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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La tristesse des femmes en mousseline Jean-Daniel Baltassat Calmann-Lévy 16 août 2018.
Paris ,février 1945, un vieil homme solitaire dans un appartement glacial. Un vieil homme seul avec sa mémoire en guise de médecine. Une mémoire qui le ramène aux années de sa jeunesse, un Mardi chez Mallarmé, une femme encore belle et silencieuse comme à son habitude. Mars 1895, Paul Valéry avait tout juste 24 ans et Berthe Morisot 54 ans.... La mémoire de Paul Valery est toujours fidèle, de page en page s'égraine sous nos yeux la vie de cette femme hors du commun reconnue par ses pairs et aimée par beaucoup surtout par Edouard Manet . Autre époque, autres moeurs mais amour toujours. Précieux roman qui nous entraine sur les pas de Manet et Morisot, sur le chemin de la Beauté intangible mais qui ravit le coeur. "en excès d'amour" leit-motiv des aquarelles de Morisot, peux t'on peindre sans aimer? Un bien joli roman servi à merveille par une écriture ciselée et légère. Un moment suspendu entre deux lectures plus sombres. Un grand merci aux éditions Calmann Lévy via NetGalley pour ce partage. #LaTristesseDesFemmesEnMousseline
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Difficile de résumer la trame de ce livre qui parle d'art et de beauté, de création et de peinture,  mais par le biais des souvenirs de Paul Valéry vieillissant, souvenirs d'une époque où tout jeune il fréquenta Mallarmé, les impressionistes (surtout les Refusés) dont Degas, Renoir, Monet, Manet et Berthe Morisot, que Paul Valéry admirait.
Ce livre nous parle magnifiquement d'art mais aussi de femmes cherchant à se réaliser dans ce métier de peintre essentiellement masculin.  Il décrit par touches une époque où l'art et la peinture était en pleine ébullition et (r)évolution.
Et il parle de Berthe Morisot.
De belle manière, avec sensibilité et poésie.
Mais dehors la guerre finie, la découverte les camps de déportation des juifs révèle une horreur qui rend cette peinture bien futile, voire inutile puisque tant de beauté n'a pas empêché l'indicible.
Bien que le roman commence et finisse par ce thème, il est peu traité  dans ce livre où le prétexte de la découverte de carnets intimes (fictifs)  de Berthe Morisot sert de fil directeur à des réflexions et  anecdotes sur l'art et les Impressionistes.
l''ensemble  peut alors sembler un peu décousu.
Pourtant ce texte bien écrit, fluide, empreint de finesse, est un roman qui devrait séduire les amateurs d'histoire de l'art et ceux qui apprécient la peinture impressioniste et Berthe Morisot.
Un roman délicat et intéressant, lu grâce aux Editions Calmann-Levy et à NetGalley que je remercie.
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La tristesse des femmes en mousseline de Jean-Daniel Baltassat m'a été envoyé par Calmann-Lévy via net galley, et je les en remercie chaleureusement.
1945, à Paris.
Paul Valéry, vieux solitaire indifférent à la fureur des temps, doit en admettre l'horreur.
Cherchant la lumière, il rouvre le carnet hérité dans sa jeunesse de Berthe Morisot, peintre du silence et de l'absolu.
Dans ses mots, il affronte l'exigence vitale de beauté qui fut sa quête. Revient alors le souffle de la vie, malgré tout.
La tristesse des femmes en mousseline est un roman qui m'a fait découvrir Berthe Morisot, artiste peintre française dont je n'avais jamais entendu parler ! J'ai apprécié cette découverte et je suis d'ailleurs aller voir avant d'ouvrir ce roman ce qu'elle avait peint.
J'ai donc découvert cette femme et j'ai apprécié cette plongée dans un autre temps.
Nous avons ici un très joli roman plein de poésie, très joliment écrit. J'ai été charmée par La tristesse des femmes en mousseline.
Ma note : 4 étoiles
Encore une bonne surprise de cette rentrée littéraire 2018 :)
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Un roman sur fond historique comme je les aime.
Je me suis perdue un peu au début car trop de retours en arrière et de personnages qui surgissent.
Une fois plongée dans le livre ce roman m'a beaucoup intéressée .
J'ai découvert Berthe Morisot j ai cherché sur internet les tableaux dont on parle.
Une vie de femme au caractère bien particulier qui essaye de vivre de sa passion malgré ses origines et cette période de guerre.
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Beau livre de Jean Daniel Baltassat.
Le narrateur de cet ouvrage n'est autre que Paul Valéry au crépuscule de la seconde guerre mondiale. Alors que le monde découvre l'ampleur des horreurs commises durant la guerre, le poète repense à ses souvenirs et tout particulièrement à Berthe Morisot qu'il connu par l'intermédiaire de Mallarmé, le meilleur ami de cette dernière et un mentor pour l'écrivain. Il pense à sa peinture, son talent et son caractère mais plus que cela il pense à ses réflexions sur son art et ses rapports avec Manet. Mallarmé lui a permis de rentrer dans l'intimité de cette grande femme en lui prêtant un carnet dans lequel cette dernière a noté ses impressions et sentiments. C'est ce dernier qu'il nous convie à lire alors que le monde a besoin de "l'excès d'amour" que la peintre veut lui offrir.
Le livre est bien écrit même s'il semble avoir un peu de mal à trouver son rythme. Mais nous sommes tout ouïe devant la peintre et la femme qui se révèle à nous.
