AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,04

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
De Pierre Assouline, je n'avais lu, ou plutôt parcouru, que deux ou trois de ses fameuses biographies. Tout le monde parlant de lui autour de moi, cela m'a donné envie de lire Golem, son dernier roman. Mon plaisir de lecture a balancé, tantôt vers le haut, tantôt vers le bas. Au final, je reste sur un avis mitigé.

Gustave Meyer, le personnage principal du roman, est un grand maître international d'échecs ; il a les aptitudes intellectuelles et mentales que cela suppose ; c'est un sexagénaire solitaire, original, amateur d'arts, qui souffre de fortes migraines et bénéficie d'un suivi médical très spécialisé pour des troubles neurologiques.

Voilà qu'on assassine son ex-femme, animatrice inflexible d'un blog d'alerte sur les dérives éthiques dans les neurosciences. Considéré par la police comme le principal suspect, Gustave Meyer décide de fuir et d'entrer en clandestinité. Il se résigne à une destinée de fuite sans fin, à l'instar du docteur Richard Kimble, le fugitif de la série TV culte dont ceux de ma génération ne manqueront pas de se souvenir.

Dans le même temps, il découvre que lors d'une intervention chirurgicale récente, des électrodes ont été implantées dans son cerveau – "à l'insu de son plein gré...!" – afin de booster sa mémoire et son intelligence. Cette prise de conscience le perturbe au plus haut point. Il se sent dépossédé de sa condition d'être humain, rabaissé au niveau d'un être sans âme, tel un Golem de la mystique juive, créé et manipulé par un aspirant démiurge. Il en vient à s'interroger sur sa conscience juive ; sa fuite tourne en quête de la mémoire des souffrances de son peuple, sur les traces des communautés survivantes de la Shoah aux quatre coins de l'Europe centrale, pour s'achever à Prague – ville qui garde le souvenir d'un Golem légendaire –, où il s'attarde dans le vieux cimetière juif... – J'en profite à titre personnel pour rendre hommage à Umberto Eco, récemment disparu.

Tout se boucle finalement dans une conjuration menée par des zélateurs du transhumanisme, des idéologues assoiffés de puissance et des financiers soucieux de rentabiliser leurs investissements dans les neurosciences, entraînés dans l'aventure par un savant génial et affairiste, psychopathe au point d'éliminer les gêneurs... le docteur Gang et Mad mis en échec par l'Inspecteur Gadget... le docteur Septimus démasqué par Blake et Mortimer... Les téléfilms des années soixante-dix et leurs scénarios complotistes.

Si le côté polar laisse à désirer, l'écriture en revanche est très belle ; choix juste et précis des mots et des locutions, syntaxe parfaite et élégante. La rédaction donne l'impression d'être à la fois naturelle, spontanée, tout en étant en même temps travaillée, léchée, jusqu'à frôler le maniérisme. Quand toutefois Gustave Meyer et l'auteur s'enfouissent dans des considérations mystiques trop profondes, le juif non croyant et non observant que je suis finit par se lasser et perdre le fil, l'oeil mouillé de sommeil et l'esprit embrumé...

De belles évocations artistiques, en cohérence avec le livre ; Proust et ses théories sur la mémoire ; Rothko et ses champs de couleur irradiant directement le cerveau derrière la rétine ; Glenn Gould et ses fredonnements obsessionnels, comme ceux de Gustave Meyer pendant tout le roman, sur l'air de la Mantovana (ou Mantovina), une rengaine lancinante du 16ème siècle ayant servi de matière première à Smetana pour la composition de la Moldau, musique culte à Prague, elle même inspiratrice de la Hatikva, l'hymne national d'Israël.

Enfin, ne vous arrêtez pas à la question posée à la première ligne du livre : où va le blanc quand fond la neige ? Pierre Assouline donne la réponse à la dernière ligne : il va au ciel...!

