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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Madame Firmiani, c'est une courte nouvelle où Honoré de Balzac tâche de nous dire que les apparences sont parfois trompeuses. Bon, jusque là, pas de quoi être surpris car l'auteur est coutumier du fait.

Là où c'est un peu plus rare, tant pour Balzac que dans la littérature en général, c'est quand les apparences nous laissent suggérer calcul et manipulation, intrigue et combinaison, et qu'en creusant un peu, on ne trouve que...
... de la discrétion et de la vertu.

Oui, elle a tout pour plaire cette Madame Firmiani, elle est belle, encore jeune, pleine d'esprit, veuve ou peu s'en faut d'un mari que personne n'a jamais vu. Elle donne des réceptions où l'on ne côtoie que du beau monde, du raffiné s'entend et où la médisance ne semble pas la règle, comme c'est souvent le cas ailleurs.

Dissipatrice, alors ? Ça c'est bien possible. Un bruit court que certains sont prêts à se ruiner pour ses beaux yeux. D'ailleurs, c'est suite à ce bruit que Monsieur de Bourbonne, un riche propriétaire terrien de province, vient s'enquérir du sort de son neveu chéri, Octave de Camps.

Le vieil oncle a connu son neveu riche en province et le retrouve pauvre à Paris. Tous les témoignages concordent pour dire qu'il est un assidu du salon de Mme Firmiani. Sous un habile tour, M. de Bourbonne parvient à se faire introduire chez Mme Firmiani, un jour où il est sûr que son neveu ne peut s'y trouver.

À la fin de la soirée, alors que tout le monde a déjà déserté le salon, lui reste seul au déni de toutes les convenances. Il désire plus que tout avoir un entretien privé avec elle. Il y a va tout de go, se présente et annonce la couleur : il est l'oncle d'Octave et s'étonne de le savoir dans le dénuement.

Un trouble indéfinissable se peint sur le visage de Mme Firmiani. Mais bien malin celui qui pourrait interpréter ce trouve et il ne faut pas compter sur moi pour vous en dire davantage.

Bref, une petite nouvelle, sans déplaisir mais également sans prétention, avec une fin heureuse qui pourra satisfaire le dépressif ou l'optimiste. Mais bien sûr, ceci n'est que mon avis, un bruit qui court — encore un ! — sur Madame Firmiani, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Dans cette courte nouvelle*, Balzac peint un portrait poétique et romantique de la vertu et de la probité à travers l'histoire d'un couple marié secrètement, Mr de Camps et Mme Firmiani. Cette dernière, qui donne son nom à l'oeuvre, est une belle veuve encore jeune très éprise de son second mari, légèrement plus jeune qu'elle. Ayant découvert qu'il tenait en réalité sa fortune d'une malhonnêteté de son père, elle l'encourage à s'appauvrir en restituant la fortune mal acquise et à laver sa conscience, au détriment de leurs mutuelles espérances.

Nous sommes en 1831 à Paris et Balzac est ici comme un poisson dans l'eau. Il maîtrise son contexte, ses personnages, sa trame, sa narration. Ben oui, c'est Balzac, quoi ! Peintre de la société et de la "comédie humaine", il débute son récit en caricaturant à l'envi les différentes opinions sur Mme Firminiani collectées auprès des divers types sociaux parisiens et cherche à prouver ainsi que la rumeur, la médisance et le ragot réussissent fatalement à salir la réputation et à forger le mystère - plutôt malveillant - autour de nos concitoyens. Les signes extérieurs de richesse et de situation suffisent généralement - et aujourd'hui encore - à guider l'opinion publique et l'opinion particulière vers des chemins trompeurs. Ne vous fiez pas aux apparences ! On ne cesse de vous le seriner et pourtant... voilà un travers qu'il est si difficile de combattre et qui s'assimile si bien à un instinct qu'il semble génétiquement ancré en nous.

