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Le monde de Christina de Christina Baker Kline est un roman que j'ai énormément aimé. Il raconte une histoire très touchante, par moment poignante, basée sur la vie de personnes ayant réellement existées : le peintre Andrew Wyeth et sa muse Christina Olson.
J'ai toujours plaisir à en apprendre un peu plus sur l'Art quand l'occasion m'en est donnée. Savoir ce qu'était la vie des personnes derrière un tableau ou ce qu'il signifie est toujours intéressant. Ici, l'histoire de ce tableau possède un caractère fascinant et envoutant, celui du monde singulier d'une muse. C'est celui aussi en l'occurrence du peintre surnommé Andy dont le père avait déjà une certaine renommée dans le monde de l'Art, célèbre pour ses illustrations à l'époque du livre L'île au trésor. Andy va consacrer sa vie à la peinture même s'il se mariera et aura 2 enfants. C'est à 22 ans qu'il rencontre Christina en juillet 1939 dans sa maison entouré de champs de blé dans le Maine. Lieu qu'il reproduira à sa manière dans son fameux tableau "Le monde de Christina". C'est une maison qui a du vécu et où les ancêtres qui se sont succédés furent de grands aventuriers marins. Une pièce est consacrée à une collection de coquillages du monde entier, la propriété donnant sur l'océan. Ces ancêtres appartiennent à la famille des Hathorn de Cushing dont la mère de Christina est la dernière. Son nom mourra avec elle. Un de leurs ancêtres fut malheureusement célèbre pour avoir procédé au jugement abusif de femmes tristement connues comme Les sorcières de Salem.
Lorsque Andy peint la toile le monde de Christina, c'est tout une ambiance qu'il révèle à travers le personnage de Christina Olson qui souffrait de paralysies probablement dûes à la maladie de Charcot méconnue à l'époque. Elle n'a cessé néanmoins de vivre le plus normalement possible malgré la douleur car elle possédait une grande volonté et un esprit persévérant. C'est toute l'histoire de Christina qui nous est racontée de sa petite enfance en 1896 où elle contracte la maladie jusqu'en 1948 où elle découvre cette fameuse toile qui fut intitulée par son amie, la femme de Andy, le monde de Christina.
C'est un roman à l'ambiance fascinante, avec des personnages marquant dont Mamey, la grand-mère de Christina, la mémoire de la famille, une vieille dame fort intéressante et à l'esprit assez exceptionnel pour l'époque qui lui transmet la ferveur des Hathorn. Quant à Christina, très intelligente, elle aurait pu devenir institutrice si son père n'avait pas exigé d'elle qu'elle reste à la maison pour aider dans les tâches ménagères. Elle a connu cependant les affres de l'amour et de belles amitiés même si elle vécut relativement isolées avec l'un de ses frères à la mort de leurs parents.
En résumé, le monde de Christina est une oeuvre de fiction basée sur des personnages et des faits historiques ayant réellement existés. J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire car c'est un roman instructif, très poignant par moment qui a suscité beaucoup d'émotions en moi.
C'est un roman qui s'est révélé très touchant et qui a su établir un formidable lien entre L Histoire, l'Art, et la Littérature tout en laissant la place à l'imagination.
