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Deux justicières, un des premiers romans de Sylvie Baron, est ré-édité aux éditions De Borée pour notre plus grand plaisir.
Elle est forte, intrépide, courageuse et veut enfin savoir qui est le chauffard qui a tué sa fille , elle est frêle, anéantie depuis la mort de sa fille percutée par un chauffard. Joséfa et Alice habitent le Cantal, Joséfa à la campagne dans un hameau de la Planèze, Alice une maison cossue de Saint-Flour. Aussi dissemblables que possible, elles vont bientôt former une paire d'amies et traquer le chauffard.. simple accident ou assassinat? Qui, comment, pourquoi ? ..
Après un début un peu lent le récit tout à coup prend son élan et captive son lecteur; Bien sûr il y a l'enquête à proprement parler et son dénouement mais surtout il y a le regard porté sur ce monde rural cantalou où les murs épais abritent les secrets les moins avouables, où chacun se cachent du regard des autres, où les taiseux sont à bonne école. Ce roman à multiples facettes est aussi une déclaration d'amour de l'auteure pour cette région splendide et si peu connue .
Merci aux éditions De Borée pour ce partage.
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Josépha appartient à la classe ouvrière : elle est femme de ménage, ne se déplace qu'en mobylette et vit dans un logement exigu au coeur du Cantal rural (pléonasme ?).
Alice est issue de la bourgeoisie : elle s'habille et se nourrit de choses chères, ne travaille pas et vit dans une grande maison en ville, à Saint-Flour.
Pourtant, ces deux femmes ont un point commun : leur fille respective, Lydia et Kathleen, ont été tuées ensemble par un chauffard qui n'a jamais été retrouvé alors qu'elles attendaient le bus après leur journée de cours. La police étant assez passive, Josépha et Alice vont apprendre à se connaître, pas facile au début étant donné le statut de chacune, puis vont s'allier au fil des pages pour démasquer elles-mêmes le meurtrier de leur fille. Bien sûr, c'est un roman, pas une histoire réelle.

Il y a des personnages secondaires qui ont un rôle aussi déterminant que nos deux héroïnes : Jennyfer, la punk amie avec Lydia avant que celle-ci ne se tourne cers Kathleen et puis Léo, le frère de Kathleen qui sous ses airs bourgeois, est fort sympathique et qui tient aussi à faire la lumière sur la mort de sa soeur.
Mais où donc se trouve la vérité ? Ne serait-ce pas qu'un simple accident comme le pense la police ? Ou est-ce que cela a un rapport avec le suicide peu de temps avant le drame de leur camarade de classe Noémie ? L'affaire va se corser lorsque Josépha se fera embaucher dans la propriété des Frênes où vit la famille de Noémie : Roger, le père austère ; Jean-Luc, l'oncle taiseux et chasseur, Lionel, le jeune alcoolique misogyne et bagarreur, Pierrot, l'homme à tout faire et Angeline, sa mère malade…

Je ne connaissais pas Sylvie Baron et j'ai constaté que ce roman est une réédition. L'auteure a beaucoup de succès avec ses cosy mysteries à la française. Il y a effectivement ce petit côté dans Deux justicières… Ce n'est pas un coup de coeur pour moi mais j'ai apprécié tout de même cette lecture à mi-chemin entre le terroir et le polar.
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Tout d'abord merci à Virginie qui suite à ma demande, m'a permis de découvrir ce roman.

Généralement j'aime beaucoup les policiers qui se passent en France avec en parallèle une petite visite de la région concernée. Et dans celui-ci ce fut promenade dans le Cantal. Belle région il me semble.
Les éditions De Borée ont réédité ce roman qui doit être le premier de l'auteur. Joli coup de maître Mme Baron.
Deux jeunes filles Lydia et Kathleen ont été renversées par un chauffard. Joséfa et Alice, leur mère respective, veulent comprendre les circonstances du drame et Joséfa surtout, ne serait pas contre une vengeance afin d'être soulagée de toute cette douleur.
La rencontre improbable de ces deux femmes va faire que...
Et bien, je n'en dirais pas plus.
L' autrice, avec un style clair, prenant, va nous embarquer dans une enquête bien sympathique.
Malgré le deuil, toujours présent bien sûr, il y aura des rencontres inattendues, d'autres un peu moins. Des sujets difficiles abordés. Je ne veux pas les divulguer car cela enlèverait du plaisir à cette lecture.
C'est donc un bon petit roman policier que je referme là et je ne vais pas hésiter à me plonger dans la production de Mme Baron. Merci à vous pour ce plaisir de lecture.
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La rencontre improbable de deux femmes qui ont vu le monde s'arrêter de tourner le même jour et depuis, s'évertuent à survivre. La confrontation d'une bourgeoisie provinciale et d'un monde rural dépeint avec une acuité que ne renierait pas l'auteur de "Pays perdu". Une intrigue bien ficelée qui avance au fur et à mesure de notre appréhension psychologique des protagonistes. Sylvie Baron livre, d'une écriture à la fois pudique et éloquente, un roman policier attachant et haletant.
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Sylvie BARON. Les justicières de Saint-Flour.