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          180
Gustave Meyer est champion d'échecs. Il doit sa virtuosité à l'excellence de sa mémoire qui lui permet de retenir par coeur les milliers de parties jouées par les plus grands maîtres. Pourtant, il possède un handicap lourd : il est épileptique, résistant aux traitements chimiques. Heureusement pour lui, son ami d'enfance, neurochirurgien, a transformé sa vie grâce une technologie révolutionnaire. Tout va donc à peu près bien jusqu'à la découverte du décès de son ex-femme. Il est rapidement désigné comme principal suspect. Perdant contrôle, Gustave Meyer s'enfuit pour découvrir la vérité. L'enquête va le conduire à se découvrir lui-même.
J'ai lu Les invités (Editions Gallimard, 2010) il y a quelques années et j'ai souhaité retrouver le style enchanteur de Pierre Assouline dans un autre roman. Quelle déception… Hormis dans quelques passages, je ne retrouve pas l'humour grinçant qui m'a tant marquée dans la satire sociale qui m'a fait découvrir l'auteur. Les idées foisonnent par centaines, ça fuse dans tous les sens. Pierre Assouline a-t-il voulu mettre en ébullition les synapses du lecteur de ce livre sur la complexité du cerveau humain ? le style est sec. Il fait un peu penser à celui d'Alessandro Baricco. Au lecteur d'interpréter les faits bruts avancés par Pierre Assouline.
Le problème, c'est que les sujets traités dans Golem ne s'y prêtent pas. Assouline a creusé plusieurs thèmes comme la virtuosité aux échecs, les neurosciences ou le transhumanisme de manière tellement complète qu'il a transformé le polar en traité philosophique, accessible aux seuls spécialistes des questions abordées. Une grande partie du vocabulaire est inabordable par le commun des mortels. A certains passages, je n'ai rien compris. J'ai lu la deuxième moitié du roman dans un état de fatigue rarement atteint, sans aucun plaisir.
Quel a pu être le projet d'Assouline avec ce roman ? Si c'était de familiariser un lectorat standard avec les neurosciences et leurs développements philosophiques, c'est raté.
Que dire d'autre, si ce n'est que je regrette de ne pas avoir été en capacité de profiter de la réflexion innovante de l'auteur ?
Lien : https://akarinthi.com/
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas aimé (pas compris ?) La fuite d'un cerveau injustement soupçonné, des "manipulations" cérébrales très dans l'air du temps, une plongée dans l'ésotérisme kabbalique, je suis perdu...Deux personnages féminins prometteurs mais finalement à peine ébauchés...lourd, lourd, lourd.
Commenter  J’apprécie          21
Je me suis noyée dans ma lecture avec trop de longueurs, d'explications et d'attente j'en perdais le fil de l'histoire, beaucoup de détails sur le personnage principal.
Son intervention chirurgicale toute particulière elle la clef de l'histoire un peu perturbante, on se demande pourquoi cet homme accusé du meurtre de sa femme n'as aucun souvenir et malgré tout fuit et s'isole mème de sa fille.
On apprendra par la suite qu'il s'est fait "golemnisé" et malgré la lourdeur du texte il m'as fallu arrivé à la fin pour en apprécié le sens.
Un livre d'un certain genre à l'écriture bien travaillée mais qui pour ma part ne m'as pas accroché.
Commenter  J’apprécie          20
Le héros de ce roman, Gustave Meyer, grand joueur d'échecs, souffre de maux de tête incessants.
Après avoir consulté son ami neurochirurgien, Robert Klapman, il se procure son dossier médical et constate qu'il sert de cobaye suite à l'implantation, sans qu'il en soir prévenu, d'une électrode dans le cerveau qui augmente considérablement sa mémoire.
Par ailleurs, son épouse décède dans un accident de la route. Compte tenu des mystères entourant cet accident, il est suspecté. Il prend la fuite avec l'aide de sa fille Emma
persuadée de son innocence.
Il parcourt l'Europe et étudie le mysticisme de la religion juive.
Ce roman ésotérique m'a déçu, je l'ai trouvé plat.
Non, ce n'est pas, à mes yeux, le meilleur ouvrage de pierre Assouline.
Commenter  J’apprécie          11
babelio_id:Assouline-Golem/798379
Commenter  J’apprécie          00
Polar décevant : un… échec ?

Pour commencer, une cinquantaine de pages plutôt captivantes. Puis cela s'enlise dans la mythologie judaïque et prend un tour vraiment bien ennuyeux. J'ai failli m'endormir à pions fermés. J'ai fini mais, dame, parfois en diagonale, c'est fou mais pas trop cavalier !
Commenter  J’apprécie          00
Qui trop embrasse mal étreint. Voici ce que m'inspire ce roman hybride et déroutant.
Commenter  J’apprécie          00
Un grand champion d'échecs dont l'ex- femme vient de mourir dans un accident de voiture est suspecté par la police d'en être l'assassin . S'en suit une fuite où se mêlent réalité, religion et science-fiction . Décevant .
Commenter  J’apprécie          00
Un homme passionné d'échecs, Gustave Meyer, est pris en chasse par la police lorsque le corps de sa femme est découvert. Alors que la traque se resserre, Gustave découvre qu'il a fait l'objet d'une expérimentation scientifique lors d'une opération chirurgicale menée par un de ses amis. Il ne peut compter que sur lui-même pour rétablir la vérité, talonné par l'inspectrice Nina et ses troupes, et recherché activement par sa fille.

Golem fonctionne comme un thriller, mais si cet aspect est divertissant, ce n'est pas là, à mon sens, que l'on trouve le sel du récit: les réflexions autour du transhumanisme, et les passages développant l'image mythologique du Golem, sont particulièrement riches.
Lien : http://viederomanthe.blogspo..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (238) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}