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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je m'étais toujours demandé pourquoi je n'avais pas aimé (et c'est un euphémisme) le film Crash, adaptation ciné par David Cronenberg qui est pourtant l'un de mes réalisateurs préférés, et, accessoirement, l'un de ses films les plus appréciés. Je m'étais alors promis que, si le livre de J. G. Ballard croisait ma route, je ferais l'effort de le lire, pour me faire un avis définitif. Et il était disponible à la médiathèque...

Afin de rester un minimum posititve, je commencerais par ce qui m'a plu dans ce bouquin :
Déjà le fait de ne pas l'avoir payé, mais emprunté, et surtout la vitesse à laquelle il se lit (sinon, je pense que, vu l'ennui qu'il a suscité en moi, je l'aurais abandonné en route). D'un point de vu plus littéraire, le style d'écriture est net et incisif, il ne m'a, moi, pas spécialement plu, mais je reconnais là un certain talent. Quand au seul élément de "l'histoire" qui m'ait quelque peu interpellé c'est la relation froide, perverse mais pas dénuée d'amour qui lie Ballard à sa femme. Pour ceux qui ont vu le film Cosmopolis (encore de Cronenberg), Catherine n'a cessé de me rappeler la jeune épouse d'Eric Packer, le golden boy. Elle forme un personnage assez flou, evanescent, qui contrebalance plutôt efficacement la nervosité ou la fougue de Ballard, Vaughan et les autres.

Pour le reste, on ne peut parler de déception, car il est vrai que je n'attendais pas grand chose de Crash, mais le constat est sans appel : Il n'est rien que l'on peut reprocher à Cronenberg tant son adaptation est fidèle à l'oeuvre littéraire dont il s'inspire, c'est donc vraiment le fond, le "thème" qui me laisse de marbre.

Je suis peut-être complètement passée à côté, lisant de-ci de-là des critiques plutôt dithyrambiques de ce livre "subversif", un livre à "l'originalité stupéfiante"... Il n'en reste pas moins que pour moi, on frôle l'overdose avec des scènes érotico-pornographiques toutes les trois pages, la manie du personnage principal à voir du sexe dans chaque geste, chaque être, chaque machine... Je n'ai jamais lu autant de fois en si peu de pages les mots "verge, sperme, semence, pubis, toison" et c'est bien beau de parler de cul, encore faut-il savoir le faire et y donner un sens, ce qui pour moi n'est pas le cas ici. Je n'ai pas réussi à trouver d'intérêt, de but à ce qui reste pour moi un récit sans queue ni tête (aucun mauvais jeu de mot) où ce qui transparaît finalement le plus est la volonté de faire quelque chose de "trop rebelle-lisez-moi-soyez choqués" de l'auteur. Car autant l'attrait sensuel/sexuel provoqué par des cicatrices, blessures ou autres n'est pas dénué d'intérêt, l'attirance pour le monstrueux n'étant pas un fait nouveau ou dénué de crédibilité, mais les bagnoles ?? Vous vous mettez à frétiller devant des jantes alu ou un tableau de bord en simili-cuir vous ?? J'ai surtout eu l'impression que Ballard se foutait ouvertement de ma gueule.

Pour conclure, ce qui a fini de m'agacer, sur la quatrième de couverture :

"Ce roman vous force à assumer des fantasmes que vous ignoriez être les vôtres" David Cronenberg.