Une petite cure de romans régionaux. Après GLEIZE, DETE, je poursuis donc avec Sylvie Baron et ses justicières. Oui ce sont de maîtresses femmes. Une bourgeoise, Alice Fromageot et une femme de ménage d'origine étrangère, Josefa Casarès vont s'unir pour une cause commune ; toutes les deux ont perdu une fille, lâchement écrasée par un chauffard qui a pris la fuite. Un accident mais deux victimes : les deux jeunes filles, Kathleen et Lydia bavardaient sur le trottoir près de l'abri-bus. Elles avaient 17 ans ! Lassée d'attendre les résultats des recherches entreprises par la maréchaussée, Josefa Casarès ose aller à la gendarmerie et demande les conclusions de l'enquête. L'agent enquêteur qui la reçoit est très évasif. Il doit s'absenter, ayant reçu un appel téléphonique. Josefa s'empare du dossier et découvre avec stupeur qu'il y a trois témoins : elle note les noms. Une camarade de sa fille, Jennifer et un couple. Elle n'a pas accès à l'interrogatoire de ces témoins. Mais cette femme désire connaître le nom du tueur de ces deux jeunes filles. Jennifer, une jeune adolescente en rupture totale, rebelle et volontaire va, par force devoir aider ces deux mères en souffrance. Quel est donc l'élément qui a pu déclencher ce drame?

Unies dans la peine, ces deux femmes vont devenir de fins limiers. Elles vont percer le secret détenu par ces deux victimes : une élève de leur classe s'est suicidée quelque mois avant la mort tragique de Kathleen et Lydia. Josefa est très courageuse et met même sa vie en danger pour pénétrer dans la famille du suspect. Face à la témérité de ces deux femmes, l'énigme sera-t-elle résolue ? Les investigations menées de main de maître par ces deux femmes leur procureront-elles toute satisfaction : voir l'assassin de leur enfant puni ?

Avec brio, Sylvie BARON nous fait participer à une belle enquête policière pleine de rebondissements. Trouveront elles le coupable et quelle sera la sanction qu'elles définiront pour ce dernier ? Elles désirent faire leur deuil mais sans coupable c'est quasi impossible. La psychologie des nos trois héroïnes principales, Alice, Josefa, et Jennifer est bien observée. L'assistance de Léo, le frère aîné de kathleen donne un souffle d'espoir. Ces personnes pourront-elles trouver une certaine sérénité, vivre en harmonie dans ce monde cruel ? du courage, de la volonté, du charisme entoure Josefa ; cette dernière va ainsi entraîner Alice dans sa recherche afin de châtier l'auteur de la mort de leur fille respective. Une bonne étude de la jeunesse actuelle, désabusée par les faits divers.
( 30/06/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Merci avant tout aux Éditions de Borée de m'avoir permis de lire ce livre.

