Citations sur Amkoullel, l'enfant Peul (90)
M. Baba Keïta poussait le raffinement - pour nous du plus haut comique ! - jusqu'à se moucher dans un morceau de toile dans lequel il enfermait soigneusement ses excrétions avant de les enfouir, sans doute pour ne pas les perdre, au plus profond de sa poche.
Ô Koniba Kondala, ajouta-t-il, il t'arrive avec Amkoullel ce qui t'arrive à un homme malintentionné qui se couche sur le dos et pisse en l'air pour essayer de salir le ciel. Non seulement son urine n'atteint jamais son but, mais finalement c'est sur son propre ventre qu'elle retombe.
Mais ce sont les excréments des Blancs que les prisonniers transportent là!
Et effectivement, nous voyons les prisonniers vider à tour de rôle le contenu de leur seau - comme ils le font d'ailleurs chaque jour - dans le grand trou aménagé spécialement pour recevoir les excréments des Blancs, sans doute trop précieux pour être mélangés à ceux des Noirs.
Quant à la carapace des membres inférieurs, c'était bien la plus étrange: elle descendait jusqu'aux chevilles le long des deux jambes qu'elle enserrait étroitement. Les pieds, eux, étaient cachés dans des chaussures noires, fermées, qui reluisaient comme de l'ébène bien huilée. De toute évidence, ces chaussures ne ressemblaient en rien à celles des Noirs, habitants normaux de la terre ferme.
Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons, nous le devons une fois seulement à notre père, mais deux fois à notre mère
L'homme, dit-on chez-nous,n'est qu'un semeur distrait, alors que la mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement sans intermédiaire pour former et mener à maturité une vie nouvelle.
On ne peut ni mourir avant l'heure, ni ne pas mourir quand l'heure sonne. Alors pourquoi avoir peur ? ...
Ô Koniba Kondala, ajouta-t-il, il t'arrive avec Amkoullel ce qui arrive à un homme malintentionné qui se couche sur le dos et pisse en l'air pour essayer de salir le ciel. Non seulement son urine n'atteint jamais son but, mais finalement c'est sur son propre ventre qu'elle retombe.
J'étais un arbre sous lequel vous vous reposiez, dormiez et vous réveilliez pour en manger les fruits ; mais ce que vous avez décidé d'ignorer délibérément, c'est que Kadidja était là sève vivifiante de l'arbre que je suis. Un arbre peut-il vivre sans sa sève ?
Je ne me marierai jamais avec un homme dont les mains ont été noircies et empuanties par de la poudre à fusil, et qui de surcroît est un poltron. Seul un poltron peut accepter de se battre avec un fusil. Se cacher derrière un arbre et tuer à distance, ce n'est pas se battre ! La bravoure, c'est le combat à la lance ou au sabre, les yeux dans les yeux, poitrine contre poitrine ! Je n'accepterai pour époux qu'un homme qui ne s'est jamais servi d'un fusil. D'ailleurs dans l'initiation féminine peule, je suis Reine de lait, et le lait et la poudre ne vont pas ensemble. La poudre salirait mon lait ...