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3,91

sur 288 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman me laisse perplexe, un goût amer à l'âme.

L'histoire est celle de l'amour, celui qu'ont les mères pour leur enfant, celui qu'ont ceux qui restent pour les absents, l'amour à l'excès, l'amour mauvais, l'amour qui mène à la folie.

Nicolas est dévasté depuis que sa femme Karine s'est suicidée. Leur petite Mathilde du haut de ses neuf ans traverse la vie sans l'amour qu'elle mérite, sans mots sur les maux, sans ami, sans mère, et elle attend. Que sa mère de son pays blanc réponde à ses lettres, que son père recommence à sourire.
Puis un jour, Mati disparaît. Sa grand mère qui s'en occupe ne la voit pas revenir de l'école.

Perplexe je suis donc car quelle petite fille jolie de neuf ans laisse t'on partir et revenir seule sur son vélo bleu ? Ce roman que je sache ne tient pas son décor dans les années soixante insouciantes.
Sans vouloir spolier, je rajouterai qu'une gamine qui un jour s'exprime laconiquement du haut de ses neufs ans et quelques mois plus tard comprend le jargon des adultes en plein tumulte, ça m'a semblé très peu crédible.

L'histoire se tient néanmoins avec du potentiel quelque peu malmené selon moi. On ressent que cette famille cache de nombreux secrets, que le suicide de Karine est marécageux. Puis on s'en fait mal de cette petite qui ne méritait pas d'être privée du vrai amour au détriment de l'égoïsme humain. C'est une histoire touchante mais parfois un peu trop invraisemblable pour que la magie opère de mon côté.
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“Ce sont toujours les gens animés des meilleures intentions qui deviennent des monstres aux yeux des autres…”

Une bonne intention qui tourne au cauchemar ! le récit démarre par un deuil qui développe une action destructrice : d'anéantir toute une famille chancelante, une maison qui respire la douleur…

Nicolas, mari de la défunte et père emmuré, qui dépérit par le manque, l'absence, le vide laissés par l'épouse, et sombre dans la tristesse et l'ennui.
Mati, fille du couple âgée de 9 ans, déboussolée par une insuffisance d'amour et d'affection, qui décline et souffre. Elle pense que sa vie entière est devenue pénitence…
Eliane, grand-mère de Mati, une femme impénétrable et perverse qui dissimule des secrets de famille.
Claude, grand-père de Mati, un homme effacé, englué par sa lâcheté et son confort minable.
Rémi, seul ami fidèle de Mati, est un garçon à part, différent, rêveur, généreux…. Il est autiste.

Avec son premier roman, « Un sac », Solène Bakowski avait déjà tapé fort, elle avait su nous retourner l'esprit et nous choquer à quelques pages de la fin. L'histoire de cette oeuvre traite avant tout d'un drame familial empreint d'une grande tristesse à l'ambiance pesante pleine de manipulation, trahison, sous-entendus et de non-dits.

Une intrigue savamment construite. Les mots de l'auteur sont justes et font peur en même temps. Si l'auteure parvient à semer le doute quant à la disparition de l'enfant, il n'en reste pas moins que la première partie de l'histoire se traîne. Les chapitres suivants nous laissent entrevoir les événements prévisibles mais d'un caractère invraisemblable. Donc déception d'un déroulement peu crédible et complexe sur une complicité délirante entre une fillette et un jeune adulte.

Un scénario lugubre où Solène Bakowski nous propose une lecture entre violence et tendresse qui fait ressortir des émotions à travers la fiction. Elle aime créer des personnages alambiqués animés d'une folie, quand ils sont poussés dans leurs derniers retranchements, ces moments où tout bascule….
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Un peu désemparée pour écrire un billet sur ce livre. Certains passages m'ont captivé et d'autres m'ont ennuyé. J'ai tout de même fini ce roman et je ne le regrette pas.
Mati a 9 ans et vient de perdre sa maman qui s'est suicidée . le papa est enlisé dans sa douleur et Eliane, la grand-mère, essaye de faire bonne figure. Mais quelques semaines plus tard, Mati disparaît.
Panique à bord dans cette famille aux multiples secrets qui se dévoilent peu à peu. Amour et haine se suivent et se confrontent.
Ce que j'ai aimé : le rythme du début et de la fin qui m'ont fait frissonnée. Belle écriture de l'auteure.
Ce que je n'ai pas aimé : la lenteur et l'ennui ferme au milieu du roman.
Un roman policier mal calibré dans son rythme mais l'histoire est attachante.
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Quand les enfants sont en difficulté, les adultes sont là pour les aider. Dans un monde idéal, en tout cas, et à condition qu'ils ne soient pas responsables de ces souffrances.

