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L'Amour en plus, Elisabeth Badinter. A l'époque où j'ai commencé à penser qu'un enfant serait le bienvenu dans ma vie, j'ai lu ce livre sur l'amour maternel. Ma mère, qui fut très aimante avec ses enfants, n'était plus de ce monde pour m'expliquer comment survient ce sentiment d'amour. le livre d'Elizabeth Badinter m'a été très utile, d'abord pour ne pas me culpabiliser de ne pas être envahie d'amour dès la première seconde de la vie de ma fille, puis pour me rendre compte que l'amour maternel (c'est juste mon expérience au regard des écrits de l'auteure) arrive petit à petit, assez vite, jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'on ne peut pas aimer quelqu'un autant que son enfant. Et ça, ça remplit une vie. Merci Madame Badinter.
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Ce livre a fait du bruit à sa parution car ce type d'étude n'était pas courant et la thèse (l'amour maternel est une construction sociale) assez iconoclaste. Plus qu'un livre d'historienne (ce que l'auteure n'est pas) il s'agit d'un ouvrage militant ce qui en explique les failles (anachronisme,connaissance insuffisante de l'époque) et les faiblesses (sources trop littéraires, choix partial de celles-ci).Cependant cet ouvrage ne manque pas d'intérêt , et fut utile en provoquant un débat.
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Il est un type d'amour que l'on ne remet jamais en doute tant il nous semble aller de soi, l'amour maternelle. Pourtant, lorsque l'on se penche sur l'histoire de nos sociétés modernes, nous observons plus un construit social.

De sa belle plume, l'autrice questionne les liens familiaux aux XVII, XVIII, XIX et XXème siècle des sociétés européennes occidentales. Elisabeth Badinter nous propose cette chronologie, de l'enfant qui était mal vu de ses parents, en passant par les précieuses (groupes de femmes cultivées au temps des Lumières) qui préféraient apprendre que s'occuper de leur descendance, à la remise au centre de la famille de la mère jusqu'à nos jours où l'on tente de remettre l'homme au centre du foyer, à égalité avec la femme.

Il est drôle, au XXIème siècle, de se rendre compte que beaucoup d'hommes et de femmes possèdent encore aujourd'hui la pensée de cet instinct maternel comme étant une caractéristiques exclusivement féminine.

Pour voir ma critique entière, le lien est en-dessous :)




