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C'est un conte à ne pas mettre entre toutes les mains, car on y lit des viols conjugaux et de la zoophilie, ainsi que tout un tas d'horreurs innommables.
Je trouve le personnage d'Eugénie très passif et de fait pas très attachant. A la fin, bien sûr, elle aura un sursaut, car il faut qu'elle se libère par elle-même, mais, de fait, ça fait surfait, peu crédible.
Le « personnage » du chien noir Chasseur crée une présence mystérieuse et intéressante.
Barbiche est parfaitement ignoble et en même temps tellement caricatural que, là encore, je n'ai pas réussi à éprouver un sentiment, en l'occurrence de la détestation ou de la haine vu le bonhomme.
Je reconnais que l'autrice a su créer une ambiance sombre et des descriptions qui marient toutes les nuances de noir.
Au final, je n'ai pas été convaincue par ce récit.
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Annoncé comme une relecture de Barbe Bleue aux accents féministes, ce récit nous entraîne dans les noirceurs de l'âme. C'est une plongée en plein coeur du malaise, mais dont on attend avec impatience le chapitre suivant qui comment toujours par "il était une fois".

Coeurs sensibles vous allez souffrir mais quelle magnifique lecture pour halloween .

Je tiens à insister sur la qualité du livre, sa couverture, son papier, ses rabats... c'est un bien bel objet qui nous plonge dans la lecture. Une pépite à découvrir pour tous les fans de ce genre.
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Ce livre a le mérite d'être bien écrit et de se dévorer d'une traite, ou peu s'en faut.
Pas de réelle surprise cependant sur le dénouement que je ne dévoilerai pas, néanmoins il s'agit d'une belle relecture/réécriture de contes connus. Barbe-bleue revisité en mode gothique, moderne et féministe...
Un livre à découvrir dans une magnifique collection, chez un petit éditeur marseillais dénicheur de talents oubliés ou potentiels qui nous offre des ouvrages de qualité.
Je pense avoir plus apprécié le style riche et savoureux de l'autrice, dont j'essaierai indubitablement de suivre ses prochaines créations dans le domaine de la fiction, que l'histoire elle-même, qui n'est pas désagréable pour autant.
Lisez-le, lisez-la, ne serait-ce que pour découvrir la plume de Lucie Baratte.
Il était un fois...
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Une lecture coup de 🖤 : j'ai retrouvé l'envoûtement-répulsion des contes d'Angela Carter avec La compagnie des loups et une plume merveilleuse assortie d'un art de conter remarquable ( j'ai d'ailleurs lu le texte à voix haute, un vrai régal de sentir rouler les mots et savourer les silences).
Quel est ce conte ?
C'est un héritage de contes et de mythologies, de malédiction, de transformation, de morts et de renaissances. On y retrouve l'effroyable Barbe-Bleue, la malédiction de la Belle et la Bête, le cercueil de verre de Blanche-Neige, pour la mythologie : les Parques antiques, le labyrinthe du Minotaure, mais aussi le Chaperon Rouge, les robes de Peau d'âne version déclinaisons de noir. D'ailleurs cette couleur se décline tout du long et nous dévoile ces mille et une nuances. J'ai dû louper de nombreuses autres références qui font de ce texte une richesse. Quelques éléments de notre monde actuel ancrent ce récit dans nos propres préoccupations, peurs, pulsions.
N'hésitez pas à découvrir ce conte macabre, plein de noirceur, cru, sensuel et écrit d'une plume ciselée, conteuse et malicieuse.
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TW : viol, torture, meurtre, violences conjugales, infanticide

A la vue de ces Trigger Warning, le Chien Noir pourrait peut-être vous faire fuir et je suis la première étonnée à avoir tant apprécié cette oeuvre, moi qui suis d'habitude peu friande de telles violences. Je pense qu'un tel roman ne serait pas passer s'il avait été écrit par quelqu'un d'autre, mais Lucie Baratte a le talent pour surpasser ces horreurs et ne pas s'y enfermer. Elles ont un sens dans le récit, dans le parcours du personnage et ne se réduisent en rien en un simple torture porn. Soyez tout de même avertis avant de vous lancer dans cette lecture car ce conte noir peut être éprouvant.

