AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 61 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Balzac est inégal, c'est vrai ; mais qui ne l'est pas ? Il s'englue parfois dans des sujets et des intrigues avortés ou grands prématurés, publiés à la va-vite faute de temps et d'argent. C'est vrai tout ça. Mais quand il est en forme le bonhomme, ouh ! nom de Dieu ! ça dépote les amis !

Et c'est ce Balzac-là qui justifie que, sitôt qu'on l'a croisé une première fois dans ses moments de grâce, l'on s'évertue sans cesse, à vie durant, à vouloir le croiser à nouveau vers de tels sommets.

J'ai eu récemment à dire du mal de mon petit chéri De Balzac et ça m'a fait de la peine. C'est peut-être pour cette raison que j'ai encore plus de plaisir aujourd'hui à vous parler de Pierrette, qui est, à n'en pas douter, un excellent Balzac.

C'est un court roman, qui se prêterait admirablement à une découverte de l'auteur pour un public lycéen, c'est du Balzac typique, du condensé de Comédie Humaine et à sa lecture seule, on comprend aisément que son auteur ait choisi ce titre pour chapeauter l'ensemble de son oeuvre.

Tout y est : l'entrée en matière avec la peinture du lieu où va se nouer l'action principale, l'éclairage rétrospectif sur les personnages centraux qui nous permet de mieux comprendre pourquoi ils en sont arrivés à vivre et réagir ainsi, Pierrette, le personnage prétexte qui n'est pas le personnage véritablement principal, un peu à la manière d'Eugénie Grandet ou du Père Goriot qui ne sont que des épiphénomènes de la mécanique humaine que l'auteur souhaite illustrer, le sens de l'intrigue sociale si propre à Balzac, la modification progressive du rythme vers la grosse accélération finale, etc., etc. ; tout y est ou presque des clefs d'écriture qu'on retrouve régulièrement à différents endroits de la Comédie Humaine.

Pierrette est indubitablement annonciatrice des Rougon-Macquart de Zola. On peut, au bas mot citer au moins quatre opus qui s'en inspirent directement : La Fortune Des Rougon, La Conquête de Plassans, Au Bonheur Des Dames, La Joie de Vivre. D'ailleurs, le nom même des Rougon résonnent de façon troublante avec celui des Rogron de Pierrette et Balzac écrit même textuellement à un moment la formule " la fortune des Rogron " à laquelle Zola donnera une descendance.

Mais c'est loin d'être tout, on peut y lire sans peine une amorce des Misérables d'Hugo où Cosette rime avec Pierrette, où les Thénardier sont des émanations postérieures des Rogron et où les personnages de Marius et de Jean Valjean apparaissent comme un dédoublement du personnage de Jacques Brigaut qu'on rencontre ici.

Nous sommes donc téléportés au sud-est de la région parisienne, dans le Provins des années 1825-1830 et l'on voit s'y épanouir la petite mesquinerie commerçante et provinciale d'un couple borné et absolument irrespirable, les Rogron frère et soeur, tous deux célibataires endurcis après une minable quoique rentable vie de merciers à Paris.

Parmi les rejetons éparpillés du rameau familial, exactement à l'instar des Rougon-Macquart, on trouve la petite Pierrette Lorrain, cousine des deux affreux, d'au moins vingt-cinq ans leur cadette, et aussi innocente, simple et admirable que les autres sont retors, prétentieux et détestables.

Par un hasard de mauvaises fortunes et d'héritages détournés, Pierrette va donc se retrouver pupille de ses cousins à Provins, elle qui a grandit près des embruns en Bretagne.

Tour à tour faire-valoir social, outil stratégique et enjeu matrimonial, on assiste impuissants à la mise au pilori de Pierrette (Pierrette et le poteau laid, en somme) par son cousin et surtout sa cousine Sylvie Rogron. Mais c'est sans compter sur l'intervention de Jacques Brigaut, un brave parmi les justes, qui voudrait bien arriver à inverser la tendance et à rendre à Pierrette un peu de sa dignité d'être humain et d'amour tout simplement. Y parviendra-t-il ? Ça c'est ce que je m'interdis de vous révéler.

