AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 371 notes
5
65 avis
4
32 avis
3
16 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Écrire est un besoin fondamental pour Sophie de Baere. Si elle a toujours écrit, le plus souvent il s'agissait de textes courts. Puis est venu un premier long manuscrit resté dans un tiroir, jusqu'à ce qu'en 2016, suite à un gros bouleversement familial, elle publie La dérobée. Les corps conjugaux est son second roman.

Fille d'immigrés italiens, Alice Callandri consacre son enfance et son adolescence à prendre la pose pour des catalogues publicitaires et à défiler lors de concours de beauté. Mais, à dix-huit ans, elle part étudier à Paris. Elle y rencontre Jean. Ils s'aiment intensément, fondent une famille, se marient. Pourtant, quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît. Les années passent mais pas les questions. Qu'est-elle devenue ? Pourquoi Alice a-t-elle abandonné son bonheur parfait, son immense amour, sa fille de dix ans ?
Les corps conjugaux est non seulement un portrait de femme bouleversant mais également l'histoire d'un amour fou. Ce roman aborde avec beaucoup de subtilité et de psychologie la question des secrets de famille et celle de l'abandon.

En France, chaque année, le Ministère de l'Intérieur enregistre la disparition inquiétante de plus de 10 000 personnes, autant de familles, de proches qui restent avec leur questionnement. Mais pour quelles raisons quitte t-on tout du jour au lendemain ? C'est à cette délicate question et sans jugement moral que Sophie de Baere tente de répondre. Pour ce faire, elle révèle progressivement l'improbable tragédie en alternant le point de vue de celle qui a abandonné l'Amour de sa vie et leur fillette, et celui de celle qui a été abandonnée. L'intrigue est finement amenée si bien qu'au gré des pages, la douleur d'aimer se substitue au bonheur. D'ailleurs, l'une des plus grandes douleurs n'est-elle pas d'aimer une personne que l'on ne peut avoir ?

Avec force et poésie, Sophie de Baere explore l'un des plus grands tabous et interroge notre part d'humanité. Sa plume subtile et parfaitement ciselée nous offre une palette d'émotions et vient titiller la morale et l'intimité de chacun d'entre nous. Aucun doute, Les corps conjugaux est un roman déroutant, bouleversant qui ne peut laisser le lecteur indifférent. Un conseil, laissez-vous tenter.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
Je vais faire quelque chose de nouveau pour moi : donner une petite critique sur un livre pas fini. Oh, je vais le finir aujourd'hui si ConaroV le veut bien, car il ne me reste que 20 pages . . .
Ai mis ce livre sur ma PAL en naviguant au gré des critiques intéressantes, de la découverte de blogs étonnants tenus par des babéliotes, d'une richesse incroyable.
En fait, c'est l'intérêt de ce genre de communauté : faire découvrir des petites pépites comme ce livre, hors du champ habituel de ses pérégrinations littéraires.
Là, bingo, c'est une vraie tragédie Grecque, avec des personnages suffisamment épais pour être compris, dont les attitudes font mouche.
Le style est à la hauteur de l'intrigue : une narratrice centrale coupée par de brèves parenthèses omniscientes, c'est diablement efficace.
Bref, je conseille fortement, sans en connaître la fin, de plonger dans cette histoire familiale qui questionne notre rapport au couple, aux secrets de famille et aux liens du sang.
Commenter  J’apprécie          50
Une claque, un uppercut
Bouleversant
Marquant
Inoubliable
Un coup de coeur énorme
Je suis encore scotchée.
Il y a des livres qui nous marquent, qu'on n'oublie pas, qui nous trottent dans la tête plusieurs jours après, et bien ce livre me fait ça.
J'avais vu des supers retours, des avis très positifs. En plus le dernier livre de l'auteure, Les ailes collées, que j'ai lu cet été, était aussi un coup de coeur.
Mais Les corps conjugaux m'ont vraiment plu encore plus.
Alice, fille d'immigrés italiens, vit en province. Son père est parti, son frère a un retard mental, sa mère repose tous ses espoirs sur le physique d'Alice : mannequin pour des catalogues, Miss de la ville, du département…
Et un jour, Alice craque et part pour Paris.
Je ne vous raconte pas la suite, il faut que vous la découvriez.
Vous n'attendrez pas longtemps pour être choqué. Dès les 50 premières pages, une vérité, un secret dévoilé qui choque, qui met mal à l'aise…
Et ça continue…
Le livre fait 300 pages mais c'est un condensé d'émotions.
Et surtout, oui surtout, cette histoire bouleversante est magnifiée par la plume de l'auteure. Elle a le talent de décrire très joliment une chose moche, glauque.
Le contraste est saisissant.
Cette histoire, qui est basée sur des faits réels, est moche, dégueulasse même, mais si joliment racontée.
Pour moi c'est un coup de coeur.
Lors de la lecture, j'ai pris des claques et la première m'a fait penser à celle que j'avais prise avec Raisons obscures d'Amélie Antoine. Un livre lu il y a maintenant quelques mois, mais que je n'oublie pas, tellement il m'a marquée.
Je suis certaine que Les corps conjugaux me feront le même effet dans quelques temps.
Lisez le ! Absolument.