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Connaissez-vous le tableau d'Andrew Wyeth « le monde de Christina » ? Dans un paysage nu avec en arrière-plan une maison sinistre, on voit une femme de dos, en robe rose, semblant ramper vers la demeure. On ne sait pas quel âge elle a, ce qu'elle fait dans cette position mais l'impression qui se dégage de cette scène est perturbante. Eh bien, le roman de Christina Baker Kline raconte l'histoire de cette femme sur le tableau et de sa rencontre avec le peintre qui a débarqué un jour dans sa vie, alors qu'elle avait plus de 40 ans, et qu'elle vivait seule avec son frère dans la maison familiale décrépite et sans confort. Au-delà de la rencontre entre ses deux personnes, c'est toute la vie de Christina qui nous est racontée : une vie difficile car une maladie dégénérative l'a peu à peu empêchée de marcher. Quand Andrew la voit pour la première fois, elle est clouée sur un fauteuil. Mais cette infirmité n'a pas atteint son caractère qui reste fort, et d'ailleurs il lui en faut de la force pour vivre ainsi dans cette maison désolée, avec pour toute compagnie un frère, certes aimant, mais taciturne ; pour accepter son sort et l'abandon qu'elle subit de la part du seul homme qu'elle a aimé ; pour accepter d'être à jamais la vieille fille qu'on invite lors des fêtes mais qu'on relègue dans un coin. Il y a beaucoup d'amertume et de tristesse dans ce roman, je l'ai fini avec une boule dans la gorge. Je vous le recommande.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Le monde de Christina va nous parler de Christina Olson, à plusieurs parties de sa vie : lorsqu'elle était jeune, au sein de sa famille et dans la ferme familiale du Maine, mais aussi lorsqu'elle est plus âgée et vit seule avec son frère, toujours dans la ferme. C'est à cette époque que Andrew Wyeth arrive : marié à Betsy, une voisine de Christina, le jeune homme est un peintre. Curieux, désireux de trouver du calme et des sujets de peinture, il va se lier d'amitié avec sa voisine. Ils partagent tout les deux des points communs mais aussi la même mentalité. Installé dans le grenier des Olson, Andrew va pouvoir se focaliser sur la peinture, et va demander un jour à Christina d'être son modèle, accouchant ainsi de la toile intitulée le Monde de Christina.
Le fait d'alterner entre ces deux époques permet de mieux connaître Christina : pouvoir la découvrir jeune permet de la voir se construire, se développer, connaître ses premiers amours, sa vie avec sa famille, mais aussi les conflits qui peuvent l'opposer à son entourage. le fait d'être atteinte de ce qu'on suspecte être une forme de poliomyélite l'a rendu plus forte, mais aussi plus fragile. Ses parents ont souvent voulu la conduire à des médecins afin de la « réparer », ce qui a conduit à des tensions dans le cercle familial, mais aussi à l'extérieur, étant donné que le corps de Christina attire les regards et la pitié. Lorsque nous suivons Christina alors qu'elle est plus âgée, nous voyons une femme solitaire, dure, et qui n'aime pas dépendre des autres. C'est vraiment l'arrivée de Andrew Wyeth qui va lui permettre de sortir de sa carapace et de retrouver goût au monde qui l'entoure.
Le monde de Christina était un des livres du Cercle Belfond que j'attendais le plus, car j'avais eu un énorme coup de coeur pour le train des orphelins, le premier roman de Christina Baker Kline. En commençant ce livre, j'avais des appréhensions : allais-je l'aimer, ou le comparer toujours au roman précédent ? Est-ce que le sujet allait être bien traité ?
Eh bien... Je n'aurais pas dû douter ! le monde de Christina – sans être un coup de coeur, s'est révélé être une lecture magnifique et très touchante !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Un très bon roman de cette rentrée littéraire étrangère
Ce livre raconte l histoire de la vie de la muse d'un grand peintre.
Le thème de la vieillesse de la famille de l'isolement sont évoqués .C'est toute une vie à l'époque des deux conflits mondiaux qui évoquée.
Les descriptions des paysages américains sont magnifiques.
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Après avoir visionné une interview de l'auteure sur Youtube, j'étais impatiente de me plonger dans le nouveau roman de Christina Baker Kline, le Monde de Christina.

