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Une chanteuse vient consulter un juge pour obtenir le divorce. le magistrat va mener une enquête pour décider s'il doit le lui accorder. Cette affaire va l'amener à se questionner sur son propre couple.

La particularité de ce roman est d'être le premier roman nord-coréen à être traduit en français, en 2011 seulement. Aurais-je lu un livre avec un tel pitch s'il avait été écrit par un auteur occidental? Probablement pas. Aurais-je apprécié ma lecture si je n'avais pas été projetée en Corée du Nord? Sans doute que non. Telle quelle, ç'a été une découverte très intéressante!

Les protagonistes qu'on suit ne sont pas forcément très attachants, c'était difficile pour moi de m'identifier réellement à eux. Mais petit à petit, la condition des femmes, notamment, telle qu'elle est décrite ici, a su me toucher, tout comme la vie quotidienne des protagonistes et leurs questionnements. Certaines choses m'ont choquée, mais beaucoup moins que ce à quoi je m'attendais, finalement. Il est juste question de gens ordinaires, qui ont le même genre de préoccupations que vous et moi: la famille, le travail, etc.

La différence réside dans le contexte et dans la façon de raconter: l'auteur instille certains éléments qui relèvent plus ou moins de la propagande politique. Aurait-il pu critiquer le gouvernement nord-coréen et le parti de toute façon? J'en doute.

Pour mieux comprendre ce qui est en jeu dans ce roman, il est indispensable à mon avis de lire la préface avant toute chose. le traducteur y donne des éléments qui éclairent le contexte pour les lecteur-ice-s qui, comme moi, sont ignorants sur ce sujet. Il y dévoile quelques évènements importants du récit, mais sans réellement spoiler. Les notes de bas de pages sont également pertinentes, ne les zappez pas.

Une lecture très intéressante à la fois pour son contexte géographique et pour le premier pas qu'elle représente vers une littérature méconnue. Si vous connaissez d'autres auteurs nord-coréens, ça m'intéresse, vous savez quoi faire dans les commentaires
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Ce roman est un des événements de la rentrée littéraire 2011 (bien qu'écrit en 1988), le premier roman nord-coréen jamais traduit en Europe ! Ne vous attendez pas à un texte subversif. le traducteur, Patrick Maurus, nous averti dans sa préface, que ce roman a été écrit pour un public nord-coréen par un auteur partisan du régime et qu'il a été minutieusement relu par les services de la censure. Hormis une critique audacieuse sur certaines pratiques de personnages haut placés, pratiques qui nuisent à la bonne marche de la nation, vous n'apprendrez rien sur le système politique en place.

Des amis retrace le parcours d'un couple que la vie a peu a peu séparé. Soon -Hwi, cantatrice renommée ne se satisfait plus de la vie qu'elle mène avec son mari Sok-Chun, ouvrier tourneur qu'elle a rencontré 10 ans plus tôt lorsqu'elle était elle-même ouvrière. le manque d'ambition de son mari, l'essor de sa propre carrière, tout les sépare désormais. Cependant, en Corée du Nord, le divorce n'est pas seulement une affaire de couple (même si celui-ci est consenti par les deux conjoints) mais aussi une affaire de société (le mariage étant un des piliers de la Nation) qui peut entacher la réputation d'une entreprise et de ses dirigeants. C'est donc le juge Jong Jin-Woo qui va au terme d'un enquête minutieuse auprès des proches, des collègues et supérieurs hiérarchiques des deux époux, se prononcer ou non en faveur de ce divorce.

Ce n'est pas un roman désagréable à lire malgré certaines longueurs (on aurait pu faire l'impasse sur la thèse du juge, alors étudiant, sur le mariage) et assez intéressant du fait qu'il lève le voile sur la vie de (certains) nord-coréens. Cependant il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Le personnage du juge, en proie au doute sur son propre couple est intéressant car un peu rebelle. Cependant je l'ai parfois trouvé trop chevaleresque (à l'instar de certains héros de séries télé bien franchouillardes type l'instit), n'hésitant pas à braver le froid de la rivière pour ramener un sac de sable à l'usine ou prendre en charge l'enfant de Soon -Hwi et Sok-Chun en l'absence de ses parents.

