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Cela faisait un certain temps que je voulais découvrir Une si longue lettre, roman engagé de Mariama Bâ, écrit en 1979 mais d'une étonnante modernité !

Comme l'indique le titre, ce roman est en réalité une lettre rédigée par la narratrice, Ramatoulaye, à son amie la plus proche, Aissatou, à la suite du décès de son époux et à l'isolement imposé aux veuves pendant 40 jours.

Dans cette missive, Ramatoulaye évoque ses souvenirs les plus mémorables, de son enfance pleine de promesse, à sa rencontre avec son futur mari, sa vie conjugale (au cours de laquelle elle aura 12 enfants !) puis à la fin brutale de celle-ci, lorsque son mari décide de prendre une seconde épouse plus jeune.

Le récit des différentes étapes de la vie de Ramatoulaye (dont 30 années de mariage) est entrecoupé de réflexions sur divers sujets, de la condition des femmes (qui a subi une grande évolution au fil du XXème siècle malgré la persistance de la polygamie et de ses conséquences pour les épouses), à la richesse d'une amitié, du cinéma, des livres, mais aussi de la situation de l'Afrique et plus particulièrement du Sénégal.

J'ai beaucoup aimé cette longue lettre, qui nous place au plus près de son héroïne, que l'on découvre dans toute son authenticité, avec ses faiblesses, mais surtout sa force de caractère, son courage, ses convictions, sa féminité, sa loyauté, sa bonté.

Un roman captivant, un beau témoignage de la condition des femmes en Afrique à travers le destin de deux d'entre elles, épouses, mères, veuves ou séparées certes, mais avant tout des Femmes.

A lire !
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Ramatoulaye femme sénégalaise vient de perdre son mari décédé d'une crise cardiaque. Un mari avec lequel elle a eu 12 enfants pendant leurs 30 années de vie commune. Il avait obtenu en France sa licence en droit et avait été avocat des syndicats puis fonctionnaire. Elle écrit ces longues lettres destinées à son amie Aïssatou : "la confidence noie la douleur".
Une douleur vive en partie du fait de ce décès, mais aussi parce que en respect de la tradition africaine, elle est dépouillée de ses biens, quelques jours après le décès par la belle famille de son mari...un mari qui l'avait abandonné pour épouser une gamine amie de lycée de sa propre fille...douleurs joies et peines diverses ponctuent ces courriers. Plus tard des prétendants lui proposeront le mariage..
Lettre après lettre Ramatoulaye pointe du doigt toutes les incohérences, toutes les failles de cette société machiste sénégalaise...un Sénégal découvrant l'indépendance. Ces lettres aussi, en réponse à des courriers d'Aïssatou, nous permettent d'en savoir plus sur les aléas de la vie de cette autre femme divorcée, sur leurs difficultés communes de femmes de s'affirmer, de femmes confrontées, seules, avec des moyens limités à l'éducation de leurs enfants, à la libération des moeurs que ceux-ci découvrent.
Elles ne pleurent pas, ne sont pas dans la lamentation, bien au contraire...Elles affirment leur force, leur courage, leur volonté d'accompagner leurs enfants pour mieux affronter la vie, leur force de mère : "....On est mère pour comprendre l'inexplicable. On est mère pour illuminer les ténèbres. On est mère pour couver, quand les éclairs zèbrent la nuit, quand le tonnerre viole la terre, quand la boue enlise. On est mère pour aimer, sans commencement ni fin. ." (P. 153).
Au travers de ces deux portraits, des joies et peines de ces deux femmes, cette correspondance met en avant toutes les failles et incohérences de cette société sénégalaise, des femmes en quête de liberté et d'émancipation, tout le poids des castes et des traditions.
"Une si longue lettre" de Mariama Bâ fait partie des livres les plus lus au Sénégal. Cet ouvrage militant est étudié dans le système scolaire...il est malheureusement moins connu en France et assez difficile à trouver en rayon en librairie..C'est sur Recyclivre que je l'ai déniché..Je vais lui offrir un nouveau voyage, le déposer dans une boite à livre.
Pour ma part, j'ai effectué un beau voyage dans le temps, un voyage pour mieux connaître une certaine Afrique, celle de la période de mon adolescence.
Un passé en voie de disparition...NON ! le combat des femmes est toujours d'actualité et devient même de plus en plus prégnant sous certaines latitudes.
C'est bien triste.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Une amie qui l'avait emprunté à la médiathèque fut tellement enthousiaste à propos de ce livre, qu'avant même qu'elle le rende, je l'avais réservé ! 

Et je n'ai pas été déçue :) 

Modou, le mari de Ramatoulaye vient de décéder brutalement. Elle écrit à sa meilleure amie, Aïssatou, et lui raconte son quotidien de première épouse devenue veuve.

