AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 288 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai eu un vrai plaisir à rencontrer Mati. Mati, cette petite fille qui du haut de ses neuf ans est déjà confrontée avec dureté au monde des adultes. Un monde où les rancoeurs, les mensonges, les peurs vont atteindre de plein fouet cette petite fille. Elle est un peu comme un fétu de paille au milieu d'une mer déchaînée.
Rémi sera cet autre enfant, un peu différent, qui lui permettra de se sortir de cette atmosphère et climat malsains.
Grâce à Mati et Rémi, le monde bien sombre dans lequel ils évoluent se teintera d'une poésie dans laquelle on a envie de se pelotonner. L'innocence et la pureté de leur enfance fait du bien .
C'est le deuxième livre que je lis de Solène Bakowski et j'apprécie beaucoup sa plume et sa sensibilité bien à elle.
Commenter  J’apprécie          515

Lire peut nuire gravement à votre santé.
Du moins, à en croire de nombreuses accroches en quatrième de couverture, vous devez vraiment modérer votre consommation de romans à suspense.
"Impossible à lâcher !", par exemple, est un leitmotiv récurrent.
C'est quand même hyper embêtant quand un livre vous colle aux doigts à ce point-là. Tellement adhésif que vous devez l'emmener partout avec vous. Et une fois la dernière page tournée, vous devez tellement tirer dessus pour vous en défaire que vous sentez la peau de vos mains écorchées partir en lambeaux.
"Le livre de vos nuits blanches !"
Enchaîner les insomnies n'est pas non plus conseillé.
Vous ne dormirez plus, vous allez entamer votre roman à 21h00 et à 06h00 du matin vous y serez toujours. Vous lutterez chaque nuit contre la fatigue à grand renfort de guronsan et de red bull. Jusqu'à ressembler à un zombie en permanence. Toujours à lutter contre vos yeux qui se ferment pour pouvoir lire un chapitre supplémentaire.
"A vous couper le souffle !"
C'est sans doute le pire. Etre tellement absorbé par une histoire que vous en oubliez de respirer. Il n'y a plus qu'à espérer qu'un tiers préviendra les urgences à temps pour permettre à votre cerveau de se réoxygéner avant que les dégâts ne soient irréparables.
Sinon c'est la mort assurée.
Décidément, les lecteurs de thriller vivent dangereusement.

Si j'admets volontiers m'être parfois couché plus tard qu'à mon habitude pour lire un dernier chapitre ou terminer un roman passionnant, je n'en peux plus par contre de ces encarts publicitaires qui rivalisent de non-imagination éditoriale.
Pour une fois, ça n'est pas le cas ici. Et c'est tellement rare que je me devais de le signaler.
"Un roman d'une noirceur folle, traversé de moments de grâce."
Ces mots de Michaël Mathieu ( je rends à César ce qui est à César ) illustrent à merveille le roman de Solène Bakowski.
Je n'aurais pas pu mieux dire mieux avec mes propres mots, alors je me permets l'emprunt de cette formule particulièrement appropriée, qui résume ce que j'ai moi-même ressenti à cette lecture.
Une bonne intention est un roman suffocant, mais qui vous laisse parfois reprendre votre respiration, sans que ça nécessite une intervention du Samu.
Vos jours ne seront donc exceptionnellement pas en danger.

En revanche, on ne peut pas en dire autant pour ceux de la famille Martin.
Tout commence avec l'enterrement de Karine, une femme qui a mis un terme à sa pénible existence. Atteinte d'une sévère dépression, elle abandonne derrière elle un époux ( Nicolas ) et leur petite fille ( Mathilde ).
Après son décès, Nicolas, inconsolable, perdra pied avec la réalité.
"Je ne savais pas que les papas ça pleurait. Mais c'est bête, j'aurais du m'en douter, ils sont pareils que nous en fait, ils ont le droit d'avoir de la peine."
Littéralement fou de douleur, il parle à la défunte ( "Sans toi, je ressemble à rien, tu me manques tellement." ). Il se comporte bizarrement avec sa fille qui, à neuf ans, ressemble de plus en plus à sa mère, à la femme qui lui manque chaque jour davantage.

