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sur 48 notes
Mais pourquoi ai-je voulu tenter ce qui s'annonçait comme un roman-thérapie alors que je n'aime pas cela ? Parce que le concept changeait un peu : pour raconter sa dernière histoire d'amour, sa rupture, et s'interroger plus généralement sur son rapport aux hommes et aux autres, Juliette Arnaud met une playlist qu'elle égrène au fil des chapitres.
Si j'ai apprécié de découvrir certains morceaux qui m'étaient totalement inconnus, j'ai buté une fois de plus sur l'aspect nombriliste de ce genre de bouquin. Dommage, car le concept était franchement intéressant et que Juliette Arnaud fait preuve d'humour et d'auto-dérision qui apporte malgré tout un peu de fraîcheur à ce genre littéraire.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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comment te dire merci Juliette ?
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Comme le fil d'une pensée qui lie, relie, délie, dévie, jaillit, foisonne, accélère et ralentit, en suspens puis repartie de plus belle. Plongés au coeur d'une pensée qui se déroule presque comme si on la vivait de l'intérieur, on n'en comprend pas tout, on ne peut pas tout saisir. : c'est le principe même d'une véritable subjectivité. Il faudrait relire et être très pointilleux pour tout entendre et comprendre dans sa résonance avec ce qui précède et ce qui suit.

Juliette Arnaud nous ouvre les portes d'une sensibilité proprement singulière et qui s'affirme dans ses paradoxes. Pas de bienséance de rigueur. Il s'agit bien davantage d'être fidèle à ce qui anime son être intérieur.

Elle écrit sans filtre, parfois abrupte, sans prévenir, elle tord la forme du roman et la plie à la forme de sa pensée : entre parenthèses multipliées et références musicales continuelles, elle s'affranchit de nombre de contraintes de l'écrit et de son support silencieux de prime abord. La poésie n'est pas silencieuse me direz-vous. Oui, mais elle chante la mélodie du langage. Ici, la musique est partout, et l'on doit ouvrir ses oreilles en même temps que ses yeux et son esprit lecteur qui n'a généralement pas nécessité d'oreille, ni absolue ni autre. Ici, l'ouïe est convoquée en permanence et l'exercice est ardu, mais les chansons font aussi cette histoire. Pas seulement les mots. Une forme d'intertextualité, pas inédite, mais rarement aussi présente.

En parlant des mots, tous ont leur place dans Comment t'écrire adieu, du plus soutenu au plus familier voire grossier. La vraie vie intérieure ne fait pas le tri entre toutes ces facettes de nous qui s'entremêlent et peut gueuler férocement que « la mémoire est une salope. » (p.135). En écrivant, nous clivons d'habitude bien gentiment les bons et les mauvais mots, par souci de cohérence et par souci du lecteur.

La narratrice n'a absolument pas l'intention de prendre soin du lecteur. Elle est exigeante. Si vous attendez que l'on vous berce, n'ouvrez pas même la première page. Vous aurez de toute façon d'emblée le mal de mer. Juju est complice et intime avec sa langue et ses mots, tout l'éventail qui s'offre à elle. Elle s'arme de cette langue sans concessions et imprévisible pour, si ce n'est malmener, du moins provoquer et narguer le lecteur qui s'approche.

Elle est drôle, elle qui est « devenue adulte. Mais pas de [s]on plein gré [...] » (p.72), elle force au lâcher prise sur sa propre pensée, force à la suivre dans les méandres de la sienne. Et l'on doit vraiment accepter de s'y enfoncer comme dans une forêt touffue pour lire ce roman.

Juju tourne l'humain en dérision, exprime avec humour et pudeur une épreuve de vie incontestablement douloureuse. L'humain est un animal parmi d'autres et la narratrice ne se prive pas d'user de comparaisons animales burlesques. de la mise en scène oui. de la théâtralité bien sûr. Mais jamais sans un deuxième degré qui remet les choses en perspective. Et puis, l'honnêteté est là et nous accroche. Des remarques sur de tous petits riens de tous les jours mais qui parlent, car ils sont au fond de notre tête sans sortir de notre bouche. Politesse. Peur du ridicule surtout. Mais le ridicule ne tue pas. Et l'honnêteté est bien plus puissante que lui.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Livre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique. Ce roman traite de la rupture amoureuse, sujet au combien universel, qui traverse les âges.

L'auteur (dont je connaissais les talents d'actrice) nous présente son histoire (et oui, c'est une autobiographie), avec humour et autodérision.
J'ai choisi ce livre pour son parallèle avec la musique, en effet, chaque chapitre (14) est en lien avec une chanson, plus ou moins connue. On découvre l'histoire d'amour de Juliette avec R, leurs bons et mauvais moments, ce qui les a amené à la rupture (c'est ce qu'on appelle une relation toxique, dont on sait qu'elle ne peut pas marcher mais dont on idéalise l'issue). On découvre aussi pleins de flash-backs sur son enfance, son chien, Gros, ses ex. C'est très touchant et fort à la fois. Juliette y décrit ses pensées, sa vie de façon très honnête, avec un certain recul et un franc parlé très frais (et parfois un peu cru). C'est une lecture, qui malgré le thème, est plutôt légère. Par moment, j'avais plus l'impression d'écouter une copine parler, que de lire un livre.

Un livre à lire et à écouter!! (petit bémol, certaines paroles de chansons sont en anglais, une traduction aurait été appréciée pour toutes et pas seulement pour quelques unes). mention particulière pour les "Parenthèses" (et bien entendu parenthèse fermée), qui éclairent le lecteurs sur certains sujets.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Juliette Arnaud relate en guise de thérapie ( ?) l'insuccès de sa relation amoureuse avec celui qu'elle nommera R. de cet homme, elle n'avait pas décelé les signes avant-coureurs de son véritable caractère, malgré sa volonté ne pas intensifier leur liaison. le travail de nuit de R. rythmait leur fréquentation.
En bref, elle ouvre son récit avec le goût amer de la fin de leur liaison aux paroles de la chanson « comment te dire adieu » que l'on a tous vite en tête à la lecture seule du titre.
DE NOMBREUSES REFERENCES CULTURELLES

Juliette Arnaud n'est pas avare de citations en tout genre, extraites du champ musical ou littéraire. Sa culture n'est pas fallacieuse ; on apprend de sa plume qu'elle se destinait à des études de sciences politiques. Et on sait que cette discipline requiert une sérieuse culture générale en guise de procédé pour la sélection.
Au fil des pages, elle cite nombres d'auteurs plus ou moins contemporains. A titre d'exemples (liste non exhaustive) on retrouve des écrivains démodés comme Montherlant, Maupassant, la comtesse de Ségur, Arthur Rimbaud
Puis, une lectrice inculte en musique comme moi, éprouvera de l'admiration ou la jalousie 😉 qui va croître au nombre de morceaux choisis. En effet, si cetains chanteurs nommés me sont familiers – exemple : E. Clapton, G. Harrisson, D. Parton… -, je ne pourrai pas en citer un seul titre ; et encore moins des morceaux entiers. J'applaudis le talent de Juliette Arnaud pour avoir décortiqué les paroles de chansons du couplet au refrain, que ce soit en anglais ou français. Elle en a su y lire la philosophie substantielle ou leçon de vie pour se la voir appliquer à elle.
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