De ces semaines de deuil où les quémandeurs d'héritage se pressent à sa porte alors qu'après 25 ans de vie commune, Modou les avait abandonnés, elle et ses 12 enfants pour convoler avec une amie de lycée de leur deuxième fille ! 

Elle raconte la condition des femmes au Sénégal, le dévouement à leur conjoint, leur maison, leurs enfants, et mêmes si certaines font des études, peu s'en servent pour d'autres métiers qu'infirmières ou sage-femmes ... et celles qui utilisent leurs compétences, comme le ferait un homme, partent souvent exercer à l'étranger, comme l'a fait Aïssatou.

On retrouve dans ce roman de 1979, les mêmes thèmes que ceux développés dans "Les impatientes", avec le regret qu'en quarante ans rien ou presque n'ai changé pour les femmes musulmanes africaines ... 

Un très beau roman, dont j'ai regretté la brièveté : 165 pages seulement ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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S'il existe un livre que tout le monde devrait lire, c'est bien celui là ! Pourquoi ? Parce qu'il est plein d'humanité, d'intelligence, de bienveillance, d'espoir pour toutes les sociétés du monde. Peu importe que l'on soit sénégalaise ou pas, le message que Mariama Bâ porte à travers ce roman épistolaire est universel.
Ecrit en 1979, il a toujours autant de résonance. Mariama Bâ dénonce, à travers la voix de Ramatoulaye, le traitement fait aux femmes dans une société traditionaliste. Les femmes n'ont aucune place, elles appartiennent à tout le monde sauf à elle même. Suite au décès de son époux, elle écrit à sa meilleure amie pour lui livrer ses pensées, ses sentiments, ses réflexions, ses décisions. Elle décrit ainsi l'absurdité de cette culture. Elle raconte ces 25 années d'espérance, de naïveté, de joie, de bonheur, de soumission, de vie conjugale, de mère de douze enfants et sa souffrance et l'humiliation de voir son mari épouser une seconde femme, en cachette, sans même lui annoncer.. Faiblesse d'un homme qui ne veut pas vieillir…. Elle nous parle avec force de ses désillusions mais aussi de ses certitudes. Elle questionne sur la nature humaine, sur l'évolution des sociétés, sur la polygamie, la famille, l'avenir d'un pays. Elle parle surtout des femmes, pour les femmes, pour leur liberté, pour un monde égalitaire. C'est ainsi qu'elle s'oppose à la nouvelle vie que veut lui imposer son entourage… un premier pas vers le changement…
Ce livre n'est pas un manifeste féministe mais un vrai cri d'amour et de liberté. C'est une véritable leçon de vie.
L'écriture est magistrale, élégante, riche et soutenue et vous emporte dans un tourbillon poétique inoubliable !
Malheureusement, cette auteure est décédée deux ans après la publication de ce roman. Elle n'aura laissé en héritage que deux romans, celui-ci étant devenu un classique de la littérature africaine.
Lien : https://lesravissementsdeval..
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Attirée et séduite par la littérature africaine depuis deux ans, je ne pouvais pas passer à côté de ce classique, paru en 1979, traduit en 28 langues.
Ce roman prend la forme d'une lettre que Ramatoulaye, en période de réclusion de 40 jours suite à son veuvage, mère de douze enfants, institutrice, adresse à son amie Aïssatou, divorcée, interprète, qui vit aux Etats-Unis.
Cet isolement lui permet de revenir sur sa vie avec ses bonheurs et ses peines, lui offre l'occasion de dresser un tableau de la situation sociale et économique du Sénégal mais le coeur de son texte, c'est la condition de la femme sénégalaise.
Elle décrit le poids des traditions totalement défavorables aux femmes et souligne en particulier la souffrance que provoque la polygamie lorsque le mari aimé prend une deuxième épouse, plus jeune, plus belle. Ce thème était également le noyau de " Les Impatientes" de la camerounaise Djaïli Amadou Amal.
Les deux amies incarnent les deux réactions possibles face à la polygamie : la douloureuse acceptation (Ramatoulaye) ou le refus par le divorce (Aïssatou). Ce roman s'adresse à toutes les femmes africaines et au-delà à toutes les femmes ce qui explique probablement son retentissement mondial.
Ce texte est d'autant plus émouvant que plus qu'un roman, il s'agit d'une auto-fiction. Ramatoulaye, c'est Mariama Bâ; comme son personnage, elle était institutrice, a eu 9 enfants, a été mariée 3 fois; elle fut une militante féministe engagée. Ses mots sont imprimés à l'encre de la vie, ce qui donne une force et et une émotion particulières à "Une si longue lettre".
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Suite au décès de son mari Ramatoulaye, une femme sénégalaise, écrit une longue lettre à son amie Aïssatou dans laquelle elle retrace sa vie. Au-delà des souvenirs communs heureux ou moins heureux, c'est aussi l'occasion pour Ramatoulaye de dresser un portrait de la situation des femmes au Sénégal.
Entre poids des traditions et attirance pour le modèle occidental, Ramatoulaye oscille. Dans cette lettre elle parle de la polygamie, si dure à accepter pour une femme, son statut d'objet, l'amour au poids bien faible face à l'appât du gain et le confort. Elle raconte aussi ses difficultés à élever ses enfants, notamment ses filles, entre envie de les voir vivre leur vie comme ils le souhaitent et conformité avec la société.
Si le modèle traditionnel transmis par mères et belles-mères la révolte, la modernité incarnée par son amie et sa fille aînée n'est pas toujours à son goût.