L'auteure a de nouveau choisi un pan méconnu de l'histoire récente des Etats-Unis comme sujet central de son roman.
Nous y découvrons l'histoire de Christina Olson, qui naît en 1896 dans le Maine et souffrira toute sa vie d'un lourd handicap physique. Elle vivra dans la maison de ses parents jusqu'à sa mort, en milieu rural, menant une existence rude et solitaire.
Mais à l'aube de ces cinquante ans, un jeune peintre épousera sa voisine et éprouvera dès lors une véritable fascination artistique pour la région et particulièrement pour la maison de Christina et ses habitants.
Ce peintre n'est autre d'Andrew Wyeth, célèbre artiste américain, qui est notamment admiré pour ses toiles réalistes et énigmatiques.
La rencontre de Christina et Andy va bouleverser leur vie, une amitié sincère va naître entre eux, qui leur permettra d'exprimer leur véritable personnalité, de trouver l'écho juste à leur être profond.

J'ai adoré ce roman de Christina Baker Kline, la plume de l'auteure est moderne, les personnages sont dépeints avec justesse et profondeur.
Le personnage de Christina m'a bouleversé, suivre son évolution, les épreuves qu'elle doit traverser ( sa souffrance physique et mentale, l'arrêt forcé de ses études, ses espoirs éteints, son quotidien domestique ), ne peuvent que toucher le lecteur et faire naître une grande empathie pour cette femme si courageuse. Elle se battra jusqu'au bout pour conserver sa dignité et refusera pendant des années de se déplacer en fauteuil roulant, considérant cela comme un abandon face à la maladie.

L'art est au centre du roman, l'auteure nous présente un artiste passionné et nous partage son univers d'ombres et de couleurs. L'immersion est fascinante.
Le regard de l'artiste sur la vie ordinaire de Christina rend chaque objet émouvant, par son génie et sa sensibilité, il parvient à saisir l'essence et la beauté de cette vie isolée et routinière.
Même si la nature alentour est sublime, ce qui plaît à l'artiste c'est le contraste, celui de cette maison délabrée face au paysage.
L'amitié d'Andrew et Christina est merveilleuse, ils se ressemblent. Quand Andy finit par peindre son portrait, Christina est comme délivrée car elle se sent enfin comprise, c'est magnifique.

Une histoire d'amitié hors du commun, le destin d'une femme handicapée dans l'Amérique du début du XXe siècle et l'émergence d'un artiste emblématique. Un roman riche et délicat, une très bonne lecture.
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Je t'ai parlé il y a peu de l'autre roman de l'auteure : « Le train des orphelins ». Aujourd'hui, après presque 1 mois qu'il est lu, il est temps de te donner mon avis sur la sortie récente dans la collection le Cercle Belfond de « Le monde de Christina ».
Sache avant tout, que, bien que j'ai beaucoup aimé cet autre oeuvre de l'auteure, les deux romans n'ont rien en commun, si ce n'est qu'une fois de plus Christina Baker Kline part d'un fait historique réel, ici en l'occurrence il s'agit d'une peinture « Christina's World » de Andrew Wyeth (le lien Wikipédia du peintre si cela t'intéresse)La peinture

Andrew Wyeth est un peintre du Maine, du courant réaliste, célèbre dans le monde entier. L'auteure a reçu de son père lors d'un de ses anniversaires une reproduction du tableau et c'est cet objet qui est à la base de son roman.

Christina Baker Kline essaie de coller aux faits historiques qui ont eu lieu quand c'est possible. Ainsi, la Christina, héroïne du roman, est née par exemple, à la même date que la Christina du tableau.

Les notes de l'auteure t'expliquent tout ceci et plus encore. Je ne te les écris pas toutes, car je risque de te spolier le roman et surtout je t'enlèverais beaucoup d'émotion de ta lecture. Quand j'ai commencé le livre, comme d'habitude je n'ai rien lu avant ni résumé ni recherche internet.

Rentrons à présent dans le vif du sujet : mon avis

Le récit commence en 1939, Christina est occupée à travailler sur une courtepointe quand Betsy, 17 ans, arrive à la ferme. Elle est accompagnée d'un ami qui souhaite peindre un tableau de la maison de Christina et Al, son frère. Cet ami c'est autre que Andrew Wyeth, le fils de N.C. Wyeth, l'illustrateur de L'île aux trésors. À ce moment, c'est un jeune homme, pas encore connu.

Le chapitre suivant tu retrouves dans le passé en 1896 pour comprendre l'histoire de Christina. Qui est-elle ? Pourquoi n'a-t-elle jamais quitté la maison familiale ? Pourquoi Alvaro ou Al, son frère, habite-t-il avec elle ?

L'intrigue se déroule à Port Clyde (lien Wikipédia) principalement autour de la maison de Christina. Une maison qui en devient, pour moi, un personnage à part entière du roman. Chaque pièce et objet de la bâtisse à son histoire soit en lien avec notre héroïne ou avec ses ancêtres. Tout est passionnant. de Salem à l'Irlande, des pirates et des marins, il y a une trace de leur passé dans la maison. Une maison comme un cabinet de curiosité. Par le biais des souvenirs de l'héroïne ou en plongeant dans le passé, tu apprends toute l'histoire passionnante de la famille de Christina.

Christina vit avec sa famille et sa mamey, sa grand-mère, une femme qui n'a jamais considéré Christina comme handicapée, elle l'a toujours poussé et l'a toujours encouragée dans sa curiosité du monde qui l'entoure. C'est sa mamey qui lui confie le passé de ses ancêtres.