J'ai lu le Chien Noir juste après La Compagnie des Loups et ce fut un choix judicieux tant la filiation entre les deux oeuvres est palpable. C'est une suite logique, un héritage qui a su reprendre l'essence gothique d'Angela Carter pour aller encore plus loin dans l'horreur. D'ailleurs, l'autrice dédie son roman à Carter et à Mme d'Aulnoy, autrice de contes injustement oubliées comme La Chatte Blanche et L'Oiseau Bleu. le mélange est bien là : le roman est à la fois un conte dans sa forme (le Il était une fois répété au début de chaque chapitre tel un refrain) et ses personnages, mais aussi un récit gothique dont il reprend les codes : la demeure isolée, la jeune fille en danger, l'étrange domestique, le mystérieux époux…

Le Chien Noir est un mélange entre Barbe-Bleue et La Belle et la Bête, l'histoire d'une adolescente prisonnière d'une puissance patriarcale. D'abord à la merci d'un père sanguinaire, elle est mariée de force à un roi tout aussi cruel. Sur sa route, elle croisera un étrange chien noir. L'animal deviendra son compagnon d'infortune et son seul soutien pour survivre au calvaire qui commence. J'ai eu plaisir à suivre Eugénie. On comprend vite que la clé du récit (objet qui a toute son importance dans Barbe-Bleue) sera celle de son émancipation, de sa liberté. Ce qui se cache derrière la porte interdite est bien pire encore que dans le conte de Perrault. Mais ces horreurs ne symbolisent pas une curiosité qui doit être punie. Au contraire, elles sont le chemin nécessaire pour prendre la fuite.

Dans cet immense château isolé sur une île coupée du monde, l'autrice peint un tableau en noir et blanc à l'esthétique aussi macabre que fascinante, avec des giclés de rouge (des passages assez gores révélant toutes les horreurs de l'âme humaine). J'y ai reconnu des clins d'oeil au Cabinet Sanglant (le Barbe-Bleue de Carter), une ambiance m'évoquant parfois La Belle et la Bête de Cocteau. Mention spéciale à Lanterne, dont le prénom est peut-être un clin d'oeil au Lumière de Disney, mais qui se révèle être aux antipodes de celui-ci. C'est un domestique qui ne semble pas tout à fait humain, que l'on ne peut jamais cerner, dévoué à Barbiche, à la fois traître et compatissant envers Eugénie. Les scènes les plus sombres m'ont évoqué l'éclipse de Berserk (un traumatisme pour ceux qui l'ont lue). le tout est magnifié par la plume de Lucie Baratte qui m'a tenue en haleine sans que je puisse lâcher ce roman dévoré en une après-midi.

Le Chien Noir est donc un cauchemar sublime pour un public averti. Un diamant noir finement taillé et enduit de sang, donnant une parure finale magnifiquement macabre. Sa fin renoue avec les traditions du conte et celles de mythologies plus anciennes, pour une conclusion aussi intime que grandiose.
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Dès le titre « noir », et son sous-titre « conte gothique », on part pour le fantastique, l'horreur et le cauchemar. Si l'on a déjà un peu lu, on a vite fait de repérer les empreintes de « Barbe Bleue » et de « La Belle et la Bête ». Dans le cas contraire, la première rencontre avec le Roi Barbiche est claire : tout ce qui fait du conte « l'autre du réel », comme le dit la postface livre, est bien là, cet univers fantasmagorique dans lequel le lecteur ne peut pas échapper à rencontrer toutes les peurs, tous les interdits, et tous ces « autres qui sommeillent en lui », comme le dit encore la postface, et, dans ces autres, la part d'animalité qui se tapit au fond de tout être humain.
On est immergé dans l'Imaginaire, tenu par la main par la construction et l'écriture, aussi rigoureuses que poétiques et totalement envoûtantes, avec ce refrain-leitmotiv « il était une fois… » en introduction de chaque séquence. Comme une chanson douce ! Comme pour rappeler au lecteur qu'il est dans un conte et non dans un roman inventé à partir d'une situation réelle.
J'ai été une lectrice embarquée, tout autant que malmenée par les visions horribles. J'ai lu avec ma tête et pas avec mon coeur : mon intellect a été immédiatement happé, pendant que ma sensibilité restait le plus loin possible de la cruauté ambiante et de l'amour avec un chien. J'en ressors admirative pour la belle oeuvre que constitue ce vrai conte gothique. Sans oublier de dire combien l'objet-livre avec son papier, ses polices d'écriture, ses teintes (ni tout à fait blanc pour le papier, ci tout à fait noir pour l'encre) servent ce qui est écrit.
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Il était une fois
Une maison d'édition qui avait envie de nous parler de sa première auteure vivante
Rassurez-vous, aucune victime n'est à déplorer mais jusqu'ici Typhon publiait surtout des traductions en français d'auteurs décédés et non publiés en France
Cette maison d'édition était tenue par 2 frères, l'un qui participait aux lives de présentation et l'autre plus discret mais dont on sent la présence constamment
Les 2 frères rencontrèrent leur auteure à l'occasion d'un salon du livre, ils eurent un coup de foudre mutuel, éditèrent le livre et firent beaucoup de ventes dans les librairies de France et de Navarre
Mais un méchant virus arriva et les empêcha de faire la promotion de ce livre
Ils en vinrent donc à parler du livre et même à en proposer un format numérique, que je pus acquérir sur la plateforme dont on doit taire le nom
Et c'est ainsi que je découvris le chien noir. Conte gothique. Avec une vraie princesse dedans.