Depuis la mort de sa maman, la petite Mathilde va mal. En silence, parce que son père est occupé à dégringoler copieusement, et ses autres proches sont trop lâches ou égoïstes pour venir au secours de la fillette. Seule son institutrice compatit de loin en loin, mais ça ne suffit pas.

Tiens, ces thématiques rappellent le dernier roman de Delphine de Vigan, 'Les Loyautés'.
On pense aussi à la façon dont Barbara Abel met en scène des enfants indirectement victimes d'adultes maladroits, égoïstes ou malveillants.
Cette 'Bonne intention' est également proche des deux ouvrages écrits en parallèle par Solène Bakowski et Amélie Antoine : 'Avec elle' et 'Sans elle'. On y retrouve des enfants malheureux, on y voit l'importance d'expliquer les drames qui les touchent de près - sous peine de les voir culpabiliser et crouler sous le poids de telles responsabilités.

Courbe en cloche pour cet ouvrage lu juste avant Pâques : début bordélique (donc bof), intérêt croissant notamment grâce à l'angoisse, à l'émotion et au suspense, et déception grandissante avec une fin dont le développement est de plus en plus rocambolesque et inutilement chargé.

Trois étoiles : pour le plaisir de lecture, pour la finesse et la beauté de certains passages, et pour cette couverture toute mignonne - parfaite pour exprimer le chagrin d'un enfant.

• Merci à Apikrus qui, peu inspiré par l'opération Babelio 'Mauvais genre', m'a pour une fois laissée choisir sa MC. 😉
Et merci à SD49 pour la lecture commune !
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Après avoir été prise la main dans... Un sac, Solène Bakowski était attendue au tournant.
Et quand une auteure est pleine de bonnes intentions, la suite ne peut que séduire.
Quand je parle de suite, je ne parle pas de prolonger l'histoire de son précédent roman,  mais de continuer son chemin d'écrivain dans un genre où elle excelle, le roman noir.
Une bonne intention, c'est noir donc.
Sombre comme l'âme humaine.
Trouble comme le mensonge qu'on délivre sciemment.
Obscur comme l'interrogation qui naît de l'ignorance.
Tragique comme la bêtise mêlée à la suspicion.
Lugubre comme la mort qui rôde.
Mathilde n'a plus de maman.
Mathilde a neuf ans.
Mathilde disparaît.
Elianne la mamie de Mathilde, s'inquiète,  soupçonne, accuse....
La vérité  ?  Solène va vous la révéler.
Par petites touches.
Elle va un peu vous embrouiller, vous perdre dans un labyrinthe de supposition. Petit à petit la tension monte. Vous devinez le drame.
Vous savez. Enfin, vous croyez savoir.
Vous avez de l'empathie.
Vous avez de la haine.
Vous voudriez intervenir.
Vous êtes spectateur impuissant.
Tiens, vous avez l'oeil humide on dirait...
Et cette fin ?
Elle vous interroge cette fin n'est-ce pas ?
Parce que quand vous avez commencé cette lecture,  l'auriez-vous imaginée ?
Alors, quand vous aurez refermé ce livre, après un moment de réflexion, vous aurez peut-être envie d'en débattre. Je le sais, moi, puisqu'une amie lectrice ayant découvert Une bonne intention quelques jours avant moi, attendait que je le finisse avec impatience pour qu'on en parle.
Quand à vous Solène, pour répondre à votre dédicace, sachez que votre but est atteint, une nouvelle fois vous m'avez touché en plein coeur.....



