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sur 17090 notes
À la question pourquoi Baudelaire a-t-il écrit ça? qu'une prof au bac m'a demandé.
J'ai répondu "parce que c'était un drogué". Elle m'a "fusillé". D'une façon étrange le poème avait ėtė analysé mais pas dans son contexte alors comment expliquer les délires d'un écrivain qui avalait régulièrement de l'opium, du laudanum, de l'absinthe et du haschich. Certes, certains de ces textes sont beaux mais d'autres sont impénétrables. À trop vouloir analyser les tréfonds et les abysses de l'âme humaine par l'expérimentation, il a fini par rester au fond. D'ailleurs son addiction et son interrogation sur le rapport que l'homme moderne entretient avec les drogues, sont entrés au dictionnaire des drogues et des dépendances chez Larousse. Je verrais bien cette prof fusiller ce livre aussi.
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Recueil de poèmes lus par toutes les générations de lecteurs du 19ème siècle à nos jours. On le découvre bien souvent au collège ou au lycée mais je crois qu'on ne peut en apprécier vraiment toute la splendeur qu'à la maturité.

Article paru dans l'Internaute Livres - 22 Mars 2012 :
Ce livre a été interdit en France en 1857. La publication du recueil de poèmes ne plaît guère à la presse et notamment au Figaro qui trouve l'oeuvre immorale.
Bientôt, la Direction de la Sûreté Publique saisit le parquet : Baudelaire et son éditeur sont condamnés pour "outrage à la morale publique".
Six poèmes sont retirés du recueil, ils ne seront réintégrés à l'oeuvre du poète qu'en 1949.
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Après cette lecture,
Je précise que je ne considère pas le poète,
Mais l'homme.
"Les Fleurs" sont toutes les femmes de ta vie ;
"Du Mal", c'est ta souffrance...
.
Il vaut mieux écrire que tuer,
Et en cela, tu as raison.
Mais Charles, tu me fais mal aux tripes...
.
Car tu te venges !
A t-on idée, quand on se prend des râteaux,
De trouver, et aimer les femmes inaccessibles,
Comme dans le poème XXII :

"Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un coeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle,
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !"

De traiter les femmes de sphinx,
Et de leur annoncer que dans quelques décennies,
Elles seront des écorchées nourrissant les vers,
Grelottant dans leurs froids tombeaux, la nuit !
D'abord, tu vises trop haut !
Que veux-tu qu'une femme belle, idéale,
Fasse de toi, pauvre poète
Qui végète au fond d'un "taudis"
Comme tu le dis ?
Assume, bon sang, assume !
.
"Les femmes ne sont pas celles qu'on dispose
En jolies statues de cristal"
.
Et donc...
Ta poésie est le plus souvent morbide,
Je n'aime pas cela.
.
Certes, tu souffres de cet absence d'amour.
Je ne te connais pas,
Mais je te devine quand même.
La souffrance permet parfois la création,
Et dans ton cas, c'est sublime
Quand il n'y a pas trace de morbidité,
C'est à dire pas tellement souvent.
.
En tous cas, pour moi,
Tu es resté à l'âge de l'adolescence,
Comme beaucoup de monde.
Tu t'énerves
Et tu veux te venger de tes échecs.
Tu n'es donc pas mûr pour assumer tes actes.
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plus qu'un livre ! je fais des fleurs du mal MON livre de chevet 😍 un vrai chef d'oeuvre !! Ouvrir ce livre c'est voyager en nous même ... et quel voyage ! sublime, merveilleux, romantique, intense, ce recueil de poésie est à lire absolument !!! Enorme coup de coeur ... chaque soir, je relirai une poésie
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Lire et relire Les Fleurs du Mal est toujours une joie même si ce « livre atroce » est bien loin de cette émotion.
Mais déclamer ces vers, entourés d'amis, offre une compensation bien loin du spleen et de la tristesse. Chacun cherche et trouve le poème qui l'a le plus ému ou étonné. Pour moi, cette fois-ci, cela a été « une charogne » ! Quel poème ! Jamais, ô grand jamais, une telle description poétique sur un sujet aussi peu ragoutant aura retenu ainsi mon attention (et croyez-le bien, mon groupe d'amis a lui aussi été tout ébaubi par celle-ci). Je ne vais pas vous retranscrire ce poème dans son intégralité mais en voici la première et les deux dernières strophes :

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux...

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand, vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés.

J'avoue que j'ai bien ri à la lecture de ce poème (comme quoi chez Baudelaire, on peut rire aussi) au déroulement très olfactif et visuel. J'ai ri car je me suis dit que parler aux femmes était vraiment tout un art dont certains usaient avec puissance et violence alors que d'autres auraient plus simplement et doucement dit « Mignonne, allons voir si la rose... ».

C'était le choix du jour...
Mais, il y a tant à dire sur ce poète fabuleux, torturé, émouvant et sur ses textes aux noirs profonds et denses comme les tableaux de Soulages qu'on a comme un vertige devant tant de beautés, devant tant de souffrances.

Lire et relire Baudelaire aujourd'hui et demain...

Lien : http://mespetitesboites.net
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Beaudelaire encense la beauté, défie la mort, caresse les sens...