Le livre
Ce conte est à la fois un très beau texte sur les prisons que l'on quitte pour d'autres prisons, une allégorie de l'étincelle d'espoir qui résiste en chacune d'entre nous, une ode à l'évasion par la lecture
La princesse est mariée de force par un père mal aimant à un homme puissant mais malfaisant qu'elle serait presque prête à aimer s'il ne la faisait pas tant souffrir
Elle recueille un chien mourant, qui n'intéresse personne et leurs deux solitudes tentent de combler le vide pour chacun
Elle va traverser de nombreuses épreuves dans un univers angoissant et sanglant, découvrir aussi la sensualité, la force de vie qui l'anime
Surmontera-t-elle tous ces obstacles ? Vous le découvrirez en lisant ce livre dont la lecture m'a happée alors que je n'arrivais pas à lire depuis plusieurs semaines

L'auteure
Elle est vivante, on l'a vu plus haut mais surtout son écriture loin d'être plane et sans aspérités se fait l'écho de toutes ses obsessions

J'en partage une : Zelda, dont on retrouvera l'univers, fait de quêtes et d'énigmes, dans le chien noir
Lucie a su nous transmettre avec fougue et passion la genèse de cette histoire qu'elle nous conte, affirmer le choix audacieux de ce style que l'on lit trop peu ces dernières années. On devine les entrelacs de son histoire personnelle dans certaines scènes, son oeil artiste ressort dans les descriptions très détaillées du château maudit où la princesse se trouvera enfermée et la finesse des messages qui se cachent dans le labyrinthe de cette histoire gothique à souhait, vraiment très réussie !
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Premier roman français pour les éditions du Typhon qui flirtent généralement avec de vieux anglo-saxons, et qui toujours font mouche. Avec leur collection Les Hallucinés, nous sommes davantage à la lisière du conte, de la poésie noire, langoureuse, inquiétante, magnifique. Ici Lucie Baratte nous invite à entrer dans l'univers d'un Barbe bleue revisité, mêlant essences classiques et contemporaines, finesse littéraire, angoisse macabre oppressante et obsessionnelles.

Il était une fois une jeune fille donc, à la tache sombre sur le visage, fille du roi cruel enfermée dans sa tour et ne trouvant l'échappatoire qu'en se mariant à l'énigmatique Barbiche. L'homme a des manières prévenantes et déroutantes. Il dévoile aussi rapidement des goûts et moeurs pour le moins putrides, dans ce château sombre et intimidant. Reste ce « chasseur », avec lequel elle tisse une histoire épaisse, frémissante, qui pour ma part laissée impatiente, avide, et bluffée.

Le chien noir s'impose sans trembler dans la veine de la littérature gothique, enveloppante et délicieusement flippante, porté par une écriture minutieuse et léchée. Un conte noir, qui puise à la fois ses richesses dans les traditions passées tout en raisonnant de façon sidérante avec le monde d'aujourd'hui. La force du genre de fait, de dire, par détournements. On avance silencieusement, presque en apnée dans les pas de cette jeune fille avec qui l'on progresse au fil des pages, où la menace guette, fine et tranchante.

