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4,09

sur 419 notes
L'Étranger mais make it gay...

Je pense que Giovanni aurait séduit bon nombre de mes copains. Il a quelque chose de dangereusement attachant.

L'écriture de Baldwin est troublante, j'avais l'impression d'être dans un rêve palpitant qui tourne au cauchemar.

Très bien pour l'époque mais trop triste. Laissez les homosexuels avoir des fins heureuses !
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J'ai lu et adoré il y a quelque temps le bouquin Swimming in the dark de Thomas Jedrowski, et c'était l'énième oeuvre lgbt mentionnant Giovanni's room comme un must read majeur sur ce thème (un perso offre à l'autre ce livre dans l'histoire et cela lance leur relation). J'ai donc franchi le pas et décidé de me faire mon avis ! Verdict : c'est sombre. Dans le détail, on suit David, bi sévèrement refoulé, débarquer dans le Paris gay des années 50 pendant que sa partenaire explore l'Espagne. Il y rencontre donc Giovanni et sa "chambre" qui vient petit à petit représenter la prison intérieure de David, coincé entre devoir "jouer l'homme" avec sa copine si elle revient et se détester chaque jour un peu plus dans cette chambre. Giovanni's room est une fenêtre sur ce que l'homophobie intériorisée et la masculinité toxique sans aucun contrepoids ni refuge pouvaient créer chez les hommes gay à une époque. On ne croise dans ce récit aucune lumière, les personnages dans le cercle de David sont tous présentés comme brisés et/ou sales, et la sombre issue du récit est offerte dès les premières pages, comme un couperet dont il ne reste qu'à attendre qu'il tombe enfin. C'est donc un livre qu'il aura été difficile d'aimer à proprement parler, mais dont la qualité d'écriture et la faible longueur m'auront tout de même permis une plongée instructive dans une psyché étrangère, victime comme il en existe encore de plusieurs siècles de peur de la différence.
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Peu convaincu. L'intrigue ne va pas vraiment où que ce soit. La condamnation annoncée de Giovanni crée artificiellement un suspense dont le payoff regrette d'avoir attendu. Les personnages paraissent sommaires et incompréhensibles. le style des dialogues n'est ni naturel, ni joliment artificiel mais un entredeux façon (mauvais) mélodrame Golden Age. Les décisions du héros sont bien sûr à contextualiser et sa difficulté à accepter sa sexualité paraissait sans doute plus relatable à la parution (et jusqu'à il y a peu) mais les mensonges dans lesquels sa honte l'enfonce m'a empêché l'empathie. le peu d'alchimie entre le mutique héros et le draaaaamatique Giovanni, jamais expliquée par plus qu'une attirance physique, rend indifférent au tragique de leur relation. Aucun personnage ne semble capable de ne pas boire dès 10h du matin ? Et la fin [relatif spoiler] où il déchire l'enveloppe parait… fainéante.

Les rares moments où l'intrigue sort du plan serré du trio, comme le début au pseudo-Flore permettent de respirer.
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i was so bored during the whole thing and all the character are unbearable... and the french was so cringe to read as a French
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La chambre de Giovanni (Giovanni's Room 1956) avait comme premier titre celui de One for My Baby, c'est un roman classique de la littérature gay et le deuxième roman de l'auteur, narré en mode flux de conscience par le protagoniste, David.

Un film court de 46 minutes, Giovanni's, a été tourné en 2020 par Amy Wright.

Ce livre a l'originalité de commencer l'action par la fin: David dans le sud de la France a abandonné son ami Giovanni. La fiancée de David, Hella, est retournée aux USA et Giovanni va mourir.,

David, le protagoniste, a perdu sa mère à l'âge de 5 ans et a été élevé par son père et une tante paternelle. Il aura une expérience homosexuelle avec un camarade de classe, expérience qui va le torturer et qu'il essaiera d'oublier et d'enterrer au plus profond de soi. Il va se déclarer hétérosexuel afin de rassurer son entourage et se rassurer lui même. Il partira à Paris afin de se retrouver, mais comme il est assez désargenté et esseulé, il va fréquenter des bars gays et faire certaines connaissances qui vont l'entraîner vers une homosexualité plus affichée.

Jacques, un homosexuel mûr et aisé va l'amener à fréquenter un bar où il fera la connaissance du barman, Giovanni, un jeune italien beau et ténébreux, pauvre, qui vit grâce à l'emploi accordé par le patron du bar, Guillaume, qui l'exploite sexuellement.

Giovanni est bisexuel, il a été marié et il tombera amoureux de David. Giovanni va l'héberger dans sa minuscule chambre, autant pour le sortir des griffes de Jacques que pour l'aider, car David n'a pas d'endroit à lui et il est perpétuellement à court d'argent. le couple connaitra des jours heureux bien que David soit fiancé à cette époque avec Hella, une jeune et énergique américaine qu'il a connu à Paris et qui revient d'un voyage d'Espagne.

C'est la chambre de Giovanni, sale et exiguë qui abritera leurs amours , car ils ne peuvent pas s'afficher trop ouvertement en dehors des quatre murs.

