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4,19

sur 4704 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il ne faut pas trop de raison pour parler de sentiments ni trop de sentiments pour inviter la raison. C'est tout le subtile équilibre, qu'a maintenu Jane Austen tout au long de son très beau roman "Sense and sensibility" (Raison et sentiments). Loin d'en faire des notions opposées, elle les rapproche et les confond.
Ici, au travers des portraits de deux femmes, de deux soeurs, Elinor et Marianne Dashwood, et, comme dans l'essentiel de ses romans, de la Gentry (une classe sociale aisée qui vit des rentes de ses propriétés), Jane Austen fait la part belle à la passion amoureuse, à ses prémisses, ses espoirs et ses désillusions.
Roman intimiste saisissant, comme dans "Orgueil et préjugés", j'ai vraiment apprécié la maîtrise stylistique et de l'intrigue de Jane Austen. Son roman (elle le publia anonymement, à compte d'auteur, en 1811) se lit comme une éducation sentimentale. Ses personnages sont pleins de réalisme, de vraisemblance, à une époque (le début du XIXème siècle) où les jeunes femmes ne pouvaient envisager un mariage impécunieux (l'argent est l'un des thèmes centraux dans les romans de Jane Austen), se défaire du carcan familial et de la morale religieuse en cours sans y engager beaucoup d'elles-mêmes.

Bien que reposant sur le milieu assez fermé de la Gentry, le thème de ce roman (comme tous les autres) est universel et fait une description légère et subtile, grave et sincère des travers et des passions humains.

Toujours séduit par la prose et le style de Jane Austen, j'aime à penser qu'un de ses autres livres déjà m'attend.
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Lu dans le cadre d'un challenge « Sortir de sa zone de confort », j'avais prétendu lire une « Romance-Cucul-la-Praline », j'ai donc pris une volée de bois vert (méritée) par quelques Janeites - il semble que ce soit le terme adéquat pour nommer les inconditionnelles (m'autoriseront-elles à n'utiliser que le féminin dans ce cas ?) de Jane Austen -.
J'admets que le terme Cucul-la-Praline ne s'accorde définitivement pas à ce texte, et même que la définition de Romance est un peu réductrice. C'est un roman classique dans le sens où ces deux histoires « sentimentales » ont quelques-choses d'universelles, l'une raisonnable, réfléchie et l'autre plus exaltée, plus romantique.
Classique également parce qu'au-delà de raconter ces histoires d'amour, le roman décrit la société anglaise du 19ème siècle et cette bourgeoisie terrienne plus ou moins dotée. Que l'écriture est certes un peu précieuse, particulièrement dans les dialogues, mais qu'elle est fine et efficace pour décrire les émotions, les faiblesses et les ambitions de tous les personnages.
J'ai bien aimé aussi une forme d'ironie légère que Jane Austen utilise pour se moquer (gentiment) de certains travers de ses personnages les moins sympathiques. Et, chapitre 40, une incursion dans le vaudeville avec la confusion de sujet dans le dialogue entre Elinor et Mrs Jennings.
Même si je ne comprends pas entièrement la dévotion que provoque cette auteure (peut-être l'indentification aux personnages féminins ?), je reconnais à ce texte**** des qualités d'écriture, de composition et de sensibilité évidentes.
Allez, salut.
P.S. : du coup je n'ai toujours pas lu de Romance-Cucul-la-Praline ; Je crois que je vais laisser tomber les challenges de lectures ; ce n'est pas mon truc !
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RAISON ET SENTIMENTS est le premier roman de Jane Austen que je lis et il ne sera pas le dernier puisque je me suis procurée (ou plutôt fait offrir) son oeuvre complète.
Je ne connaissais ce livre qu'à travers l'adaptation cinématographique d'Ang Lee que j'avais beaucoup aimée et j'ai pensé qu'il était plus que temps que je découvre le roman.

