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Sécheresse fonctionne différemment de le monde englouti qui est son roman binôme . L'un parle de montée des eaux ,l'autre de sècheresse absolue et mortifère.
Il y a moins de mouvement et de voyages rythmés dans sécheresse qui est certainement plus contemplatif que son binôme. Mais c'est un peu la même errance néanmoins dans ces deux romans. L'environnement est moins teinté de solitude et les personnages sont moins solitaires dans le monde englouti néanmoins.
L'environnement est plus questionné rationnellement dans le monde englouti que dans sécheresse où l'univers confine presque à la métaphysique .Au minimum on peut dire que les nombreuses descriptions savoureuses dans sécheresse génèrent une réalité très réelle mais qui incite énormément à la contemplation et moins au voyage que dans le monde englouti ou l'univers est arpenté et varié.
Les personnages de ce roman s'adaptent contraints et forcés à cette situation mortifère. Ils le font avec plus ou moins de pertinence et de succès. Les multiples drames induits par l'univers s'expriment aussi en résonances intérieures chez les personnages, de manières différentielles et nuancées.
Dans ce monde desséché la pollution des océans perturbe aussi fortement le cycle de l'eau et de ce fait l'Europe devient un véritable désert . C'est le quotidien d'un monde qui meurt que cet univers .Sécheresse est un roman très bien écrit et ce texte plonge le lecteur dans une atmosphère hallucinante et hallucinée.
Ces deux romans ( le monde englouti et sécheresse) sont très bien écrits et nous plongent dans des atmosphères surréelles qui font halluciner. Sécheresse est un texte saisissant avec des personnages denses et réalistes qui évoluent dans un monde éloquent et saisissants de profondeur.
Je parle ici de ces deux romans ensembles car ils ont entre eux deux ,un lien ontologique très fort tout en étant indéniablement des « stand alone ».
Sècheresse et le monde englouti sont deux univers de science-fiction qui expriment le thème du changement climatique néfaste de manières hautement qualitatives et riches tout en n'étant pas du tout des textes de hard science.

Enfin disons pour conclure qu'il y a beaucoup moins d'avenir dans sècheresse que dans le monde englouti.
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Les quelques 300 pages de Sécheresse passent lentement. le soleil est omniprésent, brûlant et pesant. Sans pluie, la société humaine s'arrête de tourner, et tout meurt peu à peu, végétaux et êtres vivants. Les rivières se vident pour ne laisser qu'un lit de boue où brillent des arrêtes de poisson et rouillent des cargos enlisés. L'eau croupit çà et là dans quelques cratères. Sur la côte, la mer ne cesse de reculer pour laisser une plage de sel pleine de cadavres. Des visions terribles, sublimées par la plume de l'auteur, ouvrent chaque chapitre. Plus qu'une histoire, Ballard peint des tableaux annoncés par des très titres visuels comme « le cygne mourant », « La terre qui pleure », « le lion blanc ». le surréalisme d'un Dali ou d'un Magritte n'est jamais très loin, l'idée du Beau non plus, même si l'horreur est partout.
Sécheresse est l'histoire d'un monde à l'agonie. Les grands buildings deviennent le reflet d'une civilisation passée qui semble déjà lointaine au regard de petits groupes d'hommes clairsemés, désunis, qui survivent tant bien que mal au bord de la mer en retrouvant une sauvagerie primitive. La disparition de l'eau fige le temps et interrompt l'évolution.

Qu'arriverait-il si, du jour au lendemain, tout disparaissait ? Ballard essaye de répondre à cette question, et cela avec d'autant plus de finesse qu'il a connu cette situation car, finalement, Sécheresse est aussi une vision brutale de la fin de l'Empire britannique à Shanghai en 1941. Né parmi les colons, l'auteur a vu, à douze ans, son quotidien basculer dans le Rien après la défaite de Pearl Harbour. Prisonnier des camps japonais, il se souvient, et avec quelle force, des hôtels luxueux abandonnés, des rues traversées de poussière, des cratères d'obus dans les rizières, de la violence qu'engendre la misère, des sociétés organisées sur la plage et, aussi, de l'importance terrible que peut prendre un magazine, quand il est le dernier vestige d'un monde évaporé.
Ransom ne cède pas à la barbarie de ses semblables car il refuse de renoncer à ses souvenirs et, donc, au monde d'avant. Mais, autour de lui, c'est une société toute autre qui se crée, faite de rites nouveaux qui se chargent d'un sens tout particulier. Si vous avez lu Sa majesté des mouches, vous y trouverez un certain écho, à plus grande échelle.
Aventure humaine, Sécheresse ne pose pas la question de la survie à tout prix, à la différence d'autres romans du genre. Les hommes ne s'opposent pas, ils s'adaptent, comme s'il ne s'agissait que d'une situation provisoire avant le retour de la pluie. Seul le lendemain compte, et la question de la disparition totale de l'eau à long terme ne se pose pas, sinon à travers une tension permanente qui rompt les liens sociaux. Les cadavres sont, quand à eux, enfermés dans les voitures rouillées qui, dès lors, deviennent les tombeaux de ce nouveau monde.

