AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 104 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore une nouvelle au ton romantique, mais qui peut trouver encore écho à notre époque.
Elle dit superbement l'accomplissement de l'être humain auquel conduit la fusion amoureuse; et si cette fusion se dénoue, se brise, y compris pour servir de bas intérêts d'argent, la séparation, c'est le choix de la mort, de l'amour ou plus.

On y retrouve la belle Claire de Beauséant, personnage récurrent de la Comédie humaine, qui était reine du Tout-Paris dans le Père Goriot, et qui guidait son cousin Eugène de Rastignac dans le dédale du « grand monde » parisien. Abandonnée par son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto, elle s'est retirée dans son Château de Courcelles, et y vit dans la solitude. Cette aura de femme mystérieuse et solitaire intrigue et attire le jeune baron Gaston de Nueil, revenu de Paris dans son médiocre milieu de province, et qui n'aura de cesse de trouver un moyen de la rencontrer. Y réussissant, il tombe éperdument amoureux d'une femme qui ne veut plus se laisser prendre aux jeux de l'amour, mais qui finira malgré tout par céder à la fougue du jeune Gaston.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants? Mais, non, cela n'arrive presque jamais chez Balzac.
Après, quand même, neuf années de bonheur, les affaires de mariage arrangé pour les gros sous pointent le bout de leur nez. Alors Madame de Beauséant demande à Gaston de choisir, ….et Gaston choisit le mariage de raison plutôt que l'amour passion. Mais les amants séparés ne s'en remettront pas, et la fin est bien triste.

Balzac, une fois de plus, excelle dans son analyse psychologique des êtres humains sur un thème qui lui est cher, le conflit entre amour et conformisme social, un thème encore bien actuel, je crois.
Commenter  J’apprécie          362
"La Femme abandonnée " est une nouvelle De Balzac, est fait partie des Scènes de la Vie privée de la Comédie humaine .Dans ce récit agréable à lire,
il s' agit d' une homme d' une vingtaine d' années ( 23 ) , Gaston de Nueil qui
est malade et qui pour sa convalescence va chez des parents en province.
Ses parents qui appartiennent à la noblesse l' accueillent agréablement.Dans
le salon familial, il apprend un peu sur le milieu qui l' entoure. IL a appris
qu' une femme fort belle et distinguée, vit seule comme une ermite.
Sa curiosité s' est aiguisée et veut la connaître. Il rode autour de son logis
pour la surprendre et faire sa connaissance . Mais la vicomtesse qui vit recluse ne veut recevoir ni voir personne .Par sa ténacité , Gaston arrive à être reçu par Claire de Beauséant. IL est sous le charme et la splendeur de
cette femme . Cette dernière quitte sa demeure pour s' installer en Suisse
pour se reposer . Gaston ayant appris la nouvelle, la suit . Il la rencontre et
vont rester ensemble durant neuf années et connaîtront un grand bonheur
Ayant appris le décès de son père, Gaston rentre chez lui. Sa mère veut
qu' il quitte sa maîtresse et se marie avec mademoiselle de la Rodoire qui
est bien riche
La vicomtesse a fini par apprendre tout ce qui se trame alors elle envoie une lettre à Gaston pour savoir que son choix. Il a choisi la fortune et délaissé l' amour et la passion.La vicomtesse est encore abandonnée et elle
est amère, déçue et se laisse dépérir. Elle chasse Gaston qui voulait la voir;
et elle menace que s' il ose pénétrer dans son salon; elle se défenestre .
Gaston finit par se suicider .













Commenter  J’apprécie          210
Cette nouvelle, très inspirée de faits réels et de l'expérience personnelle de l'auteur (ce que la longue préface décortique) est une vision assez féministe de la vie de femmes, au tournant des 30 ans, et abandonnées par leur mari, dans la bonne société provinciale.
Le style savoureux De Balzac, plein d'humour et de sous-entendus, est ici au service d'une cause, et l'auteur ne manque pas au passage de tirer un portrait bien senti de ce microcosme provincial.
Cette vaste comédie humaine recèle des pépites, et elle reste irremplaçable pour ses descriptions de la société de ce premier tiers du XIXeme siècle.


