Felix, directeur prolifique d'un festival de théâtre, est évincé par son adjoint dont l'ambition ne connaît pas de limites. Il vit en reclus dans une masure avec le fantôme de sa fille morte, jusqu'à ce que l'occasion se présente de se venger en montant, dans la prison où il travaille, la pièce de
Shakespeare dont on l'avait privé.
L'occasion pour l'auteure de mener une reflexion sur la vie, le deuil, la culture en prison , la rédemption, la vengeance, et en vedette "
La Tempête" de
Shakespeare.
Ce roman très différent des autres romans de
Margaret Atwood, est pour moi en partie décevant.
Si le sujet est intéressant : la mise en scène de "
La tempête" par des prisonniers, je trouve que la mise en roman , celle du metteur en scène qui monte sa pièce, ne fonctionne pas. Peut être est-ce lié au ton un peu burlesque qui a été adopté ou à l'écriture un peu délayée et beaucoup moins travaillée que dans ses romans précédents.
Peut-être aussi que les personnages sont traités avec une désinvolture, une légèreté qui leur enleve toute crédibilité.
La capacité de rendre
Shakespeare aussi vivant et l'hommage qu'elle rend aux gens de théâtre et aux pédagogues de prison sont certes touchants , mais l'émotion est absente.
En fait, ce que j'aurais voulu lire, c'est l'adaptation de cette pièce par Felix et les prisonniers, avec toutes les didascalies . C'est là que
Margaret Atwood fait la démonstration de son amour du théâtre et de sa créativité. Les scènes en prison où les acteurs s'approprient le texte et proposent leur interprétation, les idées farfelues et créatives de la mise en scène aboutissent sur cette envie de voir la pièce telle qu'elle fut présentée et ne se suffisent pas à elles- même.
La capacité de rendre
Shakespeare aussi vivant et l'hommage qu'elle rend aux gens de théâtre et aux pédagogues de prison sont certes touchants