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« Au moins me reste-t-il le ciel et la terre, les poussettes et la tristesse des femmes en robe de mousseline. » Un constat de Berthe Morisot, peintre impressionniste de la fin du XIXe siècle, qui énumérait tout ce qui était interdit à une femme de poser sur sa toile pour cause de décence et de bonnes moeurs. Celle qui a posé pour Édouard Manet et qui peignait par « excès d'amour » et de façon viscérale, se retrouve au centre de ce roman aux images fortes. C'est d'abord par les souvenirs de l'écrivain Paul Valéry que Jean-Daniel Baltassat a choisi d'éclairer l'oeuvre de Morisot. Au fil de ces réminiscences, se déploie ainsi l'existence de cette artiste, enfermée dans les conventions, qui a évolué en toute discrétion parmi les plus grands peintres de son temps. Baltassat a réussi, tout comme Patrick Grainville dans Falaise des fous, à recréer l'époque de fin de siècle et surtout, à nous rendre ces toiles peintes comme si on les avait sous les yeux. Un roman d'une grande sensibilité.
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Une magnifique couverture avec un tableau de Berthe Morisot. Ce livre est pour moi qui ne fais pas une expo au musée Marmottan sans terminer par les magnifiques salles consacrées à cette grande artiste. J'y ai croisé Mallarmé, Degas, Manet, Baudelaire, Valéry,,,,,,Un régal!
Tout d'abord c'est Paul Valéry, à la fin de sa vie en 1945, qui se remémore Berthe qu'il a connu il y a longtemps, il avait 24 ans, elle 54. Inutile de rechercher les petits carnets de Berthe qu'il conserve précieusement, ils n'ont jamais existé, c'est une invention de l'auteur. Dommage! Mais c'était plausible car Valéry a épousé la nièce de Berthe.
Dans ce roman à plusieurs voix Jean-Daniel Baltassat fait sans cesse des allez-retour entre l'année 1945 avec un Paul Valéry usé pour lequel seuls comptent l'art et la beauté et l'époque où il fréquentait le cercle de Mallarmé; le tout entrecoupé de pages du petit carnet de Berthe.
C'est dans une atmosphère magnifiquement reconstituée que Jean-Daniel Baltassat nous offre ce magnifique portrait de la si secrète Berthe Morisot. D'une écriture sensible, parfois précieuse il évoque les difficultés de la création artistique. Que serait l'art sans amour? C'est aussi une réflexion sur l'Art face à la barbarie nazie.
Si au début de ma lecture j'ai été un peu désarçonnée par les différentes écritures utilisées par l'auteur, je me suis vite laissée emporter dans le récit. Une nouvelle visite à Marmottan s'impose!
#LaTristesseDesFemmesEnMousseline #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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J'aime ces romans o nous sommes entourés des grands auteurs et peintres Mallarmé, Degas, Corot, Valery et surtout bien sur Berthe Morisot. Un roman plein de surprises jusqu'au derniers chapitre. Je me suis laissée berner par les carnets de Berthe, j'aurai aimé qu'ils ne soient pas inventés...
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Ce livre est lent, mais d'une agréable lenteur et parsemé d'assemblage de mots "bijoux". Il raconte Berthe Morisot peintre impressionniste mais surtout femme peintre. La première partie pose des mystères et la deuxième les dévoile. La fin est assez étrange.
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Le récit commence en 1945 alors que la seconde guerre mondiale tire sur sa fin. Paul Valéry apprend de la bouche d'une amie l'existence des camps de concentration nazis et leurs horreurs, ce qui le laisse dans un état de stupeur. Il reprend alors ce qu'il était en train de faire avant cette annonce : la contemplation d'une aquarelle de Berthe Morisot et la lecture d'un petit carnet auquel elle confiait ses impressions de femme et d'artiste. Il convoque alors ses souvenirs de celle qu'il a connu alors qu'il n'avait que vingt trois ans - et elle plus du double- par l'entremise de Mallarmé. Ce jour là, elle refusera de répondre à une question du poète concernant sa peinture. Berthe Morisot est une femme secrète, peu diserte, presque sauvage. Elle et sa soeur possèdent un atelier dans lequel elles s'adonnent à la peinture, résistant aux convenances de l'époque, plus attirées par leurs pinceaux et leurs couleurs que par le mariage. Berthe épousera quand même Eugène Manet, le frère d'Edouard dont elle sera la muse.

A travers le récit de Paul Valéry nous rencontrons tous ces artistes qui ont marqué leur époque : Mallarmé, les frères Manet, Degas, et bien d'autres, nous prenons connaissance du contenu du petit carnet jaune dans lequel Berthe évoque ses émotions d'artiste, ses impressions de modèle. Malheureusement, comme nous le confie l'auteur dans une note à la fin de son roman, ces écrits sont fictifs ainsi que les propos tenus par les artistes qui l'entourent. Mais peu importe, Jean Daniel BALTASSAT réussit à peindre un beau portrait de cette femme qui a réussi à trouver sa place d'artiste peintre dans une socièté exclusivement masculine. L'atmosphère de l'époque, alors que le développement de l'art était en plein essor est très bien rendue ainsi que la description et l'interprétation des tableaux.

Merci à BABELIO et à CALMANN LEVY pour cette belle découverte.
Lien : http://memoiredelivres.canal..
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