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La maison de poupée », la maison de l'ennui...
Avec Arlidge, c'est facile, on reprend les mêmes et on recommence. Ce troisième tome des enquêtes d'Helen Grace est bâti sur la même trame que les précédents épisodes. C'est comme si on nous faisait croire que l'on visitait différentes maisons sauf que c'est toujours la même maison mais que le proprio a changé quelques meubles de place ou repeint une ou deux pièces. A part ça, l'auteur prend quand même la peine de faire évoluer l'équipe d'enquêteurs mais l'impression de lire toujours le même roman persiste.
Arlidge construit son « bouquin » autour de chapitres courts (pas moins de 142), ce qui pourrait donner du rythme si ce n'est que la moitié d'entre eux sont inutiles. Vous pouvez les sauter, vous ne perdrez pas une miette de l'intrigue. C'est écrit comme un épisode d'une série TV. Ce n'est pas de la littérature, c'est de l'écriture !
Ce qui restera de la lecture de ce troisième tome c'est une frustration due au manque d'imagination de l'auteur et l'impression d'avoir un peu perdu son temps avec les divagations d'Arlidge sur les états d'âmes de ses protagonistes.
Heureusement que dans le dernier tiers du roman des éléments nouveaux apparaissent qui ravivent l'intérêt que l'on peut avoir pour ce polar et le sauvent du naufrage.
Quant à l'histoire : le corps d'une jeune fille est retrouvé enfoui sous le sable d'une plage par une famille anglaise. D'après les premières investigations de la police, elle serait morte affamée par son ravisseur. Elle porte sur son épaule le tatouage d'un merle bleu. Au même moment, une autre jeune fille se réveille dans une chambre qui n'est pas la sienne. le décor ressemble à celui d'une maison de poupée. La détective Helen Grace n'a plus qu'à se mettre au boulot...
C'est un opus très moyen de la saga Helen Grace, espérons que le tome 4 relèvera le niveau !
Traduction de
Séverine Quelet.
Editions Les Escales, 10/18, 430 pages.