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4,05

sur 771 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai du mal à me positionner vis-à-vis de ce roman, l'écriture est agressive, les phrases courtes, sans fioriture ni rondeur, rébarbative en somme ! Je me suis habituée pour pouvoir le finir parce que c'est un cadeau d'une amie québécoise.

Anaïs Barbeau-Lavalette présente la vie de sa grand-mère, qu'elle n'a vu que 3 fois et qui dans les années 40 a fui son mari et mis ses enfants en nourrice parce que pour elle l'herbe était plus verte ailleurs !

Elle va s'immiscer dans un groupe d'artistes peintres et écrivains appartenant au Mouvement automatiste québécois”. Ils rejettent la société régie par les anglais et maintenue sous le joug de l'église ! Ils rédigent le manifeste du Refus global qui les mettra à l'index de la société !

Sans jamais se trouver et en fuyant souvent Suzanne Méloche va écrire des poèmes et peindre.

“Première femme à se livrer à une écriture automatiste, à des recherches phonétiques non éloignées de celles de Gauveau” - François-Marc Gagnon dans Chroniques du mouvement automatiste québécois.

Et pour tout dire je suis restée hermétique à Suzanne et à son art, j'ai eu de la peine pour ses deux enfants et plus particulièrement son fils qui jamais ne trouvera d'équilibre ! Je ne prends pas le parti de la critiquer, chacun est maître de ses choix et de ses peurs !

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Je ne comprends pas le décalage qu'il y a entre mon ressenti et celui des autres lecteurs qui, à l'unanimité ,ont adoré ce roman. Je n'ai pas été emportée par cette histoire que j'ai lue avec une certaine distance.
Je n'ai que très rarement été en empathie. Seuls le début et la fin m'ont véritablement touchée.
Suzanne est une femme avant-gardiste, elle aime et recherche la liberté ce qui la conduira à abandonner ses deux enfants, dont la mère de la narratrice, pour vivre sa liberté.
Elle ne cessera de changer d'endroits, de métiers, aura diverses relations afin de ne jamais "prendre racine".
Ce roman est intéressant, il aborde les thèmes de la liberté, de l'abandon, de l'engagement, des liens, de l'art et il nous incite à nous documenter sur le surréalisme québécois, le manifeste "refus global" , l'autoomatisme . Toutefois, il n'a pas réussi à me toucher au plus profond de moi comme visiblement les autres lecteurs.
M'interrogeant sur mon manque de sensibilité, j'ai voulu en savoir un peu plus, et j'ai écouté l'auteur Anaïs Barbeau-Lavalette parler de son livre et là, oui, j'ai eu une grande sympathie pour elle et été touchée par ses paroles. Alors, est-ce l'écriture qui ne m'a pas convaincue ?
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Dès les premières lignes, j'ai été subjugué par ce livre...
Si l'on croit au début à un réquisitoire contre cette grand-mère qui a abandonné ses enfants (dont la mère de l'auteure), l'on s'aperçoit que c'est plus que cela, Anaïs Barbeau-Lavalette part à la découverte de cette grand-mère qu'elle n'a connue, nous raconte sa vie, son caractère, sa liberté, ses amours, ses réalisations artistiques.
Le contexte historique est toujours présent, Suzanne Méloche, sa grand-mère ayant été mêlée au Refus global, manifeste du mouvement automatiste québecquois, elle a fréquenté tous ses principaux adhérents, épousé l'un de ses membres. La toile de fond historique englobe les années de dépression, les gouvernements canadiens, la seconde guerre mondiale, le mouvement de libération des afro-américains, la guerre du Vietnam...
J'avoue que je ne connaissais rien du mouvement automatiste, et cela m'a amené souvent durant ma lecture à me documenter davantage sur ce courant et ses adeptes.
J'ai aimé l'usage de la seconde lettre du singulier, l'auteure s'adressant directement à sa grand-mère en la tutoyant, le style est beau, avec des phrases courtes.
J'ai aimé ce portrait de femme, dessiné sans haine ni hagiographie , décrite avec ses défauts et ses qualités, sa liberté d'esprit.
Le livre est extrêmement documenté, dans ses remerciements l'auteure inclus notamment une détective privée, ainsi que plusieurs témoins directs.
Roman féministe ? Peut-être ... mais dans son sens noble !
En bref, j'ai adoré !
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Le bandeau du livre annonçait un roman qui vous bouleverse à la Delphine de Vigan. Moi dans le style, je vois plutôt du Martin Winckler période Sachs/la vacation. Ça tombait plutôt bien, c'est une écriture qui me lie.