En tout cas, c'est du très grand art Monsieur de Balzac, ça ne donne pas spécialement le moral, ça ne nous fait pas particulièrement aimer davantage l'humanité, mais c'est admirable dans son style, un patrimoine romanesque à inscrire sur la liste de l'Unesco, car malheureusement, ça a existé et ça existe encore de nos jours, peut-être avec une ou deux modalités différentes, mais si peu.

Bref, selon moi un opus majeur de la Comédie Humaine et de la littérature française en général, mais ce n'est que mon avis, c'est-à-dire une toute petite pierrette à l'édifice.
Commenter  J’apprécie          885

C'est le premier des trois portraits de célibataires de la Comédie humaine.


Coeurs sensibles et esprits imaginatifs, ne lisez pas ce roman à un moment de déprime. C'est le récit des mauvais traitements plutôt de nature morale que physiques infligées à une orpheline par des coeurs secs, un frère et une soeur, boutiquiers retirés à Provins pour y manger leur rentes.


La pauvre Pierrette est non seulement victimes des deux célibataires mais aussi des rivalités de pouvoir entre deux factions, pour lesquelles elle n'est qu'un pion. Personne ne la soutiendra donc jusqu'à ce que le pire arrive.


Le portrait des deux célibataires est sans nuance. Non seulement ils sont méchants, naturellement apparemment, sans en avoir vraiment conscience, mais ils sont bêtes, sont moqués pour leur volonté de paraître sans avoir la distinction et le bon goût nécessaire, mais sans comprendre pourquoi et pour parfaire le tout ils sont laids.
La vieille fille en particulier est l'objet des flèches De Balzac. Courtisée sur le tard par intérêt par un vieux colonel, il est dit que celui-ci grâce à son expérience de soldat peut faire face à sa laideur “. Les vieux militaires ont contemplé tant d'horreurs dans tant de pays, tant de cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille, qu'ils ne s'effraient plus d'aucune physionomie, et
Gouraud coucha en joue la fortune de la vieille fille.“ ou encore “ il lui baisa la main, il était colonel de cavalerie, il avait donné des preuves de courage.”


Si l'histoire navrante mais vraisemblable de la fillette m'a touchée, j'ai eu beaucoup de mal au début du roman avec la présentation de tous les personnages. Je me suis un peu perdue dans les généalogies sans que cela gêne réellement ma lecture. J'en ai saisi assez pour comprendre que certains avaient été spoliés, dont les grands parents de l'orpheline.


Comme souvent chez Balzac la morale est assez cynique. Les méchants sont récompensés.

Commenter  J’apprécie          330
"Pierrette", est, à mon sens, un des plus beaux romans, du grand Honoré de Balzac, qui est un écrivain que j'apprécie, que je chérit beaucoup !
C'est un roman beau, sensible, puissant, un des grands, un des très grands romans de l'auteur du "Père Goriot", qui, y dépeint, avec un art unique, la lente descente aux enfers, d'une pauvre petite fille, victime de la bêtise et de la cruauté humaine.
Balzac dépeint ses personnages, à la perfection. Sa finesse psychologique brille, ici.
Mais ce qui fait la valeur de ce roman, est surtout l'émotion, cette émotion indignée, que l'on ne peut que ressentir, devant l'injustice, du sort tragique, de Pierrette. Ce sort est admirablement bien décrit, dans ce roman où tout mène, à la tragédie.
Balzac livre ici l'un de ses plus beaux, et de ses plus grands romans, à mes yeux, l'un des romans qu'il a le mieux réussis, pour moi, un roman complet, beau, émouvant, puissant.
Magnifique !...
Commenter  J’apprécie          220
Il y a dans ce court roman De Balzac - dont je découvre l'existence grâce à sa réédition récente en Folio - de quoi faire pleurer dans les chaumières mais aussi sourire en coin. le destin de la pauvre Pierrette est digne de ceux des héroïnes les plus marquantes : jeune orpheline sans le sou elle est confiée à des cousins qui vont se révéler dignes des Thénardiers (la comparaison n'est pas fortuite, Pierrette - Cosette même combat). En quelques deux cents pages, Balzac dresse le portrait d'une petite bourgeoisie pleine de vacuité et de bêtise, des antagonismes entre la région parisienne et la province (les pauvres bretons ont dû avoir les oreilles qui sifflent) et se livre à un savoureux jeu de massacre.