Sur le fond comme sur la forme, je trouve que cette nouvelle n'est pas vraiment renversante. Assez moralisatrice et sans véritable surprise car on sent venir de loin le dénouement heureux, elle ne m'a offert que le plaisir de lire quelques pages de notre belle langue sublimée par une plume experte.

*premier livre de la "Comédie Humaine", études de mœurs, scènes de la vie privée, tome 1


Challenge ABC 2014 - 2015
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Si le moteur de l'intrigue et sa résolution sont assez sentimentaux, et même mélodramatiques - une fortune qui tombe du ciel, des amants qui sont en fait mariés et des sentiments tellement élevés qu'au lieu de générosité et de probité j'y ai presque vus de la mièvrerie, c'est le début qui m'a le plus intéressée.
Mme Firmiani donne son nom au récit mais n'apparaît pas directement avant les trente premières pages - sur cinquante. Ces premières pages constituent son portrait médiatisé par les hommes - et les femmes - du monde, qui la voit successivement comme une coquette, une femme vertueuse, belle ou laide, spirituelle ou ennuyante... C'est drôle et féroce, spirituel avec un fond de vérité. Les autres ne nous connaissent jamais face à l'image que l'on renvoie, qui n'est elle même qu'un travestissement de notre propre personnalité.
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La critique de Madame Firmiani a été écrite et envoyée .
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Courte nouvelle De Balzac , que je n'aime pas énormément , le romancier se perdant en considération assez abstruses sur la littérature. Il y présente un portrait de femme diffracté par les cancans de la société et dont la réalité ne se révèle qu'à la fin ; Un autre élément de l'intrigue , histoire d'héritage qui rappelle dans sa forme le Colonel Chabert ( une histoire de mort à prouver ) Je n'aime pas trop mais c'est tout de même du Balzac !
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Je ne connaissais pas les courtes nouvellesDe Balzac que je découvre en lisant in extenso et dans l'ordre La Comédie humaine…
Ici, c'est un pur plaisir stylistique avant tout — c'est du Balzac, tout de même ! —, l'intrigue n'ayant rien de vraiment travaillé ; par contre, les portraits du début sont particulièrement savoureux autour des hypothèses de lecture proposées.
Parmi les sources d'inspiration possible, il est permis de rapprocher le bonheur et la complicité d'Octave de Camps et de Mme Firmiani avec les relations nouées entre Balzac et Mme de Berny, d'autant plus qu'elle l'aidait financièrement. Bien que beaucoup plus âgée que lui, de plus de vingt ans son aînée, une grande passion les a unis jusqu'à son décès en 1836 ; elle fut pour Balzac une amante, une mère et une inspiratrice.
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Madame Firmiani est une femme très en vue à Paris. Cependant, son passé et même son présent ne sont pas très clairs. Cette situation alimente beaucoup les ragots mondains. Si beaucoup de gens l'aiment, d'autres ne l'aiment pas. Parmi les rumeurs qui courent sur elle, il y a celle où on l'accuse d'avoir complètement ruiné Octave. C'est donc sur ce cas qu'enquêtera Monsieur de Bourbonne, l'oncle d'Octave.

Bien honnêtement, j'ai trouvé cette histoire assez ordinaire. C'est certain que Mme Firmiani est un personnage intrigant mais elle ne l'en pas assez pour me passionner. Ce n'est pas mauvais mais ce n'est pas excellent non plus.
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Madame Firmiani est-elle aussi vertueuse qu'elle le prétend ou la rumeur disant qu'elle a ruiné un jeune homme est-elle vraie?

La nouvelle est très courte, difficile d'en dire plus sur le pitch, surtout que ça se résume à peu près à ça. Comme avec d'autres de ses nouvelles, c'est surtout pour l'auteur un prétexte à décrire une femme. Ici l'originalité ne réside pas dans son contenu, mais plus dans la façon dont Balzac amène les choses, en nous donnant à découvrir Madame Firmiani à travers les yeux d'une galerie de personnages archétypiques, avant d'entrer réellement dans le vif du sujet.

