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4,05

sur 776 notes
Ce livre est une pépite . La plume est poétique tout en étant incisive .

L'histoire de la grand-mère de la narratrice est pleine de rebondissements . La narration faite par sa petite fille est juste parfaite pour rendre ce récit fluide .

Les chapitres sont courts , on les enchaîne rapidement . Il se lit tout seul .

Cette femme nous montre l'évolution et la liberté de la gente féminine. de par sa prise de position et ses actions . Mais aussi ses peurs , ses regrets et la découverte de sa sexualité dans une société où la femme n'a pas encore eu son émancipation .

Elle va traverser des époques dure comme la seconde guerre mondiale , mais aussi les révolutions sociales et de mentalité .

J'ai.beaucoup aimé son histoire , ses choix sont dures mais montre qu'à cette époque une femme n'avait pas de choix elle avait une condition.

J'ai aimé cette dualité entre sa mater ite et sa liberté de jouir de sa vie de femme .

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Dois-je encore présenter Anaïs Barbeau-Lavalette ? Ma première lecture de cette auteure fut « Je voudrais qu'on m'efface », un récit glaçant dont je suis sortie bouleversée. Depuis, je la lis de temps à autre. J'ai un peu traîné à lire celui-ci qui est dans ma PAL depuis quelques années. Peut-être parce qu'il raconte l'histoire de sa grand-mère, plus sûrement parce qu'il a été encensé par les critiques et que je voulais les oublier pour me faire ma propre idée.

Au nom de la liberté, une femme peut-elle abandonner ses enfants et suivre sa voie ? C'est la question qui sous-tend le récit de la vie de Suzanne, artiste, peintre, poétesse et insoumise.

Anaïs Barbeau-Lavalette questionne sa grand-mère, Suzanne Meloche, dans une longue lettre qu'elle lui adresse, elle qui a abandonné sa mère, blessée pour toujours. L'histoire familiale se mêle à celle du Québec, au courant contestataire de l'époque dans le milieu artistique « Refus Global ». Cette femme à la recherche d'elle-même et de sa voie semble toujours insatisfaite. Sans doute est-elle née trop tôt, dans une société stricte faite de carcans et d'interdits, de mise à l'index et de d'exclusion.

Cette histoire triste et émouvante est celle de l'auteure, de sa mère et de sa grand-mère. C'est aussi le fruit d'une enquête minutieuse pour découvrir la femme derrière l'artiste et combler les vides de l'absence. Une vie d'exception mais tellement d'égoïsme et d'indifférence que j'ai eu du mal à entrer en empathie avec elle. Mais peut-on vraiment se mettre à la place d'autrui un siècle plus tard ?

Un roman puissant, un portrait de femme peint par une femme, lecture idéale en ce mois de mars.
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Que dire que les autres commentaires n'ont pas si joliment exprimé! La plume d'Anais Barbeau-Lavalette nous transporte à travers les décennies du 20e siècle à la poursuite de cette femme en fuite, en envol permanent. Il y a une douceur dans ce roman qui nous emporte, qui enveloppe les événements, tout en les déposant de façon lucide. Il m'a fascinée et m'a prise au tripes. J'en ressors touchée et dépourvue de jugement, comme si j'avais cueilli une fleur rare dans laquelle s'emmêlent la beauté et la cruauté de façon élégante.
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À la mort de sa grand-mère, qu'elle n'aura vu que trois fois dans sa vie, Anaïs Barbeau-Lavalette s'interroge sur cette femme insaisissable, inconnue, fuyante, intrigante, presque détestée. En vidant son appartement, elle tombe sur des photos, des lettres, des coupures de journaux. Pour essayer de la rattraper avant que celle-ci ne lui échappe complètement, l'auteure fait appel à une détective privée. Ainsi en apprendra-t-elle davantage sur elle. Sur sa vie, son mari, ses enfants, sa poésie, sa peinture, sa révolte...