Lien : https://www.instagram.com/al..
Commenter  J’apprécie          40
Après "Les ailes collées" qui avait été un coup de coeur, j'avais très envie de découvrir les précédents romans de l'autrice et c'est donc chose faite avec "Les corps conjugaux". Et j'ai bien fait !

Alice Calandri vit à Bolbec entourée de sa mère, Silvia, de son frère simple d'esprit et de sa soeur garçon manqué. Son père est quant à lui décédé sur un chantier. Alice est devenue bien malgré elle un objet entre les mains de sa mère, qui la fait participer à des concours de beauté ou à s'afficher dans des catalogues publicitaires.

A 18 ans, elle décide de tout quitter pour aller vivre à Paris. Pour y étudier et exister enfin. Elle rencontre Jean et c'est le grand amour. Une évidence entre eux. Elle abandonne ses études pour se consacrer à sa vie de famille. Les années filent, une enfant est née de cette union et ils décident de se marier, pour concrétiser ce lien qui les unit. Mais peu de temps après, elle disparaît, abandonnant son mari et sa fille de 10 ans. Que s'est-il bien passé ?

Et alors je peux vous dire que j'étais loin d'en imaginer la raison 😱 !

Je ne vous en dirais pas plus pour ne rien vous spoiler mais je peux vous dire que c'est une histoire absolument dingue ! Une histoire dérangeante mais qui a su nous toucher. Je savais que c'était inspiré d'une histoire vraie, sans en connaître la teneur, puisque l'autrice me l'avait glissé lors d'un salon, et ça renforce encore ce sentiment de ciel qui nous tombe sur la tête...

Une plume émouvante, touchante, parfois même bouleversante. Une plume poétique et forte aussi, sans concession.

Un personnage bouleversant de sincérité, une histoire qui interroge notre part d'humanité. Qu'aurions nous fait à sa place ?
Commenter  J’apprécie          40
Elle sait y faire Sophie de Baere avec nos sentiments et nos réflexions ! Après ''les ailes collées '', je suis une nouvelle fois conquise même s'il y a une rencontre un peu 'grosse' ou facile, clé de voute du roman. Mais peu importe, j'ai dévoré cette histoire en quelques heures... difficile de la lâcher !!! Je dirais presque merci à ce temps 'cracra' !!!
Qu'aurions nous fait à la place d'Alizia, à la place de Jean..?

Commenter  J’apprécie          43
Après avoir défilé pour des concours de beauté pendant toute sa jeunesse, Alice s'installe à Paris et y rencontre Jean. Ils s'aiment intensément, fondent une famille, se marient. Mais quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît en abandonnant mari et enfant.
Cette histoire, inspirée d'un fait réel, nous bouscule et nous dérange, mais c'est avec une grande justesse que Sophie de Baere nous la raconte. Son écriture est saisissante et empreinte de poésie. Quelle belle découverte que la plume de Sophie de Baere !
Commenter  J’apprécie          40
Comme les premiers rayons de soleil de printemps qui réchauffent le coeur, l'écriture de Sophie de Baere est légère, fine et vous caresse l'esprit comme des ailes de papillon colorées. On se promène entre les pages, baladé par la douceur des mots choisis et la musicalité des tournures de phrase.

Si la sonorité du phrasé est intense et appelle au sublime, l'histoire quant à elle est sombre et malheureuse. J'ai, comme l'écrit si bien Sophie de Baere, refermé ce roman la gorge en papier de verre. Je ne savais finalement pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce récit. Il ne m'a fallu que quelques pages pour que je le comprenne très rapidement. Des chapitres courts qui s'enchaînent, ni trop peu ni pas assez, tout est imperceptiblement dosé.

Alice, issue d'une famille d'immigrés italiens installée dans une petite bourgade française, n'est autre qu'un objet de convoitise et trophée, exposée par sa mère dans les concours de beauté. C'est à l'entrée à l'âge adulte et à la mort de son frère qu'elle décide de s'émanciper et trouve le courage de quitter le domicile familial. Redevenue inconnue aux yeux de tous dans la métropole de Paris, elle y mène une vie simple et paisible. Elle rencontrera Jean, le futur père de sa fille Charlotte, avec qui elle vivra un amour fort, puissant et authentique.

C'est à leur mariage que tout va voler en éclat. Un lourd secret familial dévoilé par sa mère va obliger Alice à disparaître, abandonnant mari et enfant à leur triste sort.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au roman « ce que je sais d'elle » de @beatrice.hammer75, qui conte aussi la disparition soudaine d'une femme. Et si cette femme n'était autre qu'Alice ?

Des corps qui se conjuguaient au passé, qui se fuient au présent et qui se pleurent au futur.

