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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La planète terre perd chaque jour un peu plus le Nord..
Dans Demain, une oasis, le Nord tourne définitivement sur lui même
et mise toutes ses billes et son blé dans la conquête spatiale
au détriment de l'entraide internationale.
Les pays pauvres ne peuvent plus compter que sur le secours de réseau de bénévoles humanitaires engagés librement ou... de force par une organisation terroriste.
C'est dans ce contexte qu'un médecin de l'OMS de Genève
responsable sanitaire de l'agence spéciale
se fait kidnapper par des terroristes humanitaires.
Retenu en plein désert
dans un petit village africain
Un nom lui est attribué : l'interne
et une mission lui est dévolue,
soigner avec les moyens du bord
les camps de réfugiés...
une expérience humaine et humanitaire qui va définitivement le changer...

Le roman d'anticipation visionnaire d'Ayerdhal qui a reçu le grand prix de l'imaginaire en 1994 n'a pas pris une ride : l'égoïsme à son stade ultime...
Ce bon thriller tourne très vite au roman d'espionnage avec en autres des barbouzes...et une soeur Marie-Thérèse sans Etats d'âmes.
Loin de faire l'apologie du terrorisme, le livre pose des bonnes questions sur d'autres moyens d'actions et sur les limites de notre société individualiste.
L'auteur lui s'engage pour un monde plus solidaire
Un roman qui interroge et résonne aujourd'hui
Demain, une oasis...pas si utopique

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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui propose de nous faire un sujet encore d'actualité qui est l'Afrique, sa pauvreté et son abandon. L'auteur construit alors un récit sans temps mort, plein d'adrénaline au cours duquel on suit les aventures du narrateur, médecin kidnappé et livré sur ce continent. Mais c'est surtout sur le message que l'auteur cherche à faire passer qu'on prend une véritable claque, car il cherche à ouvrir les yeux de ses lecteurs sur un véritable problème de société, et il le fait de façon percutante et directe. Ce roman possède même un aspect limite visionnaire quand on sait qu'il a été écrit au début des années 90 et qu'on voit ce qui se passe aujourd'hui. Par contre j'ai trouvé l'idée de conclusion un peu trop utopiste. le personnage principal se révèle attachant et on s'identifie rapidement à lui, les personnages secondaires sont intéressants même si j'aurai aimé en savoir plus sur certains. En revanche, j'ai trouvé l'histoire d'amour un peu facile, même si rien de non plus bloquant. La plume de l'auteur se révèle vraiment incisive, entrainante et efficace, malgré parfois quelques métaphores un peu surprenantes. Un livre qui mérite d'être découvert selon moi si on ne veut pas fermer les yeux. En tout cas je continuerai à lire des romans de l'auteur sans souci.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Il vivait à Genève, diplômé de médecine, mais travaillant derrière un bureau à l'Organisation Mondiale d'Expansion Spatiale. Son travail ne le rend pas heureux, mais enfin, il n'est pas à plaindre, il a un gros salaire. Il aurait pu vivre ainsi jusqu'à la fin de ses jours. Mais une nuit tout bascule : il se fait enlever, enfermer, bourrer de somnifères. Quand il se réveille, il est au milieu du désert africain. Ses mystérieux agresseurs lui confient alors la responsabilité médicale d'un village dans lequel ils l'abandonnent.

Le narrateur n'a pas de nom, il l'a perdu lors du kidnapping et se fait désormais appeler l'Interne. On découvre le monde par ses yeux et le constat est terrifiant : dans ce futur non daté, mais néanmoins assez proche, les pays riches, après s'être développés sur le dos des plus pauvres, avoir pollué la planète et réchauffé le climat, n'ont d'yeux que pour l'espace. le tiers-monde, laissé pour compte, crève de faim.
En dehors de la course à l'espace, le futur vu par Ayerdhal, c'est aujourd'hui, mais en pire. le texte date de 1992, mais il n'a malheureusement pas pris une ride.

D'un côté les riches, de l'autre les pauvres, on pourrait craindre le pamphlet moralisateur manichéen mais tout n'est pas si simple. Même si le capitalisme sauvage est désigné comme le grand fléau de ce temps, on ne peut pas dire que ceux qui luttent contre soient des anges pour autant. La fin (faim ?) justifient-elles n'importe quels moyens ? L'évolution du narrateur est très intéressante à cet égard.

