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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vient de parvenir à Babelio cette étrange dépêche AFP signée d'un certain "Aristote" (??? Pffff... connais pas ! Encore un original ou un qui veut faire son malin !) Je vous en livre néammoins le texte mal ficelé :

" Je remercierai tout d'abord mes chers consoeurs & confrères de Babelio :

(1°) tout d'abord vous, Soundandfury en 2012 : " Il m'a semblé, sur le moment, que certains passages étaient lumineux et fort utiles pour qui se mêlerait d'écrire. Je suis même passée par une phase de fébrilité avec grande envie de me remettre à mes brouillons... Depuis, j'ai presque tout oublié, comme toujours, et mon enthousiasme est un peu tombé. Mais si toute la théorie de la littérature était aussi digeste, probable que j'aurais essayé avant. "

(2°) puis Tallula en 2012 : " Aujourd'hui encore les écrivains s'inspirent d'Aristote pour écrire leurs récits, je comprends aujourd'hui pourquoi. A recommander, donc ! "

(3°) puis olivberne en 2013 : "Doit-on le remercier pour avoir guidé le monde de la littérature pendant de siècles ou au contraire se plaindre de sa trop grande rigidité... ? Il n'empêche que ce très court traité doit être lu comme un fondement de la Littérature."

Ainsi, ma "Poétique " pourrait être un très court manuel inducteur d'un recherche d'écriture artistique ? D' écriture dramaturgique ou... d'écriture de - comment dites-vous ? - "roman" ? (Peut-être tel ce "Daphnis et Chloé" de notre ami Longus, soit une fiction narrative à fort contenu mythologique et aux beaux effets lyriques... ).

Bref, on retrouve là mon gentil couple." Mimesis + catharsis", vous connaissez cela par coeur, maintenant...

Théogonie simplifiée (aussi jolie que celle de ce bon Hésiode), allons-y... Aheum...

"Mimesis" et "Catharsis" sont dans une même trière (Vous savez, cette galère bien de chez nous... ). Alors ? Belle "Mimesis" (recréation d'un monde crédible fait de pure sensorialité et à fort impact émotionnel chez le spectateur ou le lecteur), oui, belle "Mimesis" ne tombe pas à l'eau mais engendre plutôt aimable "Catharsis" (purgation durable des passions du spectateur ou du lecteur, une fois la représentation ou la lecture achevée).

Bref, je ne me doutais pas qu'en rédigeant ma "Poétique" il y a 2.500 ans aujourd'hui, mon petit traité (très simplement observatif et tout à fait sans prétention) sur les mouvements de la psyché de nos concitoyens durant les représentations sacrées des "Perses" d'Eschyle, d' "Oedipe Roi" et d'"Ajax" de mon ami Sophocle, deviendrait un MANUEL inducteur d'art littéraire chez certains... On me parle en effet d'un certain Monsieur Gary, d'un Monsieur Gracq, d'un Monsieur Breton ou d'un Monsieur Ramuz... et de bien d'autres : Mademoiselle Brontë, Monsieur Zweig, Monsieur de Saint-Exupéry, Monsieur de Maupassant, Monsieur Walser, Monsieur Kafka, Monsieur Schulz : j'avoue que je m'y perds un peu !... Mais par Zeus le père et Athéna sa fille, comme j'aurais aimé TOUS les rencontrer ! "

Et c'est signé : " votre bon Aristote dévoué. Immortel puisque divinisé depuis."
(Mais oui, mais oui ! Et moi je suis Napoléon...)
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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L'un des ouvrages les pus "accessibles" du grand philosophe, dans la Poétique - définie comme imitation -, après avoir répudié la comédie ("...la comédie, nous l'avons dit déjà, est une imitation de ce qui est plus mauvais (que la réalité), et non pas en tout genre de vice, mais plutôt une imitation de ce qui est laid, dont une partie est le ridicule..."), il nous chante les louanges de la tragédie : celle-ci, intégrée dans l'unité d'action (il est intéressant que les deux autres unités soient timides, sinon absentes) a pour but de déclencher dans l'âme du spectateur une catharsis, c'est-à-dire une purification de l'âme par le dévoilement esthétique du "spectacle" le plus vil - "nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes de choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d'animaux les plus méprisés et des cadavres", dit-il.

La tragédie a donc, contrairement à la comédie, un rôle "ritualiste", et il la contraste ensuite - en quelques pages - avec l'épopée, qui diffère non seulement par la forme (unité d'action - justement -, ...) mais qui n'a pas ces prétentions "transcendantales" quant à "l'alchimie" du spectateur, qui, de fait, n'est là que pour le "plaisir" (dans le sens le plus commun.)
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Un classique incontournable pour tout étudiant en littérature et toute personne s'y intéressant. La Poétique est la source de bien des théories littéraires et a fait couler beaucoup d'encre à travers les siècles. Que les auteurs viennent s'y abreuver, la rejettent ou se disputent sur son interprétation, elle fait partie des fondements de notre littérature.
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L'un des ouvrages les plus emblématiques de la création littéraire, la Poétique d'Aristote offre une très large réflexion sur les genres littéraires et leurs différences : il va donner les finalités d'une comédie et d'une tragédie en les distinguant. Ouvrage un peu compliqué à lire, convient à tous ceux qui font des études de lettres et qui préparent le capes ou l'agrégation.
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Au premier abord, lire "La poétique d'Aristote" a quelque chose de cérémonieux. Comme une concession qu'on ferait à son classicisme personnel pour lire un livre un peu inutile, désuet. Pourtant dès les premières pages on découvre un texte vivant, court, clair et profond qui confond à la fois par la simplicité de son énoncé et la puissance de la vision transmise par son auteur.
La poétique est le contraire de ce qu'on craint avant de le lire : c'est un texte maîtrisé, qui transmet quelque chose. Cette clarté permet d'ailleurs d'argumenter, autour, sur les points sur lesquels on adhérerait ou pas. Elle est surtout une excellente preuve par l'exemple de ce qu'elle rappelle au fond : qu'un récit est un récit, non la vérité mais une imitation. Aristote nous apprend surtout à maîtriser, ou comprendre l'écart entre le réel et le récit plutôt que de se faire juge en oubliant leur différence de qualité initiale.
C'est aussi ce qu'il applique à son propre texte, même dans un autre registre d'écriture: c'est magistral, voilà.
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