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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
HiBrugia, la plus grande exposition d'art hispanique jamais organisée sur le continent, doit accueillir des tableaux de Vélazquez, Goya... et Guernica, le chef-d'oeuvre de Picasso. Et pour l'occasion le premier ministre espagnol va faire le déplacement. Aussi, les autorités de Bruges sont en ébullition... Toutes les précautions ont été prises quand un agent de sécurité du Musée est passé à tabac dans le parc du lac d'Amour, avant d'être achevé à l'hôpital où il a été admis. Et puis les ennuis ne font que commencer, car un ressortissant espagnol est lui aussi assassiné au moment même où son gouvernement est en visite officielle en Belgique. Et pour corser l'affaire, le Jugement dernier de Jérôme Bosch, un des fleurons du musée Groningue a été volé. Voilà qui risque de donner du fil à retordre au commissaire van Inn et à la juge Martens, Hannelore sa compagne si vous préférez. Et ces deux-là ont intérêt à vite faire la lumière et établir la vérité sur ces différentes affaires s'ils veulent éviter une grave crise diplomatique et européenne.
Voilà pour le contexte de cette huitième enquête de notre commissaire Pieter van In, à Bruges. On aime et on s'est attaché à cet antihéros génial. Il est à la fois paumé, attachant, cynique, amateur d'art, de femmes et de bonne chère. On aime aussi son sale caractère, le fait qu'il n'ait aucun sens de la hiérarchie, et par-dessus tout on adore son un humour caustique...un humour belge une fois, il va de soi ! C'est aussi tout ce qui fait le piquant de ces enquêtes. Et heureusement il est bien entouré avec son adjoint, le perspicace Versavel, et la belle Hannelore Martens. Et même si ici l'heure est grave, on est certain de ne pas s'ennuyer avec notre Simenon flamand. Et les enquêtes du commissaire van In à Bruges sont aujourd'hui aussi célèbres en Belgique mais aussi partout dans le monde et notamment en France que celles du commissaire Brunetti de Donna Leon à Venise ou celles de l'inspecteur Rebus de Ian Rankin à Edinburgh. Bref encore la promesse d'un beau moment de lecture, alors pourquoi bouder son plaisir

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Âme sensible, prenez vos précautions : il est deux pages dans ce roman difficilement soutenable. Elles le sont d'autant moins que ce qui y est raconté n'est que trop vrai. Il ne s'agit pas, pour Pieter Aspe, de surenchère sanglante, non, mais d'un retour en arrière qui caractérise un personnage et ses motivations.
Du côté de nos personnages principaux, le roman s'était ouvert sur une bonne nouvelle : Hannelore n'est pas atteinte d'un cancer. Elle compte bien profiter au mieux de la chance qu'elle a, c'est à dire de son compagnon un peu enrobé et souvent imbibé (de Duvel), de ses jumeaux, de son dogue allemand (pas très loquace, on lui pardonnera) et de son métier, même si elle ne correspond pas à la description conventionnelle du juge d'instruction.
La première enquête sur laquelle planche van In semble d'une simplicité confondante – le tout est de ne pas paraître blasé devant Versavel, son vieil ami et adjoint, très gay (lui a quelques problèmes de couple, il ne s'étend cependant pas sur la question). En effet, un homosexuel vient d'être passé à tabac et laissé pour mort sur les rives du lac d'Amour (note : un des plus beaux endroits de Bruges, à mon humble avis). Rien que de très habituel, malheureusement. Ce qui l'est moins, c'est que quelqu'un donne l'alerte, reste sur place pour attendre la police. Ce qui l'est encore moins, c'est que la victime soit achevée à l'hôpital, par un professionnel. Que craignait-on qu'il puisse bien révéler ?
Il faut dire que Bruges est en effervescence, puisque la ville s'apprête à accueillir une superbe exposition dédiée à l'art espagnol – avec visite du premier ministre en prime. Y a-t-il un lien ? Surtout que la première victime travaillait pour le musée qui, quelle coïncidence, accueillera l'exposition. Ses proches eux-mêmes appartiennent au milieu de l'art. Alors ? On ne peut quand même pas voler Guernica !
Bien sûr, les intuitions ne sont pas des preuves, il faut se méfier des rapprochements hâtifs. Certes. Il ne faut pas non plus baisser les bras, se laisser aller à la première difficulté. van In s'accroche, s'acharne parfois, et si les relations policières internationales restent compliquées, il est à noter que pour une fois dans son enquête, van In bénéficiera de nombreux soutiens – et de pouvoirs élargis.
Et il en faut, dans cette enquête où l'amour, la vengeance, l'engagement politique, la solidarité se mêlent pour créer des motivations complexes. Lequel prendra le pas sur les autres ? Il est aussi question, et c'est suffisamment rare pour le souligner, de religion. L'un des tueurs (mais je ne dévoile pas son identité) se réclame de Dieu, pense qu'il est de son côté. « Tu ne tueras point » est pourtant un commandement bien connu. Et, à la lumière du dénouement, je peux dire que la foi et l'art peuvent parfois faire des miracles.
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