Accablée par la culpabilité, la jeune fille tendit la main vers sa mère mais celle-ci la repoussa d’une tape. Assise sur son siège, les doigts douloureux, Kassie ressentit un grand vide intérieur. Elle voulait faire quelque chose pour soulager la peine de sa mère. Prononcer les paroles qui lui feraient savoir qu’en dépit de tout, elle l’aimait. Mais lorsqu’elle essaya de parler, de trouver les bons mots, la réponse de sa mère fusa, brutale et impitoyable.
— Tu es la honte de cette famille.
« Dans la vie, rien n’est à craindre,
tout est à comprendre. »
Marie Curie.
- Alors, vous me croyez folle ?
- Bien sûr que non, Kassie, mais le cerveau humain est d'une puissance rare. Sa capacité à analyser et à reformuler l'information en données plus acceptables est notoire et bien documentée...
La tête baissée, Adam Brandt s'assit sur le banc de la cellule et contempla sa culpabilité bien en face. Kassie était partie, Faith et Annabelle aussi et, pour la première fois, il comprit qu'il y avait pire que la mort.
Il y avait la vie.
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Il revit Kassie qui évoquait avec animation l'affreuse malédiction que représentaient ses connaissances
Kassie ne sut pas quoi répondre.Valait-il mieux mentir ou dire la vérité?
Adam s'inquiétait pour la jeune fille. Souffrait-elle d'hallucinations ? Etait-elle aux prise avec une forme de pensées magique dans laquelle ses désirs se matérialiseraient? Ou détenait-elle une information sur cette homme, au sujet d'une menace invisible qui planerait sur lui ? Voilà les questions tournant dans l'esprit d'Adam qui les savait pourtant vaines et absurdes.
Un nouveau bruit interrompit ses pensées. Celui d'une respiration.
Ce n'était pas possible... La maison était sécurisée, il n'y avait aucun signe d'ef...
Il entendit quelqu'un approcher. Pris de panique, Jacob balaya la pièce de son faisceau lumineux. Et vit un homme encagoulé foncer droit sur lui.
Kassie était partie, Faith et Annabelle aussi, et pour la première fois, il comprit qu’il y avait pire que la mort.
Il y avait la vie.
Avec les récentes coupes budgétaires en psychiatrie et l’incapacité scandaleuse des membres du gouvernement à s’accorder sur un budget national, nombreux étaient ceux qui se plaignaient de ces délais. Son sang bouillait devant l’intransigeance des différents acteurs politiques : les politiciens n’étaient jamais ceux qui pâtissaient de leurs petits jeux de pouvoir.