Un an environ après le suicide de Karine, un nouveau drame vient frapper les Martin. La petite Mati n'est pas rentrée de l'école.
Le même jour, son père aura un grave accident de voiture, qui le laissera dans le coma. S'il se réveille un jour, les dommages seront irréversibles.
La police mène l'enquête.
"Dans la majorité des cas, les disparitions d'enfant sont le fait de l'entourage."
Tout accuse le père : le vélo de la fillette retrouvé dans le coffre de la voiture, le sang retrouvé dans la maison, le mot énigmatique que Mati a rédigé à l'attention de sa mère la veille : "Maman, tu sais, Papa ne va pas bien ce soir."
Même Eliane, la mère de Nicolas, se persuade de la culpabilité de son fils, incapable d'avouer quoi que ce soit dans son état.
"Qu'est-ce que tu lui as fait, bon Dieu, hein, à ta propre fille ?"
"Tout désigne le fils, le père, rien ne l'épargne."

La première des trois parties a donc l'allure d'un thriller : Disparition d'enfant mystérieuse, mensonges et secrets familiaux qui se dévoileront progressivement et qui sont détenus par Mamie Eliane.
"Le mensonge était un matelas bien confortable."
Feu ma grand-mère se prénommait elle aussi Eliane, je n'ai donc eu aucun mal à me représenter le personnage. J'espère cependant qu'elle ne détenait pas autant de secrets que la mère de Nicolas parce que sinon ma famille est beaucoup plus bancale que ce que je croyais ...

Et pourtant, après cette atmosphère pesante de morts, d'accidents, de disparitions, de terribles mensonges peu à peu révélés, le roman va se poursuivre sur un ton différent.
On quitte le polar étouffant et on arrive aux instants de grâce.
Dans la seconde partie, il sera davantage question de gentillesse et d'innocence. D'humanité. de tolérance.
On quitte l'enquête et on retourne provisoirement dans le passé afin de nous livrer un nouveau pan nécessaire à la compréhension de toute l'histoire.
On découvre alors que l'enchaînement de drames partait pourtant d'une bonne intention.

A nouveau, on est à la croisée des genres avec ce roman. Roman noir assurément, thriller psychologique partiellement, drame familial également, le tout à la sauce Bakowski.
Difficilement classable.
L'écriture demeure le gros point fort. L'auteure s'amuse avec les mots, maîtrise parfaitement la langue et a son propre style très reconnaissable, très élégant, avec quelques métaphores uniques et expressives.
Je pense par exemple à l'institutrice rayonnante de Mati ( "parce que quand elle sourit, Magali, elle attrape tout le soleil." ), je pense aussi à cette faculté de l'auteure de se mettre dans la peau de personnages différents.
Dans celle d'une fillette meurtrie : Les lettres de Mati à sa mère emportée au "pays blanc" sont particulièrement sincères, émouvantes.
"Tu sais, j'ai l'impression parfois que Papa sait pas que t'es plus là, ou qu'il oublie."
Sans oublier un autre personnage exceptionnellement décrit, Rémi, dont il serait maladroit de trop parler ici étant donné son intervention tardive au sein du roman.

J'ai préféré ce roman à "Un sac", le précédent ouvrage de l'auteur, tellement sombre et atroce que je n'y ai jamais tout à fait cru.
Ici c'est plus feutré, plus sensible, plus sincère. Quoi que dur, il y a une forme d'espoir qui subsiste et j'ai accompagné les personnages plus volontiers.
Je l'ai également préféré à "Avec elle" : Je n'ai ressenti aucune longueur. En revanche je comprends peut-être pourquoi, dans ce projet avec Amélie Antoine, Solène Bakowski n'a pas hérité de l'histoire où disparaissait Jessica : Elle venait elle-même d'écrire un roman qui évoquait la disparition d'une fillette à peine plus âgée.

Une bonne intention est un roman empli de culpabilité, où chaque personnage se persuade que c'est à lui d'endosser la responsabilité de cette succession de malheurs.
Mais qui est réellement responsable de la destruction de la famille Martin ? Qui accuser légitimement ?

Un roman intense et rempli d'émotions, qui transpire tantôt de haine et tantôt d'amour.
Qui s'interroge aussi brillamment sur l'innocence d'un enfant.
Peut-elle être préservée en de telles circonstances et avec un tel entourage ?

Il n'y a vraiment aucune contre-indication médicale à cette lecture.
Alors n'hésitez pas à accorder sa chance à ce beau roman, aussi attendrissant qu'éprouvant.

