés dans la pauvreté. Amérigo fait de même, malgré qu'il est fils unique. Il espère qu'avec son manteau, sa mère pourra se faire une veste…
Aussi tendre que bouleversant, un roman qui reste en mémoire.
A lire sans hésitation.
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Il est des livres qui vous happent dès les premières lignes. Impossible dès lors de le lâcher, ou difficile du moins, car la vie quotidienne a des raisons que la littérature ignore. Il n'empêche qu'une fois monté dans ce train, j'ai apprécié tout le voyage en regardant bien partout et tant pis si « È pericoloso sporgersi ». Un voyage amusant, bouleversant, plein de surprises comme se doit de l'être un voyage pour être autre chose qu'une promenade. Il arrive que la gare d'arrivée ne soit pas digne du trajet, ici, soyez rassurés, vous resterez émerveillés.
Le narrateur, pendant les trois quarts du livre est un enfant. Jolie performance que de porter une parole enfantine sans verser dans le factice. L' Amerigo d'Ardone rejoint le Momo de GaryAjar, autre môme écrivain dans mon panthéon décidément décousu. le Train des enfants, c'est mieux que chez la Mère à Titi (Renaud, si tu m'entends !), c'est beaucoup l'Italie. Surtout celle de l'après-guerre, époque Vittorio de Sica et son Voleur de bicyclette, pourtant c'est davantage à Ettore Scola ou à Luigi Comencini que je pensais au fil des pages. Signe supplémentaire que ce roman est réussi, ce ne sont pas seulement des flashes cinématographiques qui reviennent mais les senteurs de la cuisine italienne, les inoubliables airs d'opéra, les lumineux musées. Et comme de musée à Musset, il n'y a qu'un souffle, depuis hier, je fredonne « Ainsi, mon frère tu t'en reviens de ce pays dont je me souviens, comme d'un rêve… », paroles d'Alfred mais musique d'un fils de napolitaine exilée à Sète. Que de correspondances ! Pays singulier que cette botte où deux pieds, celui du Nord et celui du Mezzogiorno se disputent, rendant la pérégrination chaotique, donc par conséquent riche en création : le pas de côté est autrement plus artistique que la marche militaire.
Dans une chronique, j'ai moins de mal à écrire le mot « Putain » que le mot « Résilience » tellement ce souverain poncif est décliné à toutes les sauces réchauffées dans les micro-ondes de la pensée rapide. Pourtant pour qualifier le livre d'Ardone, ce terme est idoine. Les héros de ce roman s'engagent dans un processus de reconstruction à l'instar de ce pays meurtri par le Duce, ruiné et désormais déchiré entre l'aspiration monarchiste et l'espérance communiste… La trame historique est importante sans faire perdre de vue le cheminement d'Amerigo et des autres… Pas étonnant que la microhistoire ait été inventée dans la péninsule…
Dépêchez-vous de prendre vos billets pour le train des enfants d'autant que la réservation devrait être plus facile que sur le site de la SNCF.
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Le voyage d'un enfant napolitain vers le nord de l'Italie pour y trouver gîte et couverts dans les familles plus aisées, par une action de solidarité du Parti communiste de l'après-guerre.

Le jeune Amerigo, sept ans, passe dans un autre monde où le quotidien est facile, les chaussures neuves, la faim assouvie, la protection parentale sans faille et les relations chaleureuses. Quelques mois après, le retour au pays natal est un choc encore plus grand que l'était le départ vers l'inconnu, une brisure dans la naïveté d'un enfant qui vit alors une cruelle frustration.

Doit-on en conclure à la chance d'un autre avenir ou constater à regret que la séparation provoque une fracture dans la relation maternelle ? Ce contexte d'entraide crée une duplicité entre perte de la mère mais confort matériel, éloignement de l'enfance mais ouverture au monde.
Un choix de vie s'imposera à la croisée des chemins.

Un roman où l'enfant narrateur apporte une voix parfois écartelé entre candeur et maturité mais toujours pétulante de vivacité et de gouaille.
Une histoire de tendresse et d'humanité qui reste en tête, la dernière page tournée.
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1946, Naples. Amerigo, un petit garçon de 7 ans, quitte son quartier natal comme de nombreux enfants défavorisés du sud de l'Italie, suite à une campagne de lutte contre la pauvreté menée par le Parti communiste.
Il prend le train, direction le Nord, à Modene, où il est recueilli par une jeune femme membre du parti, Derma.
Loin de sa mère Antonietta, il va se découvrir une nouvelle famille, des nouveaux repères, une vocation à la musique.
Le retour à Naples s'annonce "compliqué", comment va t'il vivre ce retour auprès de sa mère? Un choix qui conditionnera sa vie entière et changera son destin.
Viola Ardone, l'auteure, s'est inspirée de faits réels, méconnus de l'histoire italienne.
En effet, entre 1946 et 1952, le PC italien et l'Union des femmes italiennes ont envoyé par train près de 70000 enfants pauvres du sud de l'Italie dans des familles d'accueil du Nord.
J'ai trouvé ce livre captivant et bouleversant.
Un très beau roman sur le déracinement et ses conséquences.
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Il treno dei fanciulli.
Naples, 1946, l'extrême pauvreté d'après-guerre . Dans les quartiers populaires, les jeunes mères n'ont que leur corps et le partagent pour nourrir leurs enfants. Les gamins récupèrent de vieux chiffons qu'il faut laver pour en tirer quelque lires.
La quatrième de couverture présente l'essentiel.
Amerigo, le narrateur, n'a d'abord pas envie de partir en Haute Italie. Il est vif, intelligent ,il aura bientôt huit ans. Son meilleur copain fait partie du voyage. Cela n'atténue pas la tristesse de la séparation. Dans le train de nuit, il ne trouve pas le sommeil.
Viola Ardone a su rendre l'émotion et, ensuite, le déchirement d'être "double".
Presque cinquante ans plus tard, Amerigo revient à Naples. Il est devenu une personne nouvelle mais pour cela il a dû renoncer à une part de lui-même et éprouve un sentiment de culpabilité.
Ce roman est effectivement très émouvant, voire bouleversant, sur les inégalités, les séparations, d'avec la mère, d'avec son quartier d'origine.
J'ai beaucoup aimé. L'enthousiasme général n'est pas surfait.
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