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le titre initial de cette nouvelle était " Les Célibataires "et après Balzac l' a intitulé " le Curé de Tours " .Cette nouvelle fait partie Des Scènes de la Vie de Province de la Comédie humaine" .Les principaux protagonistes de cette nou-
-velle sont : le vicaire, François Birotteau- L' abbé Troubert- et la logeuse,mademoiselle Gamard. le vicaire, Birotteau, prêtre simple et débonnaire est victime d' une conspiration menée par la logeuse, mademoiselle Gamard en complicité avec l' abbé Troubert. Ce qui unit les deux comparses, Troubert et la vieille fille Gamard , c' est leur fiel ! Ils font tout pour le rabaisser et l' humilier en le faisant sortir du logement qu' il occupe. L' abbé lui prend sa bibliothèque. le gentil vicaire est harcelé par la vipère, Mlle Gamard et l' hypocrite abbé qui est jaloux du vicaire.
Cette nouvelle est agréable à lire et sa lecture est plaisante.
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Magnifique fable sur l églises du temps de balzacien et de l hypocrisie de ces bons croyants. Livre délicieux!!!
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J'ai ouvert le Curé de Tours, dans son édition Folio de 1976, en regardant les pages jaunies et craquantes, en sentant leur subtile parfum de poussière compressée, j'ai pensé :
les hommes vieillissent bien mieux que les livres, encore qu'il finissent par mourir, alors que les livre sont éternels.
J'ai vécu près de trente années à Tours, une ville de pharmaciens et de notaires (j'avais oublié qu'Alain Souchon aurait pu concourir au titre envié de Balzac de la chanson Française."
Dans une thèse de renom publiée en 1998, Nicole Mozet : "La ville de province dans l'oeuvre De Balzac", démontre que cet auteur à crée le concept de ville moyenne, ces villes dans lesquelles il ne se passe rien, excepté dans les confessionnaux, les études, les cabinets médicaux, les officines et les offices.
"Si les grandes choses sont simples à comprendre, faciles à exprimer, les petitesses de la vie veulent beaucoup de détails"
A peine installé à Tours, ma curiosité me poussait vers la rue de la Psalette, ses pavés ceinturent la cathédrale Saint Gatien, et de l'abside, on peut aussi rejoindre la rue de la Bazoche, et la rue du Général Meunier qui entoure des bâtiments ecclésiastiques.
Mais on ne peut plus, hélas, faire le tour complet de la cathédrale comme on le pouvait autrefois.
Cette débauche de pavés, à l'époque encore peu disciplinés comme ils le sont aujourd'hui, l'éclairage défaillant, les pierres de tuffeau grisâtres dans la nuit obscure, poussaient l'imagination à voir au détour d'un pignon la silhouette de l'abbé Birotteau (le frère de César) , les épaules courbées, la mine battue, en but aux manoeuvres vipérines de l'abbé Troubert et de Mademoiselle Gamard, sa logeuse.
Ce n'est pas un roman sur la religion, ni une histoire de curés, mais une histoire de moeurs, la lutte entre deux hommes, ou plutôt la lutte de Troubert contre Birotteau, pour les honneurs des fonctions de chanoine puis d'évêque.
Birotteau est persuadé qu'il succèdera naturellement à l'abbé Chapeloud, Troubert lui est certain que Birotteau n'est pas fait pour cette charge alors que lui, l'est parfaitement.
Devinez ce qu'il advint.
Le lecteur, c'est le mystère de l'écriture balzacienne, s'identifie au personnage de Birotteau, un looser dirait-on aujourd'hui, un "héros négatif" pour Nicole Mozet.

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Voici un très bon numéro de la collection Folio. Deux petits bijoux De Balzac réunis en un seul volume pour notre plus grand plaisir. Ce sont deux courts romans que l'auteur avait positionné dans la catégorie des " célibataires " dans sa gigantesque Comédie Humaine.

Je ne saurais trop vous dire lequel j'aime le mieux tellement ils sont à point tous les deux et de très haut vol. Ils montrent l'un et l'autre le lent travail de positionnement social et d'alliances pour parvenir à ses fins au détriment d'un tiers, en l'occurrence, celui ou celle qui donne son nom à l'ouvrage.

1) LE CURÉ DE TOURS.
On découvre ici le bon abbé Birotteau, qui accouchera quelques années plus tard d'un frère, le célébrissime César Birotteau, autre opus génialissime d'Honoré de Balzac. C'est donc un homme rondouillard, un peu simple d'esprit, qui ne voit de mal nulle part et qui s'imagine naïvement que les gens qui lui veulent du bien le font pour ses beaux yeux.

Ainsi, à la mort de l'abbé Chapeloud, chanoine de la cathédrale Saint-Gatien de Tours, son protégé, l'abbé Birotteau croit qu'il va hériter sans coup férir, " naturellement " pourrait-on dire, des prérogatives de son prédécesseur...

Une fois encore, Balzac saura faire surgir devant lui la plus grande mesquinerie humaine, l'envie, la basse vengeance, l'orgueil, le calcul politique, bref, tout ce qui fait que Balzac est Balzac, un auteur, pour ne pas dire L'AUTEUR incontournable de la littérature française toutes époques confondues.

Contrairement à certains de ses autres romans qui lassent parfois les lecteurs non avertis par des descriptions fouillées, nous avons ici affaire à un bref roman, à la limite de la nouvelle longue, où les descriptions ne sont point trop invasives et le plaisir est prompt à s'emparer du lecteur.

