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3,69

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fairouz est une jeune femme très responsable, elle s'occupe de ses jeunes frère et soeur. Elle est aussi très généreuse, elle veut offrir un voyage à La Mecque à ses parents. D'un autre côté, il y a la très tentante destination Phuket… Entre sacrifice et désir, son coeur balance.
Avant de commencer ce petit livre, j'avais vu qu'il était le troisième volet d'une trilogie. J'ai craint de débarquer au milieu d'une histoire mais il peut se lire indépendamment. Peu d'actions ici, Fairouz décrit sa famille, les habitudes de ses parents, le langage de sa soeur, les combines du frère. Et puis, il y a ses réflexions sur la religion, l'Islam et la société. Elle pointe du doigt là où ça coince que ça soit dans un sens ou dans l'autre. La fin est très marrante ! Une lecture pas si légère que ça et qui donne à réfléchir ! Je note les deux premiers de la trilogie, Confidences à Allah et Mon père est femme de ménage.
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Je découvre Saphia Azzeddine avec ce petit récit plein d'humour.
L'histoire est toute simple : une fille qui souhaite offrir à ses parents un voyage à la Mecque et qui finalement s'envolera avec sa soeur , destination Phuket !
Rien d'exceptionnel, et pourtant on se laisse emporter par ce moment de vie dans une famille aux origines maghrébines. L'humour et le franc-parlé de l'auteure sont les éléments principaux de la réussite du roman.
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Après « Confidences à Allah » et « Mon père est femme de ménage« , « La Mecque-Phuket » est le dernier volet de cette trilogie coup-de-poing de Saphia Azzedine.

Si j'avais particulièrement apprécié le premier (qui a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation théâtrale saluée par la critique) et un peu moins accroché au second, j'ai à nouveau dévoré ce troisième roman, toujours aussi juste, mais beaucoup plus drôle que les deux précédents.

L'auteure décrit intelligemment le quotidien de jeunes français issus de l'immigration, qui sont partagés entre le respect des traditions familiales ancestrales et les tentations qu'offre la vie occidentale moderne. Partagée entre la réalisation des souhaits des anciens et ses propres aspirations, l'héroïne de ce récit est placée devant un choix très simple, mais qui résume parfaitement la complexité de cette existence à cheval entre des racines profondes et les envies de toute une génération de jeunes Français : La Mecque et ce fameux pèlerinage que tout bon musulman se doit de faire ou Phuket et ses plages exotiques ? le Paradis Divin ou le Paradis Terrestre et immédiat, bien loin des HLM de banlieue ?

La question peut paraître simple, mais l'image est judicieusement choisie et permet à Saphia Azzeddine de partager sa vision sur l'islam et sur les jeunes Français d'origine maghrébine en général et sur la place de la jeune fille fière et musulmane en particulier. L'écriture se veut moderne, souvent drôle et jamais moralisatrice. le style direct, conservé tout au long de cette trilogie, allie finesse et rudesse et me plaît énormément !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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J'avais lu, du même auteur, "Confidences à Allah", histoire tout à la fois percutante et émouvante. J'ai voulu lire un autre livre de S. Azzeddine. L'auteure laisse penser qu'elle fait ici le portrait de sa propre famille. Ses parents sont des Arabes installés en France depuis longtemps mais très attachés à leur culture d'origine. Ils vivent dans leur microcosme, ils sont pieux et intègres, et ils ne savent pas quoi faire de leurs fils (sans travail et entrés sur le chemin de la délinquance). La grande soeur, qui est la narratrice, a fait des études: c'est une intellectuelle. Toujours attachée à son milieu d'origine, elle réagit parfois violemment devant ce qu'elle considère comme les bizarreries et les bêtises de sa famille.
Le fil conducteur du roman, c'est le projet d'offrir aux deux parents un pèlerinage à La Mecque. Dans ce but, leurs enfants s'adressent à une agence de voyage spécialisée - ce qui les amène à constater que le hajj est une affaire très lucrative pour certains. A la fin du roman, un revirement survient, prenant à contrepied ces pieuses velléités ! La toute dernière phrase est belle: « Il y a deux manières d'envisager Dieu ici-bas. Il y a ceux qui demandent pardon et ceux qui disent merci. J'avais choisi. Merci mon Dieu. »
Mon jugement sur ce roman est contrasté. J'ai été plus d'une fois très irrité par son caractère provocateur. le ton est impertinent, les personnages (y compris la narratrice) sont agressifs et parfois grossiers, et je me suis senti fatigué par tous ces personnages au sang chaud et au verbe haut. Plus que beur, chaque protagoniste me semble "beauf": je trouve ça pesant. Mais c'est manifestement voulu, car l'auteure est une femme très intelligente. Les personnages du père et surtout de la mère sont très réussis, ils apparaissent comme touchants et criants de vérité. Par contre, les frères et soeurs sont parfois stigmatisés sans indulgence. Mais surtout, sans en avoir l'air, S. Azzeddine nous introduit dans un monde qui jouxte le nôtre et que nous ignorons presque. Elle nous fait réfléchir à l'opposition entre tradition et modernité, aux différences de culture dans notre pays, aux conceptions variées de la religion. Elle a le sens de la formule et beaucoup de ses aphorismes font mouche. C'est tout cela qui, au-delà des particularités d'écriture de l'auteure, fait la valeur de ce roman.
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Des portraits à l'essence pure d'humour d'une famille musulmane immigrée du Maghreb dans une banlieue parisienne.

