"On a dit de moi que j'étais une méchante mère".
Une belle et jeune veuve fait souffler un parfum de scandales dans les salons de la société anglaise du XVIIIe siècle. Flirtant ouvertement avec des hommes mariés,
Lady Susan se retrouve contrainte de trouver refuge chez son riche beau-frère. Séductrice et manipulatrice,
Lady Susan use de ses charmes pour maintenir quoi qu'il arrive son statut social. Un jeune homme, Reginald, se laissera séduire par cette belle aventurière.
Grâce au procédé littéraire de la correspondance,
Jane Austen nous brosse le portrait d'une jeune femme sans scrupule, prête à tout pour échapper à la pauvreté et à son statut de veuve.
Chaque lettre échangée avec les différents personnages nous révèle les multiples facettes d'une femme plus complexe qu'il n'y parait. Elle rêve d'un mariage qui la sortirait de la misère, tout en restant attachée à son indépendance.
D'un esprit redoutable,
Lady Susan est à la fois égoïste et amorale. Elle méprise son rôle de mère et ne cesse de maltraiter sa fille. Mais elle s'inscrit, également, dans les convenances de la société anglaise de l'époque en souhaitant assurer un avenir pour sa fille, grâce au mariage: volonté sincère ou jeu de dupes?
On l'admire, on la déteste...
Lady Susan suscite dans son entourage des sentiments équivoques.
Comme dans chacun de ses romans,
Jane Austen sonde avec brio l'âme humaine et ses contradictions et en dresse une satire joussive. Elle pose un regard dur et acéré sur les conventions de son époque et sur la place de la femme dans la société anglaise du XVIIIe siècle.
Bref, une brillante satire sur la société anglaise du XVIIIe siècle et ses conventions!