Sécheresse fait partie de ces livres qui ne mènent apparemment nulle part et que l'on referme pourtant avec un sentiment des plus étranges, la tête encore chargée d'images terribles, trop précises pour n'être qu'un fantasme. On pense forcément à l'adolescence d'un auteur qui disait vouloir « inventer la réalité », à un monde qui a existé pour disparaître à jamais et à toutes ces anciennes citées recouvertes par le sable…
Finalement, pas besoin de zombies pour créer une atmosphère angoissante, survolée par la mort, où les passions humaines les plus sinistres se déchaînent. Et si, tout simplement, l'occident se transformait en un vaste désert ?
Lien : http://unityeiden.fr.nf/sech..
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Un titre apocalyptique traitant le dérèglement climatique, voilà quelque chose qui m'intéressait. D'ailleurs, ce sujet l'avait inspiré puisqu'il avait écrit d'autres livres comme le monde engloutit ou encore le vent de nulle part. Sécheresse fut parut en 1965 sous le titre original de The drought.

Depuis près de Trois mois, la chaleur s'est installée. Plus aucune précipitation, c'est le début d'une longue sécheresse. Les cours d'eau diminuent. Ramson est un médecin qui vit auprès d'un lac. Alors que tout le monde quitte l'endroit qui devient de plus en plus désertique, le docteur décide de rester, mais pour combien de temps.

Alors là, je suis passé complètement à côté du livre. Je n'ai jamais pu rentrer dans l'histoire. D'ailleurs, je trouve que c'est plat et qu'il ne se passe pas grand chose. Il y a un personnage, un despote locale, qui se prend pour Néron. C'est ce qui provoqua le départ du docteur. En fait, ce terme m'avais mit l'eau à la bouche (ah ah ! Sécheresse, eau), je m'étais imaginé tout un tas de truc. L'auteur, lui, à visiblement eu une autre vision. Je trouve dommageable que le survivalisme ne soit pas plus développé sans oublié la chaleur. L'écrivain parle de la quête du liquide salvateur, mais fait abstraction du soleil brûlant omniprésent. En gros, je me suis bien ennuyé. Heureusement que le récit est court.
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A cause d'une couche de déchets industriels déversés dans les océans pendant les 50 années préalables, une membrane résistante empêche l'évaporation des eaux. Il n'en faut pas davantage pour modifier le cycle de l'eau, déséquilibrer les éléments et déclencher une irrémédiable réaction en chaîne de désertification du globe : un châtiment de la mer qui frappe par la simplicité de sa justice !


De tout temps, le fleuve de Mount Royal a façonné les relations entre riverains. Son assèchement progressif modifie en conséquence les interactions humaines. Protégé volontaire du monde extérieur, le Dr Richard Ransom a trouvé à travers sa vie dans sa maison-bateau - décorée d'une reproduction lourde de sens d'un tableau de Yves Tanguy intitulée « Les jours de lenteur » - une zone d'identité dans l'espace et le temps. Il vit la mutation climatique non seulement comme un échec de l'environnement mais aussi comme un échec personnel. Il perd ses repères de yachtman solitaire, et comme le plus grand nombre des rares survivants, poussé par la soif, entame un exode vers la mer, où il espère trouver de l'eau. Alors que tout se dessèche, paysages, sentiments, considération humanitaire, souvenirs, entraînant la déshydratation végétale, animale, humaine et la famine, il prend la route avec quelques compagnons d'infortune, sommés de subir un accommodement avec leur avenir.


Mais que trouveront-ils au terme de leur ruée « générasienne », puisque « Le rivage n'est pas plus grand qu'il n'est » ?