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Mati, neuf ans a perdu sa maman, sa grand-mère paternelle s'occupe d'elle très souvent pendant que son père sombre doucement, lentement. Mati écrit des lettres à sa mère, qu'elle poste sur le chemin de l'école, des lettres pour exprimer ses doutes, sa tristesse, son inquiétude. Un jour, Mati ne rentre pas de l'école… Rémi, un jeune homme particulier a intercepté ses courriers. Tout partait d'une bonne intention

"Au bout d'un moment, les craquements reprennent, le parquet s'insurge contre l'humidité qui s'infiltre, la moisissure qui s'immisce, le désarroi qui s'incruste, la pourriture qui menace."

J'ai mis beaucoup de temps à lire ce livre, et encore plus avant de me décider à écrire cet avis. Je vais essayer de faire de mon mieux pour vous expliquer mon ressenti par rapport à cette lecture.

Le sujet de départ était très intéressant, mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec le style de Solène Bakowski. J'ai trouvé l'ambiance du roman très froide, très lente, très noire. Une grande solitude et des non-dits règnent dans ce livre. J'ai fait énormément de pause, je me suis aussi demandée à maintes reprises si je n'allais pas abandonner cette lecture, mais j'en avais eu de si bons échos, j'ai persévéré.

"Quelques fumeurs qui chaloupent d'une jambe sur l'autre pour conjurer le froid dans le brouillard de leurs cigarettes, tournent la tête vers leurs éclats de voix. L'hôpital, c'est un peu l'antichambre du cimetière. Ici, le tapage est proscrit et il vaut mieux faire profil bas, éviter d'attirer l'attention de la faucheuse."

Les personnages sont très particuliers. Mati est entourée et si seule à la fois, elle est aussi dotée d'une grande maturité et d'une grande sensibilité pour son âge. Eliane la grand-mère cache un secret et agit souvent dans son propre intérêt avant celui de sa petite-fille. le père est absent, perdu, incapable de surmonter sa tristesse suite au décès de son épouse. Rémi, qui apparaît vers le milieu du livre semble humain, sensible et altruiste.

"Les jours passent, le printemps renaît, la vie revient à la vie. le soleil éclabousse les corps, les visages, les carrosseries et les plaques de goudron, les oiseaux pépient dans les branches. Pendant que la nature explose, l'enfant guette l'homme devant le bureau de poste et l'homme guette l'enfant. Leur rencontre, ils l'appellent et la redoutent simultanément."

Mais finalement, avec le recul, ce n'est pas l'histoire en elle-même qui m'a déplu, mais la manière de mettre en scène et de raconter de l'auteure. Ce livre raconte un drame mais je n'ai pas ressenti de tristesse ou de colère durant ma lecture, juste de l'agacement, et de l'ennui. J'aurais aimé être triste avec et pour les personnages, avoir peur avec eux, m'inquiéter, mais je n'ai malheureusement ressenti aucune de ces émotions… Je n'ai pas tourné les pages pour savoir, mais plus pour terminer ma découverte de cette auteure. Alors je me demande si je dois tenter Un sac de la même auteure, ou s'il vaut mieux que je m'arrête là..

En bref, Une bonne intention de la part de l'auteure, mais qui n'a pas fonctionné avec moi. On ne peut pas plaire à tout le monde : ce livre reste un thriller psychologique à recommander vivement aux amateurs d'ambiance lourde, lente et pesante.

Merci aux éditions Bragelonne et à Netgalley pour cette lecture.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Un court roman, bien écrit mais, j'en suis convaincu, qui ne me restera pas très longtemps en mémoire. Les apparences sont parfois trompeuses pourrait être une des morales de cette histoire. Sinon, hormis cet aspect (la relation Mati-Remy), le reste du roman est assez quelconque.
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Une bonne intentionSolène Bakowski
Bragelonne