Commenter  J’apprécie          4011
Mathilde, surnommée Mati, vit seule avec son père, Nicolas, suite au décès par suicide de sa mère Karine, dépressive. Eliane, la grand-mère paternelle, les secondent et gère les contingences matérielles.
Tout ce petit monde va mal et se remet mal du choc, Nicolas déprime à son tour et plonge dans la drogue.
Mati, elle, s'enferme dans des échanges épistolaires avec sa maman partie pour le pays blanc – ce paradis entrevue dans une lecture que sa maman lui avait faite-. Elle dépose ses missives à la poste. Un jeune employé du tri postal, Rémi, autiste hypersensible découvre ses courriers non distribuables, saute le pas et les ouvre. Il se prend en affection pour Mati, s'arrange pour la rencontrer. Pourra t'il l'aider à survivre au chagrin?
Un jour Mati ne rentre pas de l'école, son père part à sa recherche, victime d'un grave accident il tombe dans le coma.
Devant cet afflux de catastrophes, Eliane perd pied à son tour, appelle toutefois la police pour déclarer la disparition de l'enfant. Toutefois, Eliane se sent mal, est-elle vraiment étrangère à cette situation?…
Une bonne intention, roman de Solène Bakowski, est un thriller psychologique assez réussi, Mati et Rémi campent deux héros très attachants. le récit porte à réfléchir, l'amour absolu, immodéré peut faire des ravages dans notre monde sourd et aveugle. Et parfois à vouloir trop bien faire…..
Commenter  J’apprécie          330
Mati a neuf ans.
Sa maman est morte et son papa survit, empêtré dans sa douleur, trop occupé avec sa propre détresse pour se charger en plus de celle de sa fille.
Seule sa grand-mère semble veiller sur elle.

Rémi a 23 ans, un job à la poste, une perception du monde extérieur qui n'est pas celle de monsieur tout le monde.

Leurs deux univers vont se croiser, puis se mêler.

Je découvre Solène Bakowski avec ce roman singulier, atypique et impossible à ranger dans une case.
Ça démarre comme un thriller mais loin de se contenter des figures obligées habituelles, l'auteure aborde avec justesse des questions comme la différence, le poids des secrets de famille, les relations toxiques…
C'est un livre d'une intensité constante, avec de jolis moments et le personnage de Rémi est d'une justesse troublante.
Une belle découverte !
Commenter  J’apprécie          300
Solène Bakowski nous propose un roman addictif et douloureux où nous rencontrons Mati, âgée de 9 ans, une enfant renfermée face à la complexité de son entourage.
Mal dans sa peau, Mati ne sait vers qui se tourner après la mort de sa maman.
Son papa sombre inexorablement dans un chagrin sans fond et sa grand-mère, malgré sa tendresse ne parvient pas à la rassurer.

Face à sa peine, aux silences, à la peur de tout ce qu'elle ne comprend pas, la fillette décide de partir vers le pays blanc où sûrement se trouve sa maman.
Durant sa fugue, la fillette rencontre Rémi, un garçon paumé et rêveur.

La première partie du livre se présente comme un thriller.
J'ai eu l'impression que tout le monde était fou dans cette famille. La grand-mère est particulièrement mystérieuse, elle peut être aussi bienveillante que froide et cruelle.

Ensuite l'auteur s'attarde sur la souffrance de la fillette de telle façon que l'on a forcément envie de la protéger, de la prendre dans les bras dans un gros câlin dont elle a tellement besoin.

Solène Bakowski nous propose une lecture entre violence et tendresse, les non-dits, les secrets de famille rendent l'ambiance lourde.

Le hasard m'a fait lire ce roman juste après « Avec elle » où l'auteure réussit parfaitement à s'immiscer dans la tête d'enfants en souffrance.
Son écriture est incisive, brutale parfois, efficace toujours. le suspense est savamment dosé.
Les personnages dévoilent peu à peu ces parts d'humanité ou de violence, de silence et de secrets, de solitude et d'incompréhension qu'ils cachent aux autres, et qui posent questions.

Merci à NetGalley et aux Editions Bragelonne.
Commenter  J’apprécie          280
Classer "Une bonne intention" dans les thrillers serait trompeur. A l'image de sa copine de jeu Amélie Antoine, Solène Bakowski fait partie de ces nouvelles voix qui mettent du noir dans le quotidien.

Voilà une histoire qui pourrait concerner vos voisins (même si je ne vous le souhaite pas) et qui met en scène des personnages qui prennent largement le pas sur l'intrigue. « Intrigue » n'est d'ailleurs pas le mot qui convient, l'auteure raconte plutôt une (des) histoire(s). Des destins brisés et qui s'entrecroisent dans leurs malheurs. Les ténèbres attirent les ténèbres.

Solène Bakowski a un vrai talent pour croquer des protagonistes à la psychologie vacillante, que ce soit de naissance, par faiblesse ou suite à des événements tragiques. le XXIème siècle est celui de la plongée dans la psyché (individuelle ou collective), et dans les failles qu'on ne cache plus. L'auteure en est comme une porte parole.