L'aspect SF de l'histoire est assez effacé finalement, l'accent étant mis sur l'humain. On sent que l'auteur a écrit ce roman avec le coeur. le monde est dépeint avec beaucoup de cynisme et de dûreté. L'espoir n'y est pas totalement mort mais cela ne tient qu'à un fil. Certains passages sont insoutenables et prennent aux tripes. Les personnages sont bien écrits, complexes et leur évolution est crédible.

Avant d'entamer cette lecture, je ne connaissait pas Ayerdhal. Cette histoire riche en émotions m'a donné envie de découvrir le reste de sa bibliographie.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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(...)Il s'agit certes d'un roman de Science fiction, mais ne soyons pas plus aveugle que tous les jours, cette détresse, cette pauvreté, cette vie sacrifiée, elle est là en Afrique. Tous les jours pour mieux vivre, on range la situation dramatique de certains habitants dans un petit coin de notre cerveau. On ferme bien la porte à double tour et on jette la clé.

Ayerdhal ouvre toutes les portes fermées et ça fait mal. Il ne fait pas que dénoncer une situation, il le fait bien et avec des mots percutants. Jamais on ne pense à remettre en cause la plume de l'auteur, on l'oublie tant elle est efficace et au service de son sujet.(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Médecin de formation et fonctionnaire planqué dans une grande administration de Genève promouvant la conquête spatiale, un homme est kidnappé et se retrouve quelques jours plus tard dans un camp au beau milieu du désert, très certainement en Afrique. Là, ses ravisseurs lui expliquent qu'il doit aider la population locale s'il veut survivre. Dans un premier temps, il ne pense qu'à une chose : s'évader...

A la fin du vingt-et-unième siècle (ou au tout début du suivant, ce n'est pas vraiment explicité), les pays occidentaux connaissent un nouveau boom économique grâce à l'essor spatial : stations orbitales de type Lagrange, exploitation minière d'astéroïdes, colonisation du système solaire par l'espèce humaine, etc. le gros problème de cette société du futur décrite par petites touches par l'auteur, c'est que si les pays occidentaux connaissent un regain de croissance et de confort matériel, c'est loin d'être le cas de tout le monde sur la planète. Un peu comme maintenant, me direz-vous. Oui, exactement, mais peut-être de manière exacerbée. le grand questionnement de ce roman, c'est justement de se demander pourquoi les pays riches vont coloniser et, pourquoi pas, terraformer des planètes aujourd'hui hostiles à l'homme, comme Mars, ou même Vénus, alors que la Terre elle-même connait des lieux inhospitaliers, parce que recouverts de déserts, et où les gens meurent de faim. Pourquoi donc aller dépenser des milliards pour une entreprise qui, au final, ne bénéficiera qu'à une toute petite partie de l'espèce humaine ? Cette réflexion transposée dans un monde futur plus que probable n'est que le reflet, à peine déformé, de ce qui se passe actuellement sur le globe, en 2014. Mais n'est-ce pas la le propre de toute bonne oeuvre de Science-Fiction ? Parce que même si ce livre est présenté par le nouvel éditeur du romancier (Ayerdhal est très fidèle aux éditions Au diable vauvert depuis ce roman-ci, justement) comme un thriller (ce qu'il est, par bien des aspects), c'est avant tout un roman de Science-Fiction, et un très bon.

Au final, c'est peu de dire que j'ai beaucoup aimé ce roman, très court et très bien écrit. Les événements s'enchaînent avec une efficacité effrayante (un peu trop vite, peut-être ; parfois certains événements manquent quand même de matière pour être crédible, mais peu importe). Quand on a ouvert ce roman, on ne peut le lâcher et le dévorer d'une traite. Un livre d'un humanisme sincère (sans naïveté je pense) qui fait du bien en ces temps où dominent le cynisme et le chacun pour soi...

Un roman qui a remporté le Grand Prix de l'Imaginaire en 1993, tout à fait mérité à mon humble avis.

