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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la nébuleuse de Gum, il y a 1 million d’années, Scott accompagne la mort d’une étoile en hommage à ses défunts compagnons… Comment en est-il arrivé là, c’est ce que cette bande dessinée de 222 pages va nous raconter !

La terre est devenue invivable suite à la grande catastrophe du 21e siècle, donc c’est à travers les yeux de Scott que nous découvrons la station orbitale où cohabitent 1 million de survivants qui attendent la terraformation de Titan pour que l’humanité revive de nouveau à l’air libre… Mais nous découvrons surtout une dictature « soft » où tout est dirigé de A à Z par la mégacorporation Tianzhu qui a pris en main la destinée de l’humanité. Le communisme est décidément le stade ultime du capitalisme, comme le montre les critiques au vitriol du communisme de Friedrich Hayek et de Milton Friedman qui s’appliquent point par point au capitalisme d’aujourd’hui, ou bien la maxime du bankster J.P. Morgan : « la concurrence c’est bien, mais c’est le monopole c’est mieux »…
Scott se pose de plus en plus de questions sur les apprentis sorciers du projet Homo Stellaris qui jouent dangereusement avec le feu en manipulant l’antimatière, mais plus encore sur les dirigeants de Tianzhu qui lui demande d’effacer leurs traces et qui ne prennent aucune mesure pour protéger les habitants de la station…
Poussé par ses amis Aïcha, Virgile, Nova et John l’animoïde, Scott entre à contrecœur dans la résistance de Mister Sunshine contre les mensonges de Tianzhu… Les révélations se multiplient et quand la vérité éclate, ce qu’il reste de l’humanité bascule dans la radicalisation et le nihilisme : le paradis était en fait peuplé de névrosés (comme le montre parmi tant d’autres les destins de John et Aïcha)…



J’ai tout de suite repérer que nous étions sans dans une relecture et une modernisation de "THX1138", le chef-d’œuvre dystopique de George Lucas, où de l’une ou de l’autre de toutes ces grandes œuvres SFFF contestataires des années 1970. Du Club de Rome que personne n’écouté à la COP21 que personne ne veut appliquer rien n’a changé : énormément de gens essayent de se bouger, voire de se décarcasser, mais le système de la croissance infinie dans un monde fini est maintenu au mépris de ses dangers pour l’humanité parce que ceux qui le dirigent et qui en profitent ont trop peur de perdre le pognon et le pouvoir qui va avec… Allez au diable messieurs les ploutocrates, je vous maudis jusqu’à la 13e génération vous qui avez tellement pourri la réalité que même en fiction plus personne n’est capable d’imaginer un avenir heureux…

Une œuvre engagée et formidable, donc magistrale…
- MAIS malgré des graphismes très travaillés, avec des décors de toute beauté et un découpage de haute volée, je n’ai pas du tout accroché au charadesign clonesque, androgyne et volontairement approximatif dans son style
- mais je n’ai vraiment pas accroché à la fin, et j’ai même un peu peur de ne l’avoir pas bien comprise…
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C'est un peu paradoxal que j'ai choisi de lire cette bande-dessinée, alors que nous sommes nous-mêmes en pleine période de confinement mais cela faisait un moment que j'avais envie de la lire alors comment mieux occuper nos journée que de découvrir des ouvrages que nous n'aurions peut-être pas pris le temps de découvrir en temps normal ? Certes, j'aurais plus choisir une lecture plus drôle mais y a -t-il réellement un temps pour lire tel ou tel ouvrage ? En temps normal, je dirais oui mais là, étant donné que ce n'est pas un temps normal mais un trouble d'incertitude, je me dis au final que non et j'ai bien eu raison car cette bande-dessinée, extrêmement bien travaillé du point de vue graphique m'a enchantée et le scénario a été à la hauteur de mes espérances !