Autant dire que ce récit sonne très réaliste, même dans ses outrances, et que les émotions des personnages (et du lecteur) sont à fleur de peau. S'en est même paradoxal : les gens « normaux » y sont très excessifs (trop parfois), alors que ceux qu'on appelle les faibles d'esprits semblent presque plus « raisonné ». C'est bien le personnage de cette deuxième catégorie qui est le plus touchant et le plus réussi dans ce roman. Il est même d'une troublante justesse.

Ce livre parle de secrets, ceux qui rongent. de non-dits, ceux qui font mal. Silences et conséquences. Il parle d'amour surtout, sous des formes parfois belles d'autres fois dévoyées (l'amour peut détruire, même involontairement).

Il met joliment en lumière la thématique de la différence. Ce sont les plus beaux moments de ce texte, à mon sens. Une vraie empathie créée grâce à une écriture soignée, humaine et expressive.

Les récits très réalistes, qui font passer l'intrigue au second plan, ne sont pas tout à fait ma tasse de thé habituellement. Il me mettent très mal à l'aise et c'est parfois difficile à vivre pour moi. Ce fut le cas ici, ce qui est bien la preuve de la qualité empathique de l'écriture de l'écrivaine.

"Une bonne intention" est un roman noir qui laisse une place de choix aux personnages et à la psychologie. Solène Bakowski a un talent indéniable pour faire passer des émotions et noircir le quotidien. Une lecture qui retourne.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          190
Dans un monde idéal, les adultes sont des êtres responsables qui parviennent à surmonter leur chagrin. Dans un monde idéal, les parents sont à l'écoute de leurs enfants, savent deviner et consoler leur peine, savent s'effacer lorsqu'ils quittent le nid pour construire leur propre famille. Dans un monde idéal, les jeunes handicapés s'insèrent dans la société et sont considérés comme des personnes à part entière. Oui, dans un monde idéal…
Mais pour Mati, ce monde est totalement étranger à celui qui l'entoure. Son père, Nicolas, dévasté par la perte de sa femme et emmuré dans la douleur, délaisse sa fille unique qu'il chérissait de toutes ses forces. Quand à sa grand-mère, Eliane, elle ne parvient pas à rassurer sa petite-fille, malgré la tendresse dont elle fait preuve. Il n'y a plus de couleur, d'arc-en-ciel ni de gaîté dans les rêves de Mati. Son unique mantra, qu'elle se répète encore et toujours, égrène le souhait que tout redevienne comme avant. Sa maison, auparavant si pleine de rire et de joie, n'est plus que mausolée, terne et froid.
Il n'y a qu'à l'école où Mati retrouve un peu de légèreté. Pas avec ses amis, non. Car d'ami, Mati n'en a pas. Mais plutôt auprès de sa maîtresse, Magali. Jeune et à l'écoute, elle perçoit le mal-être qui ronge sa petite élève. A force de chaleur et de gestes tendres, elle arrive à faire fondre la gangue de douleur qui enserre le coeur de Mati. Alors Mati se confie, laisse libre court à ses émotions, lâche des torrents de larmes dans les bras de la jeune institutrice. Mais la petite fille doit aussi apprendre à soulager sa peine lorsqu'elle se retrouve seule, le soir. Et même pour cela, Magali a une idée lumineuse. Ecrire … Alors, c'est décidé, Mati écrira des lettres pour sa maman. Autant de lettres qui, espère-t-elle, parviendront au Chemin Doux du Pays Blanc. Autant de lettres qui, l'ignore-t-elle, s'envoleront vers un ange gardien.
Dans Une bonne intention, Solène Bakowski montre qu'elle excelle dans la maîtrise psychologique de ses personnages. le lecteur ne cesse de naviguer entre empathie et antipathie, bienveillance et hostilité. Cet éternel mouvement de balancier démontre à quel point l'histoire est cohérente, logique, implacable. Il en va de même pour la structure même de l'histoire. Découpée en trois parties distinctes mais finement imbriquées, l'intrigue ne laisse que peu de répit au lecteur.
La première possède tous les ingrédients du thriller - décès brutal, père à la personnalité trouble, disparition de la petite fille, famille décimée - et plante un décor glauque, lugubre, malsain. Solène Bakowski est-elle vraiment pétrie de bonnes intentions pour vouloir ainsi jouer avec les nerfs de ses lecteurs?
La deuxième partie, quant à elle, a une toute autre couleur. Emplie de poésie, d'innocence et d'imaginaire, elle évoque la communion entre deux âmes propulsées dans un monde qui n'est pas fait pour elles. le lecteur reprend son souffle, se surprend à sourire et à reprendre espoir.
Mais c'est sans compter sur la troisième partie, diaboliquement intitulée "Tout cela devait nous mener ici et maintenant". Car le lecteur, impuissant, doit se soumettre et assiste à la chute inéluctable de chaque personnage dans un précipice à la noirceur abyssale.
Tout au long de ma lecture, l'envie de tourner les pages du livre de m'a pas lâchée. Solène Bakowski a réussi à susciter un grand panel d'émotions et à laisser sa lectrice, pantoise et perplexe. Certes, l'enfer est pavé de bonnes intentions mais comment tant de noirceur peut-elle jaillir d'une écriture si lumineuse?
Commenter  J’apprécie          160
J'ai eu du mal à me plonger dans ce roman. La première partie fade, triste, sombre et lugubre avait du mal à maintenir mon intérêt, pas d'intérêt pour l'histoire, ni intérêt pour ces personnages. Une petite fille de 9 ans qui vient de perdre sa maman, un papa qui se mure dans son deuil, une grand-mère omniprésente et mal-aimante...
Je ne regrette cependant pas d'avoir persévérer pour atteindre la seconde partie du roman : les personnages se révèlent, Mati et Rémi le jeune adulte autiste deviennent attachants. Leur histoire et leur amitié nous saisissent Dans cette partie au meilleur de son écriture, Solène Bakowski nous trimballe entre tendresse, révolte, violence et incompréhension