Un texte sur la façon dont on perçoit les autres selon notre propre personnalité. Intéressant, donc. Mais l'histoire en elle-même est assez convenue et le dénouement plutôt simpliste et rapide.

Un angle intéressant pour un récit court qui se prête bien à la découverte de la plume De Balzac, mais dont le contenu n'a rien de spécialement original ou inoubliable.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un peu à la manière qu'il a tenu dans Etude de Femme, Honoré de Balzac nous sert un portrait de femme sur un plateau. Mais là où le caractère de la marquise de Listomère était décrit par ses actions et des dialogues avec Eugène de Rastignac, ici le procédé est tout autre, car nous sommes presque totalement externe au personnage décrit ici, donc Madame Firmiani. Pendant la quasi-totalité de la nouvelle, nous aurons le droit à de très multiples avis extérieurs sur Madame Firmiani qui divergent en fonction des idéaux, des politiques et des personnalités. C'est là que la justesse de la nouvelle se fait, et se trouve intéressante : Balzac peint une société par la jointure de toutes ses composantes à propos d'une seule et unique figure – ici la femme qui donne son nom à ladite nouvelle. Alors, nous avons les avis des Positifs, des Flâneurs, des Personnels, des Lycéens, des Femmes, des Attachés d'ambassade, des Ducs, des Vieilles Dames, des Originaux, des Observateurs, etc. Tout le monde a un avis sur Madame Firmiani en fonction de ses idéaux, de ses motivations… Tout ce procédé – qui empreinte d'ailleurs des formes narratives pas totalement ancrée dans l'optique romanesque, mais avec des emprunts au genre théâtral – nous amène à une finalité de compréhension : il est impossible de juger quelqu'un de par les avis qu'en ont les autres, car en effet la multiplicité et divergence d'opinions amènent à une somme qui veut tout dire, mais également son contraire. Certains aiment, d'autres non, mais comment statuer ? C'est impossible. Une fois cette mosaïque d'opinions passée, on découvre plus factuellement Madame Firmiani ; elle se rapproche d'un personnage nommé Octave de Camps. Il y a toute une histoire d'argent que je ne vous conterai pas pour ne pas vous divulgâcher cette mince intrigue, mais la finalité apporte le bonheur partout, et le contentement. J'ai trouvé cette nouvelle intéressante pour un point de vue multiple et divergent sur une seule et même figure, avec un message à en comprendre qui me plaît fortement. Mais le fait est là, je n'ai absolument pas réussi à m'affilier avec cette intrigue, avec ce personnage de Madame Firmiani, ou encore Octave de Camps… Peut-être est-ce justement parce que je n'ai pas eu l'occasion de trop côtoyer les personnages d'un point de vue interne à leurs actions ; peut-être que le fait d'être externe à eux m'a laissé externe au récit. de plus, cela se termine de façon bien trop joyeuse ! Très peu pour moi. Enfin, cette nouvelle a été formée de façon à répondre aux détracteurs De Balzac qui trouvaient ses descriptions bien trop longues, le texte a été pensé pour sa concision, mais je ne l'ai pas trouvée très convaincante pour l'auteur…

Madame Firmiani est une femme caméléon : appréciée par certains, détestée par d'autres, il est impossible de se faire un avis sur elle en se reposant sur les avis des autres. C'est de cette façon, et pour cette raison, que la nouvelle a été imaginée. Je n'ai malheureusement pas réussi à y rentrer. Cette nouvelle est sympathique, mais j'ai seulement marché à côté d'elle, et non à sa proximité. {11}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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La courte nouvelle est un portrait en fait de personnages qui sont en quête de vérités qui cherchent à élucider. C'est une sorte d'enquête de moeurs qui va se révéler bien innocente
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