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EAN : 978B007S4DWN8
Sabine Aussenac (06/04/2012)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Disponible en version Kindle chez Amazon, aussi téléchargeable sur PC, Mac, phones...

http://www.amazon.fr/BRITISH-KISS-ebook/dp/B007S4DWN8



Ce serait Madame de Sévigné qui ferait des SMS. Ce serait Rimbaud en roi du texto.Il a 18 ans, elle ne l'a jamais vu. Au hasard d'un forum de poésie, ils vont s'écrire, se dire, s'aimer.Trente années les séparent."J?ai un soleil de retardMais tu me fais piquer des fardsCher cavalier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une citation... une de plus : " Il faudra que je m'extirpe de ma gangue littéraire qui m'a protégé des jours sordides, il faudra que le chrysalide en éveil ose devenir papillon." Voilà la critique était dans le roman, vous en avez lu beaucoup des livres qui s'interrogent comme celui-ci sur leur génération? Ce n'est pas une écriture facile, Poésie. Textos avec leur orthographe déglinguée. Et puis au fil des pages, les mots se mettent à danser, les images aussi et je n'arrive pas toujours (jamais) à distinguer le roman de l'autofiction. C'est une belle page d'amour...
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Commentaire Amazon:
4.0 étoiles sur 5 Prenant !, 15 avril 2012
Par Adie & Sébaste - Voir tous mes commentairesAchat authentifié par Amazon(De quoi s'agit-il ?)
Ce commentaire fait référence à cette édition : BRITISH KISS (Format Kindle)
L'histoire est très prenante et l'écriture très fluide, si bien que lorsqu'on le commence on n'a pas envie de s'arrêter.
Le sujet est original, bien vu, sans lourdeur. On se sent léger tout au long de la lecture.
Quelques erreurs de pagination (à deux ou trois endroits du livre), un mot ou deux ne se trouvent pas sur la bonne ligne, mais rien de très gênant.
Je le conseille !
Adie


Lien : http://www.amazon.fr/BRITISH..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation

La nuit des loups.

Apprendre à composer, à se décomposer. Les arpèges bleus de nos espérances, de free jazz se font marche militaire.

Ne plus être dépositaire de soi même, vivre en poste restante. Les colifichets ont cédé la place aux colis fichés.

Ne plus oser être sauvage, dompter l'animal, mais vivre dans la perte de nos savanes et steppes.
Le lion est mort ce soir. Peuple des loups, adieu.

Nous vivions à bout de souffle, le cœur au bord de l’âme. Dans le papier millimétré du quotidien, nous traçons à présent notre avenir à la règle.

Ecran dégrisé de nos nuits blanches. Jours sombres de ces nuits qui ne servent plus qu’à dormir : elles ont perdu leur ontologique fonction de mères maquerelles.

Au cinéma Paradisio, les strapontins mités s’effritent, tandis que nous branchons les écrans plats de la facilité. A l’aulne de la mire, nous contemplons des miradors aux allures d’éoliennes. Il est si facile de nous faire prendre nos désirs expurgés de sens pour de belles réalités.

Même les rêves sont banalisés, canalisés, dévalisés de sens ; on espère une promotion, une PROMOTION, alors que nous voulions changer la vie…Rimbaud poète de cour. Abyssinie au fin fond du Gers.

«Je » n’est plus un autre, Je est cette entité parfaitement sociabilisée qui n’oublie jamais de passer au pressing. Je a perdu ses semelles de vent, il est adscriptus glabae dans la corvée des bienséances.

Ne plus connaître le nom des chanteurs et des groupes, premier symptôme de l’Alzheimer des libertés. Ecouter « Mord moi la langue » et être choqué au lieu de frissonner. Compteur bloqué sur Drucker ou Sébastien, ne plus regarder « Taratata ». Nos notes bleues évaporées cèdent la place au bal des vampires de la médiocrité.

Rouillées au fond d’un garage aux étagères ordonnées ou d’une mémoire de plages atlantiques, les sardines de la tente sont symboles de notre ascension sociale ; nos enfants ne connaissent même pas l’expression « dormir à la belle étoile ».

Chalouper le long des allées d’IKEA. Autrefois, passer des heures au fil d’un voyage immobile, sur des coussins en patchwork, à refaire le monde en écoutant Pink Flyod. Le Che en affiche rouge a aujourd’hui des allures de portrait présidentiel.

Faire calculer sa retraite, pendant que la génération d’avant pense à l’achat d’une concession. Logarithmes de plomb. Nous comptions, autrefois, les étoiles. Leur doux frou-frou s’est cristallisé sous la glèbe de nos deuils.

Dans la salle de bains, l’armoire à pharmacie prend plus de place que l’étagère des produits de beauté. Belle de nuit évaporée au gré des ordonnances : nos soieries se font flanelle.

Ne pas rater une seule réunion de copropriétaires, mais ne connaître aucune des nouvelles capitales européennes. Notre univers se rétrécit au fil des barbelés de notre morale. Accrochées tels drapeaux de prières vides de sens, nos souvenirs rouillent et claquent au vent mauvais.

Où êtes-vous, orages désirés ? Nous avons muselé nos tempêtes et encordé nos rêves. Endeuillés d’espérances, nous nous contentons d’un quotidien sans tambour ni trompettes, regard rivé au sol des sordides.

Cheveux longs idées courtes, mais la plage mugissait sous nos pavés jetés. Peroxydées de banalités ou en attente de calvitie, nous feuilletons les catalogues de la compromission. N’est pas Karl Lagerfeld qui veut.

Nous avions faim d’univers, nous avions soif de mondes. Etanché, notre appétit devient anorexie sociale.

Peuple des loups, sortez des bois ! Rêves, reprenez du poil de la bête !

Animale, j’ai retrouvé le sens des âmes. Esprit libre, j’ai appris à respecter mon corps.

Si tu attrapes ma main, nous sauterons à pieds joints de la falaise du non sens vers l’océan des impossibles.
Je t’attends.
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Au fil des jours, le langage SMS d’Enzo va se transformer, s’aérer, se structurer. Cette écriture, jamais en «T9 », ressemblera de plus en plus à un véritable échange épistolaire. Il écrit beaucoup, souvent, je reçois -et j’envoie- parfois jusqu’à quinze textos par jours. Et notre jeu poétique continue, s’enchevêtre à nos réels ; nous nous inventons des vers que nous postons ensuite sur le site, et nous envoyons de véritables citations d’auteurs. Je redécouvre Aragon, Neruda, je lui fais découvrir Marina Tsvetaieva, nous vivons par le feu des mots. Je lui ouvre l’âme en incandescence d’Emily Dickinson, il me plonge au cœur de Baudelaire...
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Nos nuits de parole sont comme ces nuits valise où s’entassent tous les vêtements d’une vie, on les plie soigneusement, on les déplie, on se demande si on les amène en vacances ou si on les laisse au placard… Une de ces nuits compartiment de train, lorsque se retrouvent en huis clos délicieusement obscur, rythmé par quelques arrêts et crissements de frein, - « Mesdames et messieurs, notre train est arrivé en gare des Aubrais » - des passagers qui parleront jusqu’au petit matin, lorsqu’une gare parisienne avalera dans son anonymat les confidences nocturnes.
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