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Gaston de Nueil jeune parisien de la bonne société est envoyé en basse normandie pour y soigner son surmenage .Il fréquente l'aristocratie de cette campagne un peu désuète mais fort à cheval sur les principes et quelque peu encroûtée … Au bout de deux mois de ce train-train ennuyeux, il entend parler d'une Mme de Beauséant qui attise sa curiosité . Cette dernière vit dans une sorte de réclusion car elle a commis l'adultère puis a été rejetée par son amant . Il n'en faut pas plus pour que le jeune Gaston veuille la rencontrer .
J'ai bien aimé cette nouvelle , une histoire d'amour tragique , victime des convenances d'une époque …
La peinture des aristocrates de province est particulièrement réussie !
« Un point c'est tout. »
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De Balzac, 1832.
Ô combien les femmes payaient alors au prix fort la passion. A trente ans, n'est-il donc pas naturel que la raison succède à la passion, nécessaire carapace et unique protection de nos jeunes désillusions ?

Et pourtant, il d'autant plus facile de voir les fatales conclusions de ces jeux de causes et d'effets qu'il est difficile de les éviter; Raison mêlée de sentiments qui noue le bonheur au rêve de nos fantaisies.

Aussi, si ces évènements ont la fin qu'on leur a prévu, n'ont ils pas pourvus en bonheur ce que l'on a récolté en malheur? N'est-ce pas mieux qu'une situation à somme nulle?

La simplicité de la narration pourvoit à la simplicité du message

Excellent!
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Cette nouvelle, très inspirée de faits réels et de l'expérience personnelle de l'auteur (ce que la longue préface décortique) est une vision assez féministe de la vie de femmes, au tournant des 30 ans, et abandonnées par leur mari, dans la bonne société provinciale.
Le style savoureux De Balzac, plein d'humour et de sous-entendus, est ici au service d'une cause, et l'auteur ne manque pas au passage de tirer un portrait bien senti de ce microcosme provincial.
Cette vaste comédie humaine recèle des pépites, et elle reste irremplaçable pour ses descriptions de la société de ce premier tiers du XIXeme siècle.


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Selon Charles Dantzig, cette nouvelle fortement sympathique serait des préférées de Marcel Proust concernant Honoré de Balzac (car ce premier était fervent lecteur de ce second, comme il a voulu en consacrer une partie de son célèbre Contre Sainte-Beuve). Première grande nouvelle se concentrant sur un destin de personnages plutôt que sur des portraits de femmes – comme les précédentes nouvelles du recueil que je lis présentement, qui présentait Etude de Femme et Autre Etude de Femme premièrement. Il serait que trop prévisible de ma part d'annoncer que le titre de cette nouvelle m'a fait avoir une impatience concernant sa lecture, et pourtant ! On y suit un jeune homme fougueux (et plein) de vie qui va apprendre l'existence d'une femme séduisante bien que dans une tristesse régnant sur l'entièreté de son âme. J'ai trouvé amusant le fait d'un harcèlement, à la base, étrange et malsain, que d'observer son lieu d'habitation, essayer d'y pénétrer à tout prix… Cette entrée en matière m'a bien amusé, je dois le dire. Mais c'est pour le meilleur : avec la persévérance du jeune baron, entretien sera accordé. Et cette persévérance, il devra la garder pour essuyer les nombreux refus et tentatives de fuites de la vicomtesse qui finiront par donner quelques neuf années de bonheur absolu et dans l'amour aveugle et réciproque. Cette période de bonheur s'est obtenue par les deux grâce à leurs efforts et leurs volonté d'y parvenir, c'est l'exemple-même de la conception amoureuse qu'est la construction sur grande échéance temporelle. Et ce trou de bonheur loin de toute société, à Genève, m'a rappelé cette période heureuse qu'on vécu Armand Duval et Marguerite Gautier dans La Dame Aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils (ce texte de Dumas Fils ayant été publié bien après cette nouvelle De Balzac – on y note tout de même quelques inspirations) ! Bref, cette volonté sera neuf années de bonheur, mais jamais à l'abri d'un nuage noir se rapprochant des amants. Une si belle amitié peut être si vite gâchée. Il s'agit ici d'une oeuvre foncièrement nécessaire pour l'époque où le mariage se veut être arrangé, socialisé : il y a une friction véritable entre la dangereuse liaison d'amour véritable, et le confort du mariage bourgeois monotone et convenu. C'est par une fin absolument déchirante et éclatante que l'on observe se pencher la balance d'un côté plutôt que l'autre, et que l'issue est surprenante pour l'époque ! J'ai été très triste de ce destin aussi funeste pour les deux personnages, bien qu'un des deux semble avoir été sous le signe du malheur depuis les temps précédant les faits narrés ici. J'ai beaucoup apprécié le personnage de la vicomtesse de Beauséant, et j'ai hâte de retrouver plus profondément son caractère dans d'autres livres De Balzac, notamment dans le Père Goriot. La nouvelle a été éditée indépendamment par Folio et le Livre de Poche pour un prix très bas, alors je ne pourrais que conseiller à tout lecteur de ces mots d'aller lire cette sublime et déchirante histoire.