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Les nations riches de la terre commencent la colonisation de l'espace . Des projets de terraformation de Mars et Vénus s'élaborent . Cependant le Tiers monde , en particulier l'Afrique souffre durement du réchauffement climatique et l'on y meurt en masse. le narrateur ,un médecin quadragénaire devenu fonctionnaire international dans le secteur de l'espace est kidnappé . Ses ravisseurs , un groupe de « terroristes humanitaires » le contraignent à résider et travailler à soulager les populations dans un coin perdu de l'Afrique de l'est .Va-t-il se révolter ou ,victime du syndrome de Stockholm se rallier à leurs objectifs ? Clairement , Ayerdhal avait beaucoup à dire de manière quasi militante sur les inégalités du monde et cette histoire lui sert de prétexte . du coup , le livre souffre du défaut des romans à thèse : beaucoup de discours au détriment du rythme. le propos est généreux et je partage son constat et son indignation mais certaines péripéties (on se croirait parfois chez le Carré) manquent de réalisme. J'ajoute que j'ai rencontré l'auteur dans mon exercice professionnel et que nous avons eu ,ensemble, un projet qui ,hélas, ne s'est pas réalisé . C'était un personne estimable.
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Une lecture plus en retrait que pour les autres oeuvres, pourtant j'ai fini par être happée par cette folle aventure et par ses personnages plus différents les uns que les autres. La claque imprévisible a mis du temps à se faire sentir, mais elle sera tout de même bien là. Je n'ai qu'une envie, poursuivre mes découvertes dans les autres titres d'Ayerdhal

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Genève (Suisse), dans un futur pas très lointain : une nuit, un médecin et haut fonctionnaire est enlevé, puis jeté dans une cave, où il perd conscience, sous l'effet des drogues qui lui sont administrées. Quand il se réveille, il est dans un village africain, et il comprend qu'il a été kidnappé par un commando dont les méthodes sont certes discutables, mais dont le but est humanitaire, puisqu'il s'agit de sauver des vies. Et la tâche est immense, car, comme le découvre ce médecin, la population africaine risque d'être anéantie par les fléaux qui l'accablent : sécheresses, famines, misère, maladies, terrorisme…

L'avis de Zoé, 15 ans : Ce roman, assez mystérieux au premier abord, se lit très vite. Porté par des personnages secs, mais attachants, il dresse le portrait d'un monde auto-centré qui pourrait très bien devenir le nôtre... 

L'avis de la rédaction : Un bon roman d'anticipation, qui vise à sensibiliser ses lecteurs aux problèmes du tiers-monde et aux conséquences possibles du déséquilibre actuel entre pays riches et pays pauvres, et qui nous invite en outre à réfléchir à cette question : la fin justifie-t-elle les moyens ?
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Le moins que l'on puisse dire est qu'Ayerdhal est un écrivain engagé.
Son roman nous met une grande claque derrière les oreilles pour nous faire ouvrir grand les yeux sur l'Afrique.
Voilà ce que j'ai ressenti :
"Regarde donc ce qu'il se passe là bas, toi l'occidentale !
Toi qui pense que le défi de ton existence est de ne pas grossir pour rentrer dans ton 36 alors que ces personnes crèvent de faim ! Regarde donc ces personnes qui meurent de soif toi qui fais tes besoins dans de l'eau potable ! Regarde donc ces personnes qui décèdent de maladies qui ne tuent plus dans ton pays alors que tu te plains de payer un tiers-payant dans ta pharmacie !"
Ayerdhal nous rappelle de façon brutale que nous sommes privilégiés et que nous fermons bien fort nos yeux et nos oreilles pour ne pas être dérangés par nos voisins qui se battent pour survivre.
Ça fait mal mais ça réveille !
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Récit palpitant, prémonitoire par moment.
Ecrit au début des années 1990, l'auteur nous plonge dans un monde ou nous retrouvons des codes et des pratiques apparus depuis peu.
Dénonciation (parfois manichéenne) du capitalisme et de ses ravages, de son cynisme, en Afrique notamment.
Des préoccupations écologiques fortes pour sauver leur monde amènera certains pays d' Afrique à réagir.
Un texte de révolte, un cri, un coup de gueule.
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