Lorsque Pierrette, encore enfant arrive de Bretagne où sa grand-mère a dû, faute de moyens être hébergée dans une sorte d'hospice, elle est accueillie chez les Rogron frère et soeur, célibataires aigris désireux de jouer un rôle dans la bonne société de leur ville de Provins. Et qui, on l'apprend très vite ne sont pas pour rien dans sa situation de dénuement. D'abord utilisée par ses cousins comme faire-valoir pour attirer l'attention sur leur "bonté d'âme", elle est vite prise en grippe par Sylvie dont l'avarice, la jalousie et la méchanceté ne peuvent être contenus trop longtemps. Transformée en servante presque esclave, la jeune fille dépérit sans que personne ne s'inquiète de son état jusqu'à l'arrivée de Brigaut son ami d'enfance qui s'alarme et entreprend de trouver comment l'aider... s'il n'est pas déjà trop tard.

Balzac excelle à représenter les travers de cette petite société imbue de ses petits pouvoirs et occupée à travailler à sa petite gloire dans un contexte politique compliqué qui sert de caisse de résonance aux moeurs de la bourgeoisie. Tripatouillages en tous genres, stratégies matrimoniales, tout est bon pour grimper. Habituée à la campagne, à la tendresse de sa grand-mère et aux jeux simples auprès de ses camarades, la jeune Pierrette fait les frais de codes qu'elle ne connaît pas et de caractères auxquels elle ne sait pas s'opposer. le lecteur bout de rage et jubile des portraits sans concession de l'auteur habile à pointer le ridicule et la mesquinerie. Ce court roman est d'une efficacité redoutable tant il provoque de réactions chez le lecteur. Je l'ai dévoré avec un plaisir non dissimulé.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          110
Quel Balzac !... Profond, puissant, intelligent, avec un souffle épique, une sensibilité, une ironie extraordinaire.
L'auteur du "Père Goriot" se base sur une histoire toute simple : une jeune fille nommée Pierrette, est recueillie par certains de ses parents qui la maltraite jusqu'à ce qu'elle en meurt.
Il y a là tout un tragique désabusé sur la nature humaine, les moeurs sociales et la cruauté de la vie. Et la bêtise, la médiocrité, l'arrivisme et l'ambition finissent par remporter la victoire, arrachant à ceux qui leur sont opposés une capitulation inconditionnelle.
Les beautés des caractères, chacun à leur place, les crescendos presque lyriques, la situation elle-même, le style et tant d'autres choses transfigurent ce Balzac d'un éclair divin.
Sans aucun pathos, à la fois juste, épique, puissant et fort, ce texte inoubliable et intemporel est l'un des plus grands Balzac que j'ait lu à l'heure actuelle.
Commenter  J’apprécie          110
Relire les oeuvres de H. de Balzac, fond du bien à l'esprit.
Commenter  J’apprécie          50
On pose souvent cette question du livre unique que l'on choisirait d'emporter sur une île déserte. C'est une question difficile, mais tentons d'y répondre. Pour ce qui me concerne, mon choix pourrait se porter sur le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle publié entre 1866 et 1876 par Pierre Larousse. Ce monumental dictionnaire compte 17 volumes soit 24 000 pages de très grand format dans une police de caractère minuscule et pratiquement sans illustration. Cela correspond à environ 900 livres de 300 pages au format standard ! Je suis content de mon astuce pour avoir de la lecture pendant au moins une décennie sur mon île déserte ! À condition que l'on considère que cet ensemble ne forme qu'un livre. Mais en fait j'hésite entre ce Grand dictionnaire qui contient tout le savoir du XIXe siècle et la Comédie humaine De Balzac. Mais, me direz-vous, la comédie humaine est constituée de plusieurs livres (89 titres) et l'on n'a droit qu'à un seul. Rien n'est moins sûr, si l'on se rappelle le grand discours de Victor Hugo sur la tombe De Balzac :