Un roman policier basé dans le Cantal, région que l'auteur semble aimer beaucoup, et qui est très bien décrite dans le livre, ses paysages donnent envie de la découvrir. le style est fluide, le suspens est bien mené, la composition avec des chapitres assez courts donne le rythme qui est étrangement contrebalancé avec la lenteur de la campagne, et le quasi-immobilisme des paysages. Autre antagonisme qui se ressent bien entre les personnes vivant dans la campagne et celles vivant en ville. Pourtant, l'histoire va rapprocher deux femmes qui n'ont rien d'autre en commun que d'avoir perdu leur enfant dans un mystérieux accident. le chauffard qui a tué leurs deux filles a pris la fuite et ces deux mères blessées veulent connaître son identité. Plusieurs autres thèmes forts dans ce livre comme le deuil, l'inceste. Une bonne lecture.
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Que j'ai aimé ce roman comme tous ceux déjà lu de Sylvie Baron
Le genre policier n'est pas mon genre préféré mais j'en lis de temps en temps
Avec Sylvie Baron pas de scènes de violence , le sang ne dégouline pas trop et c'est cela que j'apprécie.
Des rebondissements à chaque page et une enquête qui se termine dans la bonne entente.
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⚖️Joséfa est une femme forte. Veuve, indépendante, travailleuse, femme de ménage, solitaire, volontaire et « brut de décoffrage ».
Bref tout le contraire d'Alice qui elle est issue d'un milieu très bourgeois, mariée à un homme avec une excellente situation, deux beaux enfants et une carrière d'Architecte d'intérieur.
⚖️Tout oppose ces deux femmes et pourtant à cause d'un événement tragique, Joséfa va faire la connaissance d'Alice et la pousser à « s'associer » avec elle.
Pour quelle raison ? Leurs deux filles étaient les meilleures amies du monde et un chauffard les a renversé à l'arrêt de bus, 1 an auparavant.
⚖️Toutes deux ont leur manière bien à elle de gérer leur deuil, mais un seul et même combat va les unir au fil des pages : celui de retrouver l'assassin de leurs filles car au fil de leur enquête elles réalisent très vite que non il ne s'agissait pas d'un accident.
⚖️J'ai beaucoup aimé ce roman porté par l'amour de deux mères qui décident coute que coute de découvrir ce qui est arrivé à leurs deux filles et pour quelle raison ils ont ôté la vie de la prunelle de leurs yeux. Ni triste ni mièvre, juste l'histoire de deux mères courageuses et déterminées qui vont mettre de côté leur différence de milieu social pour découvrir la terrible vérité.
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Les Justicières de Saint-Flour a été publié en 2012 par les éditions du Bord du Lot, puis réédité en 2022 par les éditions De Borée. le style est fluide et vif, le ton énergique, je dirais presque vivifiant: "Quand Joséfa rentra chez elle, il faisait nuit, le brouillard s'était levé et les phares trop faibles de sa mobylette parvenaient tout juste à éclairer un minuscule pan de route devant elle. Heureusement, peu de monde circulait sur la Planèze à cette heure tardive et elle connaissait assez bien le trajet pour déjouer les pièges de la chaussée." (Page 47)
Fil rouge: les différences de statut social entre Alice et Joséfa; la façon différente dont chacune gère son deuil. 
L'intrigue:
Un an plus tôt. La fille d'Alice, Kathleen, est mortellement blessée par un chauffard qui, malgré l'enquête de la gendarmerie, n'a jamais été retrouvé. Depuis, Alice mène sa vie comme un automate, s'abrutissant de travail, refusant d'oublier et de faire son deuil.
Le même jour, Lydia, fille de Joséfa, femme de ménage, étrangère au monde d'Alice, a perdu la vie en même temps que son amie Kathleen. Désormais, sa seule motivation, celle qui l'aide à se lever chaque matin, est son désir farouche de retrouver le chauffard assassin et de se venger. 
Mais sans indice ni témoignage fiable, comment faire? Joséfa est convaincue que le seul moyen est de collaborer avec la famille de Kathleen. Une collaboration qui, de prime abord s'avère impossible, tant les divergences entre les deux femmes sont criantes. Mais unie par leur désespoir et leur désir de comprendre, elles parviennent à s'accorder.
D'après les trois témoins qu'elles retrouvent, le chauffard aurait fait demi-tour pour repasser sur les deux victimes. Circonstance qui change l'accident en meurtre prémédité. Ce qui n'est pas du tout la même chose! Mais qui, et surtout pourquoi, en aurait voulu aux deux  adolescentes au point de les tuer de sang-froid?  Les deux femmes se lancent dans une enquête à rebours afin de résoudre ce sombre mystère. 

