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C'est une lecture commune : je n'aurais jamais choisi par moi-même « La Femme Abandonnée » à cause du titre désespérant. Peu de femmes triomphantes au XIX ème siècle dans les romans écrits par des hommes, j'imagine la misogynie de l'époque.

Et pourtant c'est cet abandon qui justement a donné à Claire de Beauséant tout son charme, son mystère, qui ont attiré l'attention de Gaston de Nueil. le jeune homme de 22 ans, est envoyé près de Bayeux pour sa convalescence après une maladie inflammatoire. La société qu'il fréquente est étriquée et vieillotte. Balzac qualifie une des famille de fossile, les « astres secondaires », plus occupés de leur cidre que de monarchie », deux ou trois vieilles filles et deux ou trois ecclésiastiques.


Femme mariée qui a pris un amant, abandonnée par ce dernier, Madame de Beauséant vit recluse dans son domaine. Gaston de Nueil qui s'ennuie est intrigué par cette femme abandonnée

" Madame de Beauséant contrastait trop vivement avec les automates parmi lesquels il vivait depuis deux mois
d'exil au fond de la Normandie"

Contre toute attente, une passion lie Monsieur de Nueil et Madame de Beauséant. Ils filent le parfait amour pendant 9 ans.

Mais les histoires d'amour finissent mal, en général… surtout quand la femme a dix ans de plus que son amant, et qu'elle n'est pas libre.

La chute est inattendue, mais je ne vous la révèlerai pas. Encore une fois Balzac a réussi à me surprendre dans cette courte nouvelle.


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Une étrange nouvelle très désuète sur la femme envoyée en province pour avoir eu un amant et sur un homme tombé amoureux pour pimenter sa vie en province. le texte est concis, puissant, la chute est inattendue. Balzac connaît l'humanité mieux qu'elle-même. J'ai adoré le personne de Mme de Beauseant, si digne, si altruiste, si fière. Une belle femme moderne.
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Dans les nouvellesDe Balzac que je suis en train de découvrir, les histoires d'amour finissent mal en général - à de rares exceptions, surtout pour les femmes, surtout lorsqu'elles sont adultères. L'amour en-dehors du mariage, des conventions sociales et des normes religieuses, condamne les femmes à la déchéance sociale et la vie retirée du monde.
S'y ajoute une réflexion sur l'âge des femmes, et sur la différence d'âge avec leurs amants. Ici, l'héroïne a trente ans et considère que sa vie est terminée, qu'elle n'est plus capable d'aimer ; son amant de 10ans plus jeune est décrit comme inexpérimenté, naïf, aimant vraiment - alors que 10ans après il calcule tout, et l'intérêt se mêle aux sentiments.
L'intérêt de cette nouvelle repose aussi sur la maîtrise des ellipses : Balzac n'a pas besoin de s'étendre sur le premier amour de l'héroïne, ni sur le jeu de la séduction. Il ne développe pas les années de bonheur. Et le rythme ralentit pour la chute et le dénouement, qui apparaissent d'autant plus brutal.
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La vicomtesse de Beauséant, une femme de trente ans s'est cloitrée dans son manoir après avoir vécu le malheur en amoure durant sa jeunesse. Gaston, un jeune homme dans le début de la vingtaine, réussit à la séduire et lui montre que l'amour existe encore à son âge. Les problèmes arrivent neuf ans plus tard quand la mère de Gaston essaie de la marier avec une fille d'une famille riche.

J'ai vraiment aimé cette histoire tragique entre ces deux amoureux. Balzac essaie de nous faire voir dans ce court roman que l'amour n'a pas d'âge et le bonheur ne se trouve pas avec l'argent. Balzac nous offre une fin digne de ce nom.
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Selon Charles Dantzig, cette nouvelle fortement sympathique serait des préférées de Marcel Proust concernant Honoré de Balzac (car ce premier était fervent lecteur de ce second, comme il a voulu en consacrer une partie de son célèbre Contre Sainte-Beuve). Première grande nouvelle se concentrant sur un destin de personnages plutôt que sur des portraits de femmes – comme les précédentes nouvelles du recueil que je lis présentement, qui présentait Etude de Femme et Autre Etude de Femme premièrement. Il serait que trop prévisible de ma part d'annoncer que le titre de cette nouvelle m'a fait avoir une impatience concernant sa lecture, et pourtant ! On y suit un jeune homme fougueux (et plein) de vie qui va apprendre l'existence d'une femme séduisante bien que dans une tristesse régnant sur l'entièreté de son âme. J'ai trouvé amusant le fait d'un harcèlement, à la base, étrange et malsain, que d'observer son lieu d'habitation, essayer d'y pénétrer à tout prix… Cette entrée en matière m'a bien amusé, je dois le dire. Mais c'est pour le meilleur : avec la persévérance du jeune baron, entretien sera accordé. Et cette persévérance, il devra la garder pour essuyer les nombreux refus et tentatives de fuites de la vicomtesse qui finiront par donner quelques neuf années de bonheur absolu et dans l'amour aveugle et réciproque. Cette période de bonheur s'est obtenue par les deux grâce à leurs efforts et leurs volonté d'y parvenir, c'est l'exemple-même de la conception amoureuse qu'est la construction sur grande échéance temporelle. Et ce trou de bonheur loin de toute société, à Genève, m'a rappelé cette période heureuse qu'on vécu Armand Duval et Marguerite Gautier dans La Dame Aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils (ce texte de Dumas Fils ayant été publié bien après cette nouvelle De Balzac – on y note tout de même quelques inspirations) ! Bref, cette volonté sera neuf années de bonheur, mais jamais à l'abri d'un nuage noir se rapprochant des amants. Une si belle amitié peut être si vite gâchée. Il s'agit ici d'une oeuvre foncièrement nécessaire pour l'époque où le mariage se veut être arrangé, socialisé : il y a une friction véritable entre la dangereuse liaison d'amour véritable, et le confort du mariage bourgeois monotone et convenu. C'est par une fin absolument déchirante et éclatante que l'on observe se pencher la balance d'un côté plutôt que l'autre, et que l'issue est surprenante pour l'époque ! J'ai été très triste de ce destin aussi funeste pour les deux personnages, bien qu'un des deux semble avoir été sous le signe du malheur depuis les temps précédant les faits narrés ici. J'ai beaucoup apprécié le personnage de la vicomtesse de Beauséant, et j'ai hâte de retrouver plus profondément son caractère dans d'autres livres De Balzac, notamment dans le Père Goriot. La nouvelle a été éditée indépendamment par Folio et le Livre de Poche pour un prix très bas, alors je ne pourrais que conseiller à tout lecteur de ces mots d'aller lire cette sublime et déchirante histoire.