Un peu trop de bons sentiments à mon goût donc, une vision assez machiste du rôle d'épouse, et ce qui m'a un peu gênée mais pas surprise, une vision partisane sur le bon fonctionnement de la Nation nord-coréenne. Mais comme le rappelle le traducteur dans sa préface, après tout, qui sommes-nous pour juger un pays que nous ne connaissons pas.
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Après avoir lu le saisissant "Rescapé du camp 14", j'ai cherché à en savoir un peu plus sur la Corée du Nord. Et là, j'apprends qu'il existe un roman (un seul !) nord-coréen traduit en français. L'auteur n'est pas un dissident, ce n'est pas le Soljenitsyne nord-coréen, il est en quelque sorte "agréé" par le régime. Il ne faut donc pas s'attendre à une quelconque dénonciation du pouvoir en place.
Curieuse, je me lance !
Heureusement que l'ouvrage est court, car franchement, ce n'est pas le livre du siècle.
Une femme va voir un juge pour demander le divorce car elle trouve que son mari manque d'ambition. le juge n'approuve pas cette demande, car le mari est un bon ouvrier.
Tout est bien qui finit bien : le couple ne divorcera pas, le désir personnel s'effacera devant l'intérêt général.
L'histoire est entrecoupée de longs passages moralisateurs, glorifiant le travail ouvrier et ceux qui oeuvrent pour la société.
Je suis contente d'avoir lu ce livre... mais je suis contente de pouvoir maintenant passer à une lecture plus intéressante.
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Camarade lecteur, Des amis est le premier roman nord-coréen à bénéficier d'une traduction en Europe. Il a été publié en 1988 dans son pays, témoignage d'une ère nouvelle car, pour l'une des premières fois, les héros y étaient des gens ordinaires et ne contait pas par le menu les faits et gestes des dirigeants du régime. Il faut lire la préface de Patrick Maurus, son traducteur, qui a priori peut sembler agaçante, par son côté "donneur de leçons", mais qui propose une grille de lecture qui n'en est pas moins utile. "Ce roman n'a pas été écrit pour des regards étrangers. Ce n'est pas un brûlot contre le régime, ce n'est pas non plus de la propagande comme on l'entend en occident, mais une fiction littéraire qui se revendique comme telle." Bien, voyons cela de plus près, camarade lecteur ! le personnage principal du roman de Baek Nam-Ryong est un juge chargé de statuer sur un divorce. On s'aperçoit très vite que cette affaire dépasse largement le domaine privé et devient une question sociale, voire politique. Ce juge va enquêter sur le couple en instance de séparation : elle est cantatrice, il est ouvrier. Elle a changé de statut au fil des années, il est plus conservateur et moins enclin à changer. Progressivement, cet homme et cette femme vont être amenés à faire leur auto-critique et à reconnaître leurs fautes respectives. Il y a là quelque chose qui rappelle la révolution culturelle chinoise, en plus doux, heureusement. Au-delà des passages dédiés à la glorification du régime, pesants, mais "obligatoires", la figure du juge est particulièrement intéressante. Il s'immisce dans la vie des autres, joue au raccommodeur de ménages, tout en vivant lui-même une situation singulière, sa femme étant le plus souvent en voyage d'affaires. Il s'en faudrait de peu, finalement, pour que son propre couple soit en difficulté, lui aussi. le livre, étonnamment, possède un humour discret et une ironie sous-jacente qui font passer les quelques chapitres, disons, dialectiques. Les dialogues sont très réussis, souvent ponctués de ?, ... ou !, qui leur donnent un caractère très vivant. Des amis a un côté fleur bleue et sentimental plutôt surprenant, l'amour et la famille semblant le socle essentiel sur lequel repose la société nord-coréenne. C'est évidemment une vision partiale et partielle, qui correspond mal à l'idée que les étrangers se font de la dictature de Pyongyang. Néanmoins, camarade lecteur, il s'agit d'un texte qui "ouvre une fenêtre sur l'un des pays les plus fermés du monde" et qui est aussi un objet littéraire de bonne facture, agréable à lire et bien construit. En espérant que de nouvelles traductions nous parviendront très bientôt car notre curiosité, camarade lecteur, et notre désir de mieux comprendre le fonctionnement de la société nord-coréenne est loin d'être étanchée.