Une jeune fille qu'on a obligée à arrêter l'école pour qu'elle aide sa mère. Son père, en en prenant cette décision, brise son plus grand rêve ; celui de devenir institutrice. Christina est « condamnée » à rester à la ferme. Même si l'on peut comprendre qu'à cette époque les parents de Christina craignaient pour elle à cause de son handicap c'est une décision horrible qu'ils ont prise là. Il n'empêche que Christina continuera à lire et se cultiver à s'interroger sur le monde même si son seul point de vue est celui de sa maison. Christina malheureusement va se « résigner » à ce rôle domestique qu'on lui a donné jusqu'à y être prisonnière, je dirais.

Très intelligente, curieuse et pragmatique, avide de savoir elle possède, surtout une volonté de fer, une résilience que peu de personnes peuvent se targuer de posséder. Ce que l'on prend chez elle pour de la fierté n'est que de la volonté d'y arriver seule. Elle est têtue et en deviendra même amère avec le temps, je ne peux pas te dire pourquoi si c'est que même dans la ferme elle n'est pas à l'abri de tous les drames qui peuvent survenir dans une vie entière.

Tu tournes les pages, tu lis les souvenirs du personnage principal. Les bons comme les mauvais. Tu te demandes aussi quel peut bien être la maladie dont elle souffre, contractée quand elle était enfant, elle ne s'en est jamais remise, elle s'aggrave même avec le temps. J'ai souffert pour elle. le premier médecin qu'elle a rencontré toute jeune l'a torturé, il lui faudra beaucoup de temps avant qu'elle accepte d'avoir un autre avis médical. Il y a encore cette peur de souffrir, mais surtout la peur de trop espérer.

Christina refuse toute charité et pitié, et ce, durant toute sa vie. Elle ne possède peut-être pas grand-chose de matériel, mais elle possède, ce qu'il ya de plus important pour moi : la bonté et la grandeur d'âme.

Elle peut détester son corps, mais que quelqu'un lui dise qu'elle est courageuse ou la regarde d'un air peiné, c'est un volcan qui entre en éruption.

Tu vas lire avec Christina et son frère Al, les dures années de guerre avec l'engagement de John, son neveu préféré. al et sa soeur vivent comme ils ont toujours vécu sans électricité et eau courante le black-out ne les touche pas ni les restrictions alimentaires puisque tout provient de leur terre ou de la mer.

Les personnages sont tous intéressants et charismatiques, tu as ceux dont je t'ai déjà parlé et Katie et John, ses parents. Son unique et fidèle amie Sadie Hamm. Ramona et son frère dont je ne peux pas trop te parler. Ensuite dans les années 40, Betsy et son mari Andy, peintre il passe des heures à représenter la maison de Christina. Tu rencontreras aussi Lora et Mary ses belles-soeurs.

Tous ces gens l'ont souvent plainte, mais peu ont essayé de la comprendre. Jusqu'à Andrew. Lui comprend qu'elle a été habituée à être regardée, mais jamais vue. Les gens, proches, amis ou inconnus sont inquiets pour elle, ils s'arrêtent à ses difficultés. Ils veulent l'aider, mais ce n'est pas ce que Christina attend. Avec les années, elle apprend à dévier l'attention de son corps. Intérêt pitié ou pire curiosité. Christina se montre toujours très digne et réservée, distante parfois hautaine et agressive. Peu ont compris que c'était une carapace pour moins souffrir moralement. Tout ce que Christina désire c'est être vue comme une fille. Juste ça.

Andrew et Christina tous deux des êtres pleins de contradictions. Ils mènent une vie austère, mais aiment la beauté, ils sont curieux du monde et des gens, mais restent très secrets. Ils sont obstinément indépendants, mais ils sont cependant tributaires des autres pour s'occuper de leurs besoins essentiels.

Christina Baker Kline ne se contente pas de dresser le portait d'une héroïne inoubliable. Elle te raconte la vie des hommes autrefois. Fermiers, pêcheurs, ils menaient une vide simple, mais rude. Ce qui compte pour eux ce,'est pas la richesse ou la propriété, mais la nature et tout ce qu'elle a à leur offrir.

Un roman intéressant pour la culture historique comme la fabrication de la glace et sa vente, la pêche du homard, a fabrication de la tempera (une peinture à l'eau avec du jaune d'oeuf) tu auras beaucoup de références littéraires comme Emily Dickinson, TH Lawrence, Jane Austen, etc.