Il y a des auteurs, comme Solène Bakowski, dont j'ai du mal à parler. Pas tellement parce que je n'aime pas ce qu'elle fait, mais bien au contraire, parce qu'elle fait partie des gens que j'aime lire. Ceux pour lesquels je me prend pas la tête, ceux avec lesquels je me laisse emporter par l'histoire. Depuis « Un sac », je lis ses contes, parce que ce sont des contes, et je me laisse guider. D'ailleurs, la couverture de ce roman m'a fait penser au p'tit chaperon, le bleu, celui dont on ne parle pas.
Elle n'écrit pas de romans noirs, elle te met du gris dans la vie de tous les jours, et le gris, c'est sale. le gris, c'est le truc que tu sais jamais où mettre, s'il a été nettoyé ou pas, si c'était du blanc au départ, ou juste du noir qui a été trop lavé.
Une bonne intention, c'est ton voisin de palier. Ou plutôt le fils de ta voisine de palier. Celui que tu croises, à qui tu dis pas tout le temps bonjour, et puis qu'a l'air bizarre. Pas bizarre comme les assassins, ou les hommes politiques qui balancent des bombes sur les gens ou des grenades sur les Zadistes. Juste bizarre.
Tu vas croiser des gens dans ce roman. Des vraies gens, que Solène va te décrire avec des jolies phrases, parce qu'elle fait des jolies phrases. C'est comme ça qu'elle te piège.
Une petite fille, d'abord, plutôt gentille, marrante, qui écrit des lettres à sa mère, mais qui connait pas vraiment l'adresse, alors elle les envoie dans un pays dont celle-ci lui parlait, juste avant qu'elle ne lui parle plus. Définitivement.
Elle s'appelle Mati, et elle a neuf ans.
Tu vas croiser son père, Nicolas. Il est perdu. Perdu au milieu d'une vie qui ne ressemble plus à rien depuis que son amour est parti. Il espère qu'elle va revenir, mais il sait aussi que ça n'arrive que dans les films. Quand elles sont parties, c'est définitif. Pas de cadeau. Que dalle.
Tu vas avoir envie de gifler sa grand-mère. Je sais. Ça se fait pas trop de gifler les grand-mères. Faut vraiment qu'elles soient méchantes. Tu verras, et tu me diras. J'en ai connu une comme ça. Méchante. Mais quand t'es trop petit, tu peux pas lui dire, et puis tu te rends pas compte. Les grand-mères, elles sont gentilles tout le temps, et c'est même à ça qu'on les reconnaît. Trop gentilles, parfois. Trop attentionnées. Trop protectrices.
Tu vas rencontrer un jeune homme. Celui qui sait raconter des histoires à Mati. Celui qui sait aussi que quand la vie s'en va, c'est difficile pour les enfants de se reconstruire. Alors il va décider de l'aider, comme il peut. Parfois, comme tu peux, c'est pas suffisant, et puis parfois, c'est mal compris par les autres. Même si ça part d'une bonne intention
Parfois, les autres, ils comprennent rien.
Et puis tu vas croiser des secrets. Ceux qui foutent en l'air des familles, des vies, des enfants. Tu vas être ému en lisant les lettres de Mati à sa Maman, quand elle lui raconte ses journées, sa vie, quand elle lui dit le manque. Quand elle lui parle de cet amour qu'elle a pour elle et qui va forcément te rappeler des choses. Des moments aperçus, des images croisées, des maux et des non-dits.
Solène écrit bien. Vraiment bien. C'est pas le noir que je lis habituellement, mais c'est le gris dont je te parlais. Elle a cette capacité à employer des mots jolis pour que tu croises le Mal.
Le Mal qui se déguise quelquefois en une vieille dame, celle qui te fait des sourires et qui te file des bonbons…
Ce Mal-là.
C'est tout ce que j'ai à dire…
« Tous passeront à côté du sacrifice de l'un, de la confiance aveugle de l'autre, tourneront
le dos à cet amour dingue, car c'est de ça qu'il s'agit, cet amour inconditionnel d'un jeune homme pour une fillette qui écrivait des lettres, cet amour d'une petite fille pour le jeune homme qui savait lui inventer des histoires. »


Lien : http://leslivresdelie.org
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L'histoire est touchante entre Mati et Rémi, personnage pas comme les autres.
Chez @solenebakowski, l'histoire tourne vite au cauchemar tout en gardant une part d'humanité et de poésie.

L'écriture est émouvante et les différentes pièces du puzzle trouvent peu à peu leur place malgré quelques invraisemblances et longueurs.

Bref, un bon moment de lecture. Même si j'avoue avoir préféré #miracle
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J'ai été déçue par ce livre.
Non pas que " l'idée " du livre soit mauvaise. Bien au contraire. Elle est à la fois extrêmement intéressante et assez dérangeante.
Mais je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteure. Certes l'ambiance est bien dépeinte mais la description des sentiments et des émotions est interminable de répétitions, de lourdeurs et de manque de fluidité.
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