« Ceux qui restent continuent de faire exister ceux qui sont partis » mais surtout « le temps passé dans l'amour est le seul temps qui vaille. »

Si quelques passages manquent sans doute de vraisemblance (est-il si facile que ça de disparaître du jour au lendemain ?) c'est telle une tragédie grecque que je referme ce roman lourd de sens.
Commenter  J’apprécie          40
Quelle gifle ! quelle claque !

« Les corps conjugaux » est un roman de toute beauté et écrit d'une rare intensité, d'une grande sensibilité.

D'une plume très délicate, la superbe romancière Sophie de Baere a écrit une histoire d'une force impressionnante.
L'histoire d'Alice, son héroïne principale, à la fois fascinante et à la fois révulsante, m'a submergé d'émotions.

Mais comment écrire un commentaire sans dévoiler cette profonde et déchirante histoire ?

Comment parler d'Alice et de sa vie de femme ? Qui a toujours été étouffée par ses trop-pleins de bonheur, qui a été anéantie par d'immenses chaos et qui a été asphyxiée par ses chagrins ?
Comment parler de la ravissante petite fille blonde qu'elle a été ? En manque d'un père absent, en attendrissement devant Alessandro, son frère mongol et en désharmonie parfois avec sa grande soeur Mona.
Une petite fille très docile et insouciante de jouer son rôle de princesse à la demande de sa mère, une émigrée italienne modeste et autoritaire. Une mère qui inscrivait sa fille à tous les concours de beauté, pour avoir cette autosatisfaction de posséder la plus jolie fille de la région, lorsqu'Alice remportait le titre de Miss.

Comment parler aussi d'Alice et de l'amour qu'elle va rencontrer et vivre avec son Jean, beau et fort comme un Apollon ?
Un amour vrai et pur. Un amour céleste, trop démesuré pour ces deux êtres limités, parce que trop humains.

Et comment parler sans le révéler de ce secret de famille, qui va jaillir comme un volcan ?
La lave acide de la vérité brûlera et défigurera à jamais la vie d'Alice.
Mais comment vivre avec un secret aussi terrible, abominable et d'une cruauté inouïe ?
Un secret qui rendra les corps, les coeurs et les âmes vibrantes et cassantes comme du cristal, qui finiront par exposer en poudre de verre.
Un secret où les êtres seront violemment pulvérisés, où ils en perdront leur identité, leur fierté et leur dignité.

Puis il y aura cette fin, aux rivages plus apaisés, où Alice semblera avoir trouvé un maigre équilibre.
Mais un équilibre si fragile, si tremblant, si vacillant que le lecteur se surprendra à veiller sur chaque pas d'Alice, jusqu'au dernier mot du récit.

Merci Sophie de Baere, pour ce magnifique roman !
Commenter  J’apprécie          40
Alizia, alias Alice, passe les dix-huit premières années de sa vie à courir les concours de beauté et les shootings photo sous l'étroit contrôle de sa mère.

La majorité atteinte, elle quitte sa ville natale pour la capitale afin d'y suivre des études.

Elle rencontre un homme dont elle tombe littéralement amoureuse. de cette union naît une fille. Dix ans plus tard, le couple decide de se marier. Cet époux, c'est son âme soeur, l'homme de sa vie, elle en est certaine. Elle et il se sont sauvé•e•s d'une vie sans saveur.

Une grave révélation vient tout remettre en cause. Alice, ébranlée, fuit, car c'est la seule chose à faire.

Comment poursuivre alors que la petite famille vivait un rêve éveillé ? Quel sens peut donner Alice à sa vie loin des êtres qui comptent le plus à ses yeux ?


Avis de Théodore :
C'est un livre déchirant. Terriblement bouleversant et dramatique. Un véritable coup de coeur en cette rentrée littéraire de début 2020. 5/5

Avis de Gaultier :
Beaucoup de questionnements face au thème principal développé dans ce roman peu commun, rédigé avec une plume si poétique et singulière. Loin de laisser indifférent, ce récit fait penser beaucoup et ressentir fort ! 4/5

Moyenne : 4.5/5
Commenter  J’apprécie          40

Je découvre enfin Sophie de Baere avec son roman « Les corps conjugaux » et je découvre une plume d'une intensité incroyable.

Autant vous dire que je compte bien me procurer « Les ailes collées » qui a fait grand bruit..

Ma chronique pour ce roman restera volontairement vague, car il serait facile de spoiler « le » twist et ce n'est pas mon intention.

Mais au travers du personnage d'Alice, l'autrice explore des thématiques familiales complexes et parfois douloureuses. Elle le fait avec une précision impressionnante et une force d'écriture qui immerge complètement le lecteur.

Alice a tout pour être heureuse et pourtant, quelques jours après, elle disparaît, laissant derrière elle son mari et sa fille qu'elle aimait pourtant plus que tout.
Qu'est-ce qui a bien pu la pousser à cette fuite? Comment grandir avec une mère qui vous a abandonnée?

Je vous conseille fortement la lecture de ce roman qui est tout simplement incroyable et qui se dévore d'une traite.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (883) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5271 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}