Cela faisait longtemps que j'entendais parler de
Clive Barker dans le domaine de l'horreur,
Stephen King fait d'ailleurs partie de ceux qui l'encensent. Comme ce dernier est mon auteur préféré, je me suis laissée convaincre, d'autant plus que c'est
Mélanie Fazi qui s'est chargée de la traduction, et elle est aussi une valeur sûre !
Ce roman n'est pas très long, mais il est intense, l'ambiance malsaine est très bien retranscrite et l'action démarre vite.
Le couple principal, Franck et Julia, a vraiment quelque chose de flippant : elle qui s'ennuie dans sa vie d'épouse, et qui trouve son mari trop lisse, idéalise son beau-frère qui, lui, en véritable hédoniste, ne pense qu'à son plaisir personnel, au point d'ouvrir une porte vers une autre dimension qui lui offrirait des expériences inédites ; ce mélange donne une complicité malsaine lorsque Franck lui demande son aide pour revenir dans son monde.
Quant aux Cénobites, ils sont inquiétants mais également fascinants, dommage qu'on ne les voit pas plus ! J'ai d'ailleurs apprécié leur non-manichéisme : ils ne sont pas mauvais, ils ont juste une définition du plaisir différent du nôtre et ils cherchent l'extase ultime, leurs actes ne sont donc pas dirigés par la cruauté. Au final, ce ne sont pas vraiment eux, les antagonistes de l'histoire.
Les deux autres personnages sont effectivement plus effacés bien que Kirsty, la discrète voisine, soit plus intéressante que Rory, le frère de Franck et mari de Julia.
J'ai aussi vu le film, où Kirsty devient la fille adolescente du premier mariage de Rory, et que j'ai trouvé quand même fidèle, l'ambiance horrifique est très bien retranscrite, c'est même assez gore parfois, et même si ça a un peu vieilli, ça a dû faire son effet à l'époque de sa sortie !
Et bien sûr, on voit la source d'inspiration qu'a été
Hellraiser pour le manga Berserk : un objet mystérieux qui ouvre une porte vers un autre monde (la boîte de Lemarchand/la Béhérit), ce monde étrange, et ces êtres torturés qui y règnent (les Cénobites/les God Hand). J'avais lu cette référence dans le génial «
Berserk - À l'encre des ténèbres » de
Quentin Boëton et Third Editions, et en me réintéressant à l'univers de
Hellraiser, j'ai pu constater que le clin d'oeil est frappant.
Et c'est fascinant de trouver des sources d'inspiration à force de lire, contempler, visionner ou tester des oeuvres, qu'elles soient littéraires, artistiques, cinématographiques ou vidéoludiques.