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Ce qui m'a plu d'entrée c'est le côté borderline du personnage du Tamanoir. Par sa singularité il est interpellé par la proximité avec certaines frange de la population, les SDF, les sans noms (sujet à creuser). On ne lui a rien demandé mais il faut qu'il agisse. J'aime retrouver le Paris des quartiers populaires que je ne connais que par la littérature et le cinéma.

Le personnage m'a fait penser au Poulpe de Jean-Bernard Pouy (je fan de ce personnage). J'étais toute contente de ma trouvaille et quand je suis arrivée à la fin du volume et que j'ai vu les remerciements de l'auteur j'ai eu la confirmation de mon intuition mais du coup ce n'est pas un scoop.

J'ai beaucoup aimé le bestiaire de Jean-Luc A. d'Ascanio et toutes les thématiques qui en découlent. On va retrouver dans les noms, les traits de caractère des personnages, dans les attitudes et les actions, ainsi que dans les références littéraires et cinématographiques. En parlant de référence, depuis que je lis les romans de cette maison d'Edition je ne peux m'empêcher de chercher des clins d'oeil à d'autres romans édités Aux Forges de Vulcain. Je ne les note pas tous car parfois je me dis que c'est un effet de mon imagination ici dans la thématique bestiaire on a « Cthulhu » et « Vampire ».

Ce roman aurait pu s'arrêter à un certain moment (je ne vais pas vous dire lequel) mais l'auteur à préféré basculer dans une autre dimension littéraire et jouer encore plus avec les codes des genres littéraires. En même temps la dernière partie permet d'approfondir certains sujets et répondre à certaines interrogations (pas toutes !). Et la boucle sera bouclée mais il faudra attendre le dernier chapitre où on se rendra compte que c'était prévu, construit, cohérent alors qu'on a l'impression de basculer dans un délire, qu'il est très abouti. Après réflexion je me demande si ce n'est pas la « Forges Touch » ! Il y a aussi le côté réflexions sociales et sociétales. L'art de faire croire que la littérature c'est facile alors que tout est dans le travail et le détail, la subtilité. Et justement «Le diable se cache dans les détails» disait Nietzsche...

Dans ce roman il y a un autre aspect qui m'a beaucoup plu, c'est le côté obscure du voyage initiatique du Tamanoir, car finalement ce n'est pas n'est pas un roman policier avec une enquête à résoudre. Si vous me suivez vous savez comme je suis attaché aux thématiques qui sont liées aux éléments. Ici on est dans la thématique de la terre, des souterrains, avec tout ce qui entoure les secrets, la mort et la renaissance. Il y a un véritable fond dans cette histoire qui passe du policier au fantastique.

J'ai failli oublier aussi de vous parler du côté humoristique, là aussi on a différents types d'humours. de l'humour noir à l'humour scabreux, des scènes surréalistes aux scènes abracadambresques. du comique de situation au comique potache… Et en même temps il y a un côté sombre et des réflexions sur la perte d'humanité de notre société. Ces contrastes qui font que la vie n'est pas faite d'un seul bloc… il y a beaucoup de failles !

