Une gourmandise

Ne pas lire ce roman avec l'estomac vide car cette petite perle vous fera saliver. Plonger dans la vie d'un critique gastronomique qui a la fin de sa vie recherche le met qui lui aura le plus apporter, le bonheur le plus intense qu'il aura vécu en mangeant...

Attention ce critique gastronomique est totalement détesté par sa faille et par la profession. Et bien sûr ce critique déteste tout le monde aussi. Plusieurs situations cocasses et drôles ce retrouve dans ce roman. La chute est délicieuse.

A lire

Béné

Superbes descriptions de plats et de sensations gastronomiques. A en donner l'eau à la bouche, ou à donner envie de se remettre aux fourneaux.
Mais pour le reste, je me suis quand même pas mal ennuyée.

A lire avec une tarte au citron meringuée, et relire avec des macarons

J'ai aimé ce livre, je me suis vraiment régalée avec les mots, les expressions, les descriptions.
Le personnage principal est intéressant : odieux, égocentrique, cynique, imbu de lui-même, destructeur avec son entourage, il n'a vécu que pour le plaisir gustatif. Au moment de mourir, il cherche une dernière saveur. Après un long passage en revue de dizaines de mets qu'il a savourés, il finit par retrouver ce qu'il cherche. Et cela m'a déclenché un éclat de rire.
Un livre à relire pour le plaisir des mots, pour le rythme efficace et pour le personnage principal que j'ai aimé détester.

Je l'ai acheté sur un marché de Provence. J'ai repêché «Une gourmandise» sur un étal de livres d'occasion, entre les melons, les olives, les saucissons aux herbes, les présentoirs d'épices et d'essence de lavande. Avant même d'être lu, c'était déjà une promesse olfactive et gustative. Promesse tenue. Je remercie Muriel Barbery d'avoir décrit si bien, avec tant d'élégance, de délicatesse, la saveur des cornes de gazelle. Au fil des pages, son personnage principal pourtant agonisant, ayant voué son existence au plaisir de la bonne chère, et de la chair, se souvient. Il se souvient et m'a emportée avec lui à la recherche de sa madeleine ultime. Merci encore Mme Barbery, votre écriture sensuelle, rythmée, riche et précise, a réveillé mes souvenirs de pâtisseries dans un salon de thé de Rabat, du potager de mon grand-père, de la soupe au pistou de ma grand-mère, de l'odeur du gâteau basque en train de cuire. le héros sans coeur a le ventricule qui lâche, peut-être d'avoir plus battu pour la tendre fermeté des huitres fraiches que pour son épouse et ses enfants. le mien a fondu comme du chocolat sous le soleil d'août en lisant ce petit livre suave, sucré, salé, iodé et amer. Son titre anglais est «Gourmet Rhapsody», je trouve qu'il lui va à ravir. Si vous ne salivez pas en le lisant alors je ne comprends plus rien, alors je me dirai que, décidément, je suis trop dépendante de mes papilles, et que mon salut est d'épouser un maître queux.

PS: Et si vous voulez plonger dans la cuisine Italienne avec délectation lisez "Chaud brulant" de Bill Buford. Grâce à cet homme je ne regarde plus les pâtes de la même façon...

Je me suis régalée avec ce livre, en le dévorant d'une traite en cette journée ensoleillée. Quel plaisir de lire ces mots, l'auteur nous les fait savourer, nous chatouille les papilles avec tous ces plats... On en salive d'avance !

Il y a des livres qui influencent nos vies, qui nous parlent, nous touchent, celui-là en fait partie.

Barbery Muriel - "Une gourmandise" - Gallimard, 2000 (publié en janvier 2002 dans la collection "folio") (ISBN 978-2070421657)

Ce roman était le premier écrit par l'auteur de "L'élégance du hérisson" publié en 2006, grand succès de librairie de cette année-là (cf recension).

Résumé : l'un des plus grands critique gastronomique apprend qu'il est irrémédiablement condamné à mourir dans les 24 heures qui viennent. A partir de ce moment, il est taraudé par la nécessité de retrouver une saveur bien particulière et entreprend désespérément de l'identifier avant son décès.
Ce roman plutôt court s'articule en brefs chapitres de deux ou trois pages en moyenne, en faisant alterner quasi régulièrement un soliloque du mourant explicitant sa ferveur pour telle ou telle saveur particulière avec une réaction de l'un(-e) de ses proches réagissant à l'annonce de sa mort prochaine.

Une idée originale, il est si rare que la littérature traite du côté gustatif…

En gourmande invétérée que je suis, j'ai littéralement dévoré ce roman. J'ai salivé à chacune des pages, gloutonné chaque mot.
Il a le bon goût d'être court, concis , incisif , avec une rythmique cadencé presque poétique.
Car plus que l'histoire en elle même, c'est la forme qui m'a enchantée. le verbe. Comme si chaque mot avait longtemps été réfléchi avant d'être apposé sur la page.
En ouvrant se livre je pensais régaler mes papilles d'imaginaire mais j'ai surtout nourri mes yeux et mon cerveau d'un texte bien ficelé.

Une gourmandise pour l'esprit. A consommer sans modération.

Une lecture à déguster, après un quart d'acidité (merci aux critiques précédentes qui m'ont fait tenir pour continuer ma lecture ) et nous voici plonger dans les délices d'un potager, là les saveurs s'exaltent, s'envolent, quelques pincées de piment pour ne pas s'endormir, et le personnage se dévoile. Une fin un peu rapide à mon goût, mais un moment de dégustation intense, que je conseille à tous les gourmands.

Comme beaucoup de lecteurs, j'ai découvert Muriel Barbery par son second roman "l'élégance du hérisson", mais je trouve son premier roman formidable, il est rare de trouver une telle écriture dès le premier livre, le style est présent, j'ai salivé à plusieurs reprise en lisant ce roman, quand elle parle des sashimis notamment, et l'écriture est aussi très sensuelle.

De plus on retrouve des personnages comme Renée la concierge d'un immeuble bourgeois rue Grenelle, et aussi le personnage central du livre, les fondations de l'élégance du Hérisson sont là.

C'est un réel bonheur de lire Muriel Barbery très grand auteur français et en deux livres seulement vivement les autres romans, et pour les lecteurs un grand moment de lecture.