J'ai passé de longues heures à attendre au chevet de mes patientes. Mais si l'accouchement se passait dans la journée, j'allais faire mes visites, ne passant surveiller ma malade que toutes les heures, ou toutes les deux heures, suivant les cas. Mais si l'accouchement se passait la nuit et que j'estimais n'en avoir que pour un temps assez limité, il m'arrivait de dormir à la ferme. L'été, j'allais dormir dans le foin, mais l'hiver je m'allongeais sur un lit disponible, lorsqu'il y en avait un; c'est ainsi qu'un jour je fus obligé de dormir avec le grand-père! Quand je ne dormais pas, mes heures d'attente, je les passais devant la cheminée, entouré de toute la famille. Ces longues veillées m'ont permis de bien connaitre et d'apprécier nos paysans du Perche.