C'est confiante que je me suis lancée dans ma lecture et j'avais bien raison de l'être tant j'ai aimé le style de Jane Austen et l'histoire des demoiselles Dashwood.
Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je crois que ceux qui n'aiment pas les classiques victoriens ou qui ont été rebutés par un des romans des soeurs Brontë pourraient apprécier à sa juste valeur RAISON ET SENTIMENTS. Car si le roman se situe dans une société étriquée aux moeurs compassées et désuètes, la pensée de l'auteur est vive, juste, ironique et mordante. Jane Austen brosse le portrait de ses contemporains avec beaucoup de clairvoyance et aussi avec beaucoup d'humour ce qui m'a surprise.

L'auteur nous raconte plusieurs histoires d'amour passionnées et bien évidemment contrariées. Visiblement chez Austen, quand on aime, c'est avec fougue et sans compromis aussi le chagrin est à la hauteur de la passion. Dans une société corsetée c'est pourtant la raison qui doit primer sur les sentiments à moins qu'un peu d'habileté ne permettent aux amoureux d'arriver à leurs fins. Mais chut ! je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir.

Jane Austen peint avec brio les difficultés d'existence des femmes qui, ne pouvant pas travailler, n'avaient d'autres choix que de se marier pour s'assurer un avenir plus ou moins confortable. Il n'était donc pas étonnant de voir certaines ruser pour épouser les plus fortunés quand bien même elles ne les aimaient pas. de même que certaines familles refusaient des mariages d'amour car la jeune fille n'était pas bien née. le mariage était donc au coeur des préoccupations des femmes car la fragilité de leur situation en dépendait. Austen souligne aussi que même les plus riches n'étaient pas les plus heureuses car elles étaient utilisées par leur famille pour asseoir un peu plus une richesse ou une autorité.
La condition féminine était loin d'être enviable car il ne laissait guère d'autre choix que de se marier ou prendre le voile car le célibat était quasiment inenvisageable.
On ne peut que se réjouir de l'évolution des moeurs - du moins de ce côté-ci du globe - et que le mariage ne soit plus une fatalité mais un véritable choix.

J'ai donc beaucoup aimé RAISON ET SENTIMENTS et je pense revoir prochainement le film d'Ang Lee parce que je n'ai pas envie de quitter si rapidement «cette aimable famille».
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Un bon Jane Austen dont les amateurs de ce genre de littérature - mais les autres aussi - auraient tort de se priver.
Une fois de plus on retrouve le propos "classique" de l'auteur qui tend à montrer toute la difficulté qu'on peut trouver dans les relations amoureuses, mais aussi la place de l'argent dans les relations amoureuses. C'est ce 2ème propos qui donne sa dimension moderne et presque intemporelle à l'oeuvre de Jane Austen. (même si selon les ouvrages il est plus ou moins habillement mené)
Ici on se prend de sympathie pour les 2 soeurs qui incarnent chacune la Raison et la Passion. Des qualités que chacun - et chacune - d'entre nous possède, le problème étant de trouver un juste équilibre entre les 2.
Les 3 soeurs illustrent bien aussi différents stades par lesquelles passent les femmes. L'innocence, le romantisme, la déception, le doute, la raison... et bien d'autres. Certes les hommes ont parfois l'air mieux que nature, mais qui ne s'y plait pas à y croire parfois. de plus on peut supposer qu'à l'époque où elle écrivait Jane Austen ne pouvait pas avoir une connaissance des hommes trop poussée.
A découvrir !
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Un de mes Jane Austen préférés !

Je ne me suis pas tellement identifiée à la belle Marianne et son caractère trop impulsif et légèrement égoïste à mon goût, même si elle a réussi a gagner mon affection au cours du roman.

Par contre j'ai tremblé et même pleuré pour la discrète Elinor, qui aime et souffre en secret, en silence et qui se tait et s'oublie en permanence pour épargner les autres.

Chez les hommes, par contre, j'ai de loin préféré l'honnête, loyal et franc Brandon à ce cher E. Ferrars.