Avec un style soigné et d'une grande sensibilité, Mariama Bâ montre toute la difficulté, toutes les contradictions autour de l'acquisition de la liberté pour les femmes de son pays.
Ce roman m'a happée, j'y ai aimé le personnage de Ramatoulaye qui ne peut qu'émouvoir par ses forces, ses faiblesses et son idéalisme. J'ai aimé la plume de l'auteur, ce roman est vraiment bien écrit.
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Tu le sais peut-être, ami-lecteur, mais je ne me précipite pas vraiment sur les partenariats. Il existe deux raisons à ce manque d'empressement… Déjà, je ne suis qu'une lectrice, pas une diplomate, il est donc hors de question que je brade mes avis pour plaire à telle ou telle maison d'édition. Ensuite, et surtout, je refuse de plonger dans des bouquins qui ne m'intéressent pas. Au départ d'un livre envoyé contre mon avis, il y a forcément une envie de mon côté, une curiosité, un élan. C'est pour cela que les opérations Masse critique sur Babelio me plaisent tant. À cette occasion, on choisit les ouvrages qui nous intéressent, au risque, bien sûr, de ne pas être sélectionné.

Pourquoi ce désir de découvrir Une si longue Lettre ? Deux aspects de ce court roman m'interpellaient dont son appartenance à la littérature sénégalaise. Or je connais peu, voire pas du tout, la littérature africaine, et la Sénégalaise encore moins. Et quoi de mieux que de voyager grâce à la lecture ? Ensuite, et c'est l'élément qui a fini par me décider – tellement que si je n'avais pas été choisie, j'avais prévu d'acheter le roman -, c'est la thématique d'Une si longue Lettre. Parce que madame Bâ a milité pour le droit des femmes et que son oeuvre aborde justement celle-ci. Comment, dès lors, ne pas succomber à cette tentation ?

Les 171 pages d'Une si longue Lettre se savourent, comme un trésor de la langue. Car oui, avant même d'aborder le fond, prenons un instant, ami-lecteur, pour évoquer la forme. Car la plume de l'autrice est très belle, précise, riche et rythmée. Les romans épistolaires, surtout quand il s'agit, comme ici, d'une seule missive, restent une prise de risque. Comment ne pas ennuyer les lecteur-rices ? Comment ne pas tomber dans la platitude ? Madame Bâ y parvient avec brio et je n'ai pas vu le temps passer, attachée très vite à l'héroïne, Ramatoulaye. Cette veuve, mère de 12 enfants, qui profite de son veuvage pour revenir sur sa vie, sur son mariage, ses espérances et ses douleurs, je l'ai aimée dès les premières lignes.

Je crois que ce qui m'a le plus touchée chez ce personnage, c'est qu'elle ne soit pas un exemple utopique de littérature féministe. Elle n'est pas vraiment militante, elle n'est pas du tout libérée, bien qu'elle travaille et possède des opinions politiques et sociétales affermies. Quand son époux, depuis vingt-cinq ans, prend une seconde épouse, elle choisit de céder, malgré sa souffrance. Néanmoins, Ramatoulaye se révolte, à sa manière et avec lucidité :

"Ma voix connaît trente années de silence, trente années de brimades. Elle éclate, violente, tantôt sarcastique, tantôt méprisante." (page 112)

Cette conscience, celle du silence auquel elle a dû se plier, ne l'empêche pas de garder une vision traditionnelle du mariage, basé sur le don et le sacrifice :

« Tu oublies que j'ai un coeur, une raison, que je ne suis pas un objet que l'on se passe de main en main. Tu ignores ce que se marier signifie pour moi : c'est un acte de foi et d'amour, un don total de soi à l'être que l'on a choisi et qui vous a choisi. » (page 112)

Au fil d'Une si longue Lettre, on découvre la vie de son héroïne, d'étudiante sérieuse à celle de femme si seule et si forte, en passant par la jeune épouse et la mère. Un portrait de femme qui esquisse, par petites touches, celui d'une société prise entre les traditions et la modernité, prise entre la nostalgie et les espoirs d'une indépendance toute jeune. Un petit bijou.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Un excellent roman épistolaire !