Une galerie aux clichés magnifiques.

Je rigole encore.
Lien : http://noid.ch/la-mecque-phu..
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Le quotidien de Fairouz m'a intéressée, amusée,
je me suis attachée à cette jeune fille intelligente, décidée et révoltée
le style m'a séduite avec son humour et ses petites phrases ironiques si bien formulées.
Une réussite !
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C'est fou ce que j'aime ce style neuf, flamboyant, cette ironie subversive, cette façon de se moquer des arabes, de leurs croyances, de leur parler, de leurs habitudes... et ces tournures de phrases qui sont d'une modernité fabuleuse, oui vraiment j'adore! J'avis déjà lu "Mon père est femme de ménage" que j'avais adoré, là en-dehors du style l'histoire est somme toute assez creuse, les filles font des économies pour payer à leurs parents le voyage, le pélerinage qui leur fera acquérir en "société" le respectabilité qu'ils méritent, donc elles mettent de côté pour qu'ils puissent aller à la Mecque... et finalement, n'en pouvant plus des sacrifices qu'elles s'infligent alors que leurs parents ne sont pas capables, eux, d'en faire, ou plutôt de faire des choix "prioritaires", elles récupèreront leurs économies pour s'offrir un autre voyage, au phuket ;-) d'où le titre ;-)
Très sympa et se lit quasi d'une traite!
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Après "confidences à Allah" et " mon père est femme de ménage", ce roman est le dernier d'une trilogie consacrée à la remise en question de la condition de la femme dans l'Islam.


Ce que j'aime chez Saphia Azzeddine et que j'ai retrouvé dans ses autres romans c'est sa capacité à émettre des vérités et à dresser un tableau impitoyable de la bêtise dans laquelle s'enlisent les ignorants et les incultes que ce soit dans un excès de religiosité ou un excès de modernisme! l'équilibre étant l'exercice de l'esprit critique et la possibilité de voir bousculées ses assurances et ses appartenances. Ses dialogues au "parler vrai" sont hilarants et peut-être le tout petit reproche qu'on pourrait lui faire est que ce style un peu trop oral se retrouve dans le reste de la prose, sans pour autant enlever de la saveur.

Entre son devoir envers ses parents et son rêve à elle, Fairouz va mener une réflexion qui la conduira à faire un choix en adéquation avec ses propres aspirations.

Son ton tranchant et son humour grinçant, référencé et subtil m'ont beaucoup fait sourire, parce que ce que critique S. Azzeddine dans les travers de certains musulmans est tellement juste et j'en fais également l'amère constatation quand j'observe avec attention autour de moi.


Fairouz est une jeune étudiante qui a de l'esprit et qui a le sens de la famille, elle est très complice avec sa soeur Kalsoum et moins tendre avec son frère Najib, le portrait-type du jeune "rebeu" en mode "looser", et sa soeur cadette Shéhérazade, moins terre à terre que son aînée et très branchée "télévision-clips-télé-réalité". Fairouz est beaucoup moins à plaindre que "Bilqiss" du roman éponyme et Jbara de "Confidences à Allah", car elle est moins dans l'urgence, sa vie n'est pas en danger ou menacée; elle est libre, prend le temps de la réflexion et de remettre à leurs places toutes les personnes qu'elle juge comme ayant un raisonnement tordu, y compris ses propres parents.
Elle envisage le rapport à Dieu comme une relation très intime, lumineuse et non pas tapageuse ou ostentatoire, j'en prends pour exemple l'extrait suivant (qui m'a bien fait rire) sur cette fameuse "zébiba" autrement dit la parcelle de peau durcie, produite par le frottement sur le sol pendant les prières musulmanes, "...avec cette zébiba sur le front qui relevait plus d'une scarification que d'une intense spiritualité. A chaque prière, amalgamant souffrance et soumission, il devait cogner son front par terre pour que la petite tache brune apparaisse plus vite et fasse de lui un bon musulman et tout et tout..."
(Retrouvez ma chronique complète sur mon blog)

Lien : https://www.amira-aubonheurd..
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Fairouz aime Dieu certes mais elle apprend aussi à s'aimer. Offrir à ses parents le voyage tant convoité à La Mecque, ...
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Un bon livre qui aborde avec humour les traditions, la religion.
Les relations familiales y sont respectueuses et tendres, même si la nouvelle génération voudrait parfois se défaire du carcans des traditions.
Ce sujet est abordé avec humour et tendresse. Il est un appel à la tolérance. Un livre à mettre entre toutes les mains
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