Ou comment de manière sous-jacente nous faire comprendre que, si l'on n'a pas apprécié ce livre c'est surement notre (très) grande faute à nous, lecteurs coincés ou refusant d'admettre nos "fantasmes" malsains, et surement pas à l'oeuvre en elle-même qui, au final, se contente de nous balancer du sexe à tire-larigot, comme à peu près les 3/4 des oeuvres se voulant subversives aujourd'hui.
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Voici pour terminer l'année, la pire du pire de 2011. Un autre de ces livres rares qui me donne envie de cracher mon mépris à la face de l'écrivain. Obscène et pornographique, Crash est pire que cela. James Graham Ballard s'est surpassé en visionnaire malsain.
Anesthésiés par une vitre trop facile et trop routinière, le narrateur et ses comparses ont découvert de nouvelles sensations, un peu par hasard. Au volant de leurs bolides chromés, ils ont dépassé le stade du sadisme et du masochisme. L'accident automobile comme orgasme ultime, mêlant la douleur et la mutilation dans un délire sensuel. Et les descriptions qu'en fait le narrateur ne nous épargne rien, pas le moindre os brisé, la moindre goutte de spermes ou autres liquides corporels.
Derrière les apparences crades et visqueuses, il n'y a finalement rien. le narrateur est un oisif qui visiblement gagne trop bien sa vie à ne rien faire et à côtoyer des stars. Par le hasard tragique d'un accident automobile il en vient à tuer un autre homme. Dès lors sa vie bascule et il rencontre un club d'accidentés jouisseurs et notamment son mentor.
Et puis...
En fait rien de plus, tout cela s'étale dans les pages à la manière d'une confiture rance. Les critiques voient dans l'oeuvre de Ballard une critique visionnaire du devenir de la société. Quarante ans plus tard, la vision et son intérêt m'échappent totalement.

Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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Je continue d'essayer avec Ballard, mais ça ne passe toujours pas. Dans Crash, le narrateur et son entourage développent, comme le dit la quatrième de couverture, une « obsession sexuelle pour la tôle froissée ». En gros, c'est un peu un roman pornographique avec pour thème spécialisé les accidents de voitures. On passe de scène d'accident en scène de sexe (en voiture, bien sur), puis de scène de sexe (en voiture) à scène de contemplation des angles de carcasses d'automobiles explosées. Quand il ne baise pas, le narrateur fantasme. Partout des phallus, des vagins, des anus, du sperme. C'est terriblement lassant. Pourtant, c'est plutôt bien écrit. Ballard arrive même à construire un univers extrêmement déshumanisé, fait de béton, d'autoroutes et d'aéroports, peuplé essentiellement de prostituées et de névrosés, qui fait froid dans le dos. Il y a sans doute un message très profond sur la société moderne et son culte matérialiste de la machine, mais il bien caché sous les interminables délires sexuels des personnages qui ne comblent pas le vide du squelette d'histoire. D'une rare répétitivité et parfaitement assommant.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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À lire si vous avez l'envie furieuse de comprendre ce qui se passe dans la tête d'un Stuntman Mike, personnage du film Boulevard de la Mort, grand fan des meurtres de jeunes créatures féminines par crash automobile. Ou encore dans l'esprit d'un Patrick Bateman d'American Psycho entre deux passages au pressing.
Autrement, vous risquez comme moi de vite fermer ce livre !
J'ai clairement dû loupé quelque chose car seul me restent à l'esprit ces descriptions insoutenables d'accidents de la route.
Échec et mat pour ce roman que j'avais découvert dans le Premier bilan après l'Apocalypse de Beigbeder. Objectif pour mieux rebondir : redonner sa chance à J. G. Ballard prochainement.
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Je n'ai pas aimé.

JG Ballard écrit bien, cela n'est pas la question.
Ses scènes de sexe sont rapides, directes, bien ficelées et ... très chaudes.

Mais la mutilation, l'empalement ou l'ablation de zones sexuelles via l'utilisation imaginative de morceaux, éclats, pièces de voitures plus ou moins écrabouillées ne font pas partie de mes fantasmes.

Il faut dire que les voitures ne font pas partie de mes fantasmes non plus ;-)

je n'ai donc pas accroché.

Je me suis donc senti traîné, bousculé d'un coït à une fellation dans une partouze sur banquette arrière.

Il n'y a rien de pire que de tenir la chandelle ...

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