« Tous ses livres ne forment qu'un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l'on voit aller et venir et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d'effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine ; livre merveilleux que le poète a intitulé comédie et qu'il aurait pu intituler histoire, qui prend toutes les formes et tous les styles, qui dépasse Tacite et qui va jusqu'à Suétone, qui traverse Beaumarchais et qui va jusqu'à Rabelais ; livre qui est l'observation et qui est l'imagination ; qui prodigue le vrai, l'intime, le bourgeois, le trivial, le matériel, et qui par moment, à travers toutes les réalités brusquement et largement déchirées, laisse tout à coup entrevoir le plus sombre et le plus tragique idéal. »

Alors j'opterais finalement pour la Comédie humaine qui est l'équivalent sous forme de roman du Grand dictionnaire de Pierre Larousse.

C'est sur cette île que je m'évade lorsque je lis Balzac.

Écrit en 1839, publié en janvier 1840 et dédié à Mademoiselle Anna de Hanska lors âgée de 12 ans (la fille de la future femme De Balzac), Pierrette est un roman psychologique sur la vie en province, la bourgeoisie locale et le célibat.

« Pierrette » et « Le curé de Tours » ont été réunis par Balzac sous le titre « Les célibataires » et groupés avec « Eugénie Grandet », « Ursule Mirouet » et « la Rabouilleuse » dans le premier tome de ses « Scènes de la vie de province ».

J'ai lu ce court roman dans l'édition d'Albert Béguin datée de 1966. Une série en 16 volumes reliés plein cuir sur papier bible. Une remarquable édition qui vaut largement la collection pléiade proposée par Gallimard en 12 volumes et qui est hors de prix (70 euros le volume tandis que j'ai payé mes 16 volumes 30 euros sur un vide-grenier !).

Revenons à notre histoire.

La petite orpheline Pierrette est âgée de 14 ans au moment où commence l'action. Sylvie Rogron et son frère Jérôme (anciens commerçants) tentent de se faire admettre dans la société bourgeoise de Provins. Ils sont rejetés à cause de leur médiocrité et de leur mentalité de boutiquier. Un an après leur arrivée, ils tombent dans une vie solitaire et sans occupation. Par désoeuvrement ils décident de prendre à leur charge leur cousine Pierrette en répondant au courrier que leur avaient adressé les grands-parents de Pierrette. Celle-ci reçoit un accueil sans chaleur de la part des deux célibataires qui par des agissements méprisables l'ont spolié de son héritage. Certes Pierrette quitte la misère ou elle vivait, mais elle perd l'affection de ses grands-parents et s'éloigne de son ami Jacques Brigaut. Son calvaire commence. C'est l'histoire d'une opposition entre le coeur tendre et noble de Pierrette et la méchanceté imbécile de deux êtres qui font de leur cousine leur souffre-douleur. Dès les premiers jours, Pierrette est blessée par les observations méchantes de sa cousine qui lui reproche de faire trop de bruit, de se lever trop tôt ou de salir le parquet avec ses souliers crottés. Peu appréciée chez ses cousins, Pierrette fait l'objet de l'attention de toutes les Dames de Provins et est bientôt invitée partout entraînant la jalousie des ses parents adoptifs. Ceux-ci lui interdise de sortir et pour l'occuper charge Pierrette de s'occuper du ménage à la place d'Adèle leur domestique qu'il renvoie. Dès lors Pierrette va subir des brimades et des injustices provoquées par la méchanceté gratuite de ces deux horribles cousins. Elle subira de nombreux sévices atténués par le soutien de son ami Jacques Brigaut et de sa grand-mère. Au final un procès aura lieu, mais je n'en dévoile pas plus.

Ce tableau fait penser au personnage de Cosette, il est même probable que Victor Hugo pensa à Pierrette pour composer son personnage des misérables.