Sécheresse est un roman qui m'a soufflée à plus d'un titre. Ecrit en 1964, alors que le 6ème continent n'en est qu'à ses balbutiements délétères, j'ai été fascinée par le talent visionnaire de James Graham Ballard qui décrit avec justesse chaque conséquence induite par la disparition progressive de l'eau. Curieusement, le roman ne délivre pas de message écologiste, sans doute parce qu'il y a six décennies, l'humanité n'était pas encore consciente de sa course vers sa perte. Mais remis dans le contexte actuel de nos connaissances, et de catastrophes météorologiques, il frappe par son actualité effrayante. Les personnages sont comme figés, résignés, persuadés que l'aridité engendrée par la vengeance des océans est passagère, et qu'il suffit de s'adapter durant la période aigüe de dessiccation.


Au cours de cette lecture, j'ai été spécialement sensible aux qualités stylistiques de l'auteur. Il compose une atmosphère épaisse dans laquelle planent des menaces parfois imprécises en dépit de leur origine commune. Il met en parallèle le cheminement des routards et leur cheminement intérieur, s'attachant à débusquer leurs changements internes et à décrire toutes les formes de vides ; il annihile le temps, le rend immobile. le récit, lent, quasi-hypnotique est émaillé de références mythologiques et bibliques, qui rappellent l'histoire de l'humanité comme pour mieux appuyer sur sa disparition. Il ne faut pas pour autant chercher dans le récit (à mon avis) de connotation religieuse ; d'ailleurs le personnage principal est un homme de science, médecin. J'ai apprécié le vocabulaire spécialisé, notamment la terminologie marine faite de skiff, dinghy, bateau-maison, steamer, gabare, vapeur fluvial, péniche et autre drague. Vivant à quelques kilomètres de la Méditerranée et de la Camargue et de ses canaux, que n'ai-je jusqu'à présent remarqué toutes ces nuances batelières ? Au final, une découverte littéraire passionnante, que je vais rapidement compléter par d'autres titres.


« C'est une époque intéressante... rien ne bouge, mais tant de choses se passent ».
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Entre 1962 et 1966, J. G. Ballard a commis une relecture en quatre titres de la fin du monde, centrés chacun sur une apocalypse, elle-même basée sur un des quatre éléments, l'air, l'eau, le feu et la terre. « Sécheresse », la troisième apocalypse, a été rédigée en 1964.
Le lecteur fait la connaissance du docteur Ransom qui assiste à l'exode des habitants de Mount Royal et d'Hamilton où, comme dans le reste du monde, il n'a pas plu depuis plusieurs mois. La sécheresse qui s'ensuit vide petit à petit lacs et rivières, obligeant la population à se diriger vers les bords de mer.
Ce changement climatique est expliqué par la pollution plastique qui a créé à la surface des mers une pellicule empêchant l'évaporation et arrêtant de ce fait le cycle de l'eau. La caution scientifique s'arrête là cependant, car l'auteur s'intéressera ensuite exclusivement aux quelques protagonistes de son histoire, mettant totalement de côté l'aspect politique et scientifique. Ici, pas de groupes de chercheurs désespérés qui jouent la montre et essaient de trouver un moyen d'éviter que la Terre ne devienne une nouvelle Vénus ; pas d'équipes de militaires chargées du rapatriement et de la distribution d'eau aux populations ; pas de politicien ni de chef d'entreprise véreux qui tentent de tirer leur marron du feu… J. G. Ballard se consacre au plus petit dénominateur commun : une dizaine de personnes, aussi différentes les unes les autres que possible, qui vivent au jour le jour dans cette nouvelle configuration.
Car effectivement, comme il l'a déjà été signalé dans d'autres critiques, ce « survival » se démarque des autres romans dans cette thématique par l'aspect provisoire de ce changement météo. Ransom, son ex-femme Judith, le révérend Johnstone, l'architecte Lomax, tous sont convaincus que la pluie va finir par revenir et qu'il leur faut donc « juste » attendre jusque-là. Pas survivre : attendre.
« Sécheresse » est donc un roman très lent et contemplatif. La baisse des eaux est décrite de façon détaillée, tout comme les dunes de sel et les modifications du lit de la rivière. Les protagonistes sont à l'opposé dessinés à grands traits et seules leurs actions, parfois illogiques et incohérentes, sont narrées.
L'auteur ayant volontairement donné peu de clés pour définir ses personnages, j'ai eu bien des difficultés à m'identifier ou même à comprendre leurs motivations et leur comportement. Après bien des tergiversations, Ransom finira par prendre le chemin de la mer et trouvera là-bas les bases d'une nouvelle société archaïque, que faute de pouvoir intégrer il fuira de nouveau (après dix années) pour revenir au point de départ…
Cette lecture m'a donné l'impression d'une errance sans but et sans raison, le chemin vers nulle part d'une colonie de lemmings ou de moutons de Panurge… Par manque de sensibilité à ce type d'écrit et indéniablement par manque de clé d‘analyse, je n'ai donc pas adhéré du tout…
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Il y a des livres qui restent des années dans votre bibliothèque sans que vous ne les ayez lus. Un jour , en manque de thunes, c'est avec une sorte de soulagement que vous en tournez les pages.