Tu es une enfant sauvage et particulière, tu grandis en découvrant l'art, on te fait croire que tu es particulière, tu abandonnes ta famille pour poursuivre ta particularité, tu végètes avant de donner sa raclée au Klu Klux Klan et végéter de nouveau.

Oui je viens de tout bien spoiler, mais de fait, je n'ai pas eu le bouleversement attendu. Mon attention a eut ses hauts dans cette biographie romancée de la grand mère de l'auteur (enfance, panpan kluklu, et vieillesse) et des grands bas (l'art dans le climat politique de l'époque, ce tout ça pour ça qui lui a coûté sa famille).
C'est d'ailleurs le point positif de cette auteure, elle n'essaie pas d'attirer la sympathie pour sa grand mère (en tout cas, pour moi empathie keudalle) même si j'ai retrouvé en elle certains de mes égos, le besoin et la peur de la solitude, du temps qui passe et de ce que l'on en a (pas) fait.

Une lecture en dents de scie donc qui m'a séduite et agacée. Pas un livre coup de poing comme Rien ne s'oppose à la nuit, plutôt une façon intelligente et pas trop intimiste d'exorciser ses démons de famille.

(bon et à pwal le titre, moi j'ai eu l'impression qu'on avait une femme qui pleuvait des gouttes dès que j'attrapais le livre).
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Le livre raconte la vie de la grand-mère non conventionnelle de l'auteur qui a fuis pendant toute son existence les situations où relations ressenties comme un enfermement familial, social, maternel, amoureux. Elle a tenté de survivre en exprimant sa créativité tout au long de sa vie..... après avoir abandonné ses deux enfants. Je n'ai pas pu la trouver sympathique mais j'ai compris son désarroi... Un désarroi profond dans un société et une époque qui ne faisait aucun cadeau aux femmes. Mais si la lecture de ce roman fut un véritable bonheur, c'est grâce au style d'Anaïs Barbeau-Lavalette : sobre concis et tellement explicite !!! Sa maîtrise parfaite de la langue française donne à chaque mot, toute sa légitime musicalité dans la construction de ce récit. Une belle écrivaine à découvrir.
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Je suis vraiment mitigée et ai du mal à faire la critique de ce récit familial qui décortique la vie d'une femme qui a fait le choix d'abandonner ses enfants pour vivre sa vie, bohème, militante, libre et assez égoïstement. Je pense que l'autrice s'immisce trop entre sa mère et sa grand-mère. Elle est très présente dans le récit. Il y a de belles choses dans ce livre mais dans l'ensemble, j'ai trouvé l'expression laconique par moments, le fil un peu moins soutenu. J'ai eu du mal à accrocher et garder l'intérêt. C'est bien fait, il y a de la recherche mais je n'ai pas ressenti l'émotion comme
l'ont exprimé d'autres lecteurs. Un peu déçue vu la popularité de ce livre, je m'attendais à un peu plus de mordant.
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Merci a ma belle belle soeur québécoise pour ce moment de plaisir à travers ce cadeau.
Je ne suis pourtant pas fan d'histoires « réelles », qui racontent le vrai, le vécu, je préfère les fictions. Mais là j'ai été happé dans la vie de Suzanne racontée par sa petite fille.
A travers ce texte, que l'auteure écrit à sa grand mère, j'ai découvert Suzanne Barbeau née Meloche, artiste peintre et poète Québécoise. J'ai découvert le mouvement des « automatistes » regroupant des artistes divers, peintres, écrivains, chorégraphes, signant en 1948 le manifeste « refus global » écrit par Paul-Emile Borduas.
Mais c'est aussi et surtout l'histoire de Suzanne, femme se voulant libre, mariée avec Marcel Barbeau, mère de deux enfants, dont elle devra se séparer. La dérive d'une femme à travers une époque tumultueuse. La vie d'une femme qui fuit. Racontée par sa petite fille, pour qui Suzanne resta une ombre dans toute sa vie.
Des chapitres extrêmement courts, une écriture à la deuxième personne du singulier, des phrases belles, des mots touchants et durs parfois. J'ai été emporté, et j'ai dévoré ce livre en une après-midi.
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Une petite fille tente de retracer l'histoire hors normes de sa grand-mère qu'elle n'a pas connue et dont elle sait peu de choses. Ellle s'appelait Suzanne et agit aux côtés des Autonomistes, qui au Québec ont publié en 1948 "le refus global", manifeste artistique et libertaire dans lequel ils rejettent les contraintes morales afin d'épanouir sa liberté individuelle. Suzanne fondé une famille mais abandonne très vite ses enfants pour assouvir son besoin de liberté. À travers une enquête minutieuse (qui ne transparaît pas dans le livre qui se lit tout le long comme un roman) l'auteure nfaitvparler sa grand-mère et tente de raconter sa vie. Une écriture puissante qui pour autant m'a quelques fois semblée lourde, mais était-ce l'écriture ou cette vie si différente de nos codes de bonne conduite qui on donné cette sensation ? Quoi qu'il en soit, cette histoire réinventée nous tient en haleine.
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Lu pour la semaine de l'auteure francophone pour le challenge de mars qui met les femmes à honneur.