En bref :

Je qualifierai ce roman de roman du souvenir. Ce que j'ai préféré c'est le passé de Christina. L'amour qu'on tait par pudeur pour celui entre al et sa soeur, l'autre amour celui qui brise le coeur.

Christina est devenue réelle à mes yeux, et ce, avant que je lise les notes de l'auteure. Un personnage très réaliste, car elle n'est pas parfaite. Christina Baker Kline ne l'épargne pas, notre héroïne va parfois avoir des réactions égoïstes.

L'auteure utilise un procédé d'écriture que je qualifierais d'intimiste.

J'ai vécu chaque situation, chaque déception et joie, chaque secret et souvenirs très forts comme si j'étais assise à côté de notre héroïne dans sa cuisine ou que j'écoutais aux portes.

Intimiste et visuel. Les descriptions paysagistes sont magnifiques et poétiques.

Un roman touchant et sensible qui mêle habilement fiction et réalité. le livre idéal à lire cet automne avec un plaid et un thé. J'ai préféré son autre livre, mais j'ai aimé le portait dressé de cette muse malgré elle. Prisonnière d'un corps et de son héritage familial Christina n'a d'autres choix que celui d'accepter.

Dans les autres thèmes abordés, tu auras surtout celui de la famille et des sacrifices encourus pour préserver l'héritage. Combien c'est difficile de vivre isolé du monde ! Vu les années, tu te doutes que tu auras des passages liés aux deux guerres mondiales. Et cette question sous-jacente durant tout le roman : Comment mener une vie normale lorsque l'on est handicapé au début du 20e siècle dans la campagne du Maine quand il faut préserver avant tout l'héritage familial ?

Bien sûr tu a s aussi les thèmes du regard de l'autre, de l'amitié, la force de l'esprit et l'art.

Christina, victime de son handicap ? Plus que le handicap, ce sera le regard et l'attitude des autres qui empêcheront la jeune femme de mener une existence normale.

Lien : http://unesourisetdeslivres...
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Le Monde de Christina de Christina Baker Kline est le dernier roman du Cercle Belfond et je me faisais une joie de le découvrir. Au début du XXème siècle, en plein coeur du Maine, grandit une jeune fille au destin malheureux. Atteinte d'une maladie dégénérescente non diagnostiquée qui la rend presque infirme, elle va pourtant devenir une icône américaine grâce à un tableau. Plus qu'un simple roman, le Monde de Christina est une véritable plongée dans l'Amérique digne de Norman Rockwell ou Hopper !

Le Monde de Christina est le nom d'un tableau bien connu d'Andrew Wyeth. On y voit une jeune femme de dos, au milieu d'un champ, regardant une maison au loin sur une colline. Christina Baker Kline a décidé de donner vie à la femme de ce tableau. Cette femme, c'est Christina Olson, la véritable muse du peintre, qui a vécu dans le Maine dans une grande maison isolée.

Ce roman nous plonge au coeur de la campagne nord-américaine du début du XXème siècle, au coeur d'une ferme où il y a beaucoup à faire. Chez les Olson, les hivers sont froids et rudes, et les parents taiseux. Christina est la seule fille au milieu de ses frères ; c'est une jeune fille curieuse, qui aime la poésie d'Emily Dickinson et apprendre à coudre. Mais alors qu'elle grandit, elle comprend qu'elle n'est pas comme les autres. Ses jambes et ses mains ne semblent pas l'écouter ; et très vite, elle se retrouve limitée dans ses gestes et ses déplacements. Pour ses parents, Christina devient alors un véritable poids. Pourtant, il n'est pas question qu'elle devienne institutrice comme elle le souhaiterait : elle participera à la vie de la ferme comme les autres membres de sa famille avant elle.

Le Monde de Christina de Christina Baker Kline est le roman d'un destin contrarié et de nombreuses résignations. J'ai beaucoup apprécié ce roman américain, véritable saga familiale où la maison même est un véritable personnage. On entend les parquets qui craquent et le vent qui souffle à travers les murs.

