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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Alessandro Barrico fait parti de mes auteurs préférés. Ici, toujours dans un langage magistralement fluide, Mr Gwynn s'interroge sur sa capacité à écrire. Ce qui pourrait être le énième roman d'un auteur victime de la page blanche, ici c'est le lecteur qui s'interroge.
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C'est tout simplement beau à couper le souffle de justesse. Dans tous ses écrits, Baricco emploie sa plume tantôt historiquement, tantôt pour décrire le réel et des personnages qui pourraient être nos voisins. J'aime les phrases qui viennent parfois me percuter de plein fouet et m'apporter un nouvel élément, ou un doux apaisement. Et quelle ingéniosité quant à l'inventivité dont il fait preuve...une imagination à toute épreuve !
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Il faut croire que l'année où les auteurs et où certains de nos libraires nous ont partagé leurs dix livres, j'ai signé ma perte en même temps que l'assurance de pure bonheur dans mes découvertes grâce à tous ces partages!

En effet, grâce à un de mes libraires Grégoire de la Librairie Point Virgule, j'ai eu non seulement le bonheur de retrouver Alessandro Barrico, mais en plus le délice de découvrir son Mr Gwyn qui à tout de la saveur d'un scone à déguster à l'heure du goûter avec un bon thé en accompagnement! Une parenthèse hors du temps que seule la littérature, pour moi, peut offrir à ce point - là...

Alessandro Barrico, c'est un auteur dont je dois la découverte à mon ami Benjamin. Je me souviens encore de ses mots pour Novecento: Pianiste. du jour où il m'a prêté son livre et où j'ai commencé à le lire dans mon tram qui me ramenait chez moi... J'ai failli ne jamais quitter mon tram, prête à faire plusieurs fois son trajet, tant j'étais happée par son texte... Moins que les mots, c'est cette sensation que le rythme de lecture qu'ils induisaient, susuraient en fond une musique...

Avec Soie, à nouveau cette sensation que les mots servaient en réalité de support à plus que ce que la trame pouvait offrir... Comme si Alessandro Baricco ne se suffisait pas avec l'espace que les mots permettait de faire vivre... Comme si cet infini rendu réel par le texte, devait aussi se donner à vivre hors d'eux et du cérébral... Avec Novecente: Pianiste, l'ouïe était sollicitée. avec Soie, le toucher...

Alors qu'allait me réserver Mr Gwyn? Cet homme qui décide avec un article, d'officialiser pour lui comme pour les autres qu'il n'écrira plus... Prenant tout le monde au dépourvu et s'obligeant lui - même à assumer sa décision.... Mais un écrivain peut - il vraiment arrêter d'écrire ? Alors que cela semble faire partie de son ADN?... La question se pose... Avec le temps, émerge l'idée pour Mr Gwyn de devenir copiste... Mais pas n'importe quel copiste! Et pour nous lecteurs, la redécouverte du sens de la vue dans ce qu'il peut avoir de plus intime...
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Un autoportrait Monsieur Baricco?
Ce roman est à mon sens le fruit de bien des interrogations de l'auteur lui même sur son métier d'écrivain.
Je ne doute pas qu'il ait eu lui même envie d'écrire cette liste des 52 choses qu'il ne fera plus, dont celle d'écrire des romans.
Pourquoi penser cela? Simplement car l'analyse qu'en fait Barrico au travers de son personnage principal, le romancier anglais nommé Gwyn, est tout simplement stupéfiante de vérité. Paul Valéry disait que "celui là seul est capable d'un vrai style, qui est capable d'un style simple et nu". C'est à croire que cette leçon a été parfaitement entendue par le héros du roman, qui décide d'abandonner la fiction romanesque pour s'engager dans la réalité crue du portrait -littéraire- mais construit comme un portrait -peinture-. Dès lors atelier, lumière, chevalet , modèles, musique, atmosphère pour que le modèle soit vrai, se révèle et pour que le portrait soit réellement une image de la réalité profonde de l'individu, interprétée et révéler par l'artiste.
Avec beaucoup d'élégance, Barrico nous entraîne dans cette aventure, dont le héros est fantasque, secret, obscur même quand il se cache, quand il disparaît pour mieux renaître.
J'avoue avoir été très séduit par ce roman qui sonne juste, qui en dit long sur les interrogations de l'artiste, qui expose la fonction primaire de l'art : nous faire appréhender l'inexplicable. Une vraie réussite littéraire !
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On ne sait pourquoi, via un article dans le Guardian, l'écrivain Jasper Gwyn informa ses lecteurs qu'il n'écrirait plus de livres. Il opta pour le métier de copiste. il écrirait des portraits.