Dans un futur lointain, alors que notre planète est devenue inhabitable (aux dires des dirigeants), les hommes se sont réfugiés dans une station spatiale régie une nouvelle fois par le capitalisme : Tianzhu Entreprises. C'est eux qui donnent des crédits aux habitants et animaux dorénavant pourvus de parole et d'intelligence (à l'exception de certains), eux qui leur donnent sans arrêt de nouvelles technologies proches de ce nous connaissons actuellement (téléphones portables, tablettes...), eux qui les oumettent à leur pouvoir en leur promettant des réductions exceptionnelles et cela a l'air de marcher parce que pendant ce temps-là, les hommes ne pensent pas, ils consomment. Mais consommer pour quoi, pou qui ? Scott et son frère Virgile et une poignée d'autres insoumis remettent en question le bon vouloir de Tianzhu ! Que cherchent-ils à faire ? Très vite, sous la directive de Sunshine, un animal génétiquement modifié, si l'on peut dire, les hommes commencent à se rebeller ! Quelles sont les véritables intentions de Tianzhu en voulant créer une nouvelle race d'humains, crées à partir de rien et qu'ils enverraient vivre sur Titan ? Se prendre pour Dieu, Ok mais est-ce réellement sans danger ou alors ces gens-là sont-ils réellement pourvus de bonnes intentions en voulant repartir de zéro et surtout de rien ? Rien n'est moins sûr et Scott est bien décidé de prouver à la population ses théories...

Bien plus qu'une bande dessinée, c'est aussi un roman graphique et surtout un ouvrage d'anticipation extrêmement bien pensé et qui donne à réfléchir sur de nombreux points et notamment sur le côté matérialiste qui nous enchaîne à notre société ! A lire et à faire découvrir !
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C'est tout d'abord la couverture qui m'avait attiré l'oeil, puis le logo du label 619 d'Ankama et enfin les critiques globalement très positives avaient achevé de me convaincre de me pencher sur ce "Shangri-La".

Je suis complètement séduite par le dessin. Les décors sont particulièrement bien rendus. Et j'aime bien également le trait de Bablet pour les personnages, et ce même s'ils se ressemblent un peu tous.
L'auteur dépeint un univers crédible qui rappelle forcément notre monde. Comme toute dystopie, ce récit qui évoque un futur très sombre nous tend un miroir sur les maux de notre époque. Et la critique est acerbe. le consumérisme est violemment pointé du doigt, et ce à tous les niveaux. Personne n'est innocent dans "Shangri-La". Si Bablet dénonce avec force les méthodes de production des multinationales et le matraquage publicitaire qui s'ensuit, il n'est pas plus tendre avec les consommateurs, véritables moutons de Panurge, pour qui l'apparence est ce qu'il y a de plus important.

Un dessin superbe, un scénario intéressant, un propos fort et pertinent... Tout était réuni pour me plaire. Et "Shangri-La" m'a plu. Mais pas autant que je l'espérais. Il y a un je-ne-sais-quoi qui a atténué mon enthousiasme.
Cette B.D est éditée par Ankama, de là vient peut-être en partie le fait que "Shangri-La" ne ressemble pas tout à fait à ce que j'étais venue chercher. Pour moi, Ankama c'est surtout le label 619, en particulier "doggy bags" et toute l'école d'auteurs et dessinateurs qui a été mise en avant avec ces histoires fun, pétries de culture américaine. de plus, Mathieu Bablet se dit fan de séries B. D'ailleurs il y a pas mal de références pop-culture et séries b dans "Shangri-La" (de "Star wars" à "They live"). du coup, je pense que je m'attendais à une série B, à quelque chose de nerveux. Or, "Shangri-La" a une tonalité parfois très contemplative ce qui en fait une oeuvre loin du bis que j'attendais. Je voulais du "they live" et j'ai eu du "2001". Ce qui n'est pas forcément un mal, j'aime les deux. Mais j'ai trouvé que malgré plein de qualités, "Shangri-La" n'était pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions. le récit aurait mérité d'être plus resserré. A vouloir traiter trop de sujets, certains sont sous-exploités. Et puis, certains éléments restent assez confus. Et j'avoue que je n'ai pu m'empêcher de ressentir comme une pointe de prétention.