Au retour de Hella, David quitte Giovanni car il a trop peur d'assumer cette liaison et il veut se persuader qu'en épousant Hella il pourra faire face à ses démons et devenir le personnage que son père attend de lui.

Giovanni entre temps sera mis à la porte par son patron et restera à la merci d'une situation plutôt difficile bien que sa souffrance majeure soit l'abandon de David. Giovanni est immune à la honte qu'éprouve David, et c'est cette liberté morale qui lui fait sentir de la joie à aimer David.

David est en fait bisexuel, et ce roman est la dissection de sa honte, la honte est le sentiment qui prédomine tout le long du récit avec l'ambigüité, les paradoxes et les difficultés éprouvés par lui, tout ceci fait que son personnage est fuyant et peu empathique.

On note une certaine similitude entre le personnage de David et James Baldwin. Ce n'est pas vraiment un roman autobiographique non plus, mais il reflète bien le Paris de la post guerre que Baldwin a connu en 1948.

Un roman remarquable par l'élégance du ton, l'analyse des sentiments et la présentation de cet amour entre David et Giovanni, décrit de façon naturelle, ce qui lui donne une vraie valeur humaine.


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'adore les livres sur l'homosexualité du XXe siècle. Je trouve que l'enjeu de leur parution les rend particulièrement intéressants. Les personnages sont touchants et nuancés. J'ai tout de même eu un peu de mal au début à rentrer dans l'histoire, mais une fois rentrée, l'histoire est très émouvantes et donne à voir les difficultés du sujet, c'est à dire choisir entre amour et conformisme, entre la sécurité d'une épouse et la passion d'un amant. J'ai réellement découvert un auteur à la suite de ma lecture de ce roman et j'ai vraiment hâte de lire d'autres oeuvres écrites par lui.
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Un vrai coup de poing, une frappe à la fois éloquente, bouleversante et mélancolique.

Baldwin, en parlant de l'homosexualité de l'après-guerre, offre ici une histoire d'une fatalité implacable qui prend aux tripes.

Les déchirements du héros sont presque trop poignants.

Magistral !
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Mais quelle merveille que ce livre ! James Baldwin décrit à la perfection les sentiments des personnages, leurs failles, leurs fragilités. J'ai beaucoup aimé la temporalité de ce roman, où l'on sait dès le début ce qui arrivera à Giovanni. C'est un roman magnifique et passionnant que je n'ai pas réussi à lâcher.
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J'avais beaucoup entendu parlé de ce roman, essentiellement en bien. Je ne connaissais pas l'histoire si ce n'est qu'il s'agissait de la rencontre de deux hommes.

Je ne pensais pas découvrir une histoire si tragique, si bouleversante, les personnages sont à fleur de peau, le regard que David porte sur son homosexualité est terrible, entre amour de l'autre et rejet de soi, la peur est omniprésente.

Quant à Giovanni, c'est un personnage avide d'amour, profondément épris de David.

C'est une lecture prenante, parfois déchirante et si le regard porté sur la femme n'avait pas été aussi déplorable, ça aurait été un coup de coeur.

Une lecture que je recommande vivement tant l'auteur a su traduire l'ambivalence des émotions de nos deux héros.

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« La Chambre de Giovanni » est un roman triste et dur. L'histoire est située dans les années 1940/1950 et c'est David, jeune américain qui séjourne à Paris tandis que sa petite amie / future fiancée voyage en Espagne, qui la raconte. Dans la capitale française, il fait des rencontres, dont Jacques, Guillaume, Yves, et… Giovanni. Entre David et cet italien qui travaille dans un bar gay, c'est comme un coup de foudre inavoué, surtout à l'époque.

Dès les premières pages, David annonce la couleur et nous donne la chute du roman, ce qui influe peut-être sur le reste de la lecture… Tout au fil de la narration, on le voit lutter contre ses désirs et contre l'attirance qu'il éprouve pour les hommes. Il raconte une aventure de jeunesse avec l'un d'eux, puis sa rencontre avec Giovanni, les problèmes d'argent, d'acceptation de soi et des autres dans une société fermée à l'homosexualité (beaucoup de vocabulaire sur les "tapettes", "folles", etc., qui sont d'ailleurs en français dans le texte, l'auteur ayant lui-même passé quelques années en France).

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, avec la sensation d'étouffer entre les lignes comme David étouffe dans la chambre de Giovanni. le choix du titre est d'ailleurs évident : tout se déroule dans cette pièce, du début à la fin, même lorsque les personnages n'y sont pas, on y est rappelé.

J'ai trouvé les personnages à la fois assez peu construits, en dehors du fait qu'ils luttaient pour s'accepter pendant plus de 200 pages, et caricaturaux pour beaucoup (notamment Jacques). le seul qui m'a peut-être un peu plus touchée est Giovanni, qui semble plus pur, brut et vivant que les autres. Malheureusement, il ne le restera pas durant tout le roman…

C'est une histoire qui semble assez personnelle et douloureusement profonde, sur la déchéance et les malheurs d'une minorité et d'une certaine classe sociale.
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