J'ai été absolument absorbé par cette nouvelle si puissante, si touchante… Les personnages sont dans une sorte de valse de connaissance, de bonheur, puis de malheurs sur près de neuf années. Plus de neuf années de sentiments contradictoires, et pourtant c'est toujours le même qui semble gagner… Une puissante et éclatante réflexion sur l'affrontement entre mariage d'amour et mariage convenu. {19}
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Encore une nouvelle au ton romantique, mais qui peut trouver encore écho à notre époque.
Elle dit superbement l'accomplissement de l'être humain auquel conduit la fusion amoureuse; et si cette fusion se dénoue, se brise, y compris pour servir de bas intérêts d'argent, la séparation, c'est le choix de la mort, de l'amour ou plus.

On y retrouve la belle Claire de Beauséant, personnage récurrent de la Comédie humaine, qui était reine du Tout-Paris dans le Père Goriot, et qui guidait son cousin Eugène de Rastignac dans le dédale du « grand monde » parisien. Abandonnée par son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto, elle s'est retirée dans son Château de Courcelles, et y vit dans la solitude. Cette aura de femme mystérieuse et solitaire intrigue et attire le jeune baron Gaston de Nueil, revenu de Paris dans son médiocre milieu de province, et qui n'aura de cesse de trouver un moyen de la rencontrer. Y réussissant, il tombe éperdument amoureux d'une femme qui ne veut plus se laisser prendre aux jeux de l'amour, mais qui finira malgré tout par céder à la fougue du jeune Gaston.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants? Mais, non, cela n'arrive presque jamais chez Balzac.
Après, quand même, neuf années de bonheur, les affaires de mariage arrangé pour les gros sous pointent le bout de leur nez. Alors Madame de Beauséant demande à Gaston de choisir, ….et Gaston choisit le mariage de raison plutôt que l'amour passion. Mais les amants séparés ne s'en remettront pas, et la fin est bien triste.

Balzac, une fois de plus, excelle dans son analyse psychologique des êtres humains sur un thème qui lui est cher, le conflit entre amour et conformisme social, un thème encore bien actuel, je crois.
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Mon premier Balzac et quel roman, court certes mais d'une puissance de feu dramatique sur la condition d'une femme abandonnée et qui se sacrifie à une vie de solitude. L'amour revient et redonne vie, goût à la passion, à la jouissance mais l'âge venant pour elle, les peurs et les doutes de ne plus être aimée. Un livre qui m'a bouleversée, certes il traduit les moeurs d'une époque mais j'ai été saisie, voire révoltée par un tel devoir de renoncement d'une femme, victime, à l'une des choses les plus belles : l'amour.
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Très belle nouvelle avec, en son coeur, une étonnante ellipse de neuf ans, qui nous ramène à une époque où la femme de trente ans était vue comme quasiment fanée. La fin est proprement bouleversante et m'inspire cette réflexion : quand on a eu la chance de rencontrer la femme de sa vie et qu'elle écrit "accours !", il n'y a qu'une chose à faire, obtempérer.
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Un jeune homme séjournant en Normandie se met dans la tête qu'il est amoureux d'une femme « déchue » dont il a entendu parler et fait tout pour la séduire.

La mise en place est un peu longue, surtout que l'auteur a le même tic d'écriture que j'avais déjà repéré dans d'autres nouvelles: il décrit les personnages en faisant des généralités et des lieux communs. Ensuite l'histoire démarre sur des faits pas du tout crédibles, que ce soit le grand amour du héros qui se bâtit sur des chimères ou les réactions de l'héroïne face à cet inconnu. La suite de l'intrigue passe par un romantisme risible qui finit par subir l'intrusion d'une réalité sociale qui est le seul point auquel j'ai cru un minimum. La conclusion tient malheureusement également plus du romantisme tragique qu'autre chose.

Dans l'ensemble, ça n'a pas été une mauvaise lecture, parce que la plume De Balzac est belle, quoique réellement bavarde, mais l'intrigue n'avait pas grand intérêt et aurait pu être conclue en 10 pages maximum, vu le contenu réel.

Une nouvelle que je vais très vite oublier.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Au XIX ème siècle, le sort d'une femme adultère abandonnée par son amant n'était guère enviable, La sanction s'appliquait par la mort sociale. Condamnée à un exil provincial la coupable vicomtesse de Beauséant malgré la discrétion dont elle fait preuve va enflammer le coeur du jeune Gaston de Nueil.
Pourront ils s'aimer malgré l'opposition unanime de la famille de Gaston et de la bonne société ? La vicomtesse consciente du risque pour elle et surtout pour le naïf Gaston résistera t'elle à la tentation de cet amour irraisonné ?
Voilà résumée l'intrigue que Balzac livre dans ce roman qui vaut par la peinture d'un milieu corseté, dans lequel les femmes ne sont pas les moins dures avec leurs congénères.

A lire au moins pour les quinze premières pages brillantissimes où Balzac découpe au scalpel les composants de la société de province et sabre leurs idées immobiles et étroites.
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Madame de Beauséant a eu une aventure et se retrouve répudiée par son mari et expédiée en province.
Monsieur de Nueil est un jeune héritier qui vient d'arriver dans cette province et rien ne le réjouit jusqu'à ce qu'il entende parler de madame de Beauséant, qui ne sort jamais de chez elle et qui déjà le séduit.

Un début de lecture un peu difficile pour plonger dans l'écriture De Balzac, et ensuite il suffit de se laisser porter par cette histoire d'un autre temps à la fin surprenante. Lecture courte et superbe.
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