Lien : http://dwfstory.news.blog/20..
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Je me souviens avoir lu ce livre juste après la naissance de mon fils. Il m'avait poussée à me questionner sur la maternité et m'avait particulièrement bouleversée...
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L'Amour en plus est un livre qui devrait être bien plus lu, bien plus partagé et discuté. Très actuel malgré les avancées des droits des femmes, car on oublie trop souvent de s'intéresser à tous ce qui leur restent encore à acquérir.
Si comportement social et non instinct maternel il y a, principale question posée par Élisabeth Badinter, il serait alors aujourd'hui toujours aussi présent et fortement perpétué.
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Analyse très documenté sur "l'amour maternel" , démonstration que cet amour n'est pas si instinctif que cela.
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Voilà, c'est dit, l'instinct maternel n'existe pas ! Heureusement, car nous serions vraiment toutes de mauvaises Mères !
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J'ai mis du temps à me plonger dans cet essai qui finalement s'est révélé passionnant. Au cours des quasi 500 pages, Elisabeth Badinter décrit l'histoire de la maternité. Par histoire de la maternité, s'entend l'histoire du rôle de mère.
Le livre débute avec le XVIIème et XVIIIème siècle où l'enfant n'est pas élevé par ses parents (élevé pendant les 5 première années par une nourrisse, il était ensuite éduqué par un précepteur ou une gouvernante avant de finir en pension vers ses 10 ans) et où le père est tout puissant au dessus de sa femme et de ses enfants. Celle-ci d'ailleurs a quasiment le même statut que ses enfants. L'époque est aussi marquée par une très forte mortalité infantile puisque près de 25% des enfants mis en nourrisse mourraient avant l'âge de 1 an.
C'est avec la révolution industrielle que tout va changer. C'est le moment où l'on prend conscience que la puissance d'un pays est directement liée à sa démographie. de ce fait, il faut arrêter cette hécatombe et assurer la survie des enfants qui sont de futurs ouvriers et soldats. Pour ce faire, la seule solution à l'époque est de confier l'éducation des enfants à leur mère. Cela se fera à coup d'argument économique, idéologique (Rousseau) et culpabilisant. En contre partie, la femme va prendre du pouvoir au sein de la maison au détriment du père qui ne sera progressivement relégué qu'à un simple rôle économique, gagner un salaire pour nourrir toute sa famille. Si rétrospectivement cette avancée semble une régression, elle a pourtant permis aux femmes de prendre du pouvoir puisqu'avant elles n'en avaient aucun, y compris sur leurs propres enfants. Durant 2 siècles, ce rôle va se renforcer et obliger les femmes à se dévouer corps et âme à leurs enfants, se voyant interdit l'accès à l'espace publique.
Ce n'est que très récemment (au moment de l'écriture du livre) que les femmes vont enfin réapparaitre dans l'espace public, travailler et exiger une plus juste répartition des tâches avec leur conjoint.
Tout au long de son argumentaire, elle va expliquer à quel point les injonctions d'abord de Rousseau puis de Freud vont créer une injonction sociale et inventer un modèle de mère qui finalement n'est que le fruit de la société, une confusion entre l'acquis et l'inné. C'est très intéressant de comprendre comment nous en sommes arrivé là et à quel point ces injonctions et ce modèle sont toujours aussi présent dans notre inconscient collectif.
Petit bémol cependant, ce livre a déjà 40 ans et a été écrit environ 10 ans après la légalisation de la contraception qui n'est pas du tout prise en compte dans l'analyse. Elle décrit un frémissement de changement d'attitude et d'attente de la part des femmes vis-à-vis de leur conjoint. Une génération plus tard, on constate que ce frémissement est devenu une réalité et une revendication bien plus forte. Aujourd'hui on parle bien plus fort de partage des tâches, de charge mentale... On commence a parler du regret d'être mère et les pères n'ont plus honte de s'investir dans l'éducation de leurs enfants.
En bref, un livre très bien sourcé, très argumenté et qui montre du doigt les rouages et la propagandes qui ont enfermées les femmes dans un carcan de mère au détriment d'elles-mêmes.
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Ce livre est paru il y a 39 ans !! L'histoire des femmes, de leur rapport à la vie professionnelle, de leur monoparentalité, homoparentalité et de fait, de leur maternité, a autant évolué durant ces années que lors des trente années post dernière guerre.
Très bel ouvrage de référence qui résume près de quatre siècles de « maternage ». Pourquoi aux XVII et XVIIIème siècles les femmes d'un certain rang social, laissaient leurs enfants justes nés, en nourrice, loin du foyer ? Faute de soins, près de 80% des bébés mourraient durant leur première année. S'ils vivaient encore vers 6 ou 7 ans, ils rentraient dans leur foyer, où à nouveau ils étaient séparés des parents pour intégrer un internat, école religieuse, militaire, ou couvent pour les filles qui en sortaient pour le mariage à 15 ans. Que dire de l'amour maternel dans ces conditions ? Puis, Voltaire, Montesquieu et surtout Rousseau, ont ramené les femmes à leur condition de mère nourricière et femme au foyer dont le rôle n'était dévolu qu'à ces responsabilités. Les hommes n'ayant que celles de pourvoir à l'entretien financier de la famille et imposer leur loi au sein de celle-ci. Aux XIX et XXème siècles, les femmes ont reçu de l'éducation et sont entrées dans la vie active. Les psy les ont alors largement culpabilisées (surtout Dolto dans ses émissions radiophoniques, très suivies apparemment). Depuis les années 1980, en effet (à la demande des mères), les pères s'activent de plus en plus au sein de la triade -père-mère-enfant- ils participent aux travaux ménagers et coconnent les enfants. Et comme l'écrit E. Badinter « … après des siècles d'autorité et d'absence du père, il semble bien que se fasse un jour un nouveau concept, « l'amour paternel », qui ressemble à s'y tromper à l'amour de la mère ».CQFD !
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Livre d'histoire mais discussion aussi sur l'amour maternel, l'instinct qui tient de la nature féminine ou d'un comportement social variable selon les époques et les moeurs?
Badinter dresse les portraits des femmes d'avant, au fil des siècles, nous enseignant beaucoup sur la nature et sur l'histoire qui nous a précédé quand au statut de la femme et à cet amour maternel.
Ce livre a décidé de mon sujet de mémoire à l'université et m'a passionnée. A lire si le sujet vous intéresse.
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