Dans une longue lettre qu'elle lui adresse directement, l'auteure tente de dépeindre la vie de sa grand-mère, Suzanne Meloche. En de courts chapitres, Suzanne se dessine peu à peu. Artiste dans l'âme, ayant côtoyé Paul-Émile Borduas (auteur du refus Global), Claude Gauvreau, Jean Paul Riopelle, Muriel Guilbault ou encore Marcel Barbeau (avec qui elle se mariera et aura deux enfants, François et Manon, surnommée Mousse), Suzanne nous apparaît comme une femme libre et libérée, frivole, vivante, rebelle. Désireuse de vivre, penser, agir comme elle l'entend, elle ira jusqu'à abandonner ses deux enfants, quitter le Canada, changer de métier.
L'on peine, malgré tout, à s'attacher à cette femme nous apparaissant finalement peu sympathique et empathique, parfois égoïste malgré sa vie exceptionnelle. Avec ce récit, Anaïs Barbeau-Lavalette ne la juge jamais malgré la douleur infligée à sa propre mère, ne s'apitoie pas. Et ne l'excuse pas pour autant. Ses mots en sont d'autant plus puissants et certainement salutaires.
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Ecriture écorchée pour une famille écorchée par la vie. Une mère abandonne ses deux enfants. Sa petite fille écrit ce livre qui retrace la vie de cette femme différente, à la liberté chevillée au corps et qui ne peut pas vivre une vie linéiare. On suit son parcours dans les milieux artistiques surréalistes américains, dans son combat contre le racisme du Ku Klux Klan. On vit à ses côtés ses errements, ses déchirures. Et celles de sa famille.
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Abandonné à la page 45. Je n'arrive pas du tout à m'interesser à l'histoire de cette femme. Soi-disant libre mais qui se marie quand même, qui abandonne ses enfants par égoïsme (ah ben oui avec des enfants on a des obligations pas follement enthousiasmantes : veiller quand ils sont malades… mais surtout ils ont besoin de nous pour être à peu près équilibrés).
Je n'ai pas non plus aimé le style.
Pour moi, sans intérêt aucun.
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Top, sur le Québec, le manifeste refus global, mix entre rien ne s'oppose à la nuit et la vie clandestine, réflexion sur le sens de la vie, l'art, l'amour, la débauche. Se lit rapidement, bien écrit, aéré, enivrant, une fois la lecture commencée, on ne peut plus s'arrêter...
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On tisse. Pour joindre, rejoindre, pour continuer, suivre et poursuivre. On tisse pour remplir les « blank » les manques. C'est un besoin. Mettre des mots.
Récit bouleversant que celui d'Anaïs Barbeau-Lavalette. Celui de sa grand-mère maternelle qui décida de rompre le fil, sans retour.
C'est également un récit historique sur le Québéc du 20e siècle. La période Duplessis, la « Grande Noiceur ». Ordre moral, ordre nationaliste…. Censure.
il porte sur une partie de l' histoire du mouvement artistique et littéraire de celles et ceux que se nommaient  " les automatistes", signataires du "Refus Global".
J'ai dévoré ce roman.

Astrid Shriqui Garain
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"La femme qui fuit" est un roman fracassant où l'auteur part sur les traces de sa grand-mère. Dans un récit en "tu", elle dessine plus qu'elle ne raconte cette femme éprise de liberté, écartelée entre sont besoin de révéler l'artiste qu'elle est et l'amour de ses enfants qu'elle finira par abandonner. Au fil de cette succession de courts chapitres qu'on avale jusqu'à l'étouffement, on épouse la hargne et le feu de Suzanne Méloche jusqu'à la douleur. C'est aussi la découverte du mouvement automatiste québécois, du Refus global, d'une révolte artistique. C'est explosif !
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Tous les hommes et toutes les femmes ne sont pas aptes à avoir des enfants, surtout quand ils sont autant "habités" par une puissante envie de création artistique, des idéaux politiques, une soif de vie si intense. Malheureusement Suzanne a été mère deux fois dans un contexte où la contraception était inexistante par la faute de l'omniprésence de la religion principalement. Elle a été malheureuse de son incapacité à élever ses enfants mais en même temps elle a pu créer des poésies, des peintures, militer. Avec ce livre, l'auteure a pu "redonner" une place à sa grand-mère Suzanne et essayer de consoler sa mère de l'énorme manque d'amour maternel même si ses tantes qui l'ont élevée étaient bienveillantes.
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