"Sécheresse" est de ces livres là. Je dois dire que ça fait à peu près dix ans qu'on m'a offert ce bouquin. Je l'avais déjà ouvert mais la lecture des premières pages ne m'ayant pas satisfaite, je l'avais aussitôt rangé. Il faut dire que ce n'est pas vraiment un bouquin facile.

La couverture illustre assez bien le contexte et l'ambiance de l'histoire.
C'est quelque chose de complètement monochrome, long, lourd et pesant.
Ce livre est bourré de descriptions, il y a très peu de dialogues, assez peu d'actions au final. C'est une sorte de tableau macabre, d'un hypothétique futur.

Personnellement, je n'ai pas vraiment aimé ce livre. le fond de l'histoire est bien pensé, mais l'écriture donne vraiment mal au crâne. J'ai eu beaucoup de mal à m'y faire. D'ailleurs je ne me suis pas du tout attachée aux personnages.

Pourtant je l'ai lu jusqu'au bout.
Pour moi c'était un bouquin de salle d'attente. Celui qu'on lit en attendant de pouvoir se procurer mieux.

Je ne dis pas que c'est un roman de gare loin de là. L'histoire est réellement intéressante, mais une écriture plus fluide aurait pu lui servir.

Pour conclure: un bouquin à livre si on aime vraiment lire et qu'on a pas trop le moral dans les chaussettes.
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Sécheresse est un roman de SF postapocalyptique de J. G. Ballard, dans lequel l'auteur traite de manière particulièrement visionnaire les conséquences de la pollution des océans par les déchets et les activités industrielles de l'espèce humaine, qui a fini par interrompre brutalement le cycle de l'eau, provoquant famines et exodes de masse vers les côtes.
À travers le personnage de Charles Ransom, Ballard explore la vie d'individus résignés et dépassés par des événements qui les conduisent à se réfugier à l'intérieur d'eux-mêmes, du mysticisme, ou d'un goût pour le spectacle.
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Voilà un roman dont la lenteur et la solennité m'avaient fortement déplu, mais que la relecture quelques années plus tard m'a fait redécouvrir. Outre évidemment l'aspect "alarme écologique" sur la préservation de l'eau, "Sécheresse" présente de nombreux intérêts très divers : des références mythologiques à foison, un style très descriptif et immersif, des personnages intrigants qui évoluent de façon très réaliste, une histoire bien séquencée... Bref, je suis bien content d'avoir donné une deuxième chance à ce roman, et je suis prêt à tester d'autres titres dans la bibliographie de ce M. Ballard.
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Malgré le faible nombre de pages (300), le rythme est lent et épuisant comme une traversée du désert. Ça n'est pas spécialement dérangeant et ça colle bien au titre, mais de fait, on ne peut pas dire que le récit soit follement palpitant ou riche en rebondissements. On suit la déchéance du personnage principal au travers de ses errances dans le désert.

L'eau, en s'amenuisant peu à peu, fait disparaître les liens sociaux entre les gens. Au fil du bouquin on assiste à la lente transformation de Ransom : de médecin connu de tous dans sa communauté, il deviendra un asocial solitaire et insensible. Chacun des étranges personnages de ce livre évolue (ou régresse) différemment au fur et à mesure que les conditions de vie se dégradent. C'est de cela que parle le livre plutôt que d'écologie ou de survie, et beaucoup d'autres aspects qui auraient pu être intéressants sont malheureusement laissés de côté.

Ballard aime offrir des images fortes type "cartes postales de l'apocalypse" comme dans d'autres de ces romans, mais ici j'ai trouvé que l'écriture n'était pas fluide et la lecture fastidieuse. Trop de tournures de phrases ampoulées, de métaphores et de vocabulaire technique dans la première partie, qu'il faut peut-être -ou pas- imputer à la version française (dont cela dit en passant, la couv de la version poche de 75 est tout bonnement atroce).
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Il ne se passe quasiment rien dans l'intrigue. le livre en lui-même est ennuyant. Heureusement que les chapitres sont court (c'est le seul point positif de ce livre). Je me suis arrêté à un tiers (1/3).

À éviter !
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