Dans ce roman, plus que dans les autres Jane Austen, j'ai été emportée par le décor, les paysages et les lieux comme par l'atmosphère. Et, encore une fois, on retrouve une belle et humoristique critique de la société contemporaine de l'auteur.
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Un livre qui me faisait envie depuis un bon moment, mais je n'avais pas encore trouvé la force de le lire, ayant été assez déçue par le film, qui m'avait ennuyé à l'époque. Je n'en avais par ailleurs gardé aucun souvenir, cette lecture fut donc une totale redécouverte, bien plus agréable ! J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre dès le début, je retrouvai le même ennui que j'avais trouvé pour le début d'Emma. Cependant, je me suis dit que c'était bien le style de Jane Austen, et comme pour Emma, j'ai persévéré jusqu'à vraiment apprécier et dévorer le livre. On retrouve un peu ce qui a fait le succès d'Orgueil et Préjugés, du moins pour moi : cette magnifique époque Géorgienne et l'aspect relationnelle mis en avant. Parce que voilà, quand on lit du Jane Austen, on ne doit pas s'attendre à lire tout un tas de dialogue et de description à la Tolkien. Non. On lit surtout une description complète et parfois complexe des différentes relations qui lient tous les personnages, allant de la belle-soeur insipide à la femme indifférente de Sir George Lucas, sans oublier de passer par la case focus en la personne de Lucy Steels (que je déteste cet odieux personnage !). Ça ce n'est que pour les personnages féminins. Et encore, je suis gentille ^^
Donc, passé cet ennui du début, qui dure quand même une bonne partie du roman, les demoiselles Dashwood quittent le domicile familial pour un petit cottage . Elles s'adaptent facilement à leur nouvel environnement et se trouve entourées d'un voisinage charmant. C'est à partir de là que se situe l'action. Et l'apparition de Willoughby me semble être le déclencheur. En effet, on a affaire à un jeune homme très moderne et plein de vie, qui plait aussitôt à Marianne Dashwood. Tout semble rose pour eux, trop même... Willoughby est une sorte de Wickham, trop parfait pour être honnête, bien qu'il ait plus de mérite que l'autre, vu qu'il ne simule rien. Et puis, il est amené ailleurs et Marianne se complaint dans un amour inconditionnel qui finira par la faire flétrir, elle qui est encore dans la fleur de l'âge. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce personnage. Combien de fois ai-je eu l'envie de lui dire "mais ouvre les yeux espèce d'idiote, arrête de trouver des excuses à cet idiot de Willoughby là !!" ah là là et ça empirait à chaque fois.. Mais je dois avouer que je l'ai tout de même admirée d'avoir ainsi supporter toute cette peine, tout en essayant de faire passer le bonheur de sa soeur avant elle quand elle réalise combien celle-ci souffre.
Parce que oui, Elinor, cette chère Elinor, souffre d'un amour perdu qu'elle pensait réciproque. Elle pour qui la raison domine essaie de faire de justes choix afin de ne pas entrainer son entourage - surtout sa soeur - dans sa souffrance. La pauvre, j'aurai tant aimé parfois qu'elle se confie et ne se borne pas à la droiture. Mais c'est son caractère et c'est ainsi qu'on l'aime. J'adore Elinor, et j'attachais beaucoup plus d'importance à son histoire avec Edward que Marianne et Willoughby. Après, il faut dire que je suis assez réservée, je me sens plus proche d'Elinor sur le point sentimental.
Mais je n'ai pas encore parlé de mon personnage préféré ! le colonel Brandon ! Ce cher colonel. Ne serait-ce que parce qu'il est joué par Alan Rickman, je l'adorerais. M'enfin, il n'y a pas que ça, j'admire la beauté de son caractère et l'expérience de la vie qu'il a pu acquérir tot au long de ses périples. J'aime beaucoup l'amitié qui le lie à Elinor et l'attachement qu'il éprouve pour Marianne le rend tellement attachant ! Il est un peu le Mr Darcy de Raison et Sentiments, j'ai eu et j'ai toujours cette pensée. Lui aussi a eu sa période révélation ou on apprend que lui aussi a eu des différents avec un imbécile qui ne pense quà l'argent (enfin presque...).