J'espère avoir titillé votre curiosité sans rien vous révéler de l'intrigue ni vous avoir parlé des réflexions lubriques...
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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C'est le genre de roman foutraque qu'on encense dans la @novabookbox. Normal, c'est presque de la bande dessinée réduite en prose. Il est clair que Jean-Luc A. d'Asciano ne s'est jamais remis des trouvailles et des dialogues d'un Michel Audiard ou d'un Frédéric Dard. Il n'aspire qu'à s'en rapprocher. Il y parvient parfois (ex : pages 84, 92, 116, 119). Mais un bouquet de bons mots ne suffit pas à faire un feu d'artifice. le roman démarre pourtant sur de bonnes bases avec un héros atypique bien campé (le tamanoir), des personnages secondaires au caractère trempé dans le truculent et une intrigue prometteuse sur fond d'arnaque au RSA. Et que dire du décor ? le cimetière du père Lachaise, si propice au mystère et au mystique, est le cadre idéal pour des embrouilles d'envergure. Mais sans crier gare, l'auteur nous embarque dans une histoire abracadabrante, où le fantastique confisque au réel sa part de poésie. J'ai pensé un instant qu'on retrouverait la magie du roman d'Anatole France, La révolte des anges, dans une version plus noire et plus contemporaine, dans une langue libre et déliée qui n'aurait pas nui. Mais non, l'auteur va jusqu'au bout de son délire potache, à la sauce Marvel. Il se fait plaisir l'animal : il le révèle d'ailleurs dans ses remerciements (de grâce, arrêtez de nous dire pourquoi vous écrivez !), avouant que son roman est né d'un pari entre potes. Sans moi.
Bilan : 🔪
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Chez Aux forges de vulcain, ils ont une ligne éditoriale très précise: ils croisent les genres, ils bougent les lignes, ils refusent la catégorisation.
Et pourtant, en lisant les premières pages de Tamanoir, je me suis retrouvé face à un polar français assez classique avec tous les codes du genre. Un meurtre, enfin deux, ou presque trois, un enquêteur à forte personnalité, Paris, ses troquets, etc... Alors oui instantanément je pense au Poulpe, notre Tamanoir a tout du antihéros libertaire, du redresseur de torts, du marginal revenu de tout mais pas de quelques principes bien ancrés, du justicier sans armes très concerné par le monde qui l'entoure.

Mais les codes étant fait pour être explosés, on sent bien en s'enfonçant dans le livre que tout le schéma traditionnel du policier est en train de partir en cacahuète. Notre gentil petit polar franchouillard se teinte soudainement de fantastique. Les stéréotypes du genre sont détournés, ça décale, ça hallucine. On y perd ses bons vieux repères mais on y gagne en plaisir et en profondeur. Terminée l'enquête planplan qui n'est en fait qu'une excuse pour parler de sujets plus profonds. le propos est sociétal, politique, tout en gardant la dérision «poulpienne » ou « tamanoiresque ». le terme de farce policière prend tout son sens.

Texte hybride dont je ne vous dirais sciemment rien de plus, Tamanoir est une grosse et bonne surprise dans mes lectures estivales. le seul hic c'est que j'ai maintenant très envie de lire « Souviens-toi des monstres » du même auteur.
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Tama de toutes les couleurs

Gromovar dit fort justement ce qu'est et ce que n'est pas « Tamanoir » de Jean-Luc d'Asciano. Il le dit là et je vous invite à aller y jeter un coup d'oeil (après avoir lu ce billet, l'avoir liké, partagé des milliards de fois et avoir acheté le livre, en librairie, cela va de soi).

Le Tamanoir ne serait donc rien de moins (et rien de plus) que le double du Poulpe dans un monde où l'imaginaire et le fantastique ne serait pas si fantastique et si imaginaire que cela. Ils y seraient plutôt monnaie suffisamment courante pour en faire matière à raconter une histoire de meurtre au Père-Lachaise de deux personnes venant en aide aux sans-abris, crimes inexpliqués et inexplicables qui ne manquent pas d'éveiller la curiosité du Tamanoir, aussi anarchiste et amateur des causes perdues, et donc souvent injustes, que son prédécesseur de Poulpe.

Le Tamanoir a ce côté j'men-foutiste de son pendant historique, ce rapport débonnaire à l'existence de manière générale et à la sienne en particulier. Il va fourrer sa longue trompe là où il ne devrait pas, remuer la merde pour en faire sortir la rose qui y étoufferait sans son intervention. de situations foutraques en bagarres bigarrées, d'échanges de politesses gouailleuses en échanges de bourre-pifs, le Tamanoir sème le chaos sur son chemin, sans se soucier des conséquences.

Une des protagonistes de ce récit souligne d'ailleurs ce trait de caractère du Tamanoir dont la parenté animale ne doit rien au hasard : « Néanmoins, elle aime bien la figure du Tamanoir : en Amérique du Sud, ce dernier occupe le même terrain symbolique que le Coyote en Amérique du Nord : dieu du Chaos et des blagues stupides, ni bon ni mauvais, un peu des deux. »

Jea-Luc d'Asciano n'a pas son pareil pour reprendre de main de maître à son compte les critères d'un livre poulpien en le mettant à sa sauce, en y jetant une foultitude de références, en y parlant de la révolte des cabochiens (on en apprend décidément tous les jours et je vous mets un lien pour votre culture, bande de mécréants à l'ignorance crasse).

