Avant de l'offrir, je viens de relire en version française ce livre lu en italien il y a deux ans.
le même plaisir de lecture à subsisté, , je vais d'ailleurs me procurer le second tome de cette saga qui vient de sortir en Italie.
C'est un roman historique. Ce premier tome nous relate l'histoire de la famille Florio qui suite à un tremblement de terre en Calabre décidé de s'établir en Sicile.
Les débuts sont pénibles mais grâce à son travail, son esprit d'entreprise, sa clairvoyance, elle bâtir un véritable empire et dans des secteurs diversifiés: herboristerie pour commencer mais s'étendant ensuite à la soie, au quinquina. Au soufre, à la dentelle, au thon à l'huile et au vin
Nous suivrons le destin de trois générations de cette famille partie de rien, les brimades qu'elle a dû endurer, le mépris auquel les palermitains de souche lui témoignent, et enfin le profond dédain de l'aristocratie devant elle Malgré sa richesse, ce ne sont que des “hommes de peine”.
Les caractères sont tranchés et intéressants.
Une généalogie en fin de volume nous aide à situer les personnages.
J'ai apprécié les brèves introductions aux divers chapitres exposant la situation politique de la Sicile au fil du récit. A travers cette famille, c'est l'histoire mouvementée de la Sicile qui se livre, ses luttes contre les Bourbons, ses velléités d'indépendance, la conquête de Garibaldi et le rattachement à l'Italie de Victor-Emmanuel II.
J'attends avec impatience le second tome, on devrait y découvrir le déclin et la chute de cette dynastie
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Contrairement à de nombreux lecteurs, le charme n'a pas opéré sur moi.
Certes, il y a le beau décor de la Sicile, dont rien ne manque : une mer bleue, des odeurs de citronniers et de jasmin, du thon à l'huile, des mines de souffre, des palais et des villas... C'est joli, mais très attendu, très "décor de carte postale" : les descriptions manquent de finesse.
Certes, il y a un contexte historique - j'ai bien aimé les pages purement historiques avant chaque chapitre, qui éclairent le contexte particulièrement mouvementé de l'île au début du XIXème siècle, entre successions de souverains et de révoltes. Mais j'ai eu l'impression que tout cela passait trop vite, le livre s'étend sur une longue durée, et aucun événement n'est vraiment approfondi, il y a beaucoup d'ellipses. Et on confond donc tous ces moments historiques.
Mais surtout, ce qui m'a empêché d'apprécier vraiment le récit, c'est le manque de consistance et de profondeur des personnages. Si le postulat n'est pas vraiment original - une famille de migrants partis de presque rien - ce sont des commerçants qui ont un navire, le traitement aurait pu l'être. Mais j'ai eu l'impression d'une progression linéaire et exponentielle - ce qui tient en partie d'ailleurs au rythme rapide, trop sans doute, du récit, qui n'évoque que des réussites, des succès et donc les différentes étapes de l'enrichissement. Il n'y a pas d'obstacle véritable. Et les personnages sont très monolithiques, les femmes pourraient être intéressantes par leur caractère, quand elles s'opposent aux hommes, mais elles sont réduites au silence, en amour, dans les affaires, en politique. Elles apparaissent très peu. Enfin, c'est comme si cette famille était les "Rahan siciliens" : je veux dire par-là qu'ils semblent tout inventer ou importer pour moderniser l'île : mines de souffre, navires à vapeur, nouveaux procédés de conservation... même un paternalisme social.
Une critique bien plus négative que la plupart des autres lecteurs donc.
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Premier tome de cette saga sur la dynastie Florio qui commence en 1799 quelque part en Calabre et se termine pour ce premier opus en 1868 à Palerme. Car oui ces calabrais décident un jour de tout plaquer et d'aller tenter leur chance en Sicile. Cette épopée est menée d'une main de fer par le patriarche Paolo et son frère Ignazio plus en retenue. Ils aimeront tout deux la même femme, mais Giuseppina a choisi et le regrettera jusque sur son lit de mort. Ils commencent à devenir riche après leur installation en tant que vendeurs d'épices dans un vieux quartier de Palerme, puis négociants, marchands, revendeurs de toutes sortes de denrées, surfant sur les modes de l'époque. Ils se feront difficilement accepter dans le milieu bourgeois, eux pour lesquels la fortune s'est bâtie en quelques années, si pauvres auparavant.
Ici sont dépeints des personnages hauts en couleurs, ils sont foisonnants et d'ailleurs un arbre généalogique de la famille est présent en fin d'ouvrage pour nous aider à nous repérer. L'écriture du moins la traduction rend bien compte je pense de l'atmosphère de l'époque, des épidémies, des conflits entre les Bourbons, Napoléon... D'ailleurs j'avoue ne pas avoir réussi à comprendre les subtilités de cette période historique malgré les rappels la concernant à chaque début de chapitre. Peu importe le contexte historique, je me suis laissée aller à suivre la vie de cette famille et son ascension sociale. D'ailleurs pour finir, je ne sais pas de combien de tomes sera composée cette saga, mais le rythme est soutenu et parfois trop rapide entre vie et mort des personnages.
Il me tarde de lire le deuxième tome déjà traduit en français !
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L'histoire des deux premières générations de la famille Florio, Palermitains d'origine calabraise, enrichi dans l'herboristerie puis le commerce du soufre et du vin. le premier volet d'un saga qui raconte l'histoire d'une famille au coeur de celle d'une région et d'un pays en construction. Un récit foisonnant qui dit des odeurs d'épices et de mer, des hommes ambitieux et des femmes fortes, et qui a la qualité de plonger dans une époque et des savoirs industriels sans se perdre dans trop de détails.
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