Mais avec ce côté invraisemblable sur la dernière partie de l'histoire, je trouve ce livre très inégal.

Commenter  J’apprécie          130
Pour Matie, âgée de 9 ans, la vie n'est pas rose : sa mère vient de mourir et son père sombre dans une dépression, ne supportant pas l'absence de son épouse adorée.
Autour de la petite fille, les adultes semblent avoir érigé le mensonge comme règle de conduite. Il faut dire qu'il y a pléthore de non-dits dans cette famille, comme le découvre peu à peu le lecteur.

Les proches de Matie sont non seulement menteurs, mais aussi distants et égoïstes ; seule son institutrice lui prête une attention bienveillante et désintéressée.
La disparition de Matie vient rappeler son existence à son entourage. N'est-ce pas trop tard ? En effet, si des recherches sont rapidement déclenchées, on s'attend toujours au pire pour elle, d'autant qu'elle a affaire à des adultes aux comportements imprévisibles…

L'intrigue est plutôt bien construite, et l'écriture vive. Le portrait de Rémi est particulièrement bien dressé. Matie manque en revanche de crédibilité, l'auteur lui prêtant par moments des réactions et modes de pensée d'adulte.

Avis mitigé.

• Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne.
Commenter  J’apprécie          120
L'enfer est pavé de bonnes intentions...
Ce roman illustre le proverbe à merveille. On y suit une famille suite au décès de la maman de Mati, héroïne malgré elle de cette histoire où les secrets familiaux rongent les personnage à l'extrême, le décès enclenchant une série de problèmes, quiproquos et révélations. Un chaos dans lequel la petite Mathilde tente de naviguer tant bien que mal entourée d'une famille apathique que le bien-être importe peu et qui n'essayent même pas de sauver la situation, elle aura bien du mal à en sortir indemne.
L'histoire est intéressante et la relation salutaire, bien que biaisée par une société aveuglée de préjugés, entre Mati et Rémi est magnifique à tout point de vue. La mélancolie et la dépression sont palpables tout au long du roman, on tourne les pages dans l'espoir de voir un rayon de soleil même fugace éclairer un peu la vie de Mathilde et c'est ce que Rémi va lui apporter. On veut savoir comment un tel imbroglio va se dénouer, et c'est ce qui nous retient et éveille notre curiosité.
Un bon roman donc, mais la surenchère de malheurs provoqués par des attitudes stupides et des révélations parfois complètement invraisemblables plombent un peu l'histoire, sans compter le style d'écriture qui s'il est plutôt poétique devient vite lourd à cause des nombreuses répétitions où de l'alignement sans fin de métaphores pour décrire un sentiment. L'auteur en voulant faire passer une certaine atmosphère en fait trop et n'est pas naturelle, ça se ressent et casse la fluidité pour moi.
J'ai passé un bon moment d'où ma note et le conseille sans réserve, mais je n'ai pas eu la révélation que j'ai croisé dans la plupart des critiques lues et à laquelle je m'attendais peut-être un peu trop.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (712) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}