La reine des rêves

J'ai réussi à lire ce livre jusqu'au bout... Je me suis ennuyée. Écriture médiocre, histoire creuse, confuse. On n'y croit pas, on subit les lourdeurs, les délires gratuits. Impression parfois de lire un feelgood. L'éditeur a laissé passer des grosses coquilles comme p 373 : " ...il y a des gens déterminés à tout pour nous détruire, même au prix de leur PRIX." Ou bien des mots manquants.

Au retour d'un voyage en Inde, avec mes filles nous avions été sous le charme de « La maitresse des épices ». Je me réjouissais d'entrer dans ce monde de rêve, de fantasy aux parfums indiens.
Hélas, la magie n'a pas opéré. le personnage de la mère est intéressant, mystérieux, alors que sa chipie de fille reste peu sympathique. L'agression qu'elle a subie revient comme un leitmotiv et la prise de conscience qu'elle était non désirée par sa mère, la rend acariâtre comme une looseuse.
Avec son amie Belle, elle tient un salon de thé qui décline. Paradoxalement, autour d'elles les hommes apparaissent touchants, sensibles et souvent attentionnés et efficaces.
Et puis il y a cette histoire de rêves qui envahissent un chapitre sur deux et qui perdent le lecteur. Je les ai lus en diagonale, car ils apportent peu au récit.
La mère a le don de rêver les rêves des autres et elle les interprète. Elle est déçue que sa fille n'ait pas ce pouvoir.
En lisant ce roman j'ai été agacée par les ficelles du creative writing. Ah, ces métaphores poussives : « c'est comme … ». Un peu perdue par ces chapitres qui alternent le point de vue de la mère puis de la fille, je comprends que ce livre fabriqué pour plaire, tel un best seller, puisse toucher des lectrices. Je l'ai lu jusqu'au bout sans abandonner, mais je ne le garderai pas. Je pense cependant qu'il y avait matière dans le contexte entre l'Inde et les USA de l'année 2001 pour composer un récit moins superficiel.

Ce livre m'a beaucoup surprise, j'espérais une histoire légère et envoutante, sur l'interprétation des rêves. En plus de cela, j'ai reçu plusieurs claques par sa force, son message et par cette fin que j'avoue n'avoir absolument pas vu venir. J'y ai trouvé des points communs avec : Une soupe à la grenade de Marsha Mehran, un univers de saveur et d'odeur qui rappel le pays de ses racines avec une histoire qui dévoile petit à petit le monstre caché dans le placard.

Un de mes coups de coeur de l'année ! L'auteure nous plonge dans ce monde rempli de rêves qui se percutent avec une réalité blessante dans laquelle les différents personnages, dont Rakhi, la fille de l'interprète des rêves, se débattent comme ils peuvent.
J'ai beaucoup aimé la manière dont Rakhi essaie de changer sa compréhension du monde, en se rendant compte des prismes qui éclairent la lecture de tel ou tel évènement et comment cela l'a ensuite marqué. On suit le travail sur elle-même que cela lui demande. Un récit intéressant qui nous montre l'immigration indienne aux USA et sa réalité pour la 2ème génération qui se sent plus américaine mais qui vit son indianité comme une dualité plus qu'une unité. Se sentir d'ici tout en ayant ses racines là-bas.

Cette relecture, des années après, confirme que j'aime ce roman pour l'endroit où il m'emmène en moi (plus que pour l'histoire dont j'avais oublié des événements pourtant peu oubliables).
Avec cette peintre américaine qui a des parents venus d'Inde sans rien lui en transmettre, une mère fascinante, une fille de 6 ans sensible, un ex-mari, une amie avec qui elle a monté un café. Une femme qui pourrait être insupportable dans son désir de maitrise, son ressassement douloureux, mais qui est très touchante dans ses peurs, ses interrogations, ses demandes d'amour, son cheminement.
Avec la magie ésotérique du monde des rêves et du don d'interprétation.
Avec la cuisine indienne que je ne connais pas.
Le roman entremêle un journal des rêves mystérieux, l'héroïne racontée à la 3e personne, et qui parfois dit "je", et a quelque chose d'envoûtant... si on se laisse porter.

Le reine des rêves nous parle des relations mère fille avec délicatesse. Un fond de magie et beaucoup de fantasme et de non dit ont séparé la mère et la fille et mis le père à part. La fille fantasme sur l'inde dont ses parents ne parlent pas pour qu'elle soit une vraie américaine. Un beau livre même si j'ai trouvé que la fin était expédiée un peu vite.

Rakhi est une jeune artiste peintre qui a ouvert un salon de thé indien avec sa meilleure amie Belle. Elle a une fille, Jona.
Sa mère est une interprète de rêves et utilise son don pour soulager la souffrance des autres et les aider.
Ce don a toujours fasciné Rakhi mais il a aussi mis une distance entre elle et sa mère.
En découvrant le journal intime de sa mère, une porte va s'ouvrir sur son passé et ses secrets.
C'est un très beau roman sur la recherche des racines, de l'identité culturelle. Un mélange de réalisme et de magie puisé au coeur de l'Inde.
Lien : https://youtu.be/wjeYKJDFUa8

Lu en version original, ce texte plein de sensibilité et de notes orientales est agréable à lire. Divertissant mais riche en émotions, il fait partie de ces récits que j'ai apprécié lire. L'écriture reste celle d'un best-seller anglophone sans littérature.

Fascinant roman sur l auteure qui retrouve pas a pas les racines de sa culture indienne a la découverte de son passé, de la matrice de son existence... J ai également été déçue du final qui nous laisse sur notre faim... Mais, c est certainement cela l enseignement de ce livre... A chacun d'y retrouver également la part de soi, les réponses ne sont jamais simples mais à interpréter! Voici mon premier livre depuis des années en errance d inspiration! Je ne pouvais rêver mieux qu une approche aussi inspirée et facile à lire! A découvrir tout simplement!

Belle découverte après un conseil à la bibliothèque.
J'ai aimé l'histoire mais sans plus.
Peut être que je l'ai lu à un moment où j'étais moins réceptive.