"Shangri-La", malgré toutes les vilaines choses que je viens de dire, vaut vraiment le détour. Cela reste le très haut du panier. Et je lirai avec intérêt les autres oeuvres de Bablet, notamment Adrastée.

Challenge B.D 2017
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Shangri La est la seconde Bd que je lis de Mathieu Bablet après Carbone et Silicium. Une nouvelle fois, j'ai été conquis par le scénario, les illustrations qui sont très belles, ainsi que par le message délivré même s'il est profondément désenchanté. Thianzhu enterprise veille à tout pour "le bonheur" de ses habitants. Ces derniers habitent dans une gigantesque station orbitale au dessus de la Terre. Celle-ci est devenu invivable depuis la grande catastrophe du XXIeme siècle. le consumérisme est devenu le mantra des habitants de cette station. Thianzhu contrôle tout dans une sorte de "dictature de la consommation" poussée à son paroxysme. L'entreprise fabrique tout ce dont à besoin la population afin de les détourner de l'envie de les renverser. Travailler, consommer, faire un crédit puis travailler à nouveau pour le rembourser, consommer, etc. Ce cercle se répète indéfiniment, sans perspective apparente de fin. Thianzhu a tout pensé, la minorité Animoide cristallise autour d'elle toute la haine des humains. Leurs frustrations sont ainsi détournées. La colère gronde lorsque Thianzhu annonce que sur Titan ou Saturne, on va créer une nouvelle espèce d'humains pouvant y vivre : l'homo stellaris. Un mouvement de résistance très minoritaire existe. Qui sont ces derniers ? Pourquoi laisse t'on agir la résistance ? Qui dirige Thianzhu ? Un autre modèle de société est-il possible ? Mathieu Bablet signe une charge féroce et pleine de justesse contre la société de consommation à outrance, contre la société du profit, l'obsolescence programmée étant poussée ici à son paroxysme. Même s'il manque parfois de nuances dans son message, Mathieu Bablet a le mérite de vouloir réveiller les consciences dans ce qui s'apparente à un pamphlet contre le modèle néo libéral. Politique, cette Bd l'est assurément. Comment ne pas voir en Thianzhu les GAFA d'aujourd'hui ? On peut ne pas souscrire au message, et prendre tout simplement du plaisir à suivre l'histoire de cette Bd SF intelligente et réussie. Mathieu Bablet prouve une nouvelle fois son talent avec Shangri La.
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Dans un avenir indéterminé, l'humanité vit sur une station spatiale gérée par une grande entreprise qui contrôle tous les aspects de la vie des habitants.

Comme souvent en SF, l'excuse d'un avenir lointain sert de prétexte à une critique de notre société de surconsommation. Ce n'est pas vraiment inédit et l'auteur repêche beaucoup de ses idées dans d'autres oeuvres du même genre. Allo, Big Brother?

Le propos n'en est pas inintéressant pour autant, bien que le traitement soit assez classique dans la plus grande partie du récit. le prologue et l'épilogue tranchent avec le reste, même si on sent que c'est également inspiré d'autres choses. Parfois d'un peu trop de choses, ce qui rend certains passages un peu confus pour mon goût. Précisons également que certaines scènes sont carrément insoutenables. Même si elles sont rares, sachez qu'il y en a et que vous pourriez être choqué-e-s. C'est volontaire, on est là pour dénoncer certaines choses. Dernier point à souligner sur l'intrigue: c'est un peu long par rapport au contenu, surtout qu'on est focalisé essentiellement sur l'aspect philosophique/éthique et qu'il y a assez peu d'action.