J'ai été absolument absorbé par cette nouvelle si puissante, si touchante… Les personnages sont dans une sorte de valse de connaissance, de bonheur, puis de malheurs sur près de neuf années. Plus de neuf années de sentiments contradictoires, et pourtant c'est toujours le même qui semble gagner… Une puissante et éclatante réflexion sur l'affrontement entre mariage d'amour et mariage convenu. {19}
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Au XIX ème siècle, le sort d'une femme adultère abandonnée par son amant n'était guère enviable, La sanction s'appliquait par la mort sociale. Condamnée à un exil provincial la coupable vicomtesse de Beauséant malgré la discrétion dont elle fait preuve va enflammer le coeur du jeune Gaston de Nueil.
Pourront ils s'aimer malgré l'opposition unanime de la famille de Gaston et de la bonne société ? La vicomtesse consciente du risque pour elle et surtout pour le naïf Gaston résistera t'elle à la tentation de cet amour irraisonné ?
Voilà résumée l'intrigue que Balzac livre dans ce roman qui vaut par la peinture d'un milieu corseté, dans lequel les femmes ne sont pas les moins dures avec leurs congénères.

A lire au moins pour les quinze premières pages brillantissimes où Balzac découpe au scalpel les composants de la société de province et sabre leurs idées immobiles et étroites.
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Un jeune homme tombe amoureux sur une simple information qu'on lui a donné, d'une femme un peu plus âgée, mariée mais délaissée. Celle-ci finit par se laisser convaincre devant les serments définitifs du jeune homme. S'en suivent 10 ans d'amour fou et sincère. Mais le jeune homme doit lutter contre sa mère qui le voit vivre ainsi "dans le péché" et rater ainsi de "bons mariages". Il finit par se marier avec une jeune fille à la dot confortable, abandonnant sa maîtresse. Après quelques courts mois de ce mariage incipide, le jeune homme regrette et cherche à renouer avec sa maîtresse. Sans succès, cette dernière, figée dans son abandon, son second après celui qu'elle a subit avec son mariage, ne veut rien savoir. le jeune homme ne trouve alors rien d'autre à faire que le suicide.
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De Balzac, 1832.
Ô combien les femmes payaient alors au prix fort la passion. A trente ans, n'est-il donc pas naturel que la raison succède à la passion, nécessaire carapace et unique protection de nos jeunes désillusions ?

Et pourtant, il d'autant plus facile de voir les fatales conclusions de ces jeux de causes et d'effets qu'il est difficile de les éviter; Raison mêlée de sentiments qui noue le bonheur au rêve de nos fantaisies.

Aussi, si ces évènements ont la fin qu'on leur a prévu, n'ont ils pas pourvus en bonheur ce que l'on a récolté en malheur? N'est-ce pas mieux qu'une situation à somme nulle?

La simplicité de la narration pourvoit à la simplicité du message

Excellent!
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Très belle nouvelle avec, en son coeur, une étonnante ellipse de neuf ans, qui nous ramène à une époque où la femme de trente ans était vue comme quasiment fanée. La fin est proprement bouleversante et m'inspire cette réflexion : quand on a eu la chance de rencontrer la femme de sa vie et qu'elle écrit "accours !", il n'y a qu'une chose à faire, obtempérer.
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Gaston de Nueil jeune parisien de la bonne société est envoyé en basse normandie pour y soigner son surmenage .Il fréquente l'aristocratie de cette campagne un peu désuète mais fort à cheval sur les principes et quelque peu encroûtée … Au bout de deux mois de ce train-train ennuyeux, il entend parler d'une Mme de Beauséant qui attise sa curiosité . Cette dernière vit dans une sorte de réclusion car elle a commis l'adultère puis a été rejetée par son amant . Il n'en faut pas plus pour que le jeune Gaston veuille la rencontrer .
J'ai bien aimé cette nouvelle , une histoire d'amour tragique , victime des convenances d'une époque …
La peinture des aristocrates de province est particulièrement réussie !
« Un point c'est tout. »
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