Peu accroché, il m'a fallu des semaines pour lire les trois quarts du livre et une seule nuit pour le reste, quand Gwyn a disparu depuis quatre ans et que s'éveille dans les souvenirs de sa secrétaire Rebecca, jolie mais un peu difforme, la vraie nature de ses sentiments.

Avec Rebecca, l'écriture devient plus vivace, comme quand elle oublie sa fille dans le métro. N'importe quel auteur en manque d'inspiration aurait sauté sur l'opportunité pour produire une dizaine de pages alors que Baricco, avec une élégance cocasse se contente d'un 'Il ne fut pas très simple, ensuite, de la récupérer.'

L'écriture est magique pour évoquer 'les réponses non reçues, les gestes avortés, la lumière d'un bonheur étrange' peut-être la même que celle des Catherines de Médicis?
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Que dire, sinon magique. Encore un livre de Mr Alessandro Baricco qui m'a emportée, loin dans son univers. Ce n'est pas un univers onirique ou enchanteur, c'est une plongée au profond de soi-même à travers ses personnages. C'est un voyage au coeur des arts, là où personne n'a encore jamais mis les pieds.
Mr Gwyn, écrivain reconnu, solitaire, décide de ne plus jamais écrire de livres, chose impensable pour Tom, son agent et ami, qui se refuse à le croire. Après deux ans d'inaction, une rencontre le sortira de sa léthargie et une chose en amenant une autre, il décidera de faire des portraits, d'après des modèles vivants. le problème est que Mr Gwyn n'est pas peintre. Comment compte t-il s'y prendre ? Ne comptez pas sur moi pour vous l'apprendre, pour le savoir, vous savez ce qu'il vous reste à faire ;-)
Introspection, humour, émotions (notamment la scène dans la chambre d'hôpital). Bravo !
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Même s'il y est question d'ampoules qui s'éteignent au bout d'un temps déterminé, ce livre est plein de lumière.

Mais pas n'importe laquelle : la lumière d'Italie.

Alessandro Baricco réunit dans ce chef d'oeuvre de littérature tous les arts péninsulaires : architecture du texte, peinture des décors, sculpture des personnages... et aussi le génie italien qui parle au monde au moins depuis la Renaissance : la créativité et son jumeau, le doute ; le risque et sa jumelle, la tentative ; et encore la quête d'une perfection que seuls les artistes pensent ne jamais atteindre, tant ils sont incapables d'en faire le deuil !

Le résultat de cette alchimie solaire est aussi ce texte, de l'art pur : une perfection qui semble une évidence.

Et au dernier paragraphe de ma lecture, j'ai vu l'ampoule s'éteindre par-delà mon épaule. J'étais triste.
Puis j'ai souri, car, en réalité, je n'étais pas dans le noir ! Alessandro m'avait offert un tour de magicien : sa lumière venait de délaisser les pages pour s'installer en moi.

Grazie tanto Alessandro !
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Un roman surprenant qui m'a rappelé certains livres de Paul Auster: un mélange de réalité et d'absurde mais qui au final prend tout son sens, un mélange de mystère et de quête de soi basé sur des actes incongrus et improbables mais d'une précision irréprochable, une relation à la littérature viscérale comme si toute une vie, physique et mentale, en dépendait. Des personnages en quête d'absolu, dans un cheminement intellectuel qui passe définitivement par le dénuement, au sens propre comme au figuré, le tout à la limite de la compréhension du commun des mortels, car tous les personnages sont de toute façon singuliers. Et en filigrane, le questionnement sur le métier d'auteur, sur le processus d'écriture et sur son aboutissement, sur l'inédit et sur le plagiat, sur ce qui différencie le créateur du copiste. Un livre qui ne laisse pas indifférent et nous laisse pensif bien après sa lecture.
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Un livre poétique, parfois drôle, intrigant, une écriture élégante. Un livre sur la découverte de soi, des autres, l'importance ou la nécessité d'aller au bout de soi-même.
J'ai découvert Alessandro Baricco avec beaucoup de plaisir et d'émotions.
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Dixième roman d'Alessandro Baricco, "Mr Gwyn" donne le sentiment d'un aboutissement.
Dans ce livre il est question d'écriture, ou plus exactement du métier d'écrivain. "Mr Gwyn" met en scène un auteur Anglais à succès, qui au plus fort de sa renommée, va choisir de se remettre en danger.

Baricco nous entraine dans un récit un brin loufoque au charme puissant.
C'est original, drôle, inventif, sensible, dosé avec finesse, n'en faisant jamais trop tout en se permettant quelques dialogues savoureux.

Et puis, dans cette histoire, Alessandro Baricco aime ses personnages, on le sent, il les soigne, il les anime sous une clarté bienveillante.
C'est ce qui donne un supplément d'âme à ce roman qui m'a fortement séduit. Un très bon moment de lecture.
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