Il y a quelque chose d'assez terrifiant à parcourir un ancien guide, tel ce Baedeker datant de 1910, à peine plus d'un siècle donc. On y mesure avec effarement l'ampleur des destructions de la "modernité" sur ce qui fut probablement l'une des plus belles régions du monde, la Provence et la côte d'azur, avant que le "progrès" ne s'en empare et la réduise à la désolation contemporaine, à cet inextricable gâchis des paysages, de la nature et des communautés humaines. Et il faudra bien s'interroger sur la nature de ce progrès, mené sous la houlette de la logique marchande et de sa laideur institutionnalisée; sur l'essence d'une société si manifestement auto-destructrice, dans "les eaux glacées du calcul égoïste".
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Les régions qui nous occupent ne sont pas seulement très variées au point de vue des beautés naturelles, elles offrent encore le plus grand intérêt par leurs monuments anciens et modernes et leurs collections artistiques.