Commenter  J’apprécie          110
Cette exquise nouvelle m'a rappelé le Lys dans la vallée par le thème et la musique des mots. Découverte en livre audio sur le site litteraturaudio. La voix de la bénévole et la qualité de sa lecture sont un vrai bonheur !
Commenter  J’apprécie          80
Selon Charles Dantzig, cette nouvelle fortement sympathique serait des préférées de Marcel Proust concernant Honoré de Balzac (car ce premier était fervent lecteur de ce second, comme il a voulu en consacrer une partie de son célèbre Contre Sainte-Beuve). Première grande nouvelle se concentrant sur un destin de personnages plutôt que sur des portraits de femmes – comme les précédentes nouvelles du recueil que je lis présentement, qui présentait Etude de Femme et Autre Etude de Femme premièrement. Il serait que trop prévisible de ma part d'annoncer que le titre de cette nouvelle m'a fait avoir une impatience concernant sa lecture, et pourtant ! On y suit un jeune homme fougueux (et plein) de vie qui va apprendre l'existence d'une femme séduisante bien que dans une tristesse régnant sur l'entièreté de son âme. J'ai trouvé amusant le fait d'un harcèlement, à la base, étrange et malsain, que d'observer son lieu d'habitation, essayer d'y pénétrer à tout prix… Cette entrée en matière m'a bien amusé, je dois le dire. Mais c'est pour le meilleur : avec la persévérance du jeune baron, entretien sera accordé. Et cette persévérance, il devra la garder pour essuyer les nombreux refus et tentatives de fuites de la vicomtesse qui finiront par donner quelques neuf années de bonheur absolu et dans l'amour aveugle et réciproque. Cette période de bonheur s'est obtenue par les deux grâce à leurs efforts et leurs volonté d'y parvenir, c'est l'exemple-même de la conception amoureuse qu'est la construction sur grande échéance temporelle. Et ce trou de bonheur loin de toute société, à Genève, m'a rappelé cette période heureuse qu'on vécu Armand Duval et Marguerite Gautier dans La Dame Aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils (ce texte de Dumas Fils ayant été publié bien après cette nouvelle De Balzac – on y note tout de même quelques inspirations) ! Bref, cette volonté sera neuf années de bonheur, mais jamais à l'abri d'un nuage noir se rapprochant des amants. Une si belle amitié peut être si vite gâchée. Il s'agit ici d'une oeuvre foncièrement nécessaire pour l'époque où le mariage se veut être arrangé, socialisé : il y a une friction véritable entre la dangereuse liaison d'amour véritable, et le confort du mariage bourgeois monotone et convenu. C'est par une fin absolument déchirante et éclatante que l'on observe se pencher la balance d'un côté plutôt que l'autre, et que l'issue est surprenante pour l'époque ! J'ai été très triste de ce destin aussi funeste pour les deux personnages, bien qu'un des deux semble avoir été sous le signe du malheur depuis les temps précédant les faits narrés ici. J'ai beaucoup apprécié le personnage de la vicomtesse de Beauséant, et j'ai hâte de retrouver plus profondément son caractère dans d'autres livres De Balzac, notamment dans le Père Goriot. La nouvelle a été éditée indépendamment par Folio et le Livre de Poche pour un prix très bas, alors je ne pourrais que conseiller à tout lecteur de ces mots d'aller lire cette sublime et déchirante histoire.

J'ai été absolument absorbé par cette nouvelle si puissante, si touchante… Les personnages sont dans une sorte de valse de connaissance, de bonheur, puis de malheurs sur près de neuf années. Plus de neuf années de sentiments contradictoires, et pourtant c'est toujours le même qui semble gagner… Une puissante et éclatante réflexion sur l'affrontement entre mariage d'amour et mariage convenu. {19}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Très belle nouvelle avec, en son coeur, une étonnante ellipse de neuf ans, qui nous ramène à une époque où la femme de trente ans était vue comme quasiment fanée. La fin est proprement bouleversante et m'inspire cette réflexion : quand on a eu la chance de rencontrer la femme de sa vie et qu'elle écrit "accours !", il n'y a qu'une chose à faire, obtempérer.
Commenter  J’apprécie          20
Gaston de Nueil jeune parisien de la bonne société est envoyé en basse normandie pour y soigner son surmenage .Il fréquente l'aristocratie de cette campagne un peu désuète mais fort à cheval sur les principes et quelque peu encroûtée … Au bout de deux mois de ce train-train ennuyeux, il entend parler d'une Mme de Beauséant qui attise sa curiosité . Cette dernière vit dans une sorte de réclusion car elle a commis l'adultère puis a été rejetée par son amant . Il n'en faut pas plus pour que le jeune Gaston veuille la rencontrer .
J'ai bien aimé cette nouvelle , une histoire d'amour tragique , victime des convenances d'une époque …
La peinture des aristocrates de province est particulièrement réussie !
« Un point c'est tout. »
Commenter  J’apprécie          10
Dans cette nouvelle le lecteur balzacien retrouve la vicomtesse de Beauséant , reine des salons parisiens dans « le père Goriot »: après avoir été rejetée par le marquis d'Ajuda-Pinto elle fuit le monde en province ; Là elle va trouver un substitut à la solitude avec un jeune homme , le baron Gaston de Nueil. Mais il y a chez Balzac un combat incessant entre l'amour et l'ascension sociale qui souvent se finit tragiquement.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1303 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}