Je suis un peu partagée pour ce qui est du dessin. Certaines planches, celles qui s'attardent essentiellement sur l'espace ou sur les décors sont vraiment belles. Il y a tout un travail sur les couleurs, qui changent en fonction des lieux, qui m'a vraiment plu. Les détails des « paysages » sont très réussis. A côté de ça, je n'ai pas été convaincue par le visuel des personnages. Les visages manquent de finesse pour mon goût. Est-ce une façon de montrer que nous sommes tous semblables dans nos différences? La question reste ouverte. Je n'avais jamais lu cet auteur, je ne peux donc pas comparer avec ses autres travaux. Dites-moi ce que vous en pensez si vous l'avez déjà lu 😉

Une bonne lecture, même si pas autant que je l'espérais.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un peu déçue par cette deuxième découverte de M.Blabet, après la récente lecture (et déjà relecture!) de "Carbone et Silicium" qui m'a littéralement envoûtée.
Bien que tout aussi puissant dans la métaphore et (trans)porteur d'une conviction que l'on ressent tout aussi fortement chez l'auteur, "Shangri-la est plus convenu, tant dans son thème (les manipulations sordides d'une élite contre un peuple consentant vendu au matérialisme) que dans sa structure. le scénario est parfaitement ficelé, mais il m'a manqué la note onirique ainsi que le vertige de la réflexion métaphysique qui transparaissent dans l'histoire des deux IA.
Il n'en reste pas moins que je continuerai de suivre avec beaucoup d'enthousiasme cet auteur qui parle de notre monde abimé avec une voix puissante et désabusée.
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Une lecture de la sélection Cezam. J'ai l'impression de ne lire que des pavés cette année.
Cette histoire est assez dérangeante, car tellement réelle. Toutes les dérives de notre société de consommation sont ici poussées à l'extrême, et ça ne fait pas envie.
J'ai eu un peu de mal à tout comprendre...enfin surtout le début et la fin... je ne suis pas très douée avec les histoires de voyages dans le temps si ce n'est pas très clairement expliqué.
Mais c'est plutôt une bonne lecture, je me suis laissée menée dans cette histoire sans à aucun moment entrevoir le bout de l'histoire.
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Je me demande ce qui s'est passé avec cet auteur. Je l'ai découvert avec La Belle Mort que je n'avais pas trop apprécié mais dont j'avais pourtant repéré certaines influences qui me parlaient. Puis, il y a eu Adrastée qui était également assez intéressant par cet univers visuel mais qui souffrait d'un scénario un peu vide. Mais là, c'est tout bonnement extraordinaire. Que d'évolution en si peu de temps. Est-ce que c'est bien le même auteur ? Il semblerait et nous avons là l'un des meilleurs titres de science-fiction de ces dernières années. Bref, il a réussi une belle prouesse.

Je n'ai rien à redire de ce scénario très élaboré avec un beau message véhiculé. L'univers décrit est tout bonnement magnifique. Les questions qui sont posées ainsi que les thématiques sur l'avenir de l'humanité sont passionnantes et traitées de manière fort intelligente. On apprend des concepts assez subtils sur la nécessité du pouvoir et la soumission du peuple via une société de consommation.

Par contre, c'est un peu le graphisme qui pêche mais cela demeure très acceptable. Je n'aime pas réellement les traits géométriques de ces visages humains mais bon, ce n'est qu'une question de goût. Les décors sont quant à eux parfaitement réussis avec par exemple de beaux vaisseaux spatiaux. Des couleurs également splendides.

Un album hors-normes de 220 planches que j'ai grandement apprécié. C'est digne du film 2001, l'odyssée de l'espace. C'est une bd qui aurait grandement mérité d'être dans le prix des lecteurs 2016 mais bon.
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Dans un futur plus ou moins lointain, l'homme ne peut plus vivre sur la Terre et s'entasse dans une station spatiale contrôlée par Tianzhu, une multinationale type GAFA.
Mathieu Bablet signe une oeuvre de science-fiction dystopique. La société de consommation exacerbée et le racisme ne sont guère différents de ce que nous vivons. le scénario est bien ficelé et les décors sont magnifiques. Petit bémol pour dessins des personnages.
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Science fiction qui masque - à peine - une critique de notre société actuelle avec ses sociétés omnipotentes qui créent les besoins et l'entretiennent ad nauseam. Allié à un graphisme étonnant et superbe, que ce soit des pleines âges ou le gaufrier habituel, c'est inventif et même si cela se passe dans l'espace, c'est notre société qui est visée. Et c'est plutôt bien fait.
BD qui fait réfléchir (raisonnablement) mais cela fait du bien,
A lire.
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