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Si on laisse de côté la provenance de ce roman, on a affaire à un roman plutôt bien construit sur un fait de société: le divorce. le déchirement d'un couple, la place de l'enfant.
On découvre ici dans l'enquête du juge, une culture différente, celle de la Corée. Un juge investi, qui n'a pas les mêmes pratiques qu'un juge français. L'auteur donne une large place à l'organisation de la politique nord-coréenne mais surtout à la culture quotienne. Fan de K-drama sud-coréen j'ai retrouvé énormément la même culture, les mêmes rapports entre les individus. Les coréens se représentent bien souvent dans la bienveillance envers son prochain et le respect des aînés. On découvre une partie du quotidien des nord-coréens. Leur rapport au travail et à la société. On a une vision interne et quotidienne qui même si elle est contrôlée donne à voir le quotidien d'une partie de la population.
Habituée des polars, il manque pour moi, un peu d'action dans ce récit qui est un récit de société, une histoire du quotidien d'un juge des familles en Corée du Nord.
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L'histoire de Des amis traite d'un couple demandant le divorce. Cela peut sembler banal pour la plupart des lecteurs si on considère uniquement le thème du roman.
Cependant, le fait qu'elle soit écrite par un auteur nord-coréen n'ayant pas sorti de son pays, et qui n'est donc pas influencé par des valeurs capitalistes, est ce qui rend ce roman si intéressant. Par exemple, l'auteur affirme tout au long du roman que le divorce n'est pas seulement un problème de couple, mais également une affaire d'État pouvant perturber des aspects sociaux. Cette manière de penser ne se retrouverait jamais dans les valeurs d'une société capitaliste.
J'ai apprécié lire un ouvrage ne traitant pas uniquement sur le régime machiavélique de Kim Jong-Un. Bien sûr, je n'ai pas terminé la lecture de ce roman avec un opinion favorable face au régime nord-coréen mais j'ai trouvé enrichissant de lire un auteur vivant cette réalité qui, pour un occidental, est presque inconnue. Il était possible d'imaginer une Corée qui n'est pas comme nous la voyons dans les documentaires. Évidemment, l'ouvrage a été écrit un peu avant la famine des années 1990. La situation a dû changer depuis. Il faut aussi prendre en compte que l'histoire concerne des citoyens vivant en ville et ayant une situation favorable, contrairement aux paysans vivant loin de la capital. Si l'histoire avait concerné un autre rang social, elle aurait été complètement différente (et n'aurait évidemment jamais été publiée vu les critères de censure en Corée du Nord).
Bref, je recommande cette lecture que j'ai bien aimé!
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La note de lecture de ce livre n'est pas évidente à faire. Parce que, quoi qu'en dise le traducteur et éditeur de cet ouvrage, on ne le lit pas pour ses qualités littéraires, et on ne le lit pas forcément pour les bonnes raisons. Ce n'est pas le titre ou la couverture, ou bien le résumé ou la note d'un autre lecteur qui m'a donné envie de le lire, mais bien le simple fait que, publié en 2011, il s'agisse du premier roman nord-coréen publié en France, et je ne suis pas sûre qu'il y en ait eu beaucoup d'autres depuis.
J'étais curieuse d'une oeuvre qui n'est pas celle d'un dissident maintenant emprisonné, ni celle d'un opposant au régime, passé « à l'ouest » comme on disait en un autre temps. Non, il s'agit d'une oeuvre publiée en Corée du Nord, donc approuvée par le régime en place, et qui en plus a pu passer les frontières (je me demande dans quelle mesure ce sont les éditeurs étrangers qui ont choisi de traduire ce livre ou si ce sont les autorités qui ont considéré que cette oeuvre était une vitrine acceptable pour leur pays et en ont orchestré la diffusion…). Il n'en a pas fallu beaucoup plus pour attiser ma curiosité, et j'ai acheté ce livre dès que j'ai su qu'il existait. Il m'a ensuite fallu quelques années pour me décider à l'ouvrir, mais le temps que mes livres passent sur mes étagères avant que je ne me décide enfin à les lire, voilà une autre histoire, trop longue pour cette note de lecture…