Ramatoulaye écrit à sa meilleure amie Aissatou. Son mari est mort, elle prend donc le temps de lui raconter, durant les quarante jours d'isolation exigé par son deuil, sa rencontre, ses trahisons, les questionnements qui l'habitent. Elle dresse un portrait de la femme sénégalaise, empli de féminisme et d'espoir.

Le roman est assez court et se lit très rapidement. le format de la lettre est très fluide, comme la narratrice s'adresse à un tu, elle pourrait aussi bien s'adresser directement au lecteur. C'est justement ce qui est suggéré puisque "à Aissatou" au début de la première lettre est la seule adresse qu'on aura et qu'elle nous raconte la vie d'Aissatou en parallèle de la sienne (techniquement Aïssatou, sa meilleure amie, connait déjà sa propre vie du moins je l'espère pour elle...).
Le thème de la décolonisation, de la discrimination raciale et de la manière dont le Sénégal se relève de la colonisation française est abordé mais le thème qui prédomine est tout de même le thème féministe.
Féminisme par la revendication du respect des droits des femmes trop souvent bafoué mais également par la dénonciation du mariage polygamique que la narratrice vit comme une trahison.
Malgré des longs passages sur la prise de pouvoir des femmes et la conscience de son corps, le personnage n'est pourtant pas une féministe. le discours féministe s'oppose parfois aux actions de la narratrice et s'incarne plutôt dans la prochaine génération de femmes marquée par la fille aînée de Ramatoulaye, Daba. C'est de loin mon personnage préféré, elle n'hésite pas à prendre la parole pour dire ce qu'elle pense, elle est engagé politiquement et a fait un mariage d'amour dans lequel elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
On remarque pourtant ce tiraillement entre tradition et modernité, toutes les jeunes femmes ne ressemblent pas à Daba, c'est le cas de Binetou, sa meilleure ami qui finit par épouser... son père et devenir la co-épouse de Ramatoulaye !
C'est ce déchirement entre passé et présent qui rend la narratrice un peu maternalisme sur les bords (de grands discours sur l'importance de la famille, la nativité etc.) et qui me fait remettre un peu en question l'aspect féministe de cet héroïne.
En tous cas, le livre n'est pas dépourvu de pointes féministes qu'on retrouve à chaque page. Il nous dresse aussi le portrait d'un Sénégal renaissant, ses traditions, ses luttes de classes et ses sublimes paysages.
A lire !
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"Une si longue lettre" est un véritable chef-d'oeuvre littéraire. Ce livre m'a profondément marqué par sa pertinence et sa modernité, malgré le fait qu'il ait été écrit il y a déjà des dizaines d'années. L'actualité des thèmes abordés est saisissante, et le récit résonne toujours avec une puissance émotionnelle et intellectuelle remarquable. La manière dont l'autrice explore les questions de la condition féminine, des traditions, et de la quête d'émancipation est tout simplement fascinante. Rien n'a changé depuis l'époque où le livre a été écrit, et cela est à la fois troublant et terrifiant. C'est une lecture essentielle pour tous ceux qui s'intéressent aux questions sociales et aux enjeux de la condition humaine.
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Coup de coeur pour ce roman très bien écrit qui aborde les traditions familiales au Sénégal, en particulier celle de la polygamie.

Le roman est écrit sous la forme d'une longue lettre écrite par une femme veuve depuis peu à sa meilleure amie, divorcée et installée à l'étranger. Les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce roman puisque que tous les deux ont fini par prendre une seconde épouse beaucoup plus jeune.
L'attitude de la belle-famille n'est pas rassurante non plus, entre la belle-mère qui se venge en introduisant elle-même la future co-épouse de son fils et le frère de l'homme décédé qui croit pouvoir obliger sa belle-soeur à l'épouser.

La narratrice évoque aussi les années d'espoir de leur jeunesse suite à l'indépendance, leur désir d'étudier et de travailler, et la situation du pays des années après alors qu'elle a atteint l'âge mûr et mis au monde 12 enfants. Ses filles aînées revendiquent une liberté qu'elle n'a pas connu, et l'une d'elle va même se retrouver enceinte avant la fin du lycée.

Un beau roman, écrit par une femme pour les femmes.
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