Si vous cherchez une lecture qui puisse ne pas vous réclamer trop de neurones mais bien écrite, mais qui puisse aussi vous amener à réfléchir à des choses sérieuses sans donner l'air d'y toucher, qui vous titille un peu le cerveau par un franc-parler à la San Antonio, sans toutefois l'abus d'expressions hermétiques à un non-initié, qui vous fasse prendre fait et cause pour un dilettante épris de justice, divine ou pas, foncez que diable !

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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Tamanoir est un roman qui met en scène l'enquête de Nathanaël, un détective privé anarchiste chargé de trouver les coupables d'un double meurtre au Père Lachaise. L'enquête du Tamanoir l'amène à rencontrer des mafieux pour le moins fantasques, mais aussi à croiser la route d'Ishmaël, un SDF doté d'une longévité surnaturelle. À travers un récit policier pulp et décalé, Jean-Luc A. d'Asciano interroge la marginalisation de couches entières de notre société.
J'ai découvert la plume de l'auteur avec ce roman, et je compte bien lire ses autres oeuvres !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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[note de lecture écrite avant confinement pour le site des Notes bibliographiques (Culture et bibliothèques pour tous)]

Lorsqu'il apprend que deux équipiers d'une association d'aide aux SDF ont été massacrés au Père Lachaise, le Tamanoir décide de reprendre du service. À la soupe populaire, le justicier est mis sur la piste d'un possible témoin : un vieux clochard puant et mutique toujours flanqué d'une chatte borgne peu aimable. le personnage et l'animal qu'il débusque au fond d'un caveau lui réservent bien des surprises…

Dans une note d'auteur, Jean-Luc d'Asciano explique que l'idée de cette farce policière mêlée de fantastique lui a été inspirée par la collection le Poulpe, et lui a servi de dérivatif inspirant pendant l'écriture de Souviens-toi des monstres, son phénoménal premier roman. Résultat gagnant : une diversion délassante pour l'écrivain, et un divertissement euphorisant pour le lecteur ! le récit, brillant d'inventivité et de clins d'oeil, vole souvent en éclats fulgurants pour laisser place à une oralité réjouissante pimentée de jeux de mots, sans jamais casser l'ambiance maléfique de la description hallucinée des bas-fonds parisiens et de ses occupants humains et autres… Des questions en suspens sur l'énigmatique redresseur de torts anarchiste (qui est son père ? d'où tire-t-il ses moyens de subsistance ?) entretiennent la curiosité et l'envie de suivre très vite les prochaines affaires du Tamanoir. (T.R. et C.B.)
Lien : https://www.les-notes.fr/ana..
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Au détour d'une navigation, Tamanoir m'amène feuilleter ses premières pages. le ton me convient. Nous démarrons ensemble dans l'heure. Les premiers chapitres noirs et décalés m'accrochent. Soudain, le fantastique débarque démasqué. Je grimace. D'habitude, je fuis cette destination. Sans forcer, je décide pourtant de poursuivre. le jour même, je termine la lecture de cet incroyable roman. L'alchimie a fonctionné comme rarement et reste en partie inexpliquée...!
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La maison d'éditions Aux Forges Vulcain verse rarement dans le polar, celui-ci étant annoncé comme tel, il a attiré mon attention.

Tamanoir est le surnom d'un détective privé. En lisant dans le journal qu'on a retrouvé deux cadavres au cimetière du Père Lachaise, il décide de mener l'enquête sans pour autant avoir été mandaté par quelque client.

Soyons honnêtes dès le départ, la trame policière n'a pas beaucoup d'intérêt. Mal menée et sans cohérence, ce n'est visiblement pas le but de ce roman qui, par contre, est beaucoup plus politique qu'il n'y paraît et qui a un fond très intéressant.