Encore une fois, le personnage qui donne son nom à l'oeuvre ne semble pas être le personnage principal, puisqu'à la fin on assise encore à son échouage, victime des vicissitudes de la cruelle vie et des calculs des gens peu enclin à la noblesse d'âme, en l'espèce, le retors et machiavélique abbé Troubert.

L'autre grande figure de l'histoire est la logeuse de Birotteau, Mlle Gamard, grenouille de bénitier pingre, ambitieuse et malfaisante à souhait dont Honoré nous dresse un portrait aux petits oignons, qui à lui seul vaut le détour.

À lire ou à redécouvrir absolument sans modération pour se délecter des bas calculs, jalousies, orgueils et autres naïvetés. À mon sens, l'un des très bons crus acides, corrosifs à souhait de notre fantastique Honoré de Balzac, mais suis-je bien objective avec ce géant parmi les géants ?

2) PIERRETTE.
Ensuite, nous sommes transportés au sud-est de la région parisienne, dans le Provins des années 1825-1830 et l'on voit s'y épanouir la petite mesquinerie commerçante et provinciale d'un couple borné et absolument irrespirable, les Rogron frère et soeur, tous deux célibataires endurcis après une minable quoique rentable vie de merciers à Paris.

Parmi les rejetons éparpillés du rameau familial, exactement à l'instar des Rougon-Macquart capable de faire germer, sur un malentendu, un individu estimable, on trouve la petite Pierrette Lorrain, cousine des deux affreux, d'au moins vingt-cinq ans leur cadette, et aussi innocente, simple et admirable que les autres sont retors, prétentieux et détestables.

Par un hasard de mauvaises fortunes et d'héritages détournés, Pierrette va donc se retrouver pupille de ses cousins à Provins, elle qui a grandit près des embruns en Bretagne.

Tour à tour faire-valoir social, outil stratégique et enjeu matrimonial, on assiste impuissants à la mise au pilori de Pierrette (Pierrette et le poteau laid, en somme) par son cousin et surtout sa cousine Sylvie Rogron. Mais c'est sans compter sur l'intervention de Jacques Brigaut, un brave parmi les justes, qui voudrait bien arriver à inverser la tendance et à rendre à Pierrette un peu de sa dignité d'être humain et d'amour tout simplement. Y parviendra-t-il ? Ça c'est ce que je m'interdis de vous révéler.

En tout cas, c'est du très grand art Monsieur de Balzac, ça ne donne pas spécialement le moral, ça ne nous fait pas particulièrement aimer davantage l'humanité, mais c'est admirable dans son style, un patrimoine romanesque à inscrire sur la liste de l'Unesco, car malheureusement, ça a existé et ça existe encore de nos jours, peut-être avec une ou deux modalités différentes, mais si peu.

Bref, selon moi un autre opus majeur de la Comédie Humaine et de la littérature française en général, qui est probablement à la source des Rougon-Macquart de Zola et des Misérables d'Hugo, rien que ça, excusez du peu.

Mais ce n'est que mon avis, un tout petit avis aux pieds de l'immense Balzac, c'est-à-dire vraiment pas grand-chose.
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Le destin tragique de Pierrette Lorrain, jeune orpheline, confi??e ?? ses cousins de Provins (les Rogron - deux c??libataires imb??ciles) par ses grands-parents ruin??s. Elle sera la victime innocente des manipulations de sinistres personnages voulant r??cup??rer la fortune des Rogron. Par cette histoire tragique, Balzac voulait montrer les ravages du c??libat. Il y a toujours un fripon non loin d'une dupe, et [...] la sottise attire toujours un homme d'esprit de l'esp??ce des Renards.(Balzac).
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Tout à fait maupassantesque, cette histoire !
La déchéance d'un homme ayant quelques espoirs de promotion, espoirs modestes certes, mais mérités, promotion presque certaine... Mais voilà que la terre lui cède sous le pied: cette déchéance lui vient de là où il s'y attend le moins, de ce qui lui tient le plus au coeur, et à partir de là, alors même que des aides lui seraient possible, tout n'est plus que déchéance, abandons successifs, ...
Déprimant n'est-ce pas? C'est pourquoi je dis que ça pourrait être du Maupassant: cela m'a rappelé Boule de Suif par exemple, qui là où elle aurait pu rencontrer du soutien, ne trouve que du mépris grandissant... Et il y a encore bien d'autres exemples...
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Excellent petit roman...
J'avais beaucoup aimé l'adaptation avec Jean Carmet et Michel Bouquet.
D'ailleurs relativement fidèle à l'originale.
Les personnages sont à la hauteur du sens propre de la Comédie Humaine .
le mensonge , la mesquinerie, le pouvoir provincial ...
Balzac est un observateur de son temps.
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Au début la démonstration est claire ,et même d'une agacante symétrie. Ce ne sont pas deux personages que Balzac va nous présenter,ce sont deux et l'on pourrait croire qu'un moment, Honoré de Balzac s'est mué en Horace Bianchon.
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Le curé de Tours c'est une histoire sur l'hypocrisie des gens. C'est ce que subit ici l'abbé François Birotteau. C'est la mesquinerie d'un groupe envers un personnage un peu bonasse. Ce n'est pas le meilleur Balzac que j'ai lu. Il est très long à démarrer et ennuyant par moment. Cependant, j'ai bien aimé la fin avec sa petite morale.
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