C'est un recueil inégal, il faut le reconnaître. Parfois Beaudelaire s'envole dans des considérations futiles voire inutiles, terminant ses poèmes sur une impression d'inabouti.
Mais quand l'auteur rentre dans des considérations plus élevées, sur l'amour, la beauté et la mort, on assiste à de l'art, pur et simple. Les mots résonnent en nous, nous touchent, preuve que les poèmes nous "parlent" et restent toujours contemporains tant l'Homme souffrira éternellement des mêmes maux.
Beaudelaire au lycée, quand on l'impose à des jeunes qui pour la plupart n'ont encore rien vécu (surtout quand il y a tellement mieux que 'L'Albatros'...), ça reste souvent une plaie. Mais Beaudelaire à l'âge adulte, en lecture découverte et plaisir, c'est un indispensable.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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"L'Héautontimorouménos" : titre grec, qui signifie littéralement « bourreau de soi-même », et reprend le titre d'une pièce d'un dramaturge latin Térence.

"A J.G.F". par deux fois retrouvée chez Charles Baudelaire.
La première en tête des paradis artificiels 1860 où elle est suivie par "Ma chère amie". La deuxième fois dans l'édition de 1861 des "Fleurs du Mal". Peut être pourrait-il s'agir d'une certaine Juliette Gex-Fagon selon une hypothèse avancée par un certain R.J.... Robert Jacquet, peu après la seconde guerre mondiale, mais il n'existe pas de preuve des liens entre le poète et la mystérieuse, dont la trace n'a jamais pu être retrouvée et dont l'existence n'a pas pu être établie.
Peut-être est-ce mieux de ne rien savoir de cette Mystérieuse!
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Le recueil le plus connu de la bohème. Tant par ses thèmes (mort, homosexualité, temps qui passe) que par son histoire mouvementée (procès multiples, interdictions). Et la personnalité torturé de son auteur.
Mais fi de ses considérations de cours de français : Les Fleurs du Mal est un recueil dans lequel tout le monde peut se reconnaître, s'immerger, se noyer. Point n'est besoin de souffrir du spleen pour apprécier les poèmes, l'écriture, la musicalité des vers.
Baudelaire a transformé sa boue intérieure en or pour enrichir notre esprit.
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Les beaux vers de Baudelaire, me plaisent et m'apaisent, je n'ai pas son talent mais je ferais de mon mieux.
« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits »
(LXXVIII – Spleen)

Baudelaire ça vous fait aimer la langue française même dans un spleen, ça vous fait penser, vibrer, pleurer, rire ou sourire, que vous ayez 7 ou 77 ans. Je suis loin d'être un adepte de poésie mais Les fleurs du mal ça se lit tout seul, je ne me suis pas attardé sur les moults notes que contient mon ouvrage car il y en a toutes les deux lignes, sans exagérer. Je l'avais déjà lu il y a plusieurs années, mais je n'avais pas aimé ma critique alors me revoici pour cette fois quelques choses d'un peu plus concluant.
Ces poèmes ont tous une accessibilité et une universalité, une intemporalité également qui m'ont tout de suite convaincu du charme de cet art, c'est beau comme une nuit étoilée de van Gogh, comme un Duo des fleurs de Lakmé. Mes quelques nuits d'insomnies ne sont pas parvenues à bout de ce livre, j'ai préféré le déguster comme un bon thé qu'on sirote à l'aurore.
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Grand Maître Parfumeur ! Il est sans doute celui qui nous a donné le meilleur de ces fleurs. Extraire pour délivrer une concrète matière. Des miasmes, des cendres, de la solitude, des peurs, des bûchers du malheur, de la mélancolie, de la déveine, de l' Ennui, et des amours cruels.
« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ».
Que serait l'encens sans le musc, que serait le plaisir sans le reflet de sa douleur ? Que serait « le travail de mes mains » sans « l'amour de mes yeux ». Extraire, enfleurer, ne rien réduire mais tout exhaler.
Cueilleur de « purs miroirs » , d'images idéales . Presser de toutes ses forces l'abcès du Mal pour accueillir la Beauté qui seule peut être en mesure de désaltérer une âme. « Il est de forts parfums pour qui toute matière est poreuse.On dirait qu'ils pénètrent le verre ».
Image,flamme, miroir, l'alchimie de la douleur.
Pour qu'il y ait soleil il faut qu'il y ait eu noirceur.
Il faut donc au poète accepter les Ténèbres. Les traverser au risque de s'y perdre, de s'y faire dévorer, d'y perdre pieds, de tomber dans l'abîme, au risque de croiser des monstres stupides, gorgones terribles, d'embrasser des sirènes fantômes, d'enlacer des ombres vipérines.
Tenter d'atteindre l'Idéal préférant « la douleur à la mort » plutôt que « l'enfer au néant ».
Étonnant voyageur... « comment, amour incorruptible, t'exprimer avec vérité ? » …
Libérer le parfum de la beauté pour retrouver le goût des libertés. « il portait dans ses yeux la force de son coeur, dans Paris son désert vivant sans feu ni lieu, aussi fort qu'une bête, aussi libre qu'un Dieu ».
Transmutation sublime de nos plus terribles blessures en la Beauté éternelle de leurs coeurs.
Étonnant...étonnant parfumeur. L'élixir de Baudelaire, le contre poison à notre ignorance des couleurs, un autre langage, un soupçon de bonheur dans les larmes de ces fleurs.

Astrid Shriqui Garain
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