Le +: le ton et des propos modernes, s'appuyant sur une documentation précise, quelque soit le sujet ou le thème abordés par Sylvie Baron. Ici, il s'agit du mouvement punk dont on sent que l'auteur parle en toute connaissance, sans préjuger ni dénigrer, rendant ses personnages crédibles.
On ne peut que se laisser séduire par le combat de ces deux mères durement éprouvées par la perte de leur enfant. L'originalité de Les Justicières de Saint-Flour est de l'intégrer dans une dynamique de dépassement des préjugés sociaux. Même si Joséfa et Alice évoluent dans des univers radicalement opposés, elles n'en restent pas moins des femmes et des mères malheureuses, amputées à jamais. Et du coup, tout ce qui pouvait les écarter l'une de l'autre n'a plus d'importance. C'est en cela que réside le talent de Sylvie Baron.
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Connaissez-vous le Cantal ? de très jolies choses à voir, mais parfois aussi des histoires noires… C'est l'une d'entre elles que nous raconte Sylvie Baron dans Deux justicières, roman paru aux éditions De Borée. Un mix entre « polar » noir et roman régional, un excellent moment de lecture.
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D'un côté, Joséfa, la maman de Lydia. Veuve depuis 11 ans, elle a élevé sa fille toute seule. Elle accumule les heures de ménage pour joindre les deux bouts. Un travail rude puisqu'on ne lui confie que les grosses tâches. Elle mène une vie simple dans un hameau proche de Saint-Flour, avec peu de moyens financiers. Mais c'est une femme forte, courageuse, déterminée et qui a la tête sur les épaules. La rage, la colère, la ténacité, l'envie de retrouver « l'assassin » : voilà ce qui l'empêche de sombrer.
L'enquête officielle piétine et Joséfa sait que l'affaire sera bientôt classée, les faits se sont produits presque un an auparavant. Alors elle n'hésite pas à « harceler » les gendarmes, mais rien n'avance. Jusqu'au jour où elle parvient à apercevoir le nom de trois témoins de l'accident. Puisque la gendarmerie ne fait rien, alors elle, Joséfa, se doit d'agir.
Cependant elle se rend bien compte que seule et sans moyens, elle n'arrivera à rien. Elle n'a pas le choix, elle doit contacter la maman de Kathleen, l'autre victime.
Cette maman, c'est Alice. Mariée, une situation aisée, une belle maison en ville. Alice est plutôt snob, voire même méprisante. Depuis la mort de sa fille, elle s'est murée dans son chagrin et se replie de plus en plus sur elle-même, se gavant de médicaments. Elle agit comme un automate, au détriment de son couple et de ses enfants, Paul, 10 ans, et Léo, 21 ans, qui ne vient plus que le week-end.
Deux femmes dévastées par le chagrin, deux femmes qui ne sont pas « du même monde » Mais peut-être ensemble parviendront-elles à retrouver ce chauffard. Peut-être arriveront-elles à se sauver l'une l'autre.
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Sylvie Baron nous emmène dans une histoire noire et poignante, avec un thème de base douloureux, la perte d'un enfant.
Le départ est un peu lent, mais nécessaire pour apprendre à bien connaître ces deux brisées. Puis lorsqu'elles se rencontrent, l'histoire, toujours poignante, devient plus prenante.
J'ai pris grand plaisir à les suivre dans leurs recherches et à les voir évoluer au fil des pages. A voir aussi cette intrigue bien menée avancer pas à pas. C'est bien construit et finement analysé.
Des personnages à la psychologie fouillée auxquels je me suis attachée sans problème. Quelle maman ne le ferait pas d'ailleurs ? On ne peut qu'imaginer leur peine et leur douleur. Et le fait de ne rien savoir doit être terrible.
Avec son écriture claire et sensible, l'auteure nous bien ressentir tout cela. L'atmosphère est assez lourde, pesante, les sentiments sont à « fleur de page ».
Mais ce roman c'est aussi un peu plus que cela. A travers cette histoire, l'auteure nous parle des différences entre deux milieux sociaux à l'opposé l'un de l'autre, entre vie citadine et vie dans un petit hameau, où tout se sait, mais où tout peut se taire aussi. C'est également un lien qui se crée doucement, montrant la puissance de la volonté et de l'amitié.
Je ne sais pas si je suis dans le vrai, mais j'ai ressenti un attachement certain de l'auteure pour ce « pays cantalou » à travers les descriptions e paysages, de lieux ou de personnes.
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Un très bon moment de lecture donc, avec deux personnages principaux attachants, qu'on voit « grandir » au fil des pages (surtout Alice d'ailleurs). Sylvie Baron a su m'immerger dans son univers, que j'ai eu du mal à lâcher.
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