Les quatre fils du Dr March

Journal de la chroniqueuse
Bon titre , ça : les 4 fils du docteur March, titre rigolo, réminiscences sympas. Parfum d'enfance. Astuce narrative bien trouvée: deux journaux qui se croisent, se répondent, se traquent, celui de l'assassin - un vrai malade sanguinaire et pervers- et celui de Jeanie Morgan , l'enquêtrice occasionnelle, la bonne à tout faire, alcoolo, en délicatesse avec la justice.

Journal de l'assassin
Je l'ai ferrée, Michfred..Va pas lâcher mon journal, encore une qui va y passer ses nuits...Un "vrai malade sanguinaire et pervers", moi? Non mais, pour qui elle se prend, la chroniqueuse? je sens qu'elle non plus ne va pas faire de vieux os...Va rejoindre vite fait ma galerie de nanas trucidées, celle-là...Me ferait-elle l'affront de ne pas apprécier mon intelligence diabolique? Moi qui me mets en...quatre pour l'intéresser? Foi de Mark, de Jack, de Stark et de Clark - Zacha bien s'tenir!

Journal de la chroniqueuse
Ok, ça se lit bien, ça se lit vite, on rigole même un peu, mais c'est là le hic-si j'ose dire, avec cette pauvre Jeanie qui a le hic assez facile elle aussi, à cause du gin - faut pas rire, dans un polar, ça distrait, et qui rit ne craint pas, or, dans un polar, faut qu'on craigne, sinon ça craint..
Il y a des polars un peu trop "faciles" qui fondent sur la langue comme des marsh mallow sans goût: les 4 fils du docteur March (mallow?), c'est une bonne idée qui fait pschiitt.
Même pas peur, même pas mal, même pas triste pour les pauvres victimes innocentes.

Journal de l'assassin;
Tremble, Michfred, et regarde bien sous ton lit ce soir. Et surtout, si tu entends des frôlements suspects derrière ta porte, évite d'ouvrir trop vite ou trop grand. J'aime pas ça, moi, qu'on me prenne pas au sérieux!

Jeanie est la bonne de la famille March composée du père, un docteur, de la mère, une femme fragile et de quatre fils.
En essayant le manteau de fourrure de sa maîtresse, elle découvre un journal qui serait écrit par un des quatre fils.
Il y avoue ses crimes et sa personnalité malsaine et perverse.
Jeanie décide elle aussi de tenir son journal pour noter l'avancée de son enquête.

Nous suivons le journal de Jeanie et de l'assassin, l'un répondant à l'autre.
La lecture se fait facilement. le style de l'auteur est humoristique, même dans l' horreur.
Un peu trop parfois.
L'histoire est bien menée malgré quelques éléments de l'intrigue qui ne me semble pas justifiées.
Pourquoi, par exemple, Jeanie ne montre t-elle pas les lettres que l'assassin lui envoie à la police?
OK, elle est recherchée mais là, c'est sa vie qui est en jeu!
Donc, Les quatre fils du docteur March se lit bien, l'idée est bonne mais l'intrigue aurait gagnée à être un peu plus corsée mais la fin est plutôt bien trouvée.

L'histoire :
Un tueur écrit dans son journal, il y annonce ses futurs meurtres et ses impressions. L'employée de maison qui a découvert l'existence du journal et le lit tous les jours, en écrit un également. Mais le tueur a découvert que l'employée de maison a trouvé son journal. Dès lors, c'est le jeu du chat et de la souris.

Mon avis :
Ce manège dure tout le long du livre. Je n'ai pas été emballée plus que ça par l'histoire. Malgré ses 250 pages je l'ai trouvée longue et j'avoue avoir sauté un très grand nombre de pages.
La fin en revanche est surprenante bien que peu croyable.

Je l'ai lu à la base uniquement pour son titre (à cause d'un challenge lecture perso), et je ne m'attendais pas du tout à ça ! J'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture, mais j'ai fini par m'habituer, et au final ça a donné une lecture plutôt sympa, sans non plus être captivant...