Entre roman historique inspiré d'un tableau et saga familiale, Christina Baker Kline signe avec le Monde de Christina un roman touchant sur le handicap et comment s'en détacher. Une jolie découverte dans le cadre du Cercle Belfond !
Lien : http://laroussebouquine.fr/l..
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Je remercie Carine et les éditions Belfond pour cet envoi en vue du Book Club du 18 novembre. Ce livre m'attirait et me faisait peur à la fois parce que l'art est un milieu qui m'est totalement étranger. J'avais envie de sortir de ma zone de confort et le Cercle Belfond est une valeur sûre à mes yeux. J'ai eu raison de me lancer, j'ai adoré !

Mais d'abord j'aimerai revenir sur la 4ème de couverture qui est pour moi un peu mensongère. Ce livre va bien sûr traiter de cette amitié entre Andrew et Christina, le peintre et sa muse, mais l'élément central de l'histoire c'est Christina en elle-même. Grâce à de nombreux flash-backs, nous allons découvrir sa vie jusqu'à ce fameux tableau. Et je dois dire que j'ai été chamboulée par le courage de ce petit bout de femme. Parce que la vie ne lui fera pas de cadeau. Atteinte de poliomyélite, elle devra composer avec ce corps douloureux qui se paralyse peu à peu. Malgré toutes les difficultés, elle ne se laissera pas abattre et refusera d'être définie par sa maladie. Elle ne se plaint pas et continue d'avancer. Je l'ai admiré pour sa détermination et sa force de caractère hors norme. C'est une héroïne qui me restera longtemps en mémoire. Elle refuse de se voir en victime mais sera constamment jugée.
La beauté de ce roman réside dans le fait qu'Andrew va être le premier à la voir réellement comme elle est et pour ce qu'elle est. Ce tableau n'en est que plus magnifique.

Nous passons beaucoup de temps avec sa famille et je dois avouer que certains passages m'intéressaient un peu moins même s'ils ont leur importance dans la construction de ce personnage. Lors de ces passages un peu plus lents, j'ai senti l'atmosphère rustique et un peu oppressante de cette ferme isolée et de ses habitants.

La plume de l'auteure est très agréable et le travail de recherche semble impressionnant. Il s'agit bien d'une oeuvre de fiction inspirée de faits réels et j'ai aimé l'idée de partir d'un tableau pour construire l'intrigue. J'ai trouvé cela original et instructif pour moi qui ne connait absolument rien à l'art. Une très belle découverte donc !

Avec l'histoire tragique et émouvante de cette héroïne inoubliable, ce roman me hantera longtemps. L'auteure aborde le handicap de façon pudique et nous rappelle qu'il ne définit pas une personne.
Lien : https://monjardinlitteraire...
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Ce livre a pour point de départ un tableau, un tableau réel nommé le monde de Christina, qui est bien de Andrew Wyeth, comme il en est question dans le résumé.

Christina est une jeune femme atteinte d'un handicap moteur, elle a des difficultés à se déplacer, elle subit le regard des autres et les moqueries depuis son plus jeune âge. Ses parents ont tenté de faire quelque chose mais en vain. On découvre Christina adulte, vivant toujours dans la maison familiale avec son frère et on remonte le fil des souvenirs et voyage dans le passé grâce aux souvenirs de Christina. On découvre ainsi l'histoire de la famille ainsi que son enfance.

Christina est différente et on le lui fait bien ressentir, elle se réfugie dans les études, elle aime cela et est encouragée par son institutrice, mais ses parents ont besoin d'elle, elle devra donc être présente pour eux. La vie n'est pas simple, l'amour non plus et tout cela Christina va vite le découvrir, elle mène au vie solitaire, dans la ferme familiale avec le rythme des saisons qui montre que le temps passe. Ce sont elles qui rythment le livre, un rythme indolent qui va bien avec l'évocation des souvenirs que Christina nous raconte, on se laisse bercer par le récit et emporter dans l'histoire de cette femme.

C'est un très beau roman qui allie réalité et fiction avec brio, c'est une très belle découverte. On découvre une femme très intéressante, qui fait passer sa famille avant elle et qui malgré les difficultés reste forte et combative.
Pour mon avis complet: https://chronicroqueusedelivres.wordpress.com/2018/10/19/le-monde-de-christina-christina-baker-kline/
Lien : https://chronicroqueusedeliv..
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« le Monde de Christina » de Christina Baker Kline paraît aujourd'hui 4 octobre dans la collection #LeCercle des éditions Belfond. J

« le Monde de Christina » est inspirée d'une histoire vraie. Celle d'une jeune femme, Christina Olson, atteinte de poliomyélite, qui est devenue la muse d'Andrew Wyeth qui l'a consacrée dans son tableau « le Monde de Christina ». le Monde de Christina, ce n'est pas seulement le titre d'un livre ou le nom d'un tableau, c'est un univers de conte, peuplé de sorcières réelles et abstraites, de rêves, de désillusions.