Arrivons-en au fait, donc. Des Amis, un titre un peu énigmatique puisqu'il s'agit de l'histoire d'un divorce. Une femme, Chai Soon-Hwi, se rend chez un juge pour demander le divorce d'avec son mari, Ri Sok-Chun. Tous deux ouvriers lorsqu'ils se sont rencontrés, elle est maintenant cantatrice alors que lui travaille toujours au même poste dans la même usine. Leurs aspirations et leurs modes de vie ne semblent donc plus compatibles et tous deux sont donc d'accord pour ce divorce.
Mais les choses ne sont pas si simples. La cellule familiale est la base de la société nord-coréenne, une cellule familiale qui disparaît, c'est donc tout le parti et tout le pays qui est affaibli. Une demande de divorce entraîne donc une enquête, à l'issue de laquelle un juge décidera si le divorce est justifié ou non. Et c'est toute cette enquête, menée par le juge Jong Jin-Woo, le véritable personnage principal de ce roman, que l'on suit. Une façon de retracer la vie des époux depuis leur rencontre, mais aussi les pensées que cette enquête suscite chez le juge, tant à propos d'affaires passées qu'au sujet de son propre mariage.

Si les qualités littéraires de ce roman ne m'ont pas convaincue et que l'on sent beaucoup le poids de la rhétorique et de la doctrine du parti dans ce livre, si l'intrigue est cousue de fil blanc et qu'il ne faut pas être un grand devin pour savoir comment tout cela va se finir, j'ai tout de même trouvé cette lecture passionnante. En effet, pour avoir lu quelques romans venant de Corée du Sud ces derniers temps, j'ai été frappée d'y retrouver beaucoup de choses, l'imbrication entre la vie personnelle et la vie sociale est loin d'être propre au communisme. L'importance de la stabilité de la cellule familiale comme garante de l'équilibre social en général m'avait frappée dans d'autres livres situés de l'autre côté de la frontière, par exemple dans le récit graphique [Un matin de ce printemps-là] de Park Kun-woong, où l'on voit, entre autre, comment l'opprobre sociale touche toute une famille (parfois au sens élargi du terme) dès qu'un de ses membres est mis à l'index ou dans le parcours de [[Yi Munyol]], qui a eu beaucoup de mal à trouver sa place dans la société Sud-Coréenne parce que son père était passé au Nord.
Il est difficile, donc, dans ce roman, de démêler les influences communistes des influences culturelles habituelles, et c'est finalement cela qui le rend passionnant, la façon dont on perçoit cette imbrication, dont on peut la toucher du doigt sans pouvoir forcément la mettre facilement en mots. C'est une vision très différente de ce que la littérature que j'ai pu lire de ce pays, le dernier en date étant [La Traversée de Pyongyang] de Marc Nexon, le compte-rendu d'un journaliste passant « incognito » quelques jours dans le pays et, incapable d'en voir quoi que ce soit, ne relatant que le côté secret et fermé de cette société. Ici, nous sommes en plein coeur de la société et nous la voyons bouger et respirer, prise dans ses espoirs et ses contradictions. Si l'intrication entre culture et communisme est intéressante, on la trouve aussi exprimée dans une célébration du passé et des traditions qui m'a beaucoup surprise, comme ces canards mandarins, symboles de fidélité conjugale, brodés sur les oreillers des jeunes mariés alors que la révolution a déjà balayé toutes les féodalités du passé. Pour moi, le communisme rime avec une certaine vision positiviste de l'histoire et de sa marche en avant, qui s'accommode mal d'une célébration du passé. Ce livre a donc remis en cause une vision trop simpliste que je pouvais avoir des pays communistes, et j'en ai beaucoup appris.
Et il est intéressant de voir la rhétorique politique à l'oeuvre ici. Je me suis demandée tout au long du roman si l'auteur y croyait, ou si il récitait une leçon bien apprise… Il y a des fois où l'on a l'impression qu'il peut dire une chose et son contraire, selon ce qui arrange le parti, et toujours au nom de la doctrine. Celle qui veut avancer trop vite et renier ses origines à tort, celui qui veut rester à sa place et ne pas rechercher les honneurs a tort aussi, la bonne attitude est un compromis constant et un équilibre bien instable. Quel travail constant et exténuant de rester toujours ainsi sur la crête de la vague, dans le travail, dans la vie de famille, à chaque instant de sa vie. La pression pour donner le meilleur de soi parce que sinon ce serait comme voler le pays est déjà difficile à supporter par livre interposé, alors j'ai du mal à imaginer ce que c'est que vivre dans une telle société, et encore plus de mal à imaginer comment on peut s'y épanouir.