J'ai regardé et beaucoup plus apprécié le film après avoir lu ce livre ! Après Orgueil et Préjugés et Emma, Jane Austen m'a une fois de plus convaincue et il me tarde de lire ses autres livres (que je vais sans doute chaparder à ma soeur, aussi passionnée par cette grande femme que moi). J'ai déjà lu Lady Susan aussi, un court roman épistolaire mais j'ai moins aimé...
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Quel plaisir de retrouver la plume de Jane Austen, particulièrement dans ce roman qui fut son premier.

Je connaissais l'histoire ayant vu l'adaptation cinématographique (enfin, l'une des adaptations) avec, de mémoire, Emma Thompson, Kate Winslet et Hugh Grant.

Elinor et Marianne sont deux soeurs très proches. Bien nées mais sans le sou, la fortune familiale étant revenue entièrement à leur frère aîné, issu d'un premier mariage de leur père, après la mort de ce dernier, on attend d'elles qu'elles fassent un bon mariage, ce qui était le lot de la plupart des jeunes filles de bonne famille à cette époque. Si Elinor comprend cela, même si elle n'y adhère pas vraiment et n'en fait pas sa préoccupation première, Marianne, quant à elle, refuse de se marier avec un homme dont elle ne serait pas follement éprise. Et comme on ne peut aimer qu'une fois, selon elle...
Si Elinor représente la raison, préférant taire son amour à l'endroit d'un jeune homme ne lui étant pas destiné, Marianne, elle, fait naître des sentiments; le roman devait d'ailleurs s'intituler à l'origine Elinor et Marianne, on comprend mieux alors le titre final.

Jane Austen n'a pas son pareil pour dépeindre la société anglaise de son époque, entre bons sentiments et mesquineries, petites et grandes, en tout genre. Entre confidences et secrets, lâcheté et courage, passion et raison, chaque lecteur trouvera à un moment ou un autre son bonheur. Je n'ai pour ma part pas bouder mon plaisir.
J'ai aimé la constance de caractère et le dévouement d'Elinor.
J'ai tenu la main de Marianne au moment de la goujaterie de Willoughby.
J'ai espéré au côté du colonel Brandon dans sa conquête du coeur de Marianne.
J'ai adoré détesté Fanny Dashwood, madame Ferrars et autre Lucy Steele.

Et si on pourrait penser de prime abord que le tout est très manichéen, les gentils étant très très bons, et les vilains portant tous les défauts de la Terre, il se révèle au final que ce n'est pas totalement vrai. Cette oeuvre de jeunesse de Miss Austen est quand même bien aboutie.

En résumé, un roman qui se déguste comme une madeleine de Proust.


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Ayant beaucoup aimé Orgueil et préjugés, j'ai décidé de lire Sense and Sensibility. C'est une lecture très fluide, addictive même.
Le seul bémol est que, même si les deux histoires sont très différentes, on retrouve beaucoup de similitudes entre Sense and Sensibility et Orgueil et préjugés, dans l'intrigue, la personnalité des différents personnages, leurs qualités, leurs défauts, leur description, le déroulement de l'histoire et la fin.
Dans les 2 romans, j'ai apprécié cette analyse de la société anglaise osée début 1800, cette critique des convenances et des règles de bienséance avec des héroïnes dotées d'une certaine indépendance d'esprit, qui m'ont beaucoup plu.
J'ai trouvé ce roman très agréable à lire et je vais continuer avec Emma.
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Grande fan du film que j'ai vu un certain nombre de fois, je me suis enfin décidée à lire le roman. Pas de surprise car le film est très fidèle au roman, mais j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Jane Austen.
L'auteure aborde ses thèmes favoris: la société anglaise pleine de codes et de préjugés ou encore le rôle social et de l'argent. Dans ce monde du début du XIXème siècle, nous suivons deux soeurs. Elinor qui se plie aux conventions de la société et toute en retenue, la raison donc. Marianne, elle, toute en spontanéité a du mal à brider ses sentiments. Les évènements qu'elles vont vivre vont leur apprendre la vie, à comprendre l'autre, bref à devenir adulte.
J'ai passé un bon moment avec des personnages que j'aime beaucoup. le rythme est lent, l'expression des sentiments tout en retenue, un bon Jane Austen.
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La littérature, au XIXe siècle, est anglaise. Enfin, c'est mon avis. Il manque, chez leurs contemporains français, un petit quelque chose qui me fait préférer l'atmosphère outre-manche. On comprend aisément que Jane Austen, dans ses conditions, ne pouvait que croiser mon chemin. Toutefois, je n'avais jamais eu l'occasion de lire un de ses romans. C'est maintenant chose faite, grâce au challenge ABC. Je voulais lire "Orgueil et préjugés" mais c'est avec "raison et sentiments" que je vais faire sa connaissance….

Les soeurs Dashwood sont spoliées de leur héritage par leur frère. Aussi sont elles obligées d'accepter la proposition d'un cousin leur proposant, ainsi qu'à leur mère, "une chaumière" dans un autre comté. La "chaumière" en question se révèle en fait une gentilhommière très agréable et toutes les quatre font bientôt connaissance avec la bourgeoisie locale. Si la sage Elinor regrette d'avoir laissé en arrière un amour naissant, en la personne d'Edward, elle n'en montre rien. Quant à sa jeune soeur Marianne, elle fait bientôt la rencontre de Willoughby et ne cache absolument pas son attirance pour lui, au grand désespoir du colonel Brandon, amoureux fou mais sans espoir face au beau et jeune Willoughby. Bientôt, les masques tombent. Que doit-on privilégier ? la raison…… ou les sentiments…… ?

J'ai beaucoup de mal à faire cette chronique. Je ne sais pas trop par où commencer ! Tout au long de la lecture, mes sentiments ont changé. Mais ce n'est qu'après la fin du roman que j'ai pu en apprécier toutes les subtilités. Mon premier abord, fut la déception : certes, l'écriture est agréable mais cela reste un roman d'amour. Un chassé-croisé entre couples, digne de sitcoms actuelles. Mais bientôt, la psychologie des personnages l'emporte sur l'histoire. Bien sûr, cela peut paraître désuet mais personnellement, ce n'est pas un problème. Je regrettais toutefois que l'action se passe exclusivement dans la bonne société. Cela me semblait biaiser le coté sociologique…. Jusqu'à la soirée du nouvel an ! Tout à coup, la barrière des classes et du temps furent abattus : ce n'était qu'un rassemblement d'individus comparable à ce qu'a pu côtoyer Jane Austen : j'ai ainsi croisé des Marianne et des Lucy. Des Brandon et des Willoughby. Quant à moi, n'ai je pas endossé le rôle d'observateur curieux, tel Mme Jenkins ? de fait, si l'histoire se passe il y a deux siècles, Jane Austen est maître dans l'art de la psychologie des personnages. Et quoi qu'on puisse en penser, la société n'a guère changé ! J'ai enfin eu un dernier sentiment à la lecture de ce roman Peut être me trompais je mais j'ai eu l'impression que les deux soeurs représentaient deux courants littéraires : Marianne représenterait le romantisme alors que sa soeur Elinor serait plus dans le courant réaliste qui suit, sous le règne de la reine Victoria. Mais peut être n'est ce qu'une idée. Je n'ai pas assez de connaissances sur le sujet pour pouvoir étayer mes impressions….. Une chose est certaine : je relirai de nouveau, et avec plaisir, cet auteur.
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