Laissez-vous porter par cette sombre histoire, qui se savoure d'une traite, et vous tient au corps longtemps.
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Prologue
Il était une fois un petit renard,
qui nous proposa un rencard,
un certain mercredi soir.
« Venez amis lecteurs, venez découvrir le chien noir. »
Parés de nos plus beaux habits,
nous découvrîmes alors l'auteure Lucie.
Devant tous ces yeux ébahis,
elle nous conta l'histoire d'Eugénie.
Et c'est ainsi que l'aventure commença,
entre le chien noir et les booksta.
Depuis nous n'avons plus qu'une envie,
C'est de vous la partager à vous aussi ....
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Chapitre 1
Il était une fois dans un pays lointain une jeune princesse Eugénie. Son père, le Roi Cruel, un passionné de décrets, la maria de force au mystérieux roi Barbiche. Ce dernier l'emmena alors dans son château fort fort loin. Un long voyage durant lequel elle rencontra un animal blessé, un certain chien noir...
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Quelle lecture! Un roman singulier qui sort du lot dans ces dernières parutions et nous replonge dans les histoires de notre enfance mais version adulte tout de même 😆!
Ici nous sommes à la frontière entre le conte et le roman gothique.
Conte car nous n'observons ni unité de temps ou de lieu et la réalité est exprimée par le biais du fantastique, du merveilleux. Sans oublier l'emploi à chaque chapitre du légendaire « il était une fois » .
Gothique, pour ce décor noir, lugubre et angoissant qu'est le château de Barbiche.
Barbiche, cet homme si charmant promettant à Eugénie amour et protection ... Trop beau pour être vrai? D'ailleurs, ce nom ne vous rappelle rien ? Un certain Barbe bleue peut-être ?!
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Dans ce premier roman, Lucie Baratte s'empare donc du conte pour traiter de la violence ( physique,sexuelle...), de la colère, de l'émancipation, du féminisme mais également de l'horreur et de la noirceur du monde. « Noir c'est Noir »
Par ce récit l'auteure a voulu rendre hommage à deux conteuses qu'elle affectionne : la baronne d'Aulnoy et Angela Carter
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Je serai certainement passée à côté sans cette rencontre pour le #VLEEL! Donc merci au 🦊. Et vous alors ? Il vous tente ?
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P.S: En fin de lecture, un site web vous invitera à rentrer dans l'univers mystique du chien noir ...
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Il était une fois la lectrice conventionnelle que je suis, totalement séduite par la rencontre virtuelle de Lucie Baratte au point de se lancer, tiens-toi bien, dans la lecture d'un conte gothique.

UN QUOI ?
Un conte gothique. Prends des notes, je t'explique. Valeur hautement académique.
Ma jeune expérience te dira qu'il s'agit donc d'un conte, un récit relativement court qui répond aux codes du genre : le fameux « il était une fois » sans époque définie, un pays lointain sans racine et une représentation ou transposition symbolique des maux de l'humanité ou de société.

MAIS POURQUOI GOTHIQUE ?
J'y viens ! Aucun rapport avec les chaussures à plateformes ou le maquillage de Marilyn Manson. C'est juste que le conte, il est habillé par des images de nuits profondes, de solitude, de châteaux hantés, de maléfices et j'en passe.

ET DU COUP CA PARLE DE QUOI ?
Ben de tout ça. Bon, puisque tu as besoin que je sois plus précise : il était une fois, dans un pays très loin d'ici, à une époque forcement différente de la nôtre, une jeune princesse qui voulait échapper à la domination de son père en épousant un homme charmant quoique plutôt effrayant. En chemin vers son château mystérieux, Eugénie, autrement surnommée Sweet Sixteen par son époux de moins en moins charmant, trouvait un chien noir à bout de forces et décidait d'en faire son compagnon d'infortune. Tu devras le lire pour savoir s'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Je ne vais quand même pas tout te dire.

ET… C'ETAIT BIEN … ?
Non ! C'était un cauchemar. Au vrai sens du terme. du genre quand tu le lis tu pries pour que ça ne t'arrive jamais. Peu de chance le coup du château hanté je te l'accorde… mais la transposition est symbolique je te l'ai déjà dit. Tu m'agaces quand tu ne suis rien tu sais.
Bref, une lecture cauchemardesque mais géniale ! Parce que j'ai adoré le style aussi. Les anaphores, les répétitions, les jeux de mots et l'humour. Je ne m'attendais clairement pas à trouver cet humour subtile… Oh ça va ! Dans un conte gothique, y'avait rien d'évident ! Méfie-toi tu deviens insolent.

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