L'auteure raconte la vie de sa grand-mère maternelle qu'elle a peu voire pas connu, en s'adressant directement à elle. Cette fiction-biographie est issue de souvenirs familiaux ou amicaux et également grâce aux recherches d'une détective privée. Elle retrace donc la vie de Suzanne Meloche, poètesse et artiste québécoise à une époque où être une femme et rêver de liberté était proscrit.

L'auteure raconte la fuite en avant de cette femme qui se veut libre et pourtant prisonnière de cette liberté qu'elle voulut porter en bandoulière.

Les chapitres sont courts, tout comme les phrases. Tout est brut et tabou. J'ai eu beaucoup de mal à m'y plonger, j'ai refoulé des sentiments d'incompréhension et de colère envers cette femme qui abandonne ses enfants, qu'elle aime pourtant, mais à qui elle préfère sa liberté.

L'écriture est artistique, à la Suzanne Meloche, fidèle au courant de l'Automatisme.

J'ai appris beaucoup sur cette époque québécoise, sur ce courant artistique, sur ces illustres personnages qui ont jalonné la vie de Suzanne.
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Anaïs Barbeau-Lavalette nous livre dans « La femme qui fuit » un récit poignant de la vie de sa grand-mère, Suzanne Barbeau née Meloche (1926-2009) qui a fuit sa ville, son mari, et surtout ses enfants. Sous couvert d'un fort caractère, et éprise d'une liberté totale, elle part à la recherche de sa personnalité, notamment dans le milieu artistique automatiste. Courage, fuyons ? Non : lisons avant de juger !
L'usage de la deuxième personne du singulier, le "tu", permet à Anaïs Barbeau-Lavalette de s'adresser directement à Suzanne Meloche, et induit une intimité entre la petite-fille, sa grand-mère, et le lecteur. Sans voyeurisme pour autant, cela permet de comprendre les blessures à la fois de la mère d'Anaïs et les failles de Suzanne.
Le titre du livre, La femme qui fuit, laisse à penser que l'auteur à voulu écrire un livre à charge : une impression qui paraît moins évidente quand on avance dans le récit. Au delà des simples accusations factuelles d'abandon, Anaïs Barbeau-Lavalette, n'a-t-elle pas voulu réhabiliter sa grand-mère peu connue, et aborder le sujet de la fuite à la fois du point de vue de celui qui a été abandonné mais aussi de celui qui a abandonné, de même que le prix à payer pour la quête de liberté, à fortiori pour une femme dans une société conservatrice? Suzanne sera en effet à jamais perturbée, tiraillée entre l'abandon de ses enfants et son désir de liberté. Ses choix ont ouvert des failles qui ne se refermeront jamais.
Pour ce qui est de la forme, de courts chapitres et des phrases ramassées donnent du rythme et du tempérament à ce livre, permettant de mettre en relief le fort caractère de Suzanne Meloche.
Au total, un livre émouvant… féministe?!
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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