Les deux cadavres en question font partie de l'ASS, une association qui vient en aide aux SDF afin de les réinsérer dans la société mais…

Un clochard ne meurt jamais de mort naturelle, coupe Malscazoni. Il meurt assassiné par le froid, le manque de logement, la spéculation. Il meurt assassiné par le Grand Capital.

L'auteur dénonce alors la condition des SDF mais aussi des réfugiés ou migrants comme on les appelle maintenant. C'est bien ça l'intérêt de ce roman, ces hommes et ces femmes qu'on voit sans vouloir les voir, en oubliant qu'ils ont eu un passé, une vie « normale », qu'ils sont des personnes comme les autres mais qu'ils ne servent souvent que de faire valoir pour des associations plus ou moins à but non lucratif.

Quant au style, le policier se heurte au fantastique qui prend finalement le dessus, la notion de polar n'étant plus qu'un prétexte à un roman sombre même s'il se veut léger au travers de personnages aussi rocambolesques que non crédibles. Mais comment mieux parler d'un sujet qu'en y ajoutant une étincelle de dérision et un souffle d'humour ?

J'ai beaucoup aimé ce décalage et cette originalité du récit tout comme celle de l'écriture.

Un roman, un auteur et une maison d'édition à découvrir.
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Malicieux, délicieux comme un bonbon fondant en bouche, « Tamanoir » est rusé comme un renard. Ce roman est avant tout un chef-d'oeuvre d'écriture. Prenez le temps de le lire ! D'admirer le ciselé, les regards de Jean-Luc A. d'Asciano dans un filigrane beau à couper le souffle. Et plus que tout, cette quasi troisième lecture qui rend hommage à l'intelligence des coeurs. « Tamanoir » est un palais d'honneur, digne d'un génie évident. Les genres littéraires s'emboîtent. Tout est si clair qu'on est d'emblée en transmutation dans une histoire qui file à 100 à l'heure. « Des escargots cheminent entre les flaques d'ombres, évêques d'un monde invisible adorant un dieu à l'image difforme, sans doute carnivore et versatile » « Car ceci est un cimetière aux chapelles convoquant tantôt un gothique théâtre tantôt une architecture égyptienne rêvant à l'immortalité des Pharaons-maccabées, ou, encore une géométrie apaisante - sphère, triangle, forme abstraite signifiant quelques gisants francs-maçons. » N'est- t-elle pas belle cette histoire qui s'annonce, avant de pénétrer subrepticement dans ce fonds trouble sans crainte aucune ? Ici, nous sommes bien dans un policier des plus noirs, serré comme un café fort, avec des touches de glauque. Mais qu'importe ! Même pas mal, même pas peur ! On aime d'emblée le protagoniste (presque) principal, Nathanaël Tamanoir. Cet homme est quelque peu marginal, nihiliste et anarchiste. C'est une personne intègre sur qui on peut compter. Il penche du côté des exclus, des exilés, des estropiés de la vie. Pour cela, on l'adore de suite. de plus il s'instaure des rituels chaque jour. Visite le même café « La tentation de Saint-Antoine », lecture d'un canard en main. Et là, les amis, on approuve les sous-entendus d'un auteur qui s'amuse autant que nous. Surnommé Tamanoir (symbole quand tu nous tiens !) il va lire un fait divers, deux meurtres et la disparition d'un SDF mythique. Les faits se sont déroulés au cimetière du Père Lachaise. Et là tout s'emballe, devient frénétique. L'ambiance change de ton, vire ses couleurs arc-en-ciel en gris foncé. A contrario on aime autant cette glaise littéraire. le mystique est révélé. le machiavélique est apprivoisé et ronronne dans les lignes. Nous avons affaire aussi à un chat ! Pas n'importe lequel. Ce dernier est une métaphore. Un emblème puissant du diable, de cet étrange qui pourrait faire frissonner. Même pas ! Quant à notre SDF qui a disparu il est la dualité vêtue. L'autre versant de l'histoire révèle les diktats et l'envers du décor du corpus des SDF avec ses organisations parallèles, les mafieux qui détournent