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sur 2309 notes
Paul Auster ? C'est un auteur étonnant, parfois déconcertant.
Cela fait longtemps que je voulais essayer. Comme je lis en ce moment pas mal de romans se déroulant à New York, il était temps que je m'y mette ! Une fois que l'on est rentrée dans l'histoire (dans les histoires puisque ce sont trois romans finalement), on ne lâche plus !
A découvrir quand on ne connait pas encore.
Peut-être sauf si on est vraiment anti-New York ou hostile à ce style d'écriture un peu particulier?
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Le principe d'une trilogie est que chacune des parties existe en soi et que le tout forme un ensemble cohérent et abouti. Auster y arrive de façon époustouflante, nous amenant petit à petit au dénouement sans jamais nous surprendre mais tout en nous enchantant. Les histoires existent en elles-mêmes et passionnent. Les thématiques de la recherche de l'autre, de la recherche de soi, de la recherche de soi en l'autre et de l'autre en soi parcourent les histoires, leur donnent une cohérence et une profondeur exceptionnelle.

La principale bizarrerie est peut-être l'adjectif utilisé pour qualifier cette trilogie : new-yorkaise. Même si la ville a son importance à plusieurs moments, elle n'est pas pour moi ce qui fonde l'oeuvre. C'est l'Homme, l'humain qui est au centre du récit et des réflexions. et ce n'est pas la ville qu'il habite réellement mais son intérieur personnel. Les trois parties de ce livre sont comme trois marches d'un escalier nous amenant à plus de compréhension sur ce qui fait notre universalité d'Homme.
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Réflexion sur l'altérité, le rapport qu'on a l'autre, au monde qui nous entoure, illustration de la difficulté de combler le fossé entre l'essence d'un être ou d'un objet et le nom qui le désigne, trilogie New-Yorkaise regroupe trois récits paraissant à prime abord indépendants les uns des autres mais s'avérant à la lecture fortement liés entre eux. Ces textes se placent dans un ensemble cohérent par leur contenu conceptuel, les thématiques abordées (disparition, absence, solitude) et par d'astucieux jeux de miroirs, mises en abîme, comme de malicieux clin d'oeils à l'attention du lecteur, ainsi que par les diverses références aux grands auteurs de la littérature américaine et mondiale.

Dans la cité de verre, un écrivain de roman policier, ayant perdu femme et enfant, pris à tord pour un détective privé, se prend au jeu et file un père réputé fou afin de protéger le fils qui par le passé a été séquestré par ce dernier, et qui souffre depuis lors d'une difficulté à s'exprimer et à appréhender la réalité. le mystère entourant cette affaire va peu à peu s'épaissir, au point que l'apprenti enquêteur va se perdre dans les méandres de l'enquête et lâcher prise avec son quotidien.

On est aussi en face d'une histoire d'enquête dans le volet deux de la trilogie, intitulé Revenant. Un détective privé nommé Bleu est mandaté par un certain Blanc pour surveiller un homme, prénommé Black; on lui met à disposition un appartement en face de celui de la personne à épier. Problème : Black écrit et lit, lit et écrit, parfois lève les yeux pour regarder en face de lui, d'un regard vague et las, rien ne se passe. Cette surveillance absurde et agaçante va éveiller chez Bleu, adepte des filatures actives et des déambulations fiévreuses un malaise, qui va le pousser dans un premier temps, à l'introspection, au questionnement de soi, puis à commettre un acte de folie.

Le narrateur de la Chambre dérobée est un critique d'art qui est contactée par l'épouse d'un ami d'enfance perdu de vue. Il a disparu après avoir demandé à sa femme de faire publier son oeuvre littéraire par son ami s'il lui arrivait quelque chose. le narrateur s'acquitte de la mission et se rapproche plus intimement de l'épouse délaissée, - le disparu n'étant pas mort malgré les apparences mais ayant disparu volontairement. Ce processus prend vite l'aspect d'une usurpation de vie en lieu et place de l'absent. puis à une poursuite éperdue pour le retrouver.