Au jeu du chat et de la souris, le tueur (un des fils du docteur March dont on ne connaîtra l'identité qu'à l'épilogue) et la gouvernante Jeanie vont communiquer par carnets, mots et magnétophone. de nombreux meurtres vont être commis aux alentours de la famille et elle va tenter de piéger et faire accuser le coupable.

Un roman à suspense qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout du roman. Avec une alternance de discours entre les deux personnages principaux emprunt à la foli et la manipulation.

Conversation avec un assassin à travers la lecture croisée de 2 journaux intimes.
Le jeu du chat et de la souris entre l'assassin cruel et une enquêtrice occasionnelle : la bonne alcoolique.
Je ne tremble pas, je ne suis pas triste pour les victimes, je m'attache un peu à la bonne mais l'histoire manque de relief. Seul intérêt savoir qui est l'assassin et là, surprise, oui quand même !! mais, je reste sur ma fin, il manque des explications , il y a des incohérences pour certains meurtres.

Je ne m'attendais pas à ça… Je pensais avoir un roman traditionnel émaillé des lectures du journal du tueur. le fait que le roman tout entier repose sur l'alternance du journal du tueur et de celui de Jeanie m'a un peu dérangée. Mais seulement pendant les premières pages, parce que très vite on est happé par l'histoire, on cherche les indices dans ce qu'il écrit, dans ce que dit Jeanie, on compare leurs notes, pour essayer de démasquer le coupable. J'ai commencé à avoir des doutes sur son identité dans le dernier tiers du livre. Mais je n'étais vraiment pas certaine. J'ai douté, j'ai même pensé qu'il n'y avait pas qu'un seul assassin, puis que c'était Jeanie elle-même, puis qu'elle devenait folle et qu'elle imaginait des trucs (ok celle là était vraiment tiré par les cheveux). Ce n'est que dans les toutes dernières pages qu'on a, enfin, le fin mot de l'histoire.
Le roman est très bien ficelé, et l'ambiance qu'il crée est sombre et angoissante. Je l'ai refermé avec un mélange de satisfaction d'avoir (presque) deviné la fin et un certain soulagement. Pas un soulagement du genre : c'était bidon, enfin c'est fini, mais plutôt le soulagement qu'on ressent quand la tension retombe...
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Petit thriller rapidement fini, j'ai trouvé le livre moyen. Moi aussi j'ai trouvé que ça tournait en rond, sans doute parce qu'il n'y a tout simplement pas d'indices qui nous amène tranquillement vers la solution. Donc, cette solution nous est donnée à la fin, explosive et soudaine...ou pas..enfin, disons que j'avais envisagé la solution, puis abandonnée. Cependant, j'ai tenu jusqu'à la fin, curieuse que je suis de savoir qui est donc ce psychopathe qui haïs tant les femmes.
[Masquer] Je suis surprise que les fils aient accepté la vérité de leur frère psychopathe aussi docilement. L'un d'eux aurait pu traduire un malaise qui nous aurait orienté vers un coupable parmi la fratrie, Ç'aurait été un moyen de nous mener vers d'autres solutions et sans doute psychologiquement plus logique.[/masquer]
J'ai tout de même apprécié le dialogue entre les deux personnages, un peu à la manière d'un duel ou d'une guerre de mots.

Brigitte Aubert réussit à maintenir le suspense jusqu'à la fin de son roman, même si mon petit cerveau un peu affûté par trop de romans noirs avait susurré à mon oreille quelques hypothèses dont l'une s'avéra assez juste. Elle joue essentiellement avec la psychologie de ses personnages, faisant naître des sentiments, des émotions, de la peur à la colère, qu'elle réussit assez justement à faire partager au lecteur, le tout dans un espace confiné, créant une atmosphère de huis-clos d'autant plus inquiétante...
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Ma préférée est Jo, comme tout le monde je pense...