La richesse est cet agent qui dit à son possesseur et maître : « exprime tes souhaits afin que je les comble plus rapidement que tu ne l’espères et au-delà de tes désirs. » .
Il revit le petit garçon bambara, ventre bedon, corps tout nu et gris de poussière, portant en bandoulière une petite besace rectangulaire faite de bandes de coton teintes en jaune lavé. Ce petit diable courait comme un forcené, tantôt derrière une souris ou un lézard blessé à coups de caillou, tantôt derrière un écureuil qui, pris au piège, traînait l'appareil dans les herbes pour s'en débarrasser.
C'est à cette époque qu'un changement subtil s'opéra dans le comportement de Wangrin...
Il se mit subitement à aimer la chasse. Il partait dans sa nouvelle torpédo à la tombée de la nuit et ne revenait parfois qu'à l'aurore, tuant les animaux par plaisir, s'éloignant ainsi un peu plus de la pure tradition africaine qui veut que la chasse soit rituelle et utilitaire, et non aveugle et gratuite...