Comme d'habitude Balzac nous dépeint un microcosme avec génie. Balzac nous décrit aussi le combat entre deux clans politiques dans la petite ville de Provins entre les « libéraux » et les « légitimistes » à la veille de la révolution de 1830. Ses descriptions que beaucoup appréhendent, ses explications sur la généalogie des personnages qui endorment certains, sont cependant un véritable régal pour les inconditionnels Balzaciens. Ces croquis instantanés font mouche : « Y a-t-il rien de plus horrible à voir que la matinale apparition d'une vieille fille laide à sa fenêtre ? ». Il signe là sans doute l'une de ces oeuvres les plus abouties. Il faut dire qu'il est dans sa pleine maturité créatrice.

Balzac aime explorer à fond tous les détails d'un thème tous les aspects d'un caractère toutes les variantes possibles d'une histoire, s'il n'était écrivain il serait joueur d'échecs ou musicien à la manière d'Érick Satie.

Voilà un livre qui relance encore mon intérêt pour l'oeuvre De Balzac. À la cadence de deux ou trois livres par an (avec parfois des relectures) je n'ai pas encore terminé la comédie humaine, il me reste peut-être encore une vingtaine de romans à lire, j'ai bien l'intention d'aller jusqu'au bout et de compter un jour parmi les lecteurs qui ont lu et commenté tout Balzac (y compris sa correspondance, ses oeuvres de jeunesse et son théâtre).

— « Pierrette » Tome 6 de l'oeuvre De Balzac, le club français du livre (1966)
Commenter  J’apprécie          42
Pierrette. Pauvre petite fille que ses cousins rapatrient afin de capter ses rentes. de santé fragile elle ne se plaint pas quand on fait d'elle l'esclave de la maison ROGRON. Rien ne lui sera épargné et peu à peu elle devient l'enjeu entre les libéraux et la "majorité gouvernante, fidèle à la royauté et à l'église romaine".

Sa cousine, teigneuse et jalouse commet les pires abominations sous le regard amorphe de son frère. La jeune fille s'éteindra lentement heureuse d'en finir.

C'est ainsi dans le monde de l'argent, tout comme dans la nature : le gros mange le petit, sans vergogne.

Une fois encore l'auteur parvient à tisser son canevas avec une dextérité impressionnante. Presque deux siècles plus tard il se lit avec bonheur et je devine facilement l'émerveillement des lecteurs de l'époque. Un roman très fort.




LIEU : PROVINS

PERSONNAGES :

– Horace BIANCHON : le médecin consulté pour la maladie de Pierrette.

– Jacques BRIGAUT : fils d'un chef chouan. Garçon menuisier, c'est son « tour de France » qui le conduit à Provins. Ami d'enfance de Pierrette Lorrain, devenu son amoureux.

– Bathilde de CHARGEBOEUF : de la branche pauvre des Chargeboeuf. Epouse J.-D. Rogron pour se faire une position à Provins où elle devient « la belle Mme Rogron », et tient salon.

– Eusèbe GOURAUD : colonel retraité, rescapé de la Bérésina, bonapartiste mais lié à la faction libérale de Provins. Il a des vues sur Sylvie Rogron, et une seconde carrière après 1830.

Pierrette LORRAIN : orpheline, confiée par sa grande mère à des parents éloignés, Jean-Denis et Sylvie Rogron.

– Jérôme-Denis ROGRON : ancien mercier, retiré à Provins. Libéral. Ce n'est pas un célibataire endurci : il épousera Bathilde de Chargeboeuf, qui compte bien le mener à sa guise. Il deviendra receveur général après 1830.

– Sylvie ROGRON : ancienne mercière, soeur dJérôme, avec qui elle vit. Elle a plus de 40 ans en 1827. C'est elle qui s'inquiète des conséquences d'une grossesse tardive. Et c'est elle qui mène le jeu.

– Mélanie TIPHAINE : née Roguin : épouse du président Tiphaine ; « reine de la ville », domine la société légitimiste à Provins ; personnage déjà apparue en 1815, dans La Vendetta, où elle est prénommée Mathilde.

– Président TIPHAINE : magistrat à Provins, mari de la précédente, chef du clan conservateur. Aux élections de 1826 il l'emporte de deux voix sur Vinet.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (144) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1304 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}