De 1896 à 1948, nous allons suivre l'évolution de Christina Hathorn Olson, son enfance, son adolescence et sa vie de jeune femme. Installée dans la ferme familiale de Cushing, elle est la seule fille d'une fratrie de trois garçons. Hathorn, un nom qui ne vous est peut-être pas étranger. Il est rendu célèbre par le tragique procès des sorcières de Salem. Un des ancêtres de Christina, John Hathorn, était le président du tribunal lors des procès des sorcières et ce dernier fut un des seuls à ne s'être jamais ravisé. Avant son exécution, une des sorcières condamnée aurait maudit le juge et sa descendance. Christina et sa famille seraient donc maudits? A en croire l'histoire familiale, les descendants de John ont préféré fuir Salem et la malédiction. Ils se sont alors réfugiés dans le Maine, à Cushing.

La mère de Christina, Katie, fut la dernière à porter le nom « Hathorn », ses frères étant décédés très jeunes. le patronyme est condamné à disparaître. Hathorn House ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Beaucoup prédisent que Katie finira vieille fille. Pourtant, alors qu'elle célèbre ses 34 ans, un jeune marin suédois de six ans son cadet, Johan Olauson, vient frapper à la porte de la demeure et ravir son coeur. A-t-il décidé de rester à Cushing par amour pour Katie ou parce qu'il avait appris l'histoire familiale des Hathorn et avait eu connaissance de leur patrimoine? le mystère reste entier… Katie et John vont très vite se marier et avoir leur premier enfant: Christina. Suivront trois garçons; Alvaro, Sam et Fred.

J'ai beaucoup apprécié ce roman. En lisant le résumé, j'étais assez curieuse de voir comment l'auteure allait traiter cette histoire. J'avais un peu peur que l'on tombe dans le pathos. Et j'ai été agréablement surprise. Ce roman est touchant sans être larmoyant. Ce personnage principal est celui d'une héroïne indépendante, forte, courageuse, battante, qui ne souhaite qu'une chose: vivre sa vie le plus normalement possible. Christina, quoi qu'il arrive, est un modèle de courage. Habituée aux jugements, aux regards, aux plaintes voire au dégoût, Christina sait rester de marbre et refouler ses émotions. A-t-elle le choix? Pas vraiment. Très douée à l'école, son premier élan d'indépendance va vite être rompu par son père qui souhaite que son unique fille consacre sa vie aux tâches ménagères…

Comment mener une existence normale lorsque l'on est une jeune fille handicapée vivant dans le Maine au début du siècle dernier dans une famille très traditionnelle? Entre désirs d'échappatoire et désillusions, la jeune Christina va subir bien des épreuves. Petit à petit, Christina va s'enfermer dans ce rôle domestique et rester engluée. Ce n'est que lors de sa rencontre avec celui qui va devenir un peintre de génie, Andrew Wyeth, que sa carapace va se briser et qu'Andy va révéler la vraie Christina: une femme qui toute sa vie durant aura souhaitée être vue….

Christina, victime de son handicap? Plus que le handicap, ce sera le regard et l'attitude des autres qui empêcheront la jeune femme de mener une existence normale. Bien qu'elle soit intelligente, courageuse, indépendante, toutes ces qualités ne feront pas le poids face à des mentalités peu évoluées. Mais qu'importe, Andy aura su voir en elle ce que peu décelaient et lui offrira sa plus belle revanche: la postérité.

Je conseille?

Ce roman est une délicieuse parenthèse. Touchant, pudique, révoltant, ce monde de Christina est à la fois chimérique et réaliste. La jeune femme, victime malgré elle de son handicap et du jugement des autres deviendra une muse et sera enfin perçue telle qu'elle est. Avec une écriture symbolique, Christina Baker Kline retranscrit la vie d'une héroïne tragique qui s'est sacrifiée pour sa famille. Un roman fort, bouleversant, magnifique. A découvrir!
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