Avec ce livre qui se doit d'être à la gloire d'un pays et d'un système politique, c'est en fait un immense malaise que j'ai ressenti et une bien étrange expérience de lecture. Je ne peux donc que recommander ce livre à tout lecteur qui aime regarder de l'autre côté de la barrière, car c'est un moment de lecture intéressant, passionnant même, à condition de ne pas s'arrêter à un style un peu poussif (mais n'est-ce pas la rhétorique du parti qui le nécessite) et une histoire cousue de fil blanc (mais on savait tous dès le départ que le parti allait en sortir vainqueur, non?). Un livre des plus intéressants, et il est dommage qu'il n'ait pas été suivi par plus de traductions venues de ce pays, pour nous en offrir une vision plus contrastée, plus riche, plus nuancée et si possible plus juste dans sa diversité et sa complexité.
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Il est rare de pouvoir lire des livres écrits par des Nord-Coréens et acceptés par le régime. Et bien "Des amis" fait partie de ceux-là. J'ai trouvé intéressant la présentation de la société et des moeurs, notamment ici l'importance de la famille, entité "propre à la vie de la nation" (ce n'est pas moi qui le dis). En Corée du Nord, il n'est pas facile de divorcer, ce n'est pas simplement un problème entre deux personnes, mais cela devient un problème social et politique. L'acharnement du juge à rabibocher le couple est d'ailleurs étonnant pour nos yeux d'occidentaux.
J'ai trouvé également intéressant de découvrir la vie d'un couple, il y a une certaine pudeur entre mari et femme, une retenue, j'ai d'ailleurs été étonnée du vouvoiement utilisé entre eux.
Nous sentons tout de même dans ce roman une pointe d'idéologie et de politique (l'ouvrier prêt à tout pour sa nation etc.), et même s'il t a quelques critiques (corruption notamment), l'auteur semble aimer le régime.
L'histoire était assez intéressante en elle-même mais j'ai trouvé que cela avait l'air trop facile, une ou deux discussions avec le juge et les choses avancent. Ou peut-être est-ce une personne tellement importante dans la société que sa parole est d'or et qu'elle fait immédiatement réfléchir...
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J'ai trouvé ce livre plein de sensibilité et très intéressant...
A vrai dire je sais que le contexte est un peu particulier et certainement je ne le comprends pas comme quelqu'un du pays...
Mais hors de ce contexte il m'a beaucoup appris, pour moi-même.
J'ai trouvé le verdict de laisser le garçon au père et la fille à la mère, comme issue du divorce, très intéressant.
Réflexion faite, c'était peut-être ce qu'il y avait de mieux à faire, je me le suis demandé, car les enfants forment eux aussi un petit couple et peut-être que la séparation ainsi faite est ce qui convenait le mieux pour eux aussi.
Evidemment, j'ai plus lu ce livre comme quelqu'un concerné par un divorce et le sort d'un enfant que comme une personne comprenant les implications de la moindre critique (comme je l'ai lu sur une autre critique)... Je l'ai lu aussi pour l'analyse des caractères humains décrits, et j'ai trouvé beaucoup de bonheur à le lire...
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Premier roman nord-coréen publié en France.

Avant de prononcer un divorce, le juge Jong Jin-Woo mène l'enquête. Tout est analysé : la vie des époux, le travail, les sentiments et les relations sociales des conjoints. En Corée du Nord, divorcer ne relève pas de la vie privée, c'est un acte social et politique grave qui peut mettre en péril l'équilibre de la société. La nature est souvent évoquée de manière poétique pour exprimer les sentiments.

Une belle découverte, qui nous vient d'un pays très fermé.
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