des fonds. La sociologie de ces êtres est dévoilée par Jean-Luc A. d'Asciano. On ressent une grande humanité de l'auteur pour ces êtres abandonnés à leur sort et bien plus encore. Malgré le sombre, ce roman noir est loyal. Profondément altruiste. Il faut chercher loin sous l'écorce. La beauté s'élève. « le père, c'était un saint. Manouches, tziganes, bohémiens, il y a plein de genres de Roms, des sédentarisés peinards, des sédentarisés en bidonvilles, et d'autres encore du voyage, genre des SDF de tradition…. Quand on s'installe au Louvre, nous, c'est pas une baraque à frites qu'on monte. C'est un cercle géant, ça vaut bien une pyramide non ? » « Tamanoir » donne les clefs. Il faut avant tout ne pas craindre cet humour noir qui frise le caustique. Les rires aiguës d'outre-tombe. Un SDF étrange, mystique qui lit les lois d'un diable parabolique et plus encore. D'un seul éveil au risque du réel « Tamanoir » se gorge de cette invisibilité. Et là, tout tremble sous la maturité d'un langage beau jusqu'au summum. « Des camps d'installent dans l'est de Paris. Des migrants. Des mineurs. Une humanité complète, avec ses anges, ses démons, et son entre-deux commun à toute l'humanité. Que faire ? « Tamanoir » est un fleuve gorgé de vie, de sa criante mise à nue. Ce roman noir, digne d'un film en version 3D est unique en son genre. Ecoutez les grincements des portes, descendez dans les escaliers de pierres, dans ce glacé sombre. Ce grand livre est un sacré pas de côté. Une aventure satirique, ésotérique, caustique, attentionnée aussi à la cause des plus faibles de ce monde. C'est une chance de lecture tant son originalité est un cahier du jour. On voudrait après le point final boire un café à « La tentation de Saint-Antoine » avec Nathanaël. Et il dira sans doute…Publié par les majeures Editions Aux forges de Vulcain.
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Présenté par l'auteur comme une farce policière née de l'idée de confronter un privé anarchiste similaire au Poulpe à un univers fantastique, Tamanoir est un livre déjanté comme en publie régulièrement Aux forges de Vulcain. Ici tout commence au Père-Lachaise de nuit, plus exactement dans un recoin pentu et assez reculé du cimetière. Deux tueurs abattent froidement trois hommes : un clochard et deux assistants sociaux. le clochard se relève et part avec son chat sous le bras. Quelques jours plus tard, dans un café, Nathanaël Tamanoir voit passer un entrefilet sur ses meurtres et décide d'enquêter. Entre magouilles à l'aide sociale, mafia gitano/serbo-croate et guéguerres entre divinités et puissances démoniaques, l'enquête de ce Tamanoir va être décousue, pleine d'action et d'envolées lyrico-anarchistes ou de passages oniriques pas piqués des hannetons. le tout calquant un peu trop fidèlement la structure des histoires du Poulpe, même si cette version de Cheryl a abandonné la coiffure pour le professorat universitaire et si l'armurier de la bande est italo-marseillais et non ibérique.
J'avoue ne pas avoir lu l'autre livre de Jean-Luc A. d'Asciano, Souviens-toi des monstres, il y a donc des références qui ont pu m'échapper. En revanche, j'ai eu du mal à lâcher ce Tamanoir et surtout ses personnages secondaires plutôt attachants. En particulier, Jacquot et ses teckels de traineaux m'ont fait beaucoup rire. En revanche, le fantastique n'est au final que peu présent. Au début avec le clochard qui se relève et dans le quart final du roman quand l'on découvre enfin en partie l'identité dudit clochard et ce qui se tramait derrière les meurtres. Tout le reste est à classer dans la catégorie polar politico-humoristique. En tout cas, j'avoue que l'idée est bonne et j'aimerais bien que ce Tamanoir fasse des petits, écrits par le même auteur ou par d'autres. Je me demande ce qu'en ferait un Romain Ternaux ou un Karim Berrouka par exemple.
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