Le présent roman est une oeuvre intelligente propice à la réflexion sur notre rapport au monde et à l'objet littéraire. le livre dit plus que ce qu'il semble nous livrer.
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Alors, ce petit pavé m'avait été conseiller. Un livre sur les secondes chances, sur la voie de la vie que l'on trouve. Si j'ai apprécié le roman de la première trilogie, j'ai trouvé les deux autres quelque peu redondant. Mais, j'ai toujours été agréablement surprise par le dénouement final des trois romans dedans. L'écriture de Paul Auster est toujours aussi sublime. Un vrai régale à lire, malgré la monotonie des récits.
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Cité de verre
Une histoire de disparition, mais raconté d'une manière énigmatique. Entre réalité et fiction Auster développe sa version sur la tour de Babel, sur la découverte du nouveau monde par Colon. Il explique pourquoi l'histoire se passe à New York car d'après lui, cette ville est le lieu le plus désespéré et abandonné de tous les lieux, le plus abject. Tout y est cassé et le désarroi est universel. J'ai beaucoup aimé les réflexions sur le langage et la tour de Babel.
Le revenant
Au fur et à mesure de la lecture de cette partie on dirait qu'il s'agit de la même histoire précédemment lue dans cité de verre, mais la particularité de cette partie est que presque tous les personnages ont un nom d'une couleur. On a M. bleu et M noir, l'allusion aux couleurs est très vive. Un moment donné on lit une liste de références bleues et puis en relation avec le noir et ainsi de suite. On arrive à la fin avec l'impression d'avoir lu une autre version de l'histoire dans cité de verre.
La chambre dérobée
L'histoire déroutante de Fanshawe raconté apparemment par un ami. Plus on lit plus cette histoire devient intéressante. On découvre avec le narrateur des informations qui nous poussent à emmètre des hypothèses pour démêler l'intrigant disparition de Fanshawe. Et puis on arrive vers la fin pour apprendre qu'en fait les 3 histoires sont en relation. Auster nous explique les deux premières parties et on comprend qu'il s'agit d'un ensemble plus au moins cohérent, plein de suspense. D'ailleurs, cet ouvrage est considéré par plusieurs en tant qu'un polar.
Ce que je dirais de manière générale, c'est que la maitrise de différentes figures de style fait de ce ivre une lecture qui nous permette de nous poser des questions sur nous-mêmes. Sans doute. Un ouvrage à lire.
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Je ne suis pas familière de Paul Auster en dehors de Brooklyn Follies que j'avais adoré mais celui ci me tentait depuis longtemps.
Je sors mitigée de cette trilogie, avec un sentiment de malaise. La première nouvelle surtout m'a parue très déstabilisante et la fin ouverte est perturbante.
Les deux autres m'ont plus plues, surtout la troisième.
Au final Paul Auster nous entraîne dans les sujets de la quête d'identité, de l'écriture, du travail d'écrivain, c'est très interessant mais ces fins ouvertes m'ont laissée sur ma fin.
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Ce n'est pas juste pour le lecteur de créer une (des) histoire se faufilant dans l'absurde sans aboutir à une compréhension finale alors que des éléments d'intrigues se trouvent incohérents. Je conçois que la trame sert la digression, la réflexion méta', et non l'inverse, mais je trouve le procédé très pédant (empreinte de la conscience de l'auteur) en cela qu'il dénigre le factuel sous couvert d'envolées intellectuelles.

Auster est indéniablement plus malin que moi, peut-être que la trilogie ne parle que de lui et non pas de New-York (comme le balance la postface, qui pour moi est une succession de phrases absconses) mais cela n'empêche pas de devoir rendre fonctionnelle l'histoire première, "superficielle", servant d'alibi aux propos fondamentaux et plus subtiles. Ainsi je ne crois pas que la trilogie soit maîtrisée (référer les histoires entre-elles au moyen des mêmes patronymes n'est pas un signe d'unification valable s'il n'y a pas de cohérence véritable, bien même que l'on ait disserté en amont sur les pseudonymes, identités et autre sens (ou inutilité) des mots).

Voilà pour la critique de l'impénétrable austérien, reste une lecture envoûtante et intrigante (ma foi décevante dans sa finalité) servie par une plume précise et élégante.
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Trois récits qui se rejoignent sur une page ou 2 dans le dernier opus mais peu importe. L'écriture fait tout. La cité de verre met en scène Quinn, auteur de polar qui se voit confier par erreur la recherche du père violent de Peter Stillman. Peter qui a été enfermé par son père de 2 à 13 ans dans une pièce complètement noir et sans jamais lui adresser un mot. Quinn se prend au jeu et va enquêter, étant peu à peu totalement obnubilé par cette filature, puis cette rencontre et y perdre son identité.
Revenant : une surveillance aussi avec des personnages au nom de couleur : Noir, Blanc... et qui se termine dans la folie.
La chambre dérobée : le narrateur se voit confier des manuscrits écrit par un de ses anciens amis d'adolescence qui a disparu brusquement. Il en vient à épouser la femme de ce fantôme, à éditer les textes, mais là aussi on retombe dans l'obsession, véritable fil conducteur de ces trois opus. Obsession de l'autre qui devient une partie de soi, vol de personnalité.
C'est bien fait et j'en sors déroutée et glacée. Imbrique-ment si proche de la folie.
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Je me suis ennuyé... Pis encore, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps !
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"Paul Auster, le Patrick Modiano New Yorkais"

Auster le New Yorkais et Modiano le Parisien ont presque le même age, la même allure, le même amour pour leur ville et ses rues et le même style: forme simple et directe, fond tortueux, à la limite de la compréhension.
Cette trilogie New Yorkaise, c'est presque "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier". Ca commence pareil, par un coup de téléphone qui annonce une enquête dans les rues de Paris ou ici de New York, qui peu à peu s'égare et devient incompréhensible et ennuyeuse malgré une écriture impeccable.

Donc: si vous voulez vous faire une idée positive